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Critiques de Joël Egloff (204)
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L'étourdissement

Un excellent livre bourré d'humour. L'histoire loufoque des habitants d'une cité coincée entre l'usine d'équarissage, la décharge municipale, l'aéroport, ... C'est surréaliste, bien sûr, mais malgré tout l'auteur nous amène à méditer sur notre seuil de tolérance à la pollution, la grisaille, la routine.

Vraiment un très bon moment de lecture (comme d'ailleurs tous les livre de J. Egloff !)
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L'étourdissement

Voilà un livre original.



Joël Egloff a une patte, un style, un langage propre, fluide et parlé, qui renforce le côté populaire et social de son texte, qui se déroule, surtout, dans un abattoir. La lecture est d'une fluidité qui montre le talent de l'auteur.



En revanche, je ne peux pas dire que le cadre choisi, de l'abattoir, des déchets, des zones industrielles et de pauvres gars soit réjouissant. Certaines scènes liées à la violence animale ont été difficiles à lire. Parvenir à faire ressentir ainsi du dégoût montre le talent de l'auteur.



Ce livre est parfait pour les adeptes du cynisme et de l'humour noir à tendance glauque. Certains lecteurs parviennent à en rire. J'avoue que j'ai été plus dérangée qu'amusée.





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Ce que je fais là, assis par terre

Joël EGLOFF nous raconte l’errance de deux personnages navigant dans un monde qui se délite, au sens propre du terme : de gigantesques fissures puis de profondes crevasses détruisent progressivement leur environnement urbain. Au-delà des effondrements, engloutissements, c’est un monde blessé qui s’écroule.

On retrouve la plume sarcastique, grinçante mais aussi tendre de Joël EGLOFF qui nous décrit la solitude, l’amitié mais aussi le déclin inéluctable du monde. On est transportés par cette fiction et on ne peut s’empêcher de penser à la destruction progressive de notre planète…
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Bienvenue en Transylvanie

Pas grand chose de puissant dans ce recueil et c'est dommage vu ceux qui y ont contribué.

De ces 9 nouvelles, une seule m'a paru aboutie, avec beaucoup d'humour et Raymond, un vampire à la retraite retiré des cous, rangé des veines dont le seul regret et de ne pas avoir pu vampiriser Marilyn Monroe à cause de l'odeur du Chanel n°5, ainsi qu'une parfaite chute. Merci à David Foenkinos d'avoir sauvé ce recueil.

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J'enquête

Un prêtre et son sacristain engagent un détective privé afin de retrouver le petit Jésus de la crèche de Noel qui a été enlevé……

Notre homme débarque en ville avec des chaussures qui prennent l’eau….houai tu rigoles mais ce n’est pas drôle, en plus qu’ils ont oublié, perdu… mon avance pour l’enquête…. Enfin quoi….hein

Une superbe écriture……..fan de l’auteur……..pour moi son meilleur livre reste « L’étourdissement ».

Belle lecture.

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Plutôt agréable à lire.



J'ai beaucoup aimé les situations absurdes de nos héros. Le fait de perdre le convoi en plein milieu de nulle part est très amusant. Le fait de (re)découvrir la mer par hasard est raffraîchissant.



C'est bien écrit, les dialogues sont percutants. La fin m'a bien fait sourire.



Le seul petit truc, je dirai qu'il manque un je ne sais quoi pour donner un petit peps à l'histoire. Il manque un petit côté "brèves de comptoir" aux personnages qui les auraient rendu un peu plus attachants.
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J'enquête

que reste t il après la lecture de ce livre...pas grand chose....on peut ( et j'ai) aimé le coté absurde, presque burlesque , de cette histoire racontée à la première personne par ce anti-héros absolu....mais rien , vraiment rien , il ne passe rien et page après page , on voit qu'à la marge de ce personnage qui s'enfonce dans sa médiocrité, effectivement, rien ne se passe. ambiance curieuse, provinciale à l'excès.....pas certain que ce livre m'ait donné envie de recroiser cet auteur ...Et c'est peut être dommage....que les lecteurs de ma modeste critique n'hésitent pas à me faire changer d'avis! j'en serais flatté!
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Déjà le titre me fait rire et la vie horriblement mortelle de ce village, Saint-Jean, aussi. Nous avons là une histoire de fossoyeurs qui manquent cruellement de travail. Il y a des scènes extraordinaires lors de cet enterrement pas comme les autres notamment celle du repas après le cimetière. Et à partir de la page 77 cela devient carrément jubilatoire, ce que j’ai ris, et même la fin me fait encore rire. Ah où va se nicher l’amour du travail bien fait. Un bon moment de lecture.
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J'enquête

Depuis que j’écris des chroniques, je lis un crayon à la main, laisse des notes dans les marges, des post-it à droite à gauche et je souligne des phrases ou des passages entiers.

Eh bien pour ce livre, vous ne me croirez peut-être pas mais je n’ai rien souligné, rien de rien. Qu’est-ce à dire… que le roman est mauvais, que je me suis ennuyée ?

PAS DU TOUT, mais alors, PAS DU TOUT ! J’avais même hâte de retrouver mon livre pour savoir où tout cela allait nous mener. Tout cela ?

Un ancien gardien de square, reconverti depuis peu en détective privé, est appelé par un prêtre, le père Steiger, et un sacristain, Beck, parce que, dans la nuit de Noël, l’enfant Jésus de la crèche a été volé, pardon « enlevé » corrige le prêtre. Notre privé s’installe à l’hôtel, espère chaque jour l’avance qu’on lui a promise, s’achète des bottines fourrées parce qu’il neige et que ses chaussures prennent l’eau, appelle deux trois fois sa femme, mange au Snack Kébab Izmir du coin et note régulièrement deux trois bricoles insignifiantes sur son carnet : des indices, une bouloche de laine bleue qu’il a retrouvée dans la crèche et des noms d’éventuels suspects. Et l’on avance gentiment comme ça sans qu’il ne se passe rien. Notre privé a beau observer les allées et venues des uns et des autres, échanger avec la coiffeuse et les clients du café. Rien. L’enquête ne progresse pas. Et pourtant, il continue de noter des choses dans son carnet, des gribouillis qui deviennent illisibles (peut-être que l’achat d’un stylo rouge lui permettrait de mettre un peu d’ordre dans tout ça, pense-t-il) et il rassure le prêtre et le sacristain : « oui, ça avance, ça avance… ».

Il est vrai que son quotidien n’est pas simple : entre le peintre qu’il retrouve régulièrement dans sa chambre en plein travail, les morceaux de mortadelle qu’il découvre dans son lit, la fenêtre qui ne s’ouvre pas, le radiateur qui siffle, les voisins un peu bruyants et la neige qui n’en finit pas de tomber… et puis sa femme qui a quelques ennuis avec la chaudière et la voiture…

Les situations sont drôles, absurdes. Cela fait un peu anti-roman policier. Mais en même temps, le suspense est là, à chaque page. Finalement, on se demande si l’œuvre n’aurait pas un caractère un peu philosophique… si, si !

Je ne veux pas trop en dire sinon que j’ai beaucoup aimé ce livre, véritable Madame Bovary de la littérature policière : écrire sur rien, disait Flaubert, oui, c’est un peu ça. Et l’on en redemande ! Je ne connais pas les autres romans de Joël Egloff mais s’ils sont de la même veine, je prends !


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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L'étourdissement

un très bon et très court roman à l'humour noir décapant. Le seul bémol que je donne à cette lecture est la facilité qu'a choisi l'auteur en utilisant un langage parlé un peu trop simple à mon goût et qui dérange un peu la lecture. La narration aurait gagné à être rédigée dans un style plus soutenu. Sinon, superbe petite histoire, un peu surréaliste, mais ça vaut mieux...
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Il est sans doute dommage d'avoir découvert Joel Egloff avec l'étourdissement, car c'est un petit bijou, de ce fait, Edmond Ganglion & fils, me parait un peu en dessous. Certes, il y a toujours beaucoup de dérision et son regard sur la vie , sur la société, reste toujours aussi truculent mais j'ai été un peu moins séduite. J'ai tout de même passé un bon moment et conseille sa lecture si ce n'est déjà fait .
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L'étourdissement

Avec une certaine poésie et avec humour (noir), Joël Egloff nous parle de la vie.

Car malgré un environnement digne d'un film d'épouvante, les personnages de ce roman sont bien vivants et ils persistent à croître tels des brins d'herbe qui perceraient une couche de béton. C'est à la fois poignant et réjouissant.
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Libellules

Des textes qui s’enchaînent et qui créent des micro-fictions.

Avec une belle écriture, l’auteur nous fait partager de belles descriptions de la vie quotidienne, de la nature. De belles histoires qui décollent de quasiment rien mais l’auteur laisse aller son imagination et nous entraîne dans son quotidien et ses rêves.

Des aventures au pôle ou alors devant sa boîte aux lettres ou sur son balcon face aux voisins et voisines.

« Libellules » est le dernier texte de ce livre et donne l’idée que quelquefois le battement d’aile de papillon peut avoir des répercutions, minimes ou gigantesques, ailleurs.

Un rien dans une journée peut transformer les instants et une pensée peut entraîner l’auteur et le lecteur au coin de sa rue, dans des souvenirs d’enfance ou dans une aventure située dans l’Antarctique, s’il avait été plombier au lieu d’être écrivain.

Un livre très plaisant à lire avec un format très pratique pour la lecture.
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Humour noir et décalé, petites vies plan plan bouleversées par des aventures inimaginables, humour et suspens allant crescendo... Si on oublie le démarrage difficile, ce roman fut très agréable à lire !

J'ai déjà pris note des autres romans de l'auteur ^^
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L'étourdissement

On aurait pû croire à un étourdissement, ce fût pour moi un éblouissement. Je ne savais pas de quoi ce livre parlait avant de l'ouvrir, ni où il allait bien m'emmener, et le talent de cet écrivain (Joël Egloff - un Lorrain!) m'a transportée dans son monde sordide, pollué, dans lequel les gens vivent sans soleil, sans ciel, sans hygiène... mais sans mesurer combien leur vie est glauque. (...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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L'homme que l'on prenait pour un autre

Sans cesse dans la rue, on le prend pour quelqu'un d'autre. Fatigué de démentir tous ceux qui croient reconnaître en lui un proche, il assume les identités qu'on lui prête. Il est le mari adultère qui rentre chez lui, il est le camarade de galère, il est le pensionnaire de la maison de retraite, il est la tête de turc d'une bande de brutes. Le courrier qu'il reçoit ne lui est jamais adressé. Son existence lui échappe et il ne fait rien pour la retenir.



C'est avec délice que j'ai plongé dans cet univers absurde. Le personnage, sans nom, perd les contours de lui-même. "Je passe de longs moments face au miroir à essayer de comprendre d'où me vient ce sentiment. Je me dévisage, je me tâte du bout des doigts. Je tourne la tête, d'un côté et de l'autre, je m'observe du coin de l'oeil. Et plus, je me regarde, moins je me reconnais." (p. 51) Solitaire dans un monde qui lui refuse une place définitive, il ne maîtrise pas le développement paranoïaque de ses pensées. Tout est prétexte au délire de persécution. Dans sa solitude désabusée, il développe aussi des idées farfelues, absolument hilarantes. "J'ai pensé qu'en mettant bout à bout tous les lacets de son existence, que l'on nouerait ensemble de la première paire à la dernière, on devrait pouvoir mesurer la longueur de sa vie avec une certaine exactitude, en mètres, plutôt qu'en années, ce qui me semblait plus approprié. Et l'on serait sans doute bien étonné de voir combien ce long lacet, ainsi obtenu, serait court. Combien de mètres au juste pouvait-on espérer? En y réfléchissant davantage, j'ai bien été forcé d'admettre pourtant, que cette méthode avait ses limites et ne pouvait pas s'appliquer à tout le monde, et notamment à certains privilégiés qui possédaient, au cours de la même période, plusieurs paires de chaussures qu'ils portaient en alternance, selon les jours ou les saisonss, au gré de leurs envies. En mettant bout à bout toutes leurs paires de lacets, cela donnerait à croire, du coup, qu'ils ont vécu bien plus longtemps que ceux qui ne possédaient qu'une seule paire de chaussures à la fois, ce qui évidemment est absurde. [...] Tout au contraire, on pourrait déduire à tort, en examinant à la fin de ses jours le chapelet de lacets d'un unijambiste, que sa vie a été deux fois plus courte que celle de quelqu'un qui était en possession de ses deux jambes. Et l'on aurait vite fait de conclure que l'on vit deux fois moins longtemps avec une seule jambe qu'avec deux. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Quoique... Je ne sais pas. Cela devient très compliqué. On ne s'en sort plus. Que penser alors du cas d'un unijambiste qui ne serait toujours chaussé que d'une pantoufle? Cela conduirait à croire qu'il n'a pas vécu, ce qui n'est pas défendable non plus. Sans parler du problème des femmes qui ne mettent que rarement des chaussures à lacets. Pourrait-on en déduire, pour autant, que les escarpins nuisent gravement à la santé?" (p. 35 et 36)



Bémol tout de même, la chute est trop précipitée. Ca finit en eau-de-boudin... Dix pages de plus n'auraient pas desservi l'intrigue. Le roman reste tout de même bien mené, à un bon rythme. Les chapitres s'enchaînent aisément, et les hiatus entre chacun sont des développement à eux seuls: cela témoigne bien du côté caméléon du personnage.



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Edmond Ganglion & Fils est une entreprise de pompes funèbres sur le déclin par manque de clients. Heureusement, un jour enfin, le client tant attendu se présente.



Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, à l'humour noir déroutant, je me suis régalée à la fin de ma lecture avec un retournent inattendu et des pages finales qui m'ont fait vraiment rire.



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L'étourdissement

Soulage ! Pierre Soulage , le peintre de l’Outrenoir !! Évidemment !

C’est à lui que j’ai immédiatement pensé en refermant ce roman , noir , très noir avec des aplats de peinture noire et aussi quelques reflets gris , là et là.

Car c’est à une véritable plongée dans une mélasse gluante, puante et sombre à laquelle Joel Egloff nous oblige sans préparation . Pas le temps de se boucher le nez, de toucher de l’orteil la température de la piscine ou de s’éclabousser la nuque pour s’habituer et éviter l’hydrocution. Plongée directe.

Dès les premières pages et jusqu’à la fin, jusqu’au fond de la mare glauque avec impossibilité de remonter à la surface pour prendre un peu d’air… …Ah si ! Quand même . Un peu . Comme dans le Godot de Beckett…

Avec quelques traits d’humour… noir bien sûr (la visite pour annoncer à la veuve que son mari est mort stupidement à l’usine …) , de la tendresse (la grand mère), de l’amitié (le noel arrosé avec un mousseux hors d’âge ) et un peu de presque amour (la petite institutrice qui vient faire visiter l’abattoir à ses élèves pour susciter des vocations…) .

Mais tout le reste est sombre et tellement désespérant que l’on atteint le sublime par contraste , pour se défendre , pour se sauver . Soi. Car dans cette histoire il n’y a plus personne à sauver !

Mais il reste tout de même le talent de Joel Egloff pour narrer cette histoire . Narrer ou nous narguer aussi sans doute : « Irez vous jusqu’au bout ?? »semble nous susurrer l’auteur.

Ça me fait penser aussi à un sketch des Monthy Python. Celui où les comédiens réunis dans un salon évoquent leur jeunesse difficile respective. Et au fur et à mesure qu’ils la racontent on assiste à une surenchère d’épisodes de violence familiale, de misère sociale , d’exploitation patronale … noires, glauques, absurdes et totalement désopilantes !

Un véritable étourdissement, donc, tel que promis par le titre ! Promesse tenue !
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Quelques défauts de débutant (c'est un premier roman). C'est un peu agaçant ces chapitres très courts qui se succèdent. A part ça, j'ai beaucoup aimé. Il y a un ton, une plume indéniablement. Beaucoup d'humour aussi. Les réparties savoureuses sont légion. A quand le prochain Egloff ?
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L'étourdissement

« L’étourdissement » est un court roman étrange : le narrateur est employé d’un abattoir et raconte sa vie plombante entre la décharge, la casse auto et la station d’épuration. Étrange car lumineux malgré tout, comme si la faille humaine laissait passer malgré tout la lumière.
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