Judith Kerr

Après avoir fui l'Allemagne dès la prise de pouvoir par Adolf Hitler en 1933 tout d'abord en Suisse puis en France, la famille d'Anna est réfugiée à Londres. Les parents sont à l'hôtel Continental, Vati continue à écrire mais ne parvient pas à être publié d'autant qu'il écrit seulement en allemand, Mutti a trouvé un petit travail de secrétariat chez Lady Parker. Max, le grand frère d'Anna, a intégré Cambridge et il mène des études brillantes mais il voudrait s'engager pour combattre l'ennemi comme ses camarades anglais, c'est néanmoins impossible car il est allemand. Il est alors interné en camp de concentration car il est de la même nationalité que les ennemis. Il faudra une intervention décisive pour le libérer et lui permettre d'intégrer comme instructeur la Royal Air Force.



Anna a seize ans et elle est, sans vraiment le comprendre, en pleine adolescence. Après avoir été chez les Bartholomew à l'école de filles Lilian Metcalfe pour y étudier sans avoir appris grand chose, elle suit les cours de secrétariat de Mme Laroche. Elle cherche du travail pour échapper à la misère mais elle ne peut non plus travailler dans les ministères car elle est allemande et elle obtient finalement un emploi sous-qualifié chez l'honorable Mrs Hammond, colonel de la Croix-Rouge, qui organise le tricot de vêtements de corps pour les militaires. Anna commence alors à être indépendante et elle décide de prendre des cours de dessin et elle tombe amoureuse de son professeur, John Cotmore.



Ce second tome décrit à la fois toute la guerre du point de vue d'Anna à Londres avec les bombardements, le Blitz, la chute de la Belgique et de la France, le Front russe et l'espoir de la fin de la guerre, le débarquement et la victoire des Alliés. Mais c'est surtout le récit d'une adolescente qui s'affranchit de l'autorité de ses parents et devient autonome dans un pays étranger qui devient le sien, alors que ses parents resteront à jamais des réfugiés.

la suite de Quand Histler s'empara du lapin rose.

Anna est une jeune adolescente allemande vivant à Londres. Elle est passionnée par les arts et veut en faire son métier. Elle habite dans une sorte d'hôtel pour réfugier avec sa mère Mutti et son père Vati, célèbre écrivain allemand juif. Durant des mois, elle suit depuis son poste de radio les invasions de différents pays européens qu'elle aime tant : les Pays-Bas, puis la Belgique et ensuite la France. Chaque soir, elle entend les avions allemands arriver sur Londres pour bombarder la ville. Les tirs sont lointains mais se rapprochent soirs après soirs. Un nuit, une bombe s'écrase sur son hôtel, c'est un tournant dans l'histoire.

J'ai beaucoup aimé ce livre malgré le début long et compliqué ainsi les noms des personnages difficiles à retenir. Ce roman autobiographique nous raconte beaucoup de choses sur l'adolescence compliquée de Judith Kerr et surtout la vie difficile à Londres pendant la seconde guerre mondiale, la peur des invasions et des bombardements. le livre est assez intéressant et facile à lire.

Je le conseille à tout le monde.



Romain Manac'h-3è7

Un second tome aussi touchant que le premier...

Notre héroïne a vieillit, c'est à présent une adolescente, mais toujours là même rêveuse, en quête de réponse, de bonheur...

Nous découvrons le Londres de la guerre, entre les bombardements, l'aide aux soldats, on découvre la vie des réfugiés allemands...

L'histoire est toujours aussi touchante... le passage qui m'a sans doute le plus bouleversé est celui où elle doit s'occuper des uniformes... la balle de ping pong... il m'a semblé la voir chuter, l'entendre rebondir cette balle...

Anna découvre aussi le plaisir de la peinture... et par là ce qu'elle cherchait dans le premier tome...



Une très belle histoire, chargée d'espoir, que je ne regrette pas d'avoir lu.

La suite de "quand Hitler s'empara du lapin rose". On retrouve Anna adolescente en Angleterre. La vie devient plus difficile avec le rationnement, le statut de réfugiés, et aussi les prises de conscience d'anna qui n'est plus une petite fille. Elle reste très courageuse.

J'attends que le 3e tome soit traduit et publié.

Ce livre est la suite de "quand Hitler s'empara du lapin rose" (juste pour réécrire ce titre que j'adore). On suit toujours Anna (l'auteure) et sa famille cette fois-ci en Angleterre après avoir fui l'Allemagne nazie (c'est sûr qu'avoir un père Juif critique acerbe du parti national-socialiste ça présente un risque).

Je dirai même que ce 2e tome est davantage centré sur Anna. En 1938 en arrivant à Londres elle a 15 ans. Les années du Blitz seront celles de son adolescence mais aussi celles de la pauvreté, des premiers émois amoureux et de la découverte de son talent pour la peinture.

Ce seront celles aussi qui verront son frère enfermé dans un camp en tant qu'Allemand, celles où ses parents courent après l'argent....

Une belle suite, plus mature.

J'avoue avoir cherché (merci Wikipédia) ce qu'il était advenu des parents de l'auteure après guerre. Ils sont tous deux retournés dans leur Allemagne natale, malgré tout.....

Le roman fait suite à "Quand Hitler s'empara du lapin rose"

On suit la famille en France où la famille doit apprendre au plus vite à parler français pour essayer de s'intégrer puis en Angleterre où il faut tout recommencer.

Le roman précédent était vu au travers des yeux d'une enfant. Même quand les choses étaient difficile, c'était charmant.

Ana adolescente est plus critique. Elle a plus conscience du danger bien réel comme les bombardements.

C'est un joli témoignage sur la vie à Londres pendant la guerre.

Ce roman est la suite du premier roman de l’auteure : Quand Hitler s’empara du lapin rose. Du moins, il s’agit de la suite des aventures d’Anna, jeune demoiselle exilée en Angleterre qui est « lésée » par son statut de réfugiée.



Je dois être honnête, quand je lisais ce roman, j’étais persuadé qu’il s’agissait d’une fiction très bien documentée basée sur des faits réels ou approchants. Je me suis rendu compte, un peu tard, que ce roman avait déjà été publié en 1975 par une autre maison d’éditions, mais surtout qu’il s’agit d’un roman autobiographique (ce qui explique mieux un début de lecture lent et chaotique).



La majorité des lecteurs lisent pour le plaisir, la joie de se plonger dans des aventures à l’autre bout du monde, fictive ou réelle. Tantôt la tristesse nous envahit à la mort d’un personnage, l’émotion nous submerge à un premier baiser, la joie nous transperce au dénouement final, … Ici Londres de Judith Kerr ne vous procurera aucun plaisir.



Et pourtant, il s’agit d’un ouvrage exceptionnel que nous devrions tous lire. Judith Kerr nous permet de découvrir son quotidien en tant qu’allemande juive anti-nazie réfugiée en Angleterre. Nous avons tous conscience et essayons de comprendre la peine et la détresse des millions de familles juives (et autres) ayant perdu un être cher pendant la seconde Guerre mondiale. Autobiographies, romans, albums, reportages, films, séries, … tout semblait à notre portée.



Judith Kerr nous propose une histoire. Son histoire. Nous découvrons ainsi une autre facette des « rescapés juifs ». Des millions ont été sauvés, notamment grâce à de nombreux courageux (la résistance), beaucoup d’autres se sont réfugiés dans des pays voisins (Suède, Suisse, Angleterre). Beaucoup ont oubliés. Judith Kerr veille à perpétuer nos mémoires défaillantes et ignorantes.
Lien : https://leparfumdesmots.blog..

J'ai bien aimé ce livre car il parle des juifs et de la guerre (2ème, mondiale), il parle du manque d'argent, de nourriture et de travail pour certains, mais de leur courage aussi. Les juifs et la guerre sont des sujets que j'affectionne beaucoup. Comme le 1er tome, j'ai eu du mal à rentrer mais une fois dedans tout va mieux. Je le conseille à tous.

Judith KERR. Le chat volant.



Miaou, miaou.... Oui, c'est moi, Mog. Je suis un petit chat Je suis dehors, assis dans le noir. Je suis triste. J'ai des idées noires. Je suis tout sel et j'ai perdu ma famille. Je n'ai plus de toit, plus de panier, plus de repas. Je fais des rêves étranges. Je vois un étrange oiseau, avec des dents. J'ai peur.... Je suis poursuivi par des chiens et je n'aime pas les chiens. Je grimpe dans un arbre, les chiens grimpent aussi et il y en a beaucoup... je voudrai ma maison, mon panier, mon repas et ma famille... Vais-je les retrouver. Je cauchemarde ou je vole... Je suis un rat-ouah-ouah-oiseau. Comment vais-je revenir chez moi? . Je survole la savane, je vois des éléphants, des lions, des tigres, des girafes .....



La porte s'ouvre.... Je reconnais les enfants, ma famille. Enfin je suis de retour dans ma maison. Je n'ai plus peur et voici mon panier, mon repas. Ouf. Je suis si bien là, avec ceux qui m'aiment....



Ce petit conte montre l'importance de la famille, la bienveillance exprimée envers les animaux. Une petite histoire pour nos petits qui peut les responsabiliser s'ils demandent à posséder un animal: ils doivent s'en occuper. De belles illustrations présentant des animaux imaginaires. De très jolies couleurs. A partir de quatre ans. Judith Kerr et à la fois auteure et dessinatrice.
Lien : https://lucette.dutour@orang..

Un jour alors que Sophie et sa maman allaient prendre le thé, on sonne à la porte. Qui cela peut-il bien être? Dans l'embrasure de la porte apparaît un énorme tigre. Le félin policé leur réclame à manger. L'étrange invité est charmant mais si gourmand qu'il dévore le goûter, le contenu du frigo, des armoires et boit jusqu'à la dernière goutte l'eau des robinets et de la baignoire. Après les avoir remerciées, le fauve disparaît. Papa va rentrer, il ne reste rien pour le souper et le bain du soir on peut l'oublier...

Ecrit en 1968, ce livre est un classique incontournable qui a plu et continue de plaire à des milliers d'enfants.

Chouette Albin Michel publie une nouvelle edition de ce classique de la littérature jeunesse anglaise ! C'est la mode du vintage et les illustrations de cet album sont complètement dans cet esprit, une madeleine de Proust pour les parents et un décalage fun et coloré pour les enfants. Et puis en ce moment, rien de mieux que de retrouver la tradition du the Time et se laisser surprendre par cet invité surprise, ce superbe tigre facétieux.
Lien : http://www.liresousletilleul..

Adorable comme tous les livres de Judith Kerr

Judith Kerr bouscule les rôles avec beaucoup d'humour dans cet album désopilant qui date de 1968 et n'a pas pris une ride. Texte et image fonctionnent de pair avec fluidité.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..

Par un après-midi pluvieux, Sophie et sa maman décide de préparer un goûter copieux… bien trop copieux pour elles deux ! On sonne à la porte. Pourtant elles n’attendent pas d’invités … Un immense tigre apparaît dans l’entrebâillement de la porte. Il s’introduit dans la maison, s'invite à la table de la mère et sa fille et dévore tous les préparatifs jusqu’à la dernière miette. Il ne se contente pas des gâteaux du tee-time, il vide la cuisine et s’abreuve jusqu’à la dernière goutte d’eau du robinet… Jusqu’où ira-t-il ? On sait cet animal carnivore, il a de longue dents aiguisées… Une belle histoire à l’issue douce, dont l’ambiance désuète et pleine d’humour, nous ravit. Cet album écrit en 1968 a été réédité en 2017. Il fait partie des incontournables de la littérature jeunesse anglaise.

Ce livre délicieusement positif donne simplement envie d’être heureux.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Judith Kerr est une auteure bien connue des professionnels du livre et des romans jeunesse.



Elle a aussi ajouté à son catalogue une belle série d'albums pour les plus jeunes, des aventures s'inspirant de son propre chat.



Enfin, chatte car Mog est une femelle.



Il y en aura 17 dont le dernier est paru en 2015 en version originale.



Nous saluons donc l'éditeur Albin Michel Jeunesse d'avoir commencé à traduire et éditer cette série, d'autant que l'auteure nous a quitté fraîchement au mois de Mai 2019.







J'avoue que je ne partais pas avec un enthousiasme gagné d'avance avec ce titre de "Mog, la nuit des renards". La première impression.



Et finalement le caractère anecdotique et presque véridique des aventures ajouteront un intérêt sympathique qui va accrocher.







Deux points attirent notre attention, le caractère de Mog et la rencontre avec les renards.



Nous ne cesserons de le souligner, ce caractère caractériel de notre ami le chat qui ne fait que selon sa volonté. Et ainsi en début d'histoire, notre chatte fera t-elle la moue devant le mou pour chat et devant une belle part de poisson.



Mais que veut-elle, cette petite?



Un oeuf. Elle veut son oeuf du matin sinon rien.



Cela nous ramène à un caractère qui ne se limite pas qu'à celui du chat et cela nous amuse.



Dans un cas comme celui-là, le papa fronce les sourcils et prévient Mog qu'elle n'aura rien d'autre, il ne faut pas gâcher (vraiment? Cela ne vous dit rien?).







Puisque c'est comme ça, Mog sort de table...pardon, sort par la chatière et fait son caprice près des poubelles, dans le froid (c'est dire si elle compte apitoyer).







Nous en arrivons à l'autre aventure du jour, les renards.



Imaginez une famille de renards qui vont se mettre à table avec vos poubelles sorties et bien empaquetées (c'est toujours mieux que les sangliers).



Ceux-là ne diront pas non à ce qui a été jeté et refusé par Mog.



Ca se régale.



Quelle catastrophe lorsque la petite troupe trouvera la direction de la chatière.







Cela nous parle, vraiment.



Un chien aurait été trouvé ses maîtres pour les avertir ou se serait mis à japper en guise d'alarme intrusion.



Notre Mog, elle, boudera encore et se mettra de côté car avec tout ce qui lui arrive, cette compagnie là, elle n'en veut pas, elle boude.



Elle saura où trouver le petit réconfort clé en main.







La fin de l'histoire nous projettera plus loin que le livre, les jeunes lecteurs seront peut-être curieux de savoir pourquoi la troupe rousse se balade en plein hiver et pourquoi on ne les verra plus pour un moment.



Une bonne surprise finalement ce personnage et il est à gager que l'album prendra de la valeur ajoutée en se tournant vers le reste de la série.

Dans cet album, on retrouve Mog, chatte adorable, à qui ses maîtres ont offert un jouet, Bunny.

Bunny devient vite indispensable à Mog, elle le traîne donc partout avec elle, y compris dans les endroits les plus incongrus au risque d'agacer les adultes de la famille.

Avec cette histoire, le parallèle avec l'enfant et son doudou est très clair et les plus petits devraient facilement s'identifier à la petite chatte.

Une jolie histoire pleine de tendresse et de drôlerie.

Ce soir les enfants, je vous ai ressorti une nouveauté de dans mes cartons pour que vous passiez une belle nuit pleine de rêves...

En effet, voici un tout nouvel ouvrage de 1972 qui relate les exploits de Mog, un chat pas trop, trop finaud, si vous voyez ce que je veux dire, dont l'essentiel de la réflexion passe dans sa digestion et le restant des pensées qu'il peut soutenir tournent toutes plus ou moins autour du " quand est-ce qu'on mange ? ", si cher à Averell Dalton.

La famille Thomas commence à en avoir un peu assez de ce chat à boyau de vide, qui non content de miauler toujours à tort et à travers pour réclamer des victuailles, passe son temps à se mettre en danger dans des situations scabreuses ou à faire mille gaffes qui pourrissent le quotidien et coûte cher en vaisselle cassée.

Son seul véritable allié dans le foyer est la fille, Sylvie, qui lui passe toutes ses boulettes, enfin presque.

Ça sent donc un peu le roussi pour notre ami Mog, qui risque fort d'être l'objet d'un don (voire d'une mort prématurée, mais ça l'histoire ne le précise pas, c'est juste le niveau d'exaspération des parents qui me conduit à un tel raisonnement) fort prochainement si les choses restent en l'état.

Mais événement salvateur il y aura. Je me permets de vous en cacher la nature et la chute. Je ne pense pas trop déflorer l'ouvrage en vous révélant que l'histoire me rappelle à certains égards l'album Le Tapis En Peau De Tigre de Gerald Rose (lui aussi des années 1970 mais ayant fait l'objet d'une réédition récente chez Albin Michel jeunesse).

Bref, une histoire sympa, avec un certain degré d'ironie et d'humour anglais assez délectable malgré des illustrations pas très folichonnes à mon goût, mais ce n'est là que mon goût, c'est-à-dire, bien peu de chose.

L'histoire très amusante se pique de digressions (la petite fille qui rêve d'un tigre quand Mog lui lèche les cheveux, le chapeau de la mère écrasé sous le poids de la chatte…), lesquelles passent intelligemment par le dessin : le fond et la forme sont un tout bien rythmé, accrocheur.
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