AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Julian Fellowes (301)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Passé imparfait

Avec ce roman, on découvre l'Angleterre depuis les années 60-70 jusqu'à nos jours. Et du côté des « aristocrates », le changement a été radical. de ce côté-là, ce roman est passionnant. On passe d'un monde d'entre soi, où les héritiers, nobles avec le titre qui va bien, se rencontre pour des grands évènements, comme la saison des débutantes entre autres. L'auteur nous explique qu'à compter la fin des années 60, il y a eu un changement radical. Les cérémonies des débutantes, présentées devant la monarque, se sont perdues au fil de l'eau. Les « nouveaux riches », ceux qui se sont enrichies à la City, sont au départ mal vu mais petit à petit, ce sont bien eux qui sont admirés.



Le fond de l'histoire est la réception d'une lettre d'un viel ami : Damian Baxter. Celui-ci est en fin de vie et souhaite retrouver la mère de son enfant, qu'il aurait eu quand il était jeune et qu'il fréquentait le narrateur. le problème est que le narrateur, dont on ignore le nom, et Damian Baxter ne se parle plus depuis près de 20 ans. Ils sont en froid depuis leurs vacances communes au Portugal. Que s'est-il passé ? On le sait à la fin du roman.



Damian Baxter donne une liste de 5 filles avec qui il a une relation. le narrateur va donc reprendre contact avec ces filles. A travers ces rencontres, on remonte dans les années 60-70, avec ses bals, ses fêtes, les repas organisés,… Il faut dire que Damian Baxter a été introduit dans le paysage du milieu des aristocrates par la petite porte. le narrateur l'a invité à une première fête et a réussi à se faire réinviter pour les autres fêtes.

On est rapidement pris dans l'histoire. Il y a pas mal de digressions mais c'est pour mieux saisir l'enjeu de l'évolution des « moeurs » de l'aristocratie de l'époque.



Le narrateur prend du recul sur le passé. On s'aperçoit que lui-même en tant que partie prenante de ce milieu, ne prenait pas vraiment part aux histoires. En écoutant les histoires de ces 5 filles, il va s'apercevoir que ce qu'il pensait à l'époque était en réalité biaisé car il était encore trop naïf pour comprendre ce qu'il se tramait.



J'ai apprécié cette lecture mais j'ai souvent été agacée par le narrateur, qui est plein de préjugés : remarques sexistes, grossophobie, remarques déplacées sur le physiques des femmes, la manière de se comporter de son entourage,… Au-delà du mépris qu'il a pour les autres, rencontrer ces 5 filles et se remémorer son passé, le narrateur va se remettre en question car il n'a pas réussi à avoir la vie qu'il rêvait quand il était jeune.



Qui est donc la femme de l'enfant de Damian Baxter ? On le sait à la fin du roman. le lecteur ne peut pas deviner en réalité car on apprend à connaître chacune d'elles au fur et à mesure de la lecture. Il y a des surprises tout au long du roman, mais comme pas mal de roman anglais, il ne faut pas s'attendre à des rebondissements incroyables
Lien : https://letempsdelalecture.w..
Commenter  J’apprécie          100
Passé imparfait

Avec l'automne et la teinte mordorée des feuilles mortes me viennent toujours des rêves de plaids tartans, de longues promenades aux châtaignes et champignons, de feu crépitant dans la cheminée, de thé fumant et de brioches à la cannelle, de vent et de pluie, de soudaines mais froide éclaircies... De ces rêves aussi douillets que réconfortants aux cottages britanniques qui font la joie des photographes, il n'y a qu'un pas et il est vite franchi. En automne, j'ai des envie d'Angleterre, d'une ambiance so british (ou du moins, d'une ambiance so british telle que je l'imagine, carte postale et d'Epinal que moquerait sans doute la réalité...), de scones, d'Hercule Poirot et de "Downton Abbey".



"Passé Imparfait" qui traînait depuis quelques temps dans ma bibliothèque m'est donc apparu et en toute logique comme le roman parfait pour angleterriser mon mois d'octobre, d'autant plus parfait qu'il est signé Julian Fellows: Monsieur Downton lui-même dont j'avais par ailleurs beaucoup aimé "Belgravia" il y a quelques années.



Le narrateur de "Passé Imparfait" (dont à l'instar de la narratrice de "Rebecca" nous ne connaîtrons jamais le nom) est un écrivain reconnu, issu la petite aristocratie britannique.

Un beau jour, cet homme proche de la soixantaine et qui semble cultiver un certain flegme allié à un désenchantement encore plus certain, a la surprise de trouver dans son courrier, au milieu des factures et des invitations aux cocktails mondains, une lettre manuscrite, une lettre comme on n'en écrit plus. Elle émane d'un certain Damian Baxter et le nom seul de cet émetteur surgi du passé ainsi que nous le comprendrons fait bondir notre narrateur. Damian Baxter... Damian... Qui fut son ami autrefois... Qui fut son ami jusqu'à un séjour au Portugal quarante ans plus tôt qui fit voler en éclat leur amitié.

La curiosité étant plus puissante que les vieilles rancœurs, notre écrivain décachète la lettre et la dévore. Son meilleur ennemi l'y invite à une rencontre dans son domaine du Surrey. Il est, écrit-il, très malade et présente sa requête -aussi surprenante soit-elle- comme une dernière faveur à accorder à un mourant.

Bien sûr, le narrateur accepte -sans quoi, il n'y aurait pas d'histoire- et se rend à cette version fort sombre d'un "Ultime Souper" sans se douter que cette visite fera resurgir son passé dans ce qu'il a plus douloureux...

Pouvait-il se douter de la mission que lui confie Julian? Aurait-il accepté s'il avait su?

L'ancien séducteur, richissime transfuge de classe, lui demande en effet d'identifier parmi les enfants de ses anciennes conquêtes celui ou celle qui pourrait être aussi le sien, bien qu'illégitime, afin de lui léguer sa fortune puisqu'il est seul. Puisqu'il est mourant.

Commence alors pour le narrateur qui n'a d'autres choix que celui d'accepter (comment refuser quoique ce soit à un mourant sans passer pour un barbare sans cœur de la pire espèce?) un voyage qui le mènera de la campagne anglaise la plus verdoyante au soleil de Los Angeles et au cœur de son passé surtout, de ces années soixante, soixante-dix, en ce temps où lui et ses comparses avaient encore toute la vie devant eux, des rêves et des idéaux.



"Passé Imparfait" est une enquête sans crime ni meurtrier, une intrigue simple et intelligente qui mêle à la fresque sociale permettant de revenir sur quarante années d'évolution sociale au Royaume-Uni un récit intimiste et presque poignant de la part du narrateur qui prend douloureusement conscience que le temps passe et ne revient pas, que les retrouvailles avec ceux qui ont tellement compté autrefois peuvent être bien amères.



Le roman est nimbé de nostalgie voire de mélancolie et explore les failles et le cœur d'un homme vieillissant avec beaucoup de tendresse. Pour autant, il est aussi plein d'humour, de cet humour caustique, grinçant qui confine parfois à la cruauté et dresse un portrait satirique autant que savoureux de l'aristocratie anglaise des années soixante en plein délitement, de cette aristocratie qui se raccroche désespérément à ses traditions agonisantes. Le constat n'est pas des plus optimistes concernant notre époque que fustige aussi le narrateur au détour d'un chapitre, d'une page, d'un paragraphe. C'est sans doute moins douloureux que de constater la mort de sa jeunesse…



Il est d'ailleurs bien attachant ce narrateur anonyme dont on saisit bien quel jeune homme sensible il était. Les personnages qui l'entourent sont quant à eux bien campés. Quant à l'intrigue, elle est accrocheuse et on se prend à enquêter avec autant de curiosité que le personnage. On se prend aussi à lui en vouloir un peu de ne pas nous parler autant qu'on le voudrait du Portugal. Patience, les révélations attendues arriveront pourtant, au terme d'un très bon roman qui pèche toutefois peut-être par excès de longueur et par une chute qu'on aurait espéré plus fracassante.







Commenter  J’apprécie          101
Passé imparfait

Le charme désuet de ce roman est desservi par sa construction et par le nombre de personnages secondaires. Très brouillé, semblable à un bal ou à une ronde enivrante, ce livre mêle passé et présent, souvenirs et quotidien sans que le lecteur ne s'aperçoive de rien... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/05/17/passe-imparfait-julian-fellowes/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          100
Belgravia



Belgravia est un roman que j’ai pris énormément de plaisir à lire. Il est dans la lignée de Downton Abbey en ce sens que le récit se centre sur des personnages de milieux sociaux différents et sur leurs intrigues respectives. Mais ici tous convergent vers un seul point, un seul personnage, bien malgré lui : Charles Pope.

Il y a de la trahison, de la convoitise, de la manipulation, des mondanités, de la bienséance, et aussi du courage, de l’honnêteté, de l’authenticité, de l’amitié, de l’amour...

On est dans un récit qui s’intéresse pour beaucoup à la psychologie des hommes et des femmes selon leur caractère, leur personnalité, leur ascendance et leur milieu social.

Belgravia a su me surprendre au niveau du déroulement des événements et des rebondissements. La qualité de certains personnages est un ravissement. Certains sont beaux et très attachants mais tous sont intéressants. Une adaptation télévisée devrait voir le jour en 2020 et je suis très curieuse et ravie à l’idée de la découvrir et de voir ce que cela donnerait à l’écran. Je pense que cela ne pourrait que me plaire.

Commenter  J’apprécie          100
Passé imparfait

Le narrateur est un écrivain qui approche la soixantaine. Issu de l'aristocratie anglaise, il a coupé les ponts depuis longtemps avec les personnes qui ont vécu ses débuts de jeune homme. Il reçoit, à son grand étonnement, une invitation à dîner d'un ami qu'il n'a pas vu depuis les années 70. Epoque où les deux hommes se sont brouillés à jamais.



Damien Baxter, richissime soixantenaire, le reçoit. Il n'est plus le fringant jeune homme d'autrefois mais un homme mourant atteint d'un cancer. Remis de cette surprise, notre héros écoute la demande de son ancien camarade. Il le charge d'une mission de très grande importance : retrouver son héritier à qui il veut léguer toute sa fortune. D'abord étonné car Damien n'a pas eu d'enfant avec son ex-épouse, notre héros décide de relever le défi.



Les indices sont les suivants : vingt ans auparavant, Damien a reçu une lettre anonyme d'une femme lui annonçant sa paternité. Il n'a pas voulu l'assumer persuadé que c'était faux. Mais maintenant que la mort vient, l'envie de connaître cet enfant illégitime est grande. Le narrateur va devoir remonter le temps et retrouver leurs connaissances des années 60. Ensemble, ils ont connu le moment de la saison où les filles d'aristocrates faisaient officiellement leur entrée dans le monde. Il a une liste de femmes, qu'il a très bien connului aussi, à rencontrer afin de savoir laquelle à adresser cette missive. Son enquête commence à travers l'Angleterre et le temps...







Mon avis : J'ai adoré ce livre.



Certes, je me doutais que je serai séduite par l'univers de l'auteur mais pas à ce point.



Julian Fellowes n'a pas son pareil pour restituer l'esprit d'une époque. Nous sommes, grâce à de nombreux flash back, dans les années 60 mais pas du côté du swinging London. Nous côtoyons des jeunes corsetés par leur famille, le respect des traditions et pas du tout préparés à la modernité qui pointe son nez. Nous les retouvons quasi soixantenaires plus ou moins conformes à ce qu'ils envisageaint tandis que d'autres ont loupé le cohe...



Les différents points de vue permettent d'éclairer le narrateur sur ce qui s'est vraiment passé. Il entend les versions des demoiselles et ce qu'elles pensaient et espéraient à cette époque. Il va de surprise en surprise. Pour le lecteur c'est aussi ldes indices pour comprendre les raisons de cette brouille qui a changé la vie du narrateur.



Le récit fleure bon l'Angleterre que j'aime tant. Un brin coincée dans l'Histoire, un brin rigide et avec cet humour qui lui est unique. Un excellent moment lecture que j'aurais aimé prolonger encore plus longtemps. Je vous le conseille vivement surtout si vous aimez les histoires qui traversent les ans et les changements de nos sociétés.


Lien : http://pendantmapause.canalb..
Commenter  J’apprécie          100
Passé imparfait





Nous sommes dans l’aristocratie anglaise, un jeune homme raconte comment vivent ces jeunes gens dont il fait partie, leurs fêtes, leurs rivalités… Si le livre avait été nettement plus court, il m'aurait amusée mais là, il m’a assez vite ennuyée.



Un homme mourant qui pendant un été de sa jeunesse a fréquenté ce groupe sans être lui-même aristocrate, demande au narrateur de retrouver celle qui lui a écrit qu’il avait gâché sa vie laissant entendre qu’il est le père de son enfant. Cet homme étant immensément riche et sans descendance connue veut lui transmettre sa fortune.

Bien que ne l’ayant pas vu depuis trente ans et ne l’aimant pas, le narrateur accepte la mission. Et chaque rencontre avec une mère potentielle est l'occasion de faire revivre l'époque de leurs vingt ans.



Comme je l’ai dit, c’est la répétition des défauts de cette caste qui a fini par me lasser.

J’avais été attirée par le fait qu’il soit l’auteur de Downton Abbey mais je pense que cela sera ma seule incursion dans l’univers de Julian Alexander Kitchener-Fellowes, Baron Fellowes of West Stafford.





Commenter  J’apprécie          90
Passé imparfait

Julian Fellowes, comme son nom le laisse supposer, est anglais. C'est donc avec l'humour typique de ses compatriotes qu'il nous sert ici une critique acerbe de la haute aristocratie anglaise vers 1960. Cette petite noblesse vit ses dernières années, mais elle refuse de l'admettre et s'accroche désespérément aux traditions et rites inchangés depuis des siècles.

A cette époque, le narrateur est étudiant et fait partie de cette classe sociale dont il observe le ridicule sans toutefois songer à la désavouer. Il participe donc à la « Saison », cette succession de bals organisés à la gloire de chaque demoiselle, financés par ses parents dans le but clair et avoué de lui trouver l'oiseau rare qui la rendra riche et (secondairement) heureuse. Il assistera ainsi au « Bal des Débutantes » où toute fille digne de ses ancêtres qui atteint l'âge de 18 ans est présentée à la Reine. Tout cela dans un strict respect de divers codes, comme celui de l'habillement : les hommes portent bien sûr un queue-de-pie.

Comme support à cette critique, l'auteur a concocté une histoire originale et drôle. Quarante ans plus tard, un des participants à ces « joyeusetés » - mais en intrus car il n'était pas aristocrate- reçoit une méchante lettre anonyme, d'une de ses anciennes conquêtes sans aucun doute, faisant croire qu'elle a eu un fils de lui et que sa vie en a été gâchée. Depuis, il avait clairement renié ses fréquentations de jadis, mais, proche de la mort, il recontacte le narrateur et lui demande de retrouver qui a écrit cette lettre. Il lui donne le nom de cinq conquêtes qui pourraient être la mère de l'enfant…

Débutent alors cinq enquêtes qui se lisent avec un plaisir permanent . Humour et misantropie font bon ménage, car Fellowes ne se contente pas de critiquer cette société, il analyse le caractère de ses personnages, décortique leurs paroles, leurs actes, pour en trouver les véritables motivations. Le résultat est rarement positif !

Chaque « enquête » est divisée en deux parties. Dans l'une le narrateur se replonge dans le passé, dans l'autre il retrouve l'amie en question quarante ans plus tard, ce qui montre que la belle vie de jadis est bien loin : la plupart ont eu une existence particulièrement malheureuse.

le dernier chapitre constitue le seul reproche que je formulerais à ce roman. Tout au long de l'histoire, les personnages évoquent de temps à autre des vacances au Portugal, sans rien en dire davantage. L'explication arrive ici, et donne aussi la clé de l'énigme. Mais l'humour anglais fait place à la grosse farce, qui pourrait être drôle si elle n' avait pas eu de tristes conséquences.

Il m'arrive souvent d'être déçu par les dernières pages d'un bouquin, mais cela ne m'empêchera pas cette fois de considérer « Passé imparfait » comme un remarquable roman.



Commenter  J’apprécie          90
Snobs

For he's a jolly good fellow, for he's a jolly good fellow.....



Pour nous raconter les navrantes mésaventures d'une bourgeoise rusée et naïve, grenouille voulant quitter sa mare et fréquenter les cygnes de la gentry, Mister Fellowes se place à mi-chemin, en arbitre des élégances.

Sous une apparente neutralité, on devine qu'il se range plutôt du côté de ceux qui sont nés avec des armoiries au dessus de leur berceau. Il prétend dénoncer les travers de la vieille aristocratie, ses airs blasés, son esprit de caste, sa vie de château un peu étriquée et la sotte vanité dont ils sont imprégnés. Imbus d'eux-même, persuadés d'être l'élite et de diriger les affaires du monde, ils affectent de dédaigner de basses considérations matérielles: un repas raffiné, des amis élégants et titrés, une invitation aux festivités royales.

Mais ils sont aussi cruels, mesquins, hypocrites et jaloux que le commun des mortels. Leur noble lignage et leur parfaite éducation ne les protège pas des ravages du chagrin d'amour ni des blessures d'amour-propre. Elle leur impose seulement de sauver la face, quoiqu'il arrive.

Juchés au sommet de leur fortune et de leur position sociale, qui les met à l'abri du besoin, on ne peut que les détester pour leur égoïsme, leur manque de générosité, leur indifférence, leur implacable mépris pour les classes "inférieures", leur respect du protocole et des convenances.

Julian Fellowes nous fait entrer, en hôtes indiscrets, dans les coulisses de ce monde fermé. le destin de la petite Edith nous importe peu, il n'est qu'un prétexte pour faire se côtoyer une marquise vindicative et une roturière ambitieuse.

Contrairement aux héroïnes d'Elisabeth Taylor, d'Edith Wharton ou de Virginia Woolf, ni la marquise douairière ni cette jeune belle-fille ne sont torturée par des états d'âme.

All is well that ends well, le ton reste léger, anecdotique, émaillé de piquantes réflexions très british.

Pour les amateurs d'ambiance un peu décadente et d'excursions entre la Tamise et le Sussex, je conseille cette lecture assez facétieuse et distrayante, qui rappelle, en moins tragique, les malheurs de Charles et Diana.

Commenter  J’apprécie          93
Passé imparfait

J’ai deux choses à dire à propos de ce livre : des longueurs, mais un travail sur l’histoire des mentalités incroyables.



Des longueurs. Oui, je dois l’avouer, j’ai tendance à aller droit au but tout le temps, je n’aime pas trop tourner autours du pot et de toute façon, je voudrais le faire que je ne saurais pas. Gros problème pour mes oraux à la fac. Mais passons. Le fait est que, du coup, en littérature pareil, j’ai un peu de mal quand les choses traînent un peu en longueur. C’est le cas pour certains passages dans ce livre qui auraient mérité un coup de ciseaux. Pourtant, ça ne gâche en rien le plaisir du livre…



Malgré ça, c’était une excellente lecture. Moi qui adore la période du XIXe anglais et notamment de la mentalité et société victorienne, Julian Fellowes m’a permis d’encore mieux comprendre cette société et ce qui en a provoqué son déclin au XXe siècle. Certes, cela reste une fiction mais bon, l’homme est quand même un passionné de l’aristocratie anglaise et je ne doute à aucun moment qu’il ait fait de grosses recherches pour écrire Passé Imparfait. En plus de ça, le lecteur le sent.



J’ai particulièrement aimé l’analyse importante que le narrateur fait à propos de cette aristocratie, de la dernière « Saison » à laquelle il participe et comment cette dernière génération de l’aristocratie se retrouve perdue à la chute de traditions vieilles comme Erode qui ponctuaient leurs vies jusque là. L’année 1968 semble avoir été un tournant considérable dans le sens où ces traditions désuètes ont laissé la place à une vie moderne se rapprochant de celle que l’on connaît aujourd’hui. Cela m’a un peu fait l’effet que cette « vie de château » s’était arrêtée du jour au lendemain pour cette « vie moderne » où les gens doivent majoritairement se débrouiller seuls et où un titre ne correspond plus à rien et n’inspire de respect à personne dans les années 70. Je précise dans les années 70 car j’ai l’impression que depuis quelques années, on en revient.



Je pense que ce livre, on pourrait en parler pendant mille ans tellement le sujet de l’évolution est intéressante et apportée avec une grande crédibilité. L’intrigue en soi n’est finalement qu’un prétexte pour raconter et témoigner de ce déclin aristocratique et c’est très bien fait.....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/11/21/passe-imparfait-julian-fellowes-le-tournant-1968/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
Commenter  J’apprécie          90
Passé imparfait

Quand le narrateur (ben oui, il n'a pas de nom :p) reçoit des nouvelles de Damian Baxter, il ne peut s'empêcher d'être surpris et curieux. Que lui veut son ancien ami? Cela fait quarante ans qu'ils ne se sont pas vus suite à un repas mémorable au Portugal qui les avait laissé furieux et avec l'envie de ne plus jamais se revoir. Damian est à l'article de la mort et souhaite que son ancien ami retrouve certaines de ses anciennes conquêtes. Vingt ans plus tôt, Damian avait reçu une lettre anonyme lui annonçant qu'il avait un enfant. Muni de sa petite liste, le narrateur se lance dans le passé de Damian mais aussi dans le sien, une quête qui fera resurgir beaucoup de souvenirs enfuis.



Julian Fellowes est le scénariste et producteur de la série "Downton Abbey" que j'adore. Je devais donc laisser une chance à l'auteur et je n'ai pas été déçue.



On découvre l'Angleterre de la fin des années 60 mais pas n'importe quelle Angleterre. L'Angleterre des aristocrates, de l'élite, de la Saison, des bals, des conventions sociales, ... Mais voilà, à la fin des années 60, le monde est en train de changer. Beaucoup de ces nobles auront bien du mal à amorcer le virage.



J'ai été embarqué par l'époque (fin des années 60) qui naviguait entre tradition et modernité, entre codes sociaux et liberté. Les jeunes de cette époque surtout dans cette classe sociale privilégiée ne se rendaient pas compte que leur univers vivait ses dernières années. Damian, lui, représente le nouveau monde: pas de parents plein aux as et avec un beau pedigree mais de l'ambition et du talent.



Le livre est divisé en plusieurs parties Chaque partie se centrant sur une des femmes qu'a connu Damian mais aussi le narrateur. Qui elle était, qui elle est devenue. On est sans cesse ballotté entre passé et présent. Certains destins (enfin la plupart) sont soit tragiques soit en demi-teinte. Beaucoup de ces femmes ont connu leur lot de désillusions, de revers de fortune, de drames, ...



La plume de l'auteur est très agréable et sa nostalgie est très palpable.

Nostalgie d'une période révolue où tous les rêves étaient encore permis. Ce que nous vivons tous au final. Chacun est nostalgique de son enfance, de sa jeunesse, à l'époque où tout semblait possible.











Commenter  J’apprécie          90
Passé imparfait

Plongée dans le retour en arrière d'un aristo d'aujourd'hui.

J'ai beaucoup aimé le style, la manière d'alterner entre passé (en mode "souvenirs") et aujourd'hui, les descriptions des changements, des caractères, des us.

Sans dévoiler l'intrigue, difficile de dire ce que j'ai moins aimé. Essayons.

Peut-être suis-je encore trop jeune (et donc trop peu sage) pour comprendre qu'on puisse continuer à aimer et admirer un homme 40 ans après que nous l'ayons aimé ou détesté et à tout lui passer ....

Pas trop de suspense non plus sur le dénouement de l'enquête.

Enfin, déçue pour le narrateur. On ne peut pas passer 645 pages avec quelqu'un et ne pas lui souhaiter un autre destin que celui qu'il décrit.



En conclusion, j'ai bien aimé, mais je crois que je l'aurais mieux savouré si j'avais été plus contemporaine du narrateur.

Commenter  J’apprécie          90
Passé imparfait

Après un silence de quarante ans, Damian Baxter écrit au narrateur pour l'inviter dans sa grande et belle demeure. Il a fait fortune et c'est l'ennemi juré du narrateur depuis un mystérieux événement ayant eu lieu quarante ans auparavant lors de vacances au Portugal. Poussé par la curiosité, le narrateur accepte cette invitation et retrouve son ancien ami à l'article de la mort. Damian a reçu, il y a fort longtemps, une lettre lui annonçant qu'il a un fils qu'il n'a pas reconnu et l'insultant pour son comportement passé. Ne possédant plus les forces de partir à la recherche de l'expéditeur de cette lettre anonyme afin de retrouver son fils, il demande au narrateur, comme le dernier service que l'on doit bien à un mourant même s'il est votre pire ennemi, de retrouver la femme qui lui a envoyé cette lettre. Il fournit alors une liste de six jeunes femmes qui auraient pu avoir un enfant de lui à l'époque dont il est question dans la lettre anonyme. Le narrateur était ami avec toutes ces jeunes femmes qu'il n'a pas vues depuis la fameuse soirée au Portugal. Marqués par cet événement, tous les protagonistes de la soirée n'ont plus voulu se revoir, se sont distancés les uns des autres au point de presque oublier l'existence de ces anciens jeunes gens aristocrates devenus des hommes et des femmes en prise avec le monde moderne qui cherche à les faire disparaître. Par sens du devoir, le narrateur accepte cette mission et retrouve chaque femme afin de retrouver le fils de Damian qui héritera d'une fortune colossale d'ici peu.



Le narrateur va devoir se plonger dans son propre passé et dans celui de Damian afin de comprendre pourquoi celui-ci provoqua cet événement apocalyptique qui fit de lui l'ennemi du héros. Cette mission engendrera chez le narrateur de difficiles mises au point personnelles sur son amour fou pour Serena, une jeune fille qui n'avait d'yeux que pour Damian pendant leur jeunesse. Il constatera avec lucidité et sévérité ce que sont devenus l'aristocratie à laquelle il appartenait dans sa jeunesse et ces jeunes gens aveuglés par leur sentiment de supériorité qui n'ont pas su s'adapter au monde des années 70.



J'ai moins aimé Passé imparfait que ce que je l'aurais souhaité. Après l'épisode final de Downton Abbey j'ai eu envie de rester en compagnie du monde de Julian Fellowes et cette lecture fut en partie une déception. Le livre n'est pas ennuyeux mais il est très lent et très long à lire. Les ravages du temps sur des générations et la chute d'une caste sont les principaux sujets de roman et ils nécessitent évidemment un nombre de pages conséquent. Avec de tels thèmes, la longueur du roman semble inévitable mais j'ai tout de même souffert avec quelques longueurs. Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages: le narrateur, Damian et Serena m'ont agacé. Je reconnais que la description de l'aristocratie est très intéressante et j'ai beaucoup aimé l'ironie présente tout au long du roman.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
Commenter  J’apprécie          90
Passé imparfait

Sachant ce roman écrit par le créateur de Downton Abbey, je l'ai abordé en toute confiance: et je n'ai pas été déçue. On y retrouve le talent de Julian Fellowes, la façon brillante dont il construit ses histoires: de nombreux personnages dont les destins s'entrecroisent, dans un contexte historique qui joue en rôle majeur dans l'intrigue. Le décor c'est celui de la haute société britannique, à la fin des années soixante, avant les bouleversements qui vont sonner le glas d'un mode de vie devenu obsolète. Les personnages sont les fils et les filles de ces familles, qui vont de bal en bal au cours d'une des dernières "saisons". On comprend vite qu'au sein de cette caste, il existe de nombreuses variantes: les aristocrates pur jus, ceux qui ont encore de l'argent, ceux qui n'en auront bientôt plus et ceux, riches ou pauvres, roturiers mais qui rêvent d'être admis dans le saint des saints.

Le livre commence 30 ans plus tard,: le narrateur est recontacté par Damian, dont les jours sont comptés et qu'il n'a jamais revu depuis. Il le charge de retrouver son fils, né d'une des nombreuses idylles qu'il a eu à l'époque. Il se voit donc contraint de remonter le temps et peut être enfin comprendre ce qui les avait séparés.

Les allers et retours entre passé et présent rendent parfaitement compte du sujet principal du livre: le temps et ses effets, sur ce qui était et ne sera plus. Nostalgique et drôle, ce roman est un régal, plus cynique que Downton Abbey, mais qui me donne envie de lire ses autres romans, notamment le très alléchant "Snobs".
Commenter  J’apprécie          90
Passé imparfait

Angleterre - de nos jours

Le narrateur a 60 ans : il se retourne sur son passé, en particulier une violente dispute qu'il a eu avec un de ses amis Damian au Portugal quand ils avaient tous les deux une vingtaine d'années.

Entre-temps Damian est devenu multimillionnaire et le narrateur un écrivain plutôt célèbre.

Il nous raconte le milieu d'où il vient c'est-à-dire la noblesse anglaise dans les années 60. Ces jeunes nantis vont de bals en réceptions. Après la seconde guerre mondiale, une page se tourne et les nobles perdent rapidement toute prérogative et même toute fortune.

Vient se greffer dans ce petit groupe Damian, un jeune d'origine modeste mais qui n'aspire qu'à côtoyer cette jeunesse dorée.

Il ne fait pas partie de leur monde mais finira par plutôt bien s'intégrer, surtout auprès de la gente féminine.

À la demande de Damian le narrateur va mener une enquête sur le passé.

J'ai beaucoup aimé le début de cette narration tout en subtilité, Au bout d'un moment le narrateur qui recherche les anciennes conquêtes de Damian tourne un peu en rond, le propos devient répétitif.

Dans une deuxième partie, mon intérêt a été de nouveau suscité par l'évolution du narrateur : au fur et à mesure qu'il apprend sur le fameux événement qui s'est déroulé au Portugal dans les années 60, il comprend mieux la trajectoire qu'a pris sa vie et celle de ses amis.

Au terme de ce pavé d'un peu plus de 600 pages, le narrateur trouve enfin la clé du mystère que Damien lui avait demandé de résoudre. Je ne m'y attendais pas du tout et j'ai apprécié cette fin surprenante.

Commenter  J’apprécie          80
Passé imparfait

Un livre du Monsieur de "Dowtown Abbey", franchement c'est tentant ... Et le roman est superbe. Un homme d'un age certain, écrivain, se voit contacter par un ancien copain, devenu milliardaire, afin de retrouver le fils potentiel de ce dernier. Le copain est en train de mourir d'un cancer et veut s'en aller en paix. Les deux hommes sont fâchés depuis quelques années, mais l'écrivain accepte de mener à bien cette dernière quête. Il va pour cela se replonger dans les sixties, les bals de débutantes, les us et coutumes de la gentry anglaise d'il y a 40 ans et revoir d'anciennes amies dont son grand amour non partagé, car non déclaré à l'époque. Le livre est bien écrit avec l'humour et le sarcasme qui caractérise l'auteur. C'est un retour nostalgique sur des années heureuses où le monde s'ouvrait devant ces jeunes gens et l'avenir semblait prometteur. On trouve une grande tendresse dans ce texte qui se lit d'une traite tant il tient en haleine et étant donné la façon dont est décrite ces années fin soixante-début soixante-dix. L'occasion aussi de se replonger dans "Snobs" du même auteur en livre de poche.
Commenter  J’apprécie          80
Passé imparfait

Ne vous étonnez pas de trouver dans ce roman un petit air de « Downton Abbey » , Julian Fellowes en est le scénariste. Il connaît bien le milieu de l’aristocratie britannique pour l’avoir beaucoup fréquenté dans sa jeunesse. Mais il est né en 1949, et les heures de gloire des Crawley et de toutes les familles nobles britanniques sont bien terminées. Pourtant, certains rites existent encore et le narrateur assure que dans les années 60, il y avait, encore en Grande-Bretagne ce qu’on appelait « la saison » . Cela ressemble un peu aux rallye d’aujourd’hui en France, dans les milieux riches de la capitale. Il s’agissait de bals donnés par les mères de jeunes filles pour leur faire rencontrer des partis fréquentables. Tous les châtelains des alentours recevaient dans leur demeure, ce Weekend là, les jeunes adolescents invités qui n’avaient pas pu dormir chez la jeune-fille, cela nous vaut des récit autour de la cuisine britannique qui bien que servie avec avec tout le décorum possible est répétitive, fade et sans aucun intérêt, comme la mousse au saumon que la narrateur a consommé tant de fois, cette année là. La construction du roman rappelle celle d’une série. (Je gage que ce roman sera un jour repris pour la télévision). En six épisodes (6 est le nombre des épisodes des mini-séries), notre narrateur doit retrouver les six jeunes filles qu’il a rencontrées lors de cette « saison » des années soixantes. Pourquoi ? parce que Damian Baxter, l’étudiant qui est devenu plus que millionnaire – on peut imaginer un Bill Gates ou un Steve Job, britannique- va mourir. Il fait appel au narrateur pour retrouver son enfant illégitime. Il est forcément l’enfant d’une de ses six jeunes filles. On repart donc dans la vie de six couples qui quarante ans plus tard ont parfois bien du mal à être encore heureux. Une catastrophe qui s’est produite en 1970 au Portugal annoncée dès le premier chapitre est le fil conducteur de l’inimitié farouche qui sépare Damian et le narrateur, il ne sera dévoilé qu’à la fin du roman mais elle est rappelée à tous les épisodes :



Je pouvais leur faire confiance d’avoir gardé en mémoire ce fameux repas car il y a peu de gens qui en ont vécu d’aussi effroyable, Dieu merci. J’avais aussi une autre excuse, plus fragile, pour ne rien dire, il se pouvait qu’ils aient tout oublié, à la fois de cet épisode et de ma personne.…. Même si mon aventure avec les Gresham s’était terminée par une catastrophe j’aime à penser que j’avais fait partie de leur existence à une époque lointaine, à une période où il avait fait partie de la mienne de manière si vitale. Et même si la simple logique me disait qu’il y avait peu de chances que cette illusion ait encore la moindre réalité, j’avais réussi à la conserver intacte jusqu’ici et j’aurais aimé retourner à la voiture à la fin de la soirée avec cette chimère encore en bon état.



Effectivement tout tourne autour de cette sixième famille les Gresham, et de Joanna dont Damian Baxter et le narrateur ont été follement amoureux, On sait dès le début que le suspens de l’enfant illégitime ne peut se résoudre qu’à la fin, mais cela ne procure aucun ennuie car chaque famille procure son lot de surprises. La difficulté de s’insérer dans le monde étroit de la coterie des gens « biens » en grande Bretagne est décrite sans œillères et cela ne la rend pas très sympathique. Le personnage principal Damian Baxter, malgré son intelligence ne fera jamais partie de ces gens là et le narrateur éprouvera toute sa vie une forme de culpabilité d’être celui qui l’a fait entrer dans ce monde. C’est le ressort principal du roman dont l’autre intérêt est la peinture de la société britannique dans les années soixantes et le déclin de l’aristocratie. Même s’il y a quelques longueurs,ce roman se lit très facilement et fait partie, pour moi,des romans qui « font du bien » . Un peu comme la célèbre série dont il est l’auteur Julian Fellowes sait nous raconter cette société à laquelle il est attaché tout en voyant très exactement les limites.
Lien : http://luocine.fr/?p=10954
Commenter  J’apprécie          80
Belgravia

A Bruxelles en 1815, quelques jours avant Waterloo, puis à Londres une vingtaine d'années plus tard, au début du règne de Victoria, la famille Trenchard ne cesse de s'élever, aspirant à entrer dans la haute société anglaise. Le roman débute avec leur fille Sophia, qui semble cristalliser tous les espoirs et les dons : belle, riche, intelligente, elle semble faite pour une destin exceptionnel. Evidemment, tout ne sera pas si simple...

Si les personnages sont dans l'ensemble plutôt sympathiques, la première partie de l'histoire semble assez convenue. Elle peine à démarrer et l'intrigue met du temps à se mettre en place. J'ai largement préféré le dernier tiers, plus riche en rebondissements et aux personnalités moins lisses.

Cependant, cela reste plutôt romantique et gentil, la psychologie des personnages est assez basique et j'ai regretté - par goût personnel - que la veine historique ne soit pas davantage exploitée.

En bref, un roman de vacances, sans prise de tête, dont on imagine très bien une adaptation télévisée en mini-série de la BBC !

Commenter  J’apprécie          80
Belgravia

Un roman historique fait de secrets, d'intrigues en tout genre, palpitant.





Si le début du roman m'a un peu surprise, en me demandant pourquoi 25 ans d'écart entre les deux premiers chapitres (je n'ai pas lu le synopsis qui en dit beaucoup sur ce point), quand j'ai commencé entrevoir où l'auteur voulait en venir, je me suis prise au jeu et j'ai passé un excellent moment avec ce récit.



Ce roman est fait d'intrigues, de manigances en tout genre comme il en existait dans cette bonne société du XIXe siècle.

On découvre l'envie de la famille Trenchard, marchand puis entrepreneur à succès qui veut se hisser au niveau de l'aristocratie anglaise et rentrer dans ses bonnes grâces.

L'intrigue est pleine de manigances avec l'indiscrétion des domestiques, les jalousies des uns des autres et bien sûr des histoires d'héritage.

Tous ces éléments donnent au récit, un coté captivant. On a envie de savoir comment cette situation et tous ces imbroglios vont pouvoir se démêler.



J'ai adoré le personnage d'Anne Trenchard. Elle n'est l'épouse que d'un marchand, homme d'affaires et pourtant elle ne s'en laisse pas compter et sait réagir face à ce monde qui n'est pas le sien.



J'étais très curieuse de découvrir ce roman et l'auteur dont j'ai beaucoup entendu parler avec son roman Dowton Abbey. Je suis enchantée de ma découverte et curieuse de son autre roman.



Un excellent roman historique fait d'intrigues dans ce milieu fermé de la bonne société du XIXe siècle.L'intrigue est captivante et les pages tournent toutes seules.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
Commenter  J’apprécie          80
Belgravia - Feuilleton, épisode 1

En juin 1815, à Bruxelles, la jeune et jolie roturière Sophia Trenchard est tout heureuse d’avoir obtenu trois cartons d’invitation pour le bal que donne la duchesse de Richmond. Elle compte bien y retrouver l’homme qu’elle aime, le jeune et charmant Lord Bellasis… Pourtant, l’ambiance de la soirée ne sera ni à la légèreté ni à la romance. Napoléon, échappé de l’île d’Elbe, marche avec ses troupes sur Bruxelles. Wellington s’apprête à le bloquer sur la plaine de Waterloo. Pour combien de ces jeunes danseurs ce bal sera-t-il le dernier ?

« Belgravia » est le premier épisode d’une saga qui en comportera onze et sera diffusée sous forme de feuilleton chaque jeudi du 21 avril au 16 juin 2016. Le procédé est connu et semble avoir fait ses preuves. Si l’éditeur, J.C.Lattès, offre généreusement ce premier épisode, c’est uniquement pour amorcer la pompe. Il s’agit d’un roman historique à forte connotation sentimentale, ouvrage très bien écrit qui devrait ravir les amateurs (trices) du genre. L’ambiance de la ville de Bruxelles à cette époque particulière semble assez bien rendue. Les personnages sont bien campés et l’héroïne principale particulièrement attachante. La rencontre entre la famille de Trenchard, petit boutiquier parti de rien et devenu par la grâce des évènements principal fournisseur de l’armée au point d’être surnommé « le Magicien » avec le milieu aristocratique et les plus hauts responsables est des plus intéressantes et des plus emblématiques. À conseiller sans problème vu la qualité de ce premier épisode.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
Commenter  J’apprécie          80
Passé imparfait

"Un roman qui parle du temps et de ses effets sur chacun d'entre nous", voilà comment Julian Fellowes qualifie lui-même son livre dans sa post-face, juste au moment où le lecteur s'apprête à refermer l'ouvrage, encore ému, chamboulé par la révélation finale autant que par la magistrale démonstration. En replongeant son héros dans son passé, quarante ans en arrière, l'auteur l'oblige à confronter sa réalité à ses espérances et ses croyances de l'époque. Une douleur peut-être nécessaire pour trouver la paix.



Mais, pour le lecteur, c'est également l'occasion de s'immerger dans la haute société londonienne, à la fin des années 60, au moment où les temps changent et commencent à bouleverser l'ordre établi. A cette époque, on faisait encore La Saison, cette succession de réceptions et de bals destinés à faciliter les rencontres entre les membres de la bonne société. Un cercle bien gardé, où il fallait montrer patte blanche pour avoir la chance d'être admis. Un monde régi par des rites et des valeurs qui peuvent aujourd'hui sembler désuets... Dès le début du livre, l'ombre d'une scène inaugurale plane. Cette scène a eu lieu à l'été 70 avec des conséquences terribles sur les personnes présentes. Le lecteur ne saura rien de cette scène avant les dernières pages, tout juste est-il informé qu'elle a provoqué la rupture des liens entre tous ses protagonistes. En premier lieu ceux du narrateur avec Damian Baxter.D'où sa surprise, quarante ans après, de recevoir une invitation de Damian Baxter à venir le rencontrer dans sa somptueuse propriété. Damian Baxter, un homme qu'il affirme détester depuis cette fameuse scène. Damian Baxter, l'homme qu'il a introduit dans son monde, comme le loup dans la bergerie. Depuis, Damian Baxter a fait fortune et nul doute que les grandes familles qui autrefois le regardaient de haut l'accueilleraient désormais bien volontiers en leur sein. Mais Damian Baxter est mourant. Et il a une mission à confier au narrateur : retrouver l'enfant qu'il aurait pu avoir avec l'une des jeunes femmes de leur petit groupe de l'époque, lui dont toutes les filles étaient amoureuses au grand dam de leurs familles. Il y a six noms sur la liste et autant d'histoires et de vies à remonter.



Par des allers-retours entre passé et présent, l'auteur fait revivre ce monde bien singulier et met surtout en évidence les effets de ses contraintes sur des vies entières, notamment celles de ces jeunes filles prises au piège de leur milieu. Leurs tentatives pour s'en échapper ou, au contraire, leurs renoncements permettent de dessiner une jolie galerie de personnages. Et puis, n'oublions pas que nous sommes en Angleterre, celle du "keep calm ans carry on" ou du "never complain, never explain"... Cette exploration fournit une riche matière au narrateur qui s'interroge, entre tendre nostalgie et critique caustique, sur les évolutions d'une certaine classe sociale rattrapée par la modernité ou les effets de la mondialisation, dressant au passage un savoureux portrait de la société britannique.



On ne lâche pas ce livre, tant ...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julian Fellowes (1604)Voir plus

Quiz Voir plus

belgravia julian fellowes

A la veille de quelle grande bataille l'histoire commence t-elle ?

Austerlitz
Waterloo
Eylau
Trafalgar

7 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Belgravia de Julian FellowesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}