Les dévots du Mal aux trousses, Grimalkin, la plus grande tueuse faite sorcière, courre les bois, la tête du Malin cornu fermement dans une main, son arme dans l'autre.
Depuis sa victoire contre celui qui lui ravit son fils par le passé, Grimalkin tentera d'éloigner la tête de la puissante créature du reste de son corps, mystiquement entravé par des pics, afin que ce dernier ne revienne jamais.
L'ennemi de son ennemi est désormais son ami.
Grâce à son alliance inattendue avec le vieil épouvanteur Grégory, son ennemi du bien de toujours, son apprenti Tom Ward, septième fils d'un septième fils et enfant de la légendaire lamia qui affaiblit le puissant diable et Alice, jeune sorcière du clan rival Deane, Grimalkin tient la promesse qu'elle se fit le jour du funeste destin de son fils. Elle réalise enfin sa vengeance.
Les troupes du mal se rapprochent et malgré son endurance et ses extraordinaires performances physiques, Grimalkin devra trouver refuge rapidement afin de trouver le moyen de se débarrasser de la fameuse tête.
Tombant hélas sous les griffes empoisonnées d'un Kretch, créature mi homme mi loup, Grimalkin trouvera désespérement asile dans son ancien antre, la Tour Malkin, occupé par deux féroces lamias.
L'ennemi de mon ennemi est désormais mon ami.
Acculée dans la tour, combattant le poison qui s'immisce lentement, la plus redoutable sorcière fera finalement appel à sa jeune protégée de seize ans pour lui prêter main forte,
Thorne, avant qu'il ne soit trop tard.
La jeune sorcière ne demandera pas mieux que de prouver qu'elle pourra être digne de la mission qui lui est offerte et surtout une digne héritière de la grande Grimalkin.
: Ce volume se montre palpitant mais également aussi noir et violent que le volume hors-série, mais néanmoins excellent, « Les
Sorcières de l'épouvanteur ». Inhérent donc à la nature extrêmement crédible et redoutable des personnages des sorcières imaginées par Delaney, nous ne sommes pas en face de gentilles sorcières glamours qui jettent des sorts devant un lourd grimoire et accompagnées d'un petit chat noir.
Bien au delà, ici elles inspirent la peur par leur physique et leurs sombres pratiques, la peur est la réputation de la meilleure des sorcières. Ceci dresse un tableau d'épouvante, un contexte de frisson auquel la série nous a progressivement habituée depuis le début et qui a fait une part de son succès.
L'auteur met nos héros habituels de côté afin de donner la part belle à cet autre personnage charismatique, Grimalkin. Nous suivons donc son périple haletant pour sa vie et en même temps, le volume vient apporter une sorte de conclusion à l'histoire personnelle de la sorcière déjà abordée dans le hors-série. Les lecteurs continueront de percevoir dans cette introspection une part de chaleur et de bienveillance bien tapie sous la « carne » d'un caractère forgé protecteur mais bien présente, délivrée épisodiquement surtout par la présence de
Thorne, sa jeune disciple et finalement l'enfant qu'elle n'a pu élever.
Un lien fort et presque filiale noue les deux sorcières,
Thorne se régalant des histoires contées des "éclatantes" victoires de son "idole". Ceci apporte des instants d'émotion qui contrebalancent les moments d'actions sauvages et féroces.
Les fans se régaleront tout du long.
Ce titre est à réserver à un public averti à partir de 15 ans.