Judith Kerr

Souvenir d'enfance, une lecture qui m'avait marquée, décrivant les pérégrinations européennes d'une famille de juifs allemands parvenue à fuir juste avant les représailles dans les années trente. Ce n'est donc pas la guerre qui nous est contée, mais bien l'enfance de Judith Kerr, chamboulée par un départ précipité vers la Suisse, puis la France, avant un dernier départ vers l'Angleterre.

Nouvelle langue, nouvel entourage, nouvelles coutumes, nouveaux styles de vie, nouveau niveau de vie, et l'adaptation plus ou moins facile, l'apprivoisement progressif de la ruralité en Suisse, de la pauvreté et du déracinement à Paris, avant de tout recommencer, encore.

Un joli roman de résilience, et en toile de fond, les échanges avec le pays originel, et la prise de conscience de la dégradation de la situation là-bas, jusqu'à la perte de contact.

Ce roman est récemment ressorti chez Albin Michel jeunesse je crois, j'espère qu'il connaîtra de nouveau le succès qu'il mérite.

Judith Kerr est une auteure bien connue des professionnels du livre et des romans jeunesse.



Elle a aussi ajouté à son catalogue une belle série d'albums pour les plus jeunes, des aventures s'inspirant de son propre chat.



Enfin, chatte car Mog est une femelle.



Il y en aura 17 dont le dernier est paru en 2015 en version originale.



Nous saluons donc l'éditeur Albin Michel Jeunesse d'avoir commencé à traduire et éditer cette série, d'autant que l'auteure nous a quitté fraîchement au mois de Mai 2019.







J'avoue que je ne partais pas avec un enthousiasme gagné d'avance avec ce titre de "Mog, la nuit des renards". La première impression.



Et finalement le caractère anecdotique et presque véridique des aventures ajouteront un intérêt sympathique qui va accrocher.







Deux points attirent notre attention, le caractère de Mog et la rencontre avec les renards.



Nous ne cesserons de le souligner, ce caractère caractériel de notre ami le chat qui ne fait que selon sa volonté. Et ainsi en début d'histoire, notre chatte fera t-elle la moue devant le mou pour chat et devant une belle part de poisson.



Mais que veut-elle, cette petite?



Un oeuf. Elle veut son oeuf du matin sinon rien.



Cela nous ramène à un caractère qui ne se limite pas qu'à celui du chat et cela nous amuse.



Dans un cas comme celui-là, le papa fronce les sourcils et prévient Mog qu'elle n'aura rien d'autre, il ne faut pas gâcher (vraiment? Cela ne vous dit rien?).







Puisque c'est comme ça, Mog sort de table...pardon, sort par la chatière et fait son caprice près des poubelles, dans le froid (c'est dire si elle compte apitoyer).







Nous en arrivons à l'autre aventure du jour, les renards.



Imaginez une famille de renards qui vont se mettre à table avec vos poubelles sorties et bien empaquetées (c'est toujours mieux que les sangliers).



Ceux-là ne diront pas non à ce qui a été jeté et refusé par Mog.



Ca se régale.



Quelle catastrophe lorsque la petite troupe trouvera la direction de la chatière.







Cela nous parle, vraiment.



Un chien aurait été trouvé ses maîtres pour les avertir ou se serait mis à japper en guise d'alarme intrusion.



Notre Mog, elle, boudera encore et se mettra de côté car avec tout ce qui lui arrive, cette compagnie là, elle n'en veut pas, elle boude.



Elle saura où trouver le petit réconfort clé en main.







La fin de l'histoire nous projettera plus loin que le livre, les jeunes lecteurs seront peut-être curieux de savoir pourquoi la troupe rousse se balade en plein hiver et pourquoi on ne les verra plus pour un moment.



Une bonne surprise finalement ce personnage et il est à gager que l'album prendra de la valeur ajoutée en se tournant vers le reste de la série.

Ce roman de 1971 décrit l'adaptation d'une famille et plus précisément de leurs enfants aux changements de situations. On y voit le choc des cultures de tout exilé.

Roman plein de fraîcheur et de légèreté dans un contexte dur tel que la montée du nazisme.

Lecture facile , adaptée aux collégiens.

Lecture agréable et intelligente derrière sa simplicité.

C’est très intriguant de pouvoir enfin comprendre ce que les juifs ont vécu, de façon réaliste.

Les personnages principaux sont Max, un jeune homme, Anna sa sœur, leur père très connu

mais mal vu par les nazis car il écrit des critiques sur Hitler et leur mère. Il y a aussi l’oncle Julios. Cette famille est très attachante. C’est l’histoire d’une petite fille de 9 ans qui s’appelle Anna et de sa famille peu avant l’élection d’Hitler. Le père d’Anna est journaliste et écrit des critiques sur Hitler et lorsque celui-ci est sur le point d’être élu, il se réfugie en Suisse où sa femme et ses enfants le rejoignent peu de temps après. Ensuite, ils font un voyage à Paris. La famille déménage donc à Paris. Ils vont y rester environ 2 ans mais le travail vient à nouveau à manquer. Les enfants, qui ont poursuivi leurs études en France, ont appris à parler Français. Leur père, n’ayant plus d’article a écrire, envoie un scenario de film à plusieurs metteurs en scène mais tous refusent. Un jour pourtant, une lettre arrive d’Angleterre leur annonçant qu’un metteur en scène anglais achète le scenario, ils déménagent donc a Londres.

Les thèmes abordées sont l’arrivée au pouvoir d’Hitler et ses idées, l’exil de certaines familles juives. J’ai vraiment aimé la façon dont l’auteur nous fait comprendre d’un certain point de vue l’histoire des juifs. Les personnages sont intéressants, leur réaction face à l’arrivée d’Hitler est malheureuse. Au cours de ma lecture, j’ai compris que cette famille est vraiment passionnante et très sympathique. J’ai ressenti de la peur, de la tristesse. Je n’ai rencontré aucune difficulté à lire ce livre. Pour ma part, j’ai accroché directement à l’histoire car elle est passionnante, palpitante mais il est difficile de s’imaginer ce que les juifs ont vécu. La citation qui m’a le plus marqué est « il paraît qu’il veut que tout le monde vote pour lui et qu’après les élections, il fera arrêter tout les Juifs » cela montre que même les enfants sont au courant

Il faut lire ce livre car il est fabuleux, il est facile à comprendre, il nous montre bien une période de notre histoire de façon claire et précise. Ce livre est vraiment réussi.

Un jour alors que Sophie et sa maman allaient prendre le thé, on sonne à la porte. Qui cela peut-il bien être? Dans l'embrasure de la porte apparaît un énorme tigre. Le félin policé leur réclame à manger. L'étrange invité est charmant mais si gourmand qu'il dévore le goûter, le contenu du frigo, des armoires et boit jusqu'à la dernière goutte l'eau des robinets et de la baignoire. Après les avoir remerciées, le fauve disparaît. Papa va rentrer, il ne reste rien pour le souper et le bain du soir on peut l'oublier...

Ecrit en 1968, ce livre est un classique incontournable qui a plu et continue de plaire à des milliers d'enfants.

Judith KERR. Le chat volant.



Miaou, miaou.... Oui, c'est moi, Mog. Je suis un petit chat Je suis dehors, assis dans le noir. Je suis triste. J'ai des idées noires. Je suis tout sel et j'ai perdu ma famille. Je n'ai plus de toit, plus de panier, plus de repas. Je fais des rêves étranges. Je vois un étrange oiseau, avec des dents. J'ai peur.... Je suis poursuivi par des chiens et je n'aime pas les chiens. Je grimpe dans un arbre, les chiens grimpent aussi et il y en a beaucoup... je voudrai ma maison, mon panier, mon repas et ma famille... Vais-je les retrouver. Je cauchemarde ou je vole... Je suis un rat-ouah-ouah-oiseau. Comment vais-je revenir chez moi? . Je survole la savane, je vois des éléphants, des lions, des tigres, des girafes .....



La porte s'ouvre.... Je reconnais les enfants, ma famille. Enfin je suis de retour dans ma maison. Je n'ai plus peur et voici mon panier, mon repas. Ouf. Je suis si bien là, avec ceux qui m'aiment....



Ce petit conte montre l'importance de la famille, la bienveillance exprimée envers les animaux. Une petite histoire pour nos petits qui peut les responsabiliser s'ils demandent à posséder un animal: ils doivent s'en occuper. De belles illustrations présentant des animaux imaginaires. De très jolies couleurs. A partir de quatre ans. Judith Kerr et à la fois auteure et dessinatrice.
Lien : https://lucette.dutour@orang..

La suite de "quand Hitler s'empara du lapin rose". On retrouve Anna adolescente en Angleterre. La vie devient plus difficile avec le rationnement, le statut de réfugiés, et aussi les prises de conscience d'anna qui n'est plus une petite fille. Elle reste très courageuse.

J'attends que le 3e tome soit traduit et publié.

A offrir aux enfants et à lire à tout âge.

Judith Kerr raconte la fuite de sa famille devant la montée du nazisme en Allemagne. C'est en même temps émouvant, et parfois drôle, grâce à l'humour du père et à la vision décalée de la jeune Anna qui vit sa condition de réfugiée comme une aventure.

J'ai découvert qu'Edith Kerr est morte cette année (2019). C'est aussi l'auteure de nombreux livres illustrés comme la série des "Mog" le chat.

Si vous souhaitez vous plonger dans un livre entraînant et captivant, alors lisez le roman autobiographique et historique de Judith Kerr : " Quand Hitler s'empara du lapin rose ". Ce récit relate la vie d'une famille juive allemande de Berlin, aisée, dont le père est écrivain. Quand Hitler menace d'arriver au pouvoir, cette famille est contrainte à l'exil à travers plusieurs pays pour fuir la montée du nazisme. Ces périples nous sont relatés à travers le regard d' Anna, fillette de 9 ans. Ce qu'elle ressent nous permet de comprendre le contexte historique de l'avant deuxième Guerre Mondiale, et de nous faire prendre conscience du choc des cultures que tout exilé peut appréhender. Cette autobiographie riche d'émotions nous dévoile l'Histoire sous un angle différent.

Un second tome aussi touchant que le premier...

Notre héroïne a vieillit, c'est à présent une adolescente, mais toujours là même rêveuse, en quête de réponse, de bonheur...

Nous découvrons le Londres de la guerre, entre les bombardements, l'aide aux soldats, on découvre la vie des réfugiés allemands...

L'histoire est toujours aussi touchante... le passage qui m'a sans doute le plus bouleversé est celui où elle doit s'occuper des uniformes... la balle de ping pong... il m'a semblé la voir chuter, l'entendre rebondir cette balle...

Anna découvre aussi le plaisir de la peinture... et par là ce qu'elle cherchait dans le premier tome...



Une très belle histoire, chargée d'espoir, que je ne regrette pas d'avoir lu.

Anna a dix ans et son frère Max douze quand leur père décide de fuir l'Allemagne pour s'installer dans un pays plus accueillant. En effet, l'action se situe dans les années 1930, la famille est juive et la montée du national-socialisme rend leur vie difficile. Les voilà donc partis sur les routes à la recherche d'une terre d'asile. Ils essaieront tour à tour la Suisse, la France et l'Angleterre. Anna raconte comment il est compliqué de prendre un nouveau départ et de s'adapter à un niveau de vie plus modeste.

Un roman autobiographique un peu nostalgique dont le style a un peu vieilli. A proposer à des ados intéressés par cette période historique.

Très joli petit roman autobiographique.

La fuite vers l'exil, de pays en pays, vue par une petite fille qui se rend compte surtout que sa vie quotidienne est bouleversée.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, à la fois tendre et poignante.

Lu et relu, à proposer à tous, un roman facile à lire sur un thème important.




Lien : https://livresjeunessejangel..

Après avoir fui l'Allemagne dès la prise de pouvoir par Adolf Hitler en 1933 tout d'abord en Suisse puis en France, la famille d'Anna est réfugiée à Londres. Les parents sont à l'hôtel Continental, Vati continue à écrire mais ne parvient pas à être publié d'autant qu'il écrit seulement en allemand, Mutti a trouvé un petit travail de secrétariat chez Lady Parker. Max, le grand frère d'Anna, a intégré Cambridge et il mène des études brillantes mais il voudrait s'engager pour combattre l'ennemi comme ses camarades anglais, c'est néanmoins impossible car il est allemand. Il est alors interné en camp de concentration car il est de la même nationalité que les ennemis. Il faudra une intervention décisive pour le libérer et lui permettre d'intégrer comme instructeur la Royal Air Force.



Anna a seize ans et elle est, sans vraiment le comprendre, en pleine adolescence. Après avoir été chez les Bartholomew à l'école de filles Lilian Metcalfe pour y étudier sans avoir appris grand chose, elle suit les cours de secrétariat de Mme Laroche. Elle cherche du travail pour échapper à la misère mais elle ne peut non plus travailler dans les ministères car elle est allemande et elle obtient finalement un emploi sous-qualifié chez l'honorable Mrs Hammond, colonel de la Croix-Rouge, qui organise le tricot de vêtements de corps pour les militaires. Anna commence alors à être indépendante et elle décide de prendre des cours de dessin et elle tombe amoureuse de son professeur, John Cotmore.



Ce second tome décrit à la fois toute la guerre du point de vue d'Anna à Londres avec les bombardements, le Blitz, la chute de la Belgique et de la France, le Front russe et l'espoir de la fin de la guerre, le débarquement et la victoire des Alliés. Mais c'est surtout le récit d'une adolescente qui s'affranchit de l'autorité de ses parents et devient autonome dans un pays étranger qui devient le sien, alors que ses parents resteront à jamais des réfugiés.

J'écris juste une petite critique pour signifier que j'ai lu ce livre. J'ai beaucoup aimé l'histoire du livre et la manière d'ont l'auteur là écrite. Une famille de réfugiés qui se serre les coudes en toute circonstances. Part contre cette histoire est liée à la guerre oui mais: si vous cherchez un livre sur le sujet vous êtes mal tombé. Elle ne conte que le commencement de la guerre et à la fin du livre l'Allemagne n'a pas encore attaquée la France. Bref, c'est une bonne parenthèse de lecture qui se li en moins de deux jours!

C’ est un livre de jeunesse qui peut aussi toucher les adultes. C’est l’histoire d’une famille juive fuyant le régime nazi racontée à travers le regard d’un enfant.



Anna a 9 ans en 1933. Son père est écrivain. Résultat de recherche d'images pour "quand hitler s'empara du lapin rose"



Les enfants observent et miment ce monde d’adulte. A l’école il y a les nazis et les sozis: les pour et contre.



– Tiens encore une photo de ce type ! Ma petite soeur en a vu hier et elle a cru que c’était Charlie Chaplin…



Anna contemplait le visage aux yeux fixes et à l’expression menaçante.



– Moi, à part la moustache, je ne vois pas la ressemblance.



Elles lurent le nom sous le portrait : « Adolf Hitler ».



– Il paraît qu’il veut que tout le monde vote pour lui, et qu’après les élections il fera arrêter tous les Juifs, dit Elsbeth.

C’est un joli hommage au dictateur de Charlie Chaplin en accentuant le ridicule qu’il inflige à Hitler.



Voilà, dit sa mère. C’est très simple. Papa estime que Hitler et les nazis ont toutes les chances de gagner les élections. Si c’était le cas, il pense qu’il ne serait souhaitable ni pour lui ni pour aucun de nous de rester vivre ici, en Allemagne, sous leur botte…



– Parce que nous sommes juifs ? la questionna Anna



Ils partent en Suisse.



Anna découvre la vie de réfugiée: Les changements de lieu. La tristesse des départs, l’ivresse des arrivées. La découverte d’un nouveau pays.



« Un réfugié c’est quelqu’un qui quitte sa maison pour aller vivre à l’hôtel? demanda Anna

« C’est quelqu’un qui cherche refuge dans un autre pays que le sien »



Le père trouve du travail à Paris alors nouveau départ pour la famille direction la France. Quitter des amis. Apprendre une nouvelle langue. La découverte de fête du 14 juillet.



Puis après Paris, Londres.



« Est-ce que tu crois qu’un jour nous ferons partie d un endroit?



Derrière le témoignage de l’enfant, on décèle des évènements significatifs annonçant le désastre du nazisme. On comprend comment le système de terreur meurtrier s’installe grâce au rouage de la haine.En Suisse, des enfants refusent de jouer avec Anna. On devine que c’est parce qu’elle est juive.



Au moment de partir à Paris, le père demande où se trouve le train. On lui indique un quai. Heureusement au dernier moment, sa fille s’est rendu compte que le train partait pour l’Allemagne…Vraiment une erreur ou mauvaise intention? On imagine avec effroi ce qui serait arrivé s’ils l’avaient pris.



La concierge: » si j étais le gouvernement, je ne les aurais jamais laissés entrer chez nous



« Hitler savait ce qu’il faisait quand il vous a mis à la porte »

Paru à l’Ecole des loisirs en 1985, il a été réédité chez Albin Michel. C’est un récit autobiographique. L’auteur Judith Kerr née à Berlin en 1923 est la fille d’un influent critique littéraire et dramaturge opposé au nazisme Alfred Kerr. Comme l’héroïne de son livre, Judith Kerr a 9 ans lorsque Hitler arrive au pouvoir. En février 1933, un policier anonyme appelle Alfred Kerr pour lui conseiller de partir immédiatement. C’est ainsi qu’il s’est réfugié en Suisse avec sa famille. Il a appris que les nazis s’étaient rendus chez lui le lendemain de la victoire aux urnes.



Puis la famille part en France avant de s’installer à Londres en 1936. Ses livres sont devenus un classique de littérature de jeunesse. En 1968, elle publie » The Tiger who came to tea » traduit en français « Tigre qui s’invita pour le thé. En 2012, elle est Officière de l’Ordre de l’Empire Britannique pour ses services rendus à la littérature jeunesse et à l’éducation sur l’Holocauste.
Lien : https://plumenchantee.com//

Ce roman est la suite du premier roman de l’auteure : Quand Hitler s’empara du lapin rose. Du moins, il s’agit de la suite des aventures d’Anna, jeune demoiselle exilée en Angleterre qui est « lésée » par son statut de réfugiée.



Je dois être honnête, quand je lisais ce roman, j’étais persuadé qu’il s’agissait d’une fiction très bien documentée basée sur des faits réels ou approchants. Je me suis rendu compte, un peu tard, que ce roman avait déjà été publié en 1975 par une autre maison d’éditions, mais surtout qu’il s’agit d’un roman autobiographique (ce qui explique mieux un début de lecture lent et chaotique).



La majorité des lecteurs lisent pour le plaisir, la joie de se plonger dans des aventures à l’autre bout du monde, fictive ou réelle. Tantôt la tristesse nous envahit à la mort d’un personnage, l’émotion nous submerge à un premier baiser, la joie nous transperce au dénouement final, … Ici Londres de Judith Kerr ne vous procurera aucun plaisir.



Et pourtant, il s’agit d’un ouvrage exceptionnel que nous devrions tous lire. Judith Kerr nous permet de découvrir son quotidien en tant qu’allemande juive anti-nazie réfugiée en Angleterre. Nous avons tous conscience et essayons de comprendre la peine et la détresse des millions de familles juives (et autres) ayant perdu un être cher pendant la seconde Guerre mondiale. Autobiographies, romans, albums, reportages, films, séries, … tout semblait à notre portée.



Judith Kerr nous propose une histoire. Son histoire. Nous découvrons ainsi une autre facette des « rescapés juifs ». Des millions ont été sauvés, notamment grâce à de nombreux courageux (la résistance), beaucoup d’autres se sont réfugiés dans des pays voisins (Suède, Suisse, Angleterre). Beaucoup ont oubliés. Judith Kerr veille à perpétuer nos mémoires défaillantes et ignorantes.
Lien : https://leparfumdesmots.blog..

Anna est une jeune adolescente allemande vivant à Londres. Elle est passionnée par les arts et veut en faire son métier. Elle habite dans une sorte d'hôtel pour réfugier avec sa mère Mutti et son père Vati, célèbre écrivain allemand juif. Durant des mois, elle suit depuis son poste de radio les invasions de différents pays européens qu'elle aime tant : les Pays-Bas, puis la Belgique et ensuite la France. Chaque soir, elle entend les avions allemands arriver sur Londres pour bombarder la ville. Les tirs sont lointains mais se rapprochent soirs après soirs. Un nuit, une bombe s'écrase sur son hôtel, c'est un tournant dans l'histoire.

J'ai beaucoup aimé ce livre malgré le début long et compliqué ainsi les noms des personnages difficiles à retenir. Ce roman autobiographique nous raconte beaucoup de choses sur l'adolescence compliquée de Judith Kerr et surtout la vie difficile à Londres pendant la seconde guerre mondiale, la peur des invasions et des bombardements. le livre est assez intéressant et facile à lire.

Je le conseille à tout le monde.



Romain Manac'h-3è7

J'ai bien aimé ce livre car il parle des juifs et de la guerre (2ème, mondiale), il parle du manque d'argent, de nourriture et de travail pour certains, mais de leur courage aussi. Les juifs et la guerre sont des sujets que j'affectionne beaucoup. Comme le 1er tome, j'ai eu du mal à rentrer mais une fois dedans tout va mieux. Je le conseille à tous.

Un très joli livre... pas hors du commun, mais très tendre, très touchant... le point de vue adopté est en lui-même très original...

Du haut de ces neuf ans, Anna ne comprend pas la guerre, ne comprend pas l'exil, mais le vit avec ces mots... ce sont les mots d'un enfant, les problèmes qui la touche sont aussi ceux d'un enfant, et cela fais tout le caractère du livre... les enfants qui ont subi la guerre sans la comprendre... et derrière le ressenti d'Anna, nous devinons l'ombre qui s'étend, et toute l'histoire de la guerre, du nazisme...

Ce n’est pas un livre violent, ce qui m'a agréablement surprit... tant de livres portant sur la même époque sont si sombres... celui-ci sans être joyeux, n'est pas si noir...

Et par ces originalités il gagnerait à être d'avantage connu.

la suite de Quand Histler s'empara du lapin rose.