Joëlle Désiré-Marchand dresse le portrait d'Alexandra David-Néel, de sa jeunesse bruxelloise à son dernier séjour en Inde.
Le passage sur sa jeunesse (cantatrice, journaliste, engagement dans le féminisme) permet de comprendre comment est venu son intérêt pour le bouddhisme comme philosophie personnelle, sa passion pour l'Orient et son goût pour les voyages.
Le livre retrace ensuite les différents voyages qu'Alexandra David-Néel a effectués de 41 à 76 ans en Asie : ses découvertes ethnographiques, sa rencontre avec le XIII Dalaï-Lama, le recrutement d'un serviteur de 15 ans dans l'Himalaya qui l'accompagnera dans son expédition et qu'elle finira par adopter, son entrée en 1924 dans la ville interdite de Lhassa après plusieurs tentatives infructueuses, 4 mois de marche et près de 2 000 km.
On découvre par ailleurs à travers ce récit son quotidien rude et austère en Asie, sa force de caractère qui lui permettra de s'imposer et de poursuivre ses recherches sur le terrain afin d'asseoir sa position en tant qu'orientaliste.
C'est son abondante correspondance avec son mari, qui ne la suit pas dans ses excursions mais qui est son seul lien avec l'Occident et qu'elle finira par aimer, qui alimentera ses écrits et ses nombreuses conférences en Europe.
Deux cartes rendent possible de repérer son parcours lors de ses deux grands voyages en Asie :
◾De 1911 à 1925, voyage de l'Inde au Japon,
◾De de 1937 à 1946, son séjour en Chine et en Inde où elle a rencontré de nombreuses difficultés.
Enfin, on retrouve une sélection de textes d'Alexandra David-Néel et, en annexe, des repères biographiques et une bibliographie complète.
Malgré la multiplicité de détails, cette biographie se lit très bien grâce au style romanesque et à la passion envers la plus grande exploratrice du Xème siècle que l'auteur nous fait partager.
Un récit passionnant qui pousse à dépasser ses limites, qu'elles soient physiques ou intellectuelles.
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