La lecture du moment , d'un témoignage-essai d'un métier hors du commun , "Croque-mort :une anthropologie des émotions" de Julien Bernard (Métailié, 2009), me fait réfléchir aux métiers qui entourent "les morts"... alors que dans notre quotidien, le sujet est tabou... Des hommes, des femmes étudient, préparent, soignent, embellisent, maquillent...accompagnent nos "proches" décédés...durant ce passage d' ici-bas dans "l'au-delà" ?! Ces choix de métiers, délicats, courageux sont troublants, fascinants, "interpellants"... Ils se situent étrangement dans une sphère à la fois de compétence...et de "no man's land", silencieux, qui intrigue, tient à distance ...------------------------------------
Je reviens à ce mot étonnant de "croque-mort", j'ai été fouiner pour trouver la possible étymologie. Selon les pays, le terme est d'ailleurs différent. J'ai trouvé un début d'explication: Au XIème siècle, une épidémie de peste fit rage en Europe. Pour éviter d’être contaminée, la population se servait de crochets de boucher accrochés à de longs bouts de bois pour déplacer les corps jusqu’aux fosses communes qu’on appelait « crocs ». L’expression « croquer les morts » viendrait donc de cette méthode.---------------
La deuxième hypothèse, avancée par le dictionnaire de l’Académie Française, soutient que l’étymologie du mot est associée au fait de faire disparaître les morts.--------------------------
[**** mai 2014-------2 septembre 2020 ]