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EAN : 9782070413577
176 pages
Gallimard (14/03/2001)
3.58/5   165 notes
Résumé :
Écrivain de talent, Joël Egloff publie Edmond Ganglion & fils pour lequel il obtient
le prix Alain Fournier en 1999

Saint-Jean, c'est un petit village à la dérive, quelque part. On ne part pas de Saint-Jean, et jamais on n'y vient. On y est , on y reste.
Là-bas, rue Principale, les pompes funèbres "Edmond Ganglion & Fils" agonisent lentement et ne comptent plus que deux employés : Georges, un vieux de la vieil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Un patelin qui se meurt, mais pas ses habitants!
Quelle ironie du sort, pour l'entreprise de pompes funèbres du bled: Edmond Ganglion et fils (sans le fils...).
Pourtant, le cagnard assomme le village. Mais cela ne suffit pas à tuer les vieux pour qui le croque-mort s'est reconverti (un peu malgré-lui) en médecin.
Pour Georges et Molo, survivants de l'entreprise naguère florissante, les journées passent dans une morte-saison qui s'étire.
Alors, avec un mort qui finira par arriver, Georges et Molo vont s'embarquer dans un voyage à la recherche d'un cimetière qui pourrait bien être... l'aventure de leur vie!
Un livre assez drôle et plaisant à lire, "Edmond Ganglion et fils", mené comme une farce tournée en odyssée... Même si la fin m'a un peu pris au dépourvu.
Un livre qui me donne envie d'ouvrir les autres bouquins de l'auteur.
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Dans le village de St jean, il ne se passe rien… aucun événement majeur ne semble vouloir donner vie au village, le café sert son éternelle prune maison, (ne pas commander autre chose sous peine de mort…), le curé se contente de kidnapper un ou deux chiens, on ne sait pas exactement pourquoi d'ailleurs, ou de leur envoyer quelques coups de pieds bien placés, la doyenne du village, qui ne sait plus trop son âge, vient consulter les pompes funèbres pour bilan de santé ou se faire coiffer … Il faut dire que la mort elle-même fuit St Jean, et les affaires de l'entreprise de pompes funèbres d'Edmond Ganglion ne sont pas prospères, pas de vie dans ce village, pas de mort non plus …

ou alors si... un tout petit mort pas connu qui met en branle toute la communauté et Ganglion qui croit à la loi des séries, fera appel à Georges et Molo, ses fidèles employés pour qu'il emmènent, après la cérémonie, le corps au cimetière. Et voilà notre corbillard qui roule (à tombeau ouvert…on ne croira pas si bien dire), à travers la campagne, suivie du curé, du bedeau et de la famille en voiture.

Désopilantes aventures de l'entreprise Ganglion et fils, un roman sans prétention pour distraire et générer l'hilarité de qui aime l'humour noir, (vous serez servis). Une fin aussi surprenante que le reste du roman. Joël Egloff semble posséder une excellente recette pour faire rire avec trois fois rien, présentant des personnages capables d'amuser rien qu'en existant, et amenant des répliques aussi surprenantes que comiques.

Un bon moment de lecture.

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Une entreprise de pompes funèbres périclite dans un village, qui se vide de ses habitants au fur et à mesure du décès de ceux-ci. le propriétaire devient aigri. Il attend « des clients » qui ne meurent pas… jusqu'au moment, où un décès survient. Et là, « l'absurde » (ou devrai-je dire la « bêtise » ?) prend le pas.

Je trouve cette tentative pseudo-humoristique pathétique. C'est mon ressenti. Je n'ai pas cru un seul instant à cette histoire. Je me suis ennuyée, et bien que ce roman soit court, je l'ai trouvé long. J'ai même été tenté de l'abandonner avant d'en venir à la fin. Seul le fait que je devais le lire, car c'est le roman qui a été sélectionné pour une « lecture commune » à mon club de lecture, m'a fait tenir.

Sans compter, la maltraitance livrée sur les chiens par le curé de la paroisse. Je ne vois vraiment pas ce que ça vient faire là-dedans.

Pourtant j'ai beaucoup aimé « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Comme quoi…
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Edmond Ganglion est l'honorable propriétaire des pompes funèbres "Ganglion et Fils". mais son établissement est sur le déclin. Car dans ce village agonisant, aucun enterrement n'a été célébré depuis longtemps.
Auparavant pourtant, lorsqu'il était question de funérailles, Ganglion et ses "inhumations sans douleurs" comme il les garantissait, étaient incontournables.
En ces temps bénis, chez "Ganglion et fils", le dernier des grouillots mangeait du tournedos tous les jours de la semaine et même entre les repas.
Bien sûr, il suffirait de peu pour que les affaires reprennent...Un décès, un seul, remettrait déjà du baume au coeur.
Mais voilà, les habitants s'obstinent à ne pas mourir.

Tout le roman repose sur l'attente d'un décès. Car pour Edmond Ganglion, aussi cruel que cela paraisse, c'est la mort qui garantit la prospérité de son commerce.
Les défunts sont sa source de revenus. Alors il guette en chaque voisin bien portant le malade qui sommeille, en chaque ami un futur client.
Un malheur est si vite arrivé...!
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J'ai un avis partagé sur ce court roman, mais ce n'est pas étonnant pour un livre aussi décalé !

J'ai beaucoup aimé la première partie, avec la description pleine d'humour du village et de l'entreprise de pompes funèbres Edmond Ganglion et fils.
Par contre, j'ai trouvé que l'humour se perdait en cours de route, un peu comme le corbillard de Molo et Georges sur la route du cimetière.
Et je n'ai pas aimé la fin, un peu trop étrange à mon goût, même si je reconnais que l'idée est plutôt bonne.

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Il y a deux personnes absolument indispensables en ce bas mode [...]. La sage-femme et le fossoyeur. L'une accueille, l'autre raccompagne. Entre les deux, les gens se débrouillent. (p21)
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X


 Depuis un moment, Molo se posait une intri-
gante question qu'il se répétait sans pouvoir y
répondre, ce qui l'aidait aussi à rester éveillé. Il
en parla à Georges :
 — Est-ce que tu crois qu'on passe plus de
temps à n'être pas né ou à être mort ?
Il lui répondit sans réfléchir :
 — C'est kif-kif.
 Avec cette facilité qu'il avait à trouver des ré-
ponses à tout, Georges avait toujours impres-
sionné Molo. Cette fois, pourtant il n'y parvint
pas.
 — C'est un peu léger comme réponse.
 — C'est ta question qui est idiote.
 Molo fut un peu vexé et renchérit :
 — Et tu savais, toi, peut-être, que parmi tou-
tes ces étoiles que tu vois, il y en a qui n'exis-
tent plus depuis longtemps, et pourtant, elles
brillent pour nous.

p.115

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-Ce n'est pas du chêne ? Je croyais qu'ils avaient choisi du chêne ?
-Ils ont payé du chêne, mais ils ont eu du sapin. C'est l'intention qui compte, non ?
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Le soir même, après la fermeture, pris de remords, Ganglion partit à l'église, prier pour que la doyenne s'en sorte. Il promit qu'il ne boirait plus, et à tout hasard, il demanda que les affaires reprennent. Lorsqu'il voulut allumer un cierge pour valider ses prières, il fut sidéré en découvrant le prix affiché. "Cent francs, le cierge." En imposant de tels tarifs, le curé s'assurait que les paroissiens trop peu motivés n'obtiennent rien du ciel, que ceux qui demandaient tout et n'importe quoi ne le demandent plus, et que ceux qui remerciaient le fassent avec un peu plus de gratitude. (p. 53)
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En attendant août, le mois des grands départs, Ganglion rinçait son ulcère à l'alcool blanc. Son anxiété se transformait en patience feline. Depuis peu, il abordait la situation avec une sérénité déconcertante. Il s'était même mis à faire de la prospection téléphonique. « Chez Ganglion & fils, on n'enterre pas, monsieur, on encielle. Et pour les couronnes, on est bien moins cher que les dentistes, croyez-moi. » Mais la méthode était délicate, et malgré tout le tact dont il usait, devant l'accueil qui lui était fait, il finissait souvent par insulter ses interlocuteurs avant de raccrocher.
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