Désiré Marchand Joëlle
Alexandra David Néel
Passeur pour notre temps
Tout d'abord merci à Babelio pour ce livre
Alexandra David (comme beaucoup d'autres), représente ce que j'aime, des femmes qui sont allées au bout de leur rêves, au bout de leur courage et de leur force. Je rends aussi hommages à toutes les autres, de tous les temps, qui ont apportés tant de choses, et surtout ont montrés la force et le courage des femmes.
Ce livre est quelque peu différent, c'est une biographie, certes, mais je dirais plutôt un index (car il renvoi à tellement de monde qu'elle a eu la chance de rencontrer, qu'il faut le placer aux côtés d'autres (c'est pourquoi j'ai trainé à rendre ce texte, ayant beaucoup lu à son sujet et aux grands personnages qui ont fait d'elle ce qu'elle a été)
La seule chose que je n'aime pas c'est que dans ce livre on l'appelle « Madame l'Exploratrice' pour moi , elle n'est pas une exploratrice au sens pur du terme, non c'est une personne éprise de liberté, et son exploration est celle de la LIBERTE, jusqu'au bout
Elle vécu très jeune à Ixelles, commune de Bruxelles, avec tous les artistes et autres qui ont fui la France, tel
Victor Hugo pour n'en cité qu'un seul.
Très jeune elle lit énormément, elle cherche tout, s'intéresse à tout et a déjà ce besoin de s'enfuir plus loin que son horizon.
Née en 1868, la condition de la femme n'est pas brillante, d'une part, elles sont considérées comme ces mères au foyer, et faiseuses d'enfants et d'autres part, elles travaillent comme des forçats dans la misère pour arriver à ce nourrir, elle ne le supporte pas
Que peut-elle faire ? l'accès aux facultés est pratiquement interdit aux femmes, alors elle écrit comme son père journaliste
Elle adhère aux mouvements féministes, révolutionnaires, voyage déjà d'un bout à l'autre de la planète, car cela ne lui suffit pas.
Elle voit que la liberté, ne peut être acquise que par l'instruction elle abhorre l'ignorance qui est le mal de tout. Les religions aussi fatalement car elles sont autoritaires, dictatoriales, et par la même la culpabilité, la superstition.
Il faut qu'elle avance, elle cherche, c'est sa quête, abattre tout ce qui empêche, toutes les bornes établies contre la liberté.
Et elle se tourne vers le bouddhisme ; elle a la chance que l'Inde est toujours à l'époque sous gouvernorat anglais, ce qui lui donne des accès plus facile à ses avancées à ses recherches de l'absolu
Oh oui elle est partie des années, par des routes tout à fait inconnues à l'époque (il faut lire voyage d'une parisienne à Lhassa) c'est inouï….
Elle possède une grande force physique, pour faire ce qu'elle a fait, mais aussi moral, et idéaliste, elle veut arriver à cette quête.
Je trouve que comme je l'ai dit ce livre est une référence datée, et expliquée, et qu'à partir de celui-ci, il faut lire d'autres, voir plus loin (comme elle)
Je l'ai placé à côté de beaucoup d'autres, j'y ai fait plein de marques au stabilo, car si j'avais dû relire tous les marqueurs de ce livre, je n'aurais pu rendre mon petit exposé que bien plus tard.
Puis-je me permettre ? Elle a été longtemps dans ma jeunesse mon héroïne, et le centre tibétain à deux pas de chez moi, m'a permis de mieux comprendre, la rencontre trois fois aussi du
Dalaï Lama, a été pour moi des instants merveilleux ; et quand vous allez dans un centre tibétain, vous en ressortez serein, régénéré, pas besoin de psy, vous devenez qui vous êtes.
Alors ce livre, celui qui s'intéresse à la philosophie, au besoin d'enrayer l'ignorance (ce qu'elle a cherché toute sa vie), vous le lisez et vous allez plus loin, on se sent mieux.