Citations de Joseph Delaney (603)
Je devais contrôler ma peur, car c'est de la peur que l'obscur se nourrit.
Je m'attends à périr de mort violente, mais j’entraînerai nombre de mes ennemis avec moi !
Beaucoup de choses semblent plus belles, vues de loin. Bien souvent, c'est aussi le cas des gens.
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Je compris soudain que mon esprit refusait simplement cette possibilité. Les épouvanteurs avaient toujours été des hommes. Probablement parce que les hommes tiennent de tout temps les postes de pouvoir et de décision.
Le gobelin passa à l'attaque juste avant minuit. Depuis quelques heures, l'orage grondait au loin. Lorsqu'il éclata au-dessus de nos têtes en une succession d'éclairs et de coups de tonnerre, nous étions assis devant la table de la cuisine. (...) quelques secondes plus tard, la créature déboulait de la colline et fondait sur la ferme avec la violence d'une rivière en crue s'arrachant à son lit.
Je suis moi aussi une arme forgée sur l’enclume de la douleur.
Les doigts glacés de la peur se referment sur mon coeur.
Beaucoup de choses semblent belles, vues de loin. Bien souvent, c'est aussi le cas des gens.
Je sais que ma fin dans ce monde est proche. Mais il y a une chose de plus que je dois accomplir, utiliser mes dernières forces afin de détruire le Malin pour toujours. Nous devons lui faire payer toute la souffrance et la misère qu’il a infligé dans ce monde.
On les appelle « les Perdus », m’expliqua Thorne. Ils ne savent pas qu’ils sont morts, et leurs souvenirs de la terre sont brouillés.
Celui que les dieux souhaitent détruire, ils le frappent de folie.
Celui que les dieux veulent faire prospérer, ils le couvrent de chance.
Un combattant à la vision obscurcie par la colère a plus de risques de perdre.
J'entendis des pleurs, et je fus alors certain que ce n'était pas maman. Maman était forte. Maman ne pleurait jamais, même dans les situations les plus douloureuses.
La pluie se mit à tomber. Froide, serrée, elle me cinglait le visage. Mon père l’aurait qualifiée de « pluie qui mouille ». Toutes les pluies mouillent, évidemment. Mais certaines semblent plus déterminées que d’autres à vous tremper comme une soupe.
En revanche, bas dans le ciel, voguait un astre qui n'aurait pas dû être là. La lune sur son déclin pointe ses deux cornes vers la droite; c'était ainsi qu'elle m'était apparue la veille, avant que l'orage ne s'abatte sur Pendle. Aujourd'hui, elle aurait dû être tout à fait invisible. Pourquoi une lune parfaitement ronde montait-elle lentement à l'est ? Une pleine lune couleur de sang ?
Il n'y avait pas un souffle de vent, pas un bruissement de feuille. À croire que la terre retenait son souffle, et que j'étais le dernier être vivant à bouger et respirer à sa surface.
Il marqua une pause, puis il poursuivit :
- C'est à propos de ta mère, de notre rencontre...
- Tu verras d'autres printemps, papa ! m'écriai-je.
Cependant, j'étais surpris. De toutes les merveilleuses histoires de mon père, il y en avait une, justement, qu'il ne nous avait pas contée : celle de sa rencontre avec maman. Il n'était jamais disposé à en parler. Si on l'interrogeait, soit il changeait de sujet, soit il nous envoyait le demander à notre mère. Nous n'avions pas osé. Il y a des choses qu'on ne comprend pas, quand on est enfant, mais on ne pose pas de questions. On sait d'instinct que les parents n'ont pas envie d'y répondre. Aujourd'hui, c'était différent.
- On ne va jamais voir Netty, mon garçon. C'est elle qui vient vous voir. Et quand elle le jugera bon, elle apparaîtra, sois-en sûr. Naturellement, ce n'est pas le seul fantôme qui hante cette prison.
" L'Epouvanteur a eu de nombreux apprentis, me dit maman. Mais peu ont achevé leur formation. Et ceux qui y sont parvenus sont loin d'être à la hauteur. Ils sont fragiles, veules ou lâches. Ils se font payer fort cher de bien maigres services. Il ne reste que toi, mon fils. Tu es notre dernière chance, notre dernier espoir. Il faut que quelqu'un le fasse. Il faut que quelqu'un se dresse contre les forces obscures. Tu es le seul qui en soit capable. "
" Tout le monde ment une fois ou l'autre. Ne jamais mentir, ce n'est pas humain. "
-Alice
Elle gardait son calme et contemplait le mage, qui semblait l'ignorer totalement. Peut-être parce qu'il s'agissait d'une fille. Pour un Kolabos, elle était une purra, une simple esclave. On ne parle pas à une purra.
Du moins, j'espérais qu'elle n'était pas en danger du fait de sa féminité. Le fantôme pouvait s'offenser de sa présence. Je me félicitai de lui avoir interdit de prendre la parole. Il ne tolérerait sans doute pas qu'elle intervienne.