AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Julianna Baggott (97)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Pure, tome 1

Peut-on écrire un roman pouvant contenter le public des jeunes adultes et le lecteur féru de SF post-apocalyptique ? Baggott le prouve avec cette sorte de chaînon manquant entre les deux mondes.

Oui, le public premier nommé retrouvera certains codes chers à ce type de littérature. Premier constat, l'auteur prouve avec brio que l'on peut écrire pour cette cible de lecteurs sans pour autant en insulter son intelligence.

Oui, le fan de post-apo sera comblé par cet univers d'une richesse inouïe, du moment qu'il n'attend pas de développement trop scientifique.

Baggott a romancé une histoire qui donne l'envie de balancer des superlatifs à-tout-va, tant elle marque les esprits.

L'univers proposé est inoubliable, marquant, déstabilisant, heurtant, qui ne ménage pas le lecteur. Il fourmille d'idées lumineuses à la cadence ahurissante d'au moins une par page, au point qu'il convient de lire chaque mot avec soin pour profiter de tant d'ingéniosité.

Imagination débordante, personnages fouillés criant (hurlant) de désespoir et d'espoir entremêlés, violence fortement présente mais jamais gratuite. Baggott nous a concocté un futur qui fait froid dans le dos.

D'autant plus froid, que pour imaginer ses personnages et leurs meurtrissures (qui paraissent incroyables), elle s'est basée sur ce que les survivants d'Hiroshima ont pu vivre...

Et le style de l'auteur, parlons en ! Tellement imagé,émouvant, tellement mieux écrit que se que l'on trouve souvent dans ce genre de littérature (elle ne tombe pas dans la facilité des suites systématiques de dialogues).

Le récit est tellement fort, qu'il n'est paradoxalement pas exempt de tout défaut, certains (petits) passages étant moins prenant que d'autres, mais ce n'est rien face à la déferlante de moments forts.

Un gros premier tome (540 pages) d'une trilogie dont j'attendrais la suite avec délectation.

Merci à Babelio et aux éditions "J'ai Lu" pour cette découverte inattendue.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          240
Pure, tome 1

Un très très gros coup de cœur !!!



Je tiens à remercier les Éditions J'ai Lu pour avoir pensé à moi pour lire ce livre !!!

Je vous le dis franchement, je serais passé à coté, c'est certain, je n'en avais pas entendu parlé avant, mais c'est réparé, je l'ai lu et dévoré !!! Merci et encore merci !!!



Pur est le nom qui désigne ceux qui vivent sous le Dôme !!!



Les personnages :

Pressia vit avec son grand-père, ils se sont réfugiés dans l'arrière boutique d'un coiffeur. Ils y vivent cachés dans des placards aménagés dans les cloisons pour se protéger des ORS (Opération – Résolution - Sacrée). Pressia aura 16 ans dans quelques jours... Elle a déjà vu son nom sur les listes qui sont placardées dans toutes la ville. Celles-ci sont apparu après la Détonation sous la dénomination d' « Opération de Recherches de Secours ».

Elle vit seule avec son grand-père parce que sa mère a été tuée le jour de la Détonation. Elle est morte sur le coup, elle était à l'aéroport, elle a reçu une baie vitrée de plein fouet.

Quand c'est produite la Détonation Pressia avait dans la main une poupée. Il s'est produit un enchevêtrement de vies et la tête de la poupée est devenue sa main.

La tête en plastique à la place de sa propre main... j'ai du relire cette phrase parce qu'à ce moment là du livre, je ne m'attendais pas à lire ces mots. En effet, j'étais partie sur la lecture d'un livre de littérature jeunesse et j'ai été un peu choquée de cette description que je trouve assez dure en elle-même. Ça m'a fait mal quelque part...



Partridge est étudiant, il fait partie des élus, il vit dans le Dôme. En effet il a fait partie des rares personnes à avoir pu entrer dans ce Dôme juste avant les Détonations. Mais il a très peur de son père qui a un poste très important dans la recherche. Ce dernier place en Partridge beaucoup d'espoir, surtout qu'il ne reste que lui, sa femme est morte en voulant sauver des gens lors de la Détonation.

Partridge veut s’enfuir du Dôme, il a trouvé un plan des conduits d’aération... Il veut retrouver sa mère, même seulement des indices qui pourraient le conduire à elle... et s'il n'y arrive pas, s'il ne la retrouve pas, il aura fait tout ça pour rien...



Le grand-père était entrepreneur de pompe funèbre au temps d'Avant, ensuite il s'est forgé une réputation de tailleur de chair en appliquant aux vivants son savoir faire avec les morts. Quand c'est produit la Détonation, il tenait dans la main un ventilateur en plastique, il faisait chaud, maintenant ce ventilateur se trouve dans sa gorge et à chaque fois qu'il respire, les ailettes tournent...



Les poussières se sont ceux qui ont fusionnés avec la terre. Dans les villes, elles se sont amalgamés avec des débris des immeubles. La plupart d'entre elles sont mortes peu après les Détonations, mais certaines ont survécu quand même parce qu'elles sont devenues des roches plus que des êtres humains, tandis que d'autre ont prouvé qu'elles pouvaient être utile en œuvrant au coté des bêtes, ceux qui ont fusionnés avec des animaux.



En fait, chaque personne vivant en dehors du Dôme a fusionné avec quelque chose. Dans cette lecture quand on rencontre un nouveau personnage, l'auteur, Julianna Baggott, nous en fait une description assez précise et chaque nouveau personnage apporte sa dose d'horreur, avec ses mutations, ses transformations, ses souffrances...



Mais parlons un peu de ce monde :

La Détonation a eu lieu il y a 9 ans. La Détonation était comme un lumière éblouissante, le soleil à la puissance 3.

Les États-Unis n'ont pas frappé les premiers, mais se sont défendus. Les Détonations se sont intensifiés et ont conduits à la destruction finale. Les précautions prises dans le Dôme à titre expérimentales pour mettre au point un protocole de refuge durable en cas d'explosions, d'attaques ou de désastre environnemental ont probablement fait de ce Dôme de seul lieu au monde où il y ait des survivants.



Les habitants du Dôme sont des élus, des personnes jugées « utiles », mais il sont soumis à un semblant de régime militaire en attendant que la terre se régénère. Puis ils retourneront s'occuper de le terre et recommenceront tout.

Ce que nous dépeint ici, Julianna Baggott, ce Dôme que nous pourrions croire paradisiaque, c'est un autre enfer. Comparé à l'extérieur, c'est plutôt bien, mais, la vie décrite ici est loin d'être merveilleuse, en effet l'air n'est pas naturel, l'atmosphère est spécial, où sont passés le ciel et le soleil...



En dehors du Dôme, le soleil a disparu et l'air ne retient plus le moindre souffle de chaleur. Ça sent la fumée. A l'age de 16 ans les ORS viennent prendre les enfants, s'il ne se sont pas livrés d'eux même. Puis ils les conduisent dans les Terres extérieurs où ils désapprennent à lire. En suite les ORS apprennent aux enfants à tirer sur les cibles vivantes. Soit ils apprennent à tuer, soit, ils deviennent cibles... C'est l'avenir des enfants en dehors du Dôme quand ils atteignent 16 ans.



J'ai reçu ce livre, un jour dans ma boite aux lettres, sans être prévenue, comme un gros cadeau de Noël avant l'heure... et je ne suis pas déçue, bien au contraire et avec le recul je me dis, et si je ne l'avais pas lu et si j'étais passée à coté de ce livre... quel horreur... il est tellement fort !!!

Bon je dois admettre que les mots sont dures, les descriptions sont cash. L'auteur Julianna Baggott ne va pas par quatre chemins, elle décrit un monde terrible et elle fait l'expérience en décrivant notre monde dans une version parallèle... une version dans laquelle les savants se prendraient pour des Dieux et auraient tous pouvoirs sur les humains, sauf quelques-uns évidemment...



Un livre très dure dans ces descriptions pour de la littérature jeunesse, mais qui est un belle place dans la littératures SF pour adulte.

A lire absolument !!! Ce qui ne gâcher rien, la couverture du livre est magnifique !!!

Vite la suite...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          220
Miss Amérique ne pleure jamais

Le rêve américain se casse cruellement la figure dans cette histoire. Avec un humour d’une implacable férocité, l’auteur nous décrit la vie mais surtout la dérive de Pixie en lui donnant la parole ainsi qu’à son fils, spectateur de sa descente aux enfers. Aucun apitoiement de leur part, juste les faits et leur ressenti. Pixie pensait pouvoir oublier et rayer le passé, un lourd secret de famille qu’elle a si bien enfouie qu’il est presque le résultat de son imagination, du moins le croit-elle, en se présentant à l’élection de Miss New Jersey. Sa plastique est parfaite et elle rêve d’une vie normale avec un mari et des enfants. Son premier mari est le reflet de son rêve, mais juste le reflet alors. Il ne faudra pas longtemps, juste un premier enfant, pour qu’elle comprenne l’homosexualité de son mari. Quant à son deuxième mari, dentiste renommé, il sera le père de son deuxième enfant. Son superbe amant est devenu informe, malotru et ventru. La boucle est bouclée. Il ne reste que la révélation de sa mère pour que Pixie perde pieds et je n’en dirai pas plus. Enfin si, Pixie pense que sa mère ne l’aime pas et que cette dernière veut qu’elle cesse d’exister. Le point de vue d’Ezra, qui doit son prénom à un écrivain célèbre mais nazi, ce que ses parents ignoraient, est important. Il n’a jamais cru à la vie parfaite de sa mère et voit bien quelle se débat contre ses démons. Il arrive à faire face à son adolescence et ses premiers émois amoureux sinon sexuels et à la dérive annoncée de sa mère. Un bon moment de lecture.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          130
Pure, tome 1

J'avoue j'ai d'abord craqué pour la couverture… avant de craquer pour l'intrigue. Lorsque j'ai postulé pour ce partenariat je ne savais rien de l'histoire, j'ai donc découvert le thème du livre quand je l'ai reçu et j'étais un peu déçue de tomber sur une énième dystopie. Mais dès les premières pages j'ai été complètement bluffée par l'imagination de l'auteur pour créer un monde post-apocalyptique et des personnages particulièrement déroutants. Je ne vais pas dévoiler ou résumer le roman car la surprise est un élément incontournable de l'histoire, notamment à travers les descriptions du monde de cendres où Pressia grandit et si j'ai souvent été étonnée à la lecture de certaines scènes ou en découvrant certains personnages, j'ai rapidement oublié l'étrangeté des Survivants pour me focaliser sur l'aspect humain du récit. Bizarrement toute cette laideur du monde qui survit en dehors du Dôme finissait par devenir belle à sa façon… Des détails, des anomalies devenaient des petits morceaux de beauté au milieu du chaos. Un petit objet du monde d'avant, un défaut physique prenaient tout leurs sens et finissaient par se transcender eux-mêmes pour former une petite part d'humanité supplémentaire. J'ai beaucoup aimé cet aspect du récit, découvrir tous ces gens qui ont survécu au prix d'incroyables souffrances et qui se sont adaptés. C'est le point fort du livre, on finit par oublier totalement l'étrangeté des êtres tellements elle fait partie d'eux-mêmes. J'ai pensé à John Merrick le personnage du film Elephant Man qui malgré sa difformité physique finissait par être beau à sa façon tellement son humanité transparaissait et le magnifiait.



C'est un très beau récit, particulièrement émouvant et qui pose de vraies questions. Certains ont été choisis, le Dôme les a protégés et préservés des Détonations, les autres étaient voués à être sacrifiés. Peu importe les souffrances, les vies perdues et un monde détruit recouvert de cendres, dur et implacable envers les plus faibles. Le salut de certains était à ce prix ! L'auteur nous décrit un monde sans concession et malgré tout plein d'espoir grâce aux personnages. On s'attache à Pressia, à Bradwell, à Partrige et à tous les autres, ces ombres survivantes qui voudraient espérer. Mais ce livre c'est aussi une intrigue prenante, des rebondissements et de l'action. Certains fuient, d'autres sont en quête d'un proche ou espèrent donner un sens à leur vie mais tous aspirent à une vérité qui leur échappe depuis trop longtemps.



Je remercie Babelio à travers l'opération Mass Critique et les Editions J'ai Lu pour ce partenariat. Il me tarde maintenant de lire la suite et de découvrir comment vont évoluer les personnages.
Commenter  J’apprécie          130
Pure, tome 1

[...]

Une dystopie classée Young Adult que je déconseillerais aux moins de 15 ans.

Pourquoi, me direz-vous ? La raison est simple : ce roman est effrayant de réalisme, dur, sombre et porteur d'une certaine violence.



Mais il ne faut pas croire que je n'ai pas aimé. Loin de là ! J'aime ce genre d'histoires qui nous retournent de par leur réalisme. J'aime ces romans qu'on referme en se disant "Cette histoire pourrait bien arriver un jour", tout en frissonnant dans son fauteuil.



Ce roman, en bonne dystopie, nous fait entrer dans un monde où l'organisation est différente de ce que nous connaissons et où tout est sombre. Même la petite lueur que l'on pense distinguer au départ n'est qu'obscurité. En effet, le fameux Dôme qui semble être considéré comme une sorte de paradis terrestre, se révèle cacher de terribles vérités. On se rend vite compte qu'on ne vit pas plus dans le Dôme qu'à l'extérieur. Bien sûr, à première vue, on pense qu'il est préférable de faire partie de ceux qui vivent dans ce Dôme plutôt que des malheureux qui vivent dans les ruines et la cendre de l'ancien monde. Mais au fil des pages on arrive à ouvrir les yeux sur la réalité : le Dôme ne vaut peut-être pas beaucoup mieux que l'extérieur. Et c'est par le biais de Partridge que l'auteure nous fait passer ce message. Si tout était si parfait, si merveilleux à l'intérieur, alors, pourquoi voudrait-on s'en échapper ? Partridge ne sait pas tout mais il sait que les dirigeants du Dôme cachent beaucoup de choses et qu'on ne dit pas toute la vérité aux Purs.



De l'autre côté, dans la cendre, la grisaille et la désolation, Pressia espère trouver le moyen de pénétrer dans le Dôme, ce lieu où il fait bon vivre, cet endroit où les Purs n'ont pas à lutter pour leur survie. Elle serait prête à tout pour y entrer. En observant Pressia, on se rend compte à quel point il peut être tentant de basculer du mauvais côté pour arriver à ses fins. On découvre aussi combien un être humain, soit-il une jeune femme à l'aspect fragile, peut faire des choses qu'il estimait impensables, comme tuer. A l'instar de Katniss, l'héroïne célèbre de la série Hunger Games, Pressia est d'une force intérieure hors du commun. Elle arrive à surmonter l'insoutenable et finit par rester loyale à ses amis.



Bradwell ne cesse de nous lancer un avertissement savamment caché derrière ses séances de remémoration de l'Avant. C'est un peu comme si on nous disait "Attention ! Vous pourriez bien un jour regretter tout ce que vous avez aujourd'hui. Il suffit de pas grand-chose pour que votre monde bascule."

Notre monde est toujours sous tension, une guerre est toujours susceptible d'éclater à l'improviste sous n'importe quel prétexte. La bombe atomique est une réalité. Si on n'y prête pas garde, un jour, les Détonations décrites dans ce roman pourraient devenir elles aussi réalité. L'auteure s'est d'ailleurs inspirée de faits réels pour écrire ce livre. Elle s'est longuement documentée sur Hiroshima et les conséquences qu'une explosion nucléaire a pu avoir sur les populations. Julianna Baggott a réussi à la perfection ce travail de retranscription des horreurs que peut provoquer une guerre nucléaire en y ajoutant sa petite touche personnelle. Cet ancrage dans la réalité, dans des faits passés qui seraient susceptibles de se reproduire, ajoute au côté terrifiant de ce récit.





J'ai vraiment apprécié le style de l'auteure qui arrive à nous décrire une vision post-apocalyptique et toutes les horreurs qui l'accompagnent tout en conservant une certaine beauté, une certaine poésie. On a un peu l'impression de regarder des clichés de guerre dont l'aspect insoutenable est légèrement adouci par la forme. Mais attention, l'ensemble donne tout de même un récit dur, sombre, à l'atmosphère suffocante.

Certains regretteront peut-être le choix du point de vue narratif (troisième personne omnisciente) sous prétexte qu'il est difficile de s'identifier à l'un des personnages car on ne baigne pas directement dans ses sentiments profonds. Personnellement, je n'ai aucun reproche à faire quant à ce choix. Je trouve que le fait d'avoir une vue d'ensemble en tant qu'observateur omniscient suffit à se plonger véritablement dans l'atmosphère et à s'attacher non pas à un personnage mais à la quasi totalité d'entre-eux. Pas besoin qu'on nous décrive avec précision les sentiments ressentis par chaque personnage : on les devine facilement grâce au contexte.

Un autre petit détail que j'ai aussi bien aimé : la longueur des chapitres et l'alternance des points de vue. Beaucoup de chapitres courts qui permettent d'avancer dans notre lecture même si on n'a que cinq minutes devant soi (j'ai horreur de devoir interrompre ma lecture en plein milieu d'un chapitre). Chaque chapitre est écrit du point de vue de l'un des personnages, ce qui rythme le roman de manière cinématographique. Pas étonnant qu'une adaptation soit déjà prévue pour le grand écran !

[...]
Lien : http://les-chroniques-de-lan..
Commenter  J’apprécie          110
Pure, tome 1

Avant de me lancer dans Pure, je n'avais lu aucune chronique dessus. C'est donc sans aucun à priori que j'ai ouvert ce livre, et j'ai du coup été très surprise de ce que j'y ai trouvé. Je m'attendais à une dystopie de plus, un roman sympathique à lire pour se détendre, avec de l'action, sans oublier les deux jeunes ados qui tombent inévitablement amoureux l'un de l'autre.



Mais Pure n'est rien de tout cela, et m'a même laissé par moments un sentiment similaire à 1984 de Georges Orwell, mais en version jeunesse. Parce que Pure, ce n'est pas un roman distrayant. C'est un roman dur, qui met mal à l'aise, avec du sang, des morts, et des horreurs sur pattes à tous les coins de rue. On est bien dans du Young Adult, mais plus pour du 15 ans que du 12 ans, parce que certaines scènes sont vraiment difficiles.



C'est cette ambiance et cet univers particulier qui font de Pure un roman intéressant, mais qui du coup ne plaira pas à tout le monde. Et je dois dire que si j'apprécie l'univers sombre et recherché, ce n'est pas non plus un coup de coeur. Très certainement parce que le décor post-apocalyptique est particulièrement dérangeant, avec une catastrophe ayant provoqué toutes sortes de mutations étranges chez les humains qui ont été exposés. Ainsi, les gens dans le dôme sont des "Purs", préservés de la catastrophe, tandis que les autres, ceux qui étaient dehors, ont fusionné avec ce qui se trouvait à côté d'eux au moment des Détonations. Ce qui donne des êtres qui n'ont plus rien d'humain, ou seulement à moitié. Parfois plusieurs humains ont fusionné ensemble, ce qui donne des "Groupies"; parfois les humains ont fusionné avec le sol ou les murs, ce qui donne des "Poussières". Effrayant... et dérangeant.



Ce qu'on apprend par la suite sur ce phénomène et ce qui oppose les Purs aux autres est tout à fait plausible. Si ce genre de choses existait, nul doute que les évènements relatés dans Pure auraient pu se produire, car l'homme cherche toujours à profiter de découvertes scientifiques pour acquérir du pouvoir et créer de nouvelles armes... On comprend très vite que l'univers de Pure se situe à une époque très proche de la nôtre, ce qui est tout à fait crédible.



Le fond de l'histoire en elle-même est assez classique et sans grande surprise (on devine assez facilement ce qui va se passer dans les grandes lignes), mais on est malgré tout fasciné par cet univers si bizarre et on a envie de savoir ce qui va advenir des différents personnages. Ceux-ci sont finalement assez mâtures pour des héros de roman YA, et les deux personnages principaux se complètent bien. Sans oublier qu'à aucun moment on ne tombe dans la mièvrerie d'une romance à l'eau de rose. Il faut dire que ça paraissait assez difficile dans ce décor digne d'un musée des horreurs !



Malgré le manque d'action, le roman se lit bien et je n'ai pas eu de difficultés à le terminer. Une chose qu'il faut néanmoins soulever et qui pourrait en gêner certains, c'est le point de vue très extérieur adopté par l'auteure. J'ai eu l'impression que Julianna Baggot voulait que le lecteur reste spectateur des évènements comme s'il regardait un film. Il y a une sorte de distance avec les émotions des personnages. Personnellement, ça ne m'a pas trop dérangé, et c'est plutôt bien trouvé puisque ça renforce encore plus le sentiment de malaise du lecteur, l'impression tenace que le monde de Pure est un monde hostile et dangereux, aussi bien dans le dôme qu'en dehors.



Au final, un premier tome réussi, qui pose les bases d'un univers post-apocalyptique sombre et dérangeant mais néanmoins plausible. Pure apporte un renouveau intéressant en dystopie jeunesse, malgré une intrigue finalement assez classique et un rythme lent. A découvrir pour tous ceux qui veulent lire une dystopie différente !
Lien : https://lecturestrollesques...
Commenter  J’apprécie          100
Pure, tome 1

Un roman qui m'a scotchée, secouée, tourneboulée. Ces "fusions" d'êtres humains avec les objets, animaux ou même autres humains qui les entouraient au moment de l'explosion fait vraiment froid dans le dos. J'imagine bien que certains puisse ne pas aimer, être repoussé par cette lumière crue jetée sur ce futur "proche", mais pour ce qui me concerne j'ai été fascinée. Oh ce n'est pas le genre de roman que je relirai de gaîté de coeur, pour la bonne et simple raison que je ne suis pas prête de l'oublier. Trop d'images ont frappé mon imagination et ma mémoire, elles y resteront longtemps. Ce roman on l'aime ou pas, mais je ne pense pas qu'on puisse s'en affranchir facilement. Pour ma part les "mères de familles" (comprendrons ceux qui l'ont lu) vivront en moi pendant longtemps ...Et je n'ai qu'une hâte: lire la suite !



Un roman YA vraiment très différent de ce que j'ai pu lire à ce jour, du post-apo bien réussi. Le premier de la nouvelle collection YA de J'ai Lu. Un coup de maître. Une collection à surveiller si tous leurs titres sont de ce niveau.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          90
Pure, tome 1

Après les détonations - l'explosion de bombes nucléaires - une petite partie de la population a pu se réfugier sous un dôme. Le reste a été victime de curieuses transformations physiques, de véritables fusions avec des objets ou des animaux, et tente de survivre dans la misère.

Le futur créé par l'auteur est manichéen mais pas trop justement. Il y a des nuances, des réflexions qui allègent cette impression que l'univers ne serait composé que de bons et de méchants.Les personnages principaux sont intéressants, pas trop prévisibles, et l'auteur n'a pas dédaigné les personnages secondaires qui apportent beaucoup à l'histoire. Pure est une dystopie de bonne facture. Elle est intelligente, portée par une trame bien maîtrisée et des touches d'originalité appréciables.

Si certaines ficelles sont un peu faciles, je dois l'avouer, ce roman est néanmoins particulièrement prenant. J'ai été totalement emportée : vivement la suite !

Chaque fois que j'entame un récit post-apocalyptique je me dis que je vais être lassée et que ce sera le dernier. Et puis, je découvre une petite pépite, comme celle-ci, et je persiste encore et encore...

Commenter  J’apprécie          82
Pure, tome 1

Ce livre est une petite merveille. J'ai adoré. En plus, j'ai appris qu'il allait être adapté en film et cela me ravit car j'irai le voir au cinéma sans hésiter.

Je trouve l'histoire très originale, à la limite de l'horreur à cause des fusions toutes plus différentes les unes des autres (décrites avec brio tellement on se les imagine au détail près); les personnages sont des plus intéressants (un petit coup de coeur pour El Capitan); l'ambiance est sombre, très sombre, remplie de désespoir en même temps il s'agit d'un roman dystopique (je vais commencer à découvrir ce nouveau genre...) mais heureusement, quelques étincelles sont éparpillées dans le livre et quand je parle d'étincelles c'est pour dire que l'espoir n'est pas très loin, que tout n'est pas aussi sombre qu'on pourrait le penser pendant la lecture. J'ai eu un peu de mal à m'immerger dans l'histoire au début à cause du manque d'action, des longueurs, le temps que tout se mette en place mais finalement, ça valait le coup de continuer ma lecture jusqu'à la dernière ligne du roman.
Commenter  J’apprécie          81
Pure, tome 1

Pressia vit dans un monde ravagé par les Détonations, une grande catastrophe ayant tout détruit .Le monde tel que nous le connaissons n'existe plus. Plus de cinéma, de loisirs, d'ordinateurs...La misère règne et chacun a été transformé. En effet Pressi par exemple a sur sa main la poupée qu'elle tenait au moment de la catastrophe. Celle ci a remplacé sa main, ne faisant plus qu'un avec son corps. Il en va de même pour tout le monde. Le grand père de Pressia a un ventilateur au fond de sa gorge...Pressia vient tout juste d'avoir 16 ans, l'âge requis pour être embrigadé. Elle va alors chercher à se cacher des autorités ayant pris le pouvoir...

Au moment des Détonations, quelques priviligiés ont pu se réfugier dans le Dôme, un univers aseptisé et coupé du vrai monde. Ceux là n'ont aucune malformations et attendent que le monde aille mieux pour sortir, abandonnant à leur triste sort les malheureux de l'extérieur...Partridge vit dans le Dôme au côté de son père qu'il déteste. Celui-ci est le grand dirigeant du Dôme. La mère de Partridge serait morte dans les détonations en aidant ceux de l'extérieur. Mais lorsque que le jeune garçon découvre des indices qui pourrait laisser penser que sa mère est vivante, Partridge n'aura de cesse de vouloir sortir du Dôme pour la retrouver. Lorsque sa route croisera celle de Pressia, leurs destins basculeront de nouveau. Et les secrets de l'Histoire pourraient bien être révélés...

J'ai adoré ce livre. L' auteur nous dépeint un monde nouveau avec les priviligiés d'un côté et les malheureux de l'autre sans jamais être manichéen. L'histoire est très riche, pleine de rebondissements et de nouvelles inventions de l'auteur. Ce roman dépasse un simple roman de science fiction car ce livre est le cadre d'une ôde à la rébellion face à l'injustice. Partridge a le courage de quitter son univers tranquille et sa vie réglée pour retrouver cette mère dont le nom est devenu tabou. Les personnages sont attachants, dôtés de fortes personnalités. Au début leurs relations ne sont pas toujours faciles, leurs monde étant totalement opposés. Pressia ne comprend pas comment Partridge a pu quitter le Dôme, elle qui rêve d'y d'entrer ! J'ai beaucoup aimé le fait qu'on voit grandir leurs relations au fur et à mesure. Le monde nouveau de l'histoire est très intéressant et inventif. L'action est rythmée mais l'auteur n'en oublie pas pour autant la psychologie des personnages et surtout l'idée développée : deux personnages que tout opposait vont se rencontrer, ce qui va peut être tout changer...Que s'est-il vraiment passé au moment des Détonations ? Quelles sont les vraies relations entre les autorités de l'extérieur et celles du Dôme ? Quel passé commun lie Patridge et Pressia ? Pour le découvrir, lisez ce très bon roman !
Commenter  J’apprécie          70
Pure, tome 3 : Cendres

Pour cette saga, il va être difficile d'écrire un commentaire car j'ai un triste et étrange sentiment de vide maintenant que je l'ai terminée. J'ai rarement lu une trilogie, d'autant plus dans le genre dystopique, aussi consistante. Le réalisme qui l'imprègne est effrayant, mais profondément touchant. Et pas seulement un réalisme dans le monde post-apocalyptique construit, ou dans l'évolution de l'histoire, mais aussi dans les personnages, qui sont incroyablement humains. Incroyablement réels. Et c'est de les quitter qui me serre le coeur.



Je peux dire que je suis surprise par leur évolution, surtout celle de Partridge. C'est dans ce livre qu'on se rend compte qu'il sont tous, mais en particulier lui, encore des enfants. Des enfants éprouvés par la vie, certes, mais des enfants tout de même : un peu perdus, sans personne pour les guider. Alors Partridge se raccroche à ce qu'il pense être le bien, sans jamais être certain de la direction à prendre. Il est censé être un dirigeant mais est dépassé par les événements. Et je ne me suis jamais autant identifiée à lui que dans ce livre : sa solitude, sa peur, ses doutes m'ont touchée profondément.



Parallèlement, Lynda est également terriblement touchante : enceinte, enfermée à nouveau dans un monde qui lui semble factice, rejetée et abandonnée de tous, elle aussi la solitude la ronge, ainsi que les doutes. Mais elle s'accroche à ce qu'elle est devenue : une Mère, une femme forte, une battante. Tout au long du livre, la fracture entre le monde d'où elle vient et celui où elle s'est découverte (le dehors) continue de s'agrandir, creusant un fossé au-dessus duquel elle se tient en un équilibre précaire.

Je peux le dire : ces deux personnages m'ont énormément plu, alors qu'au départ, j'avais un peu plus de mal à m'attacher à eux.



Quant à El Capitan et Helmud, Pressia, Bradwell… mon coup de coeur pour eux ne s'est que confirmé. J'ai du mal à trouver les mot pour les décrire tant Julianna Baggott est parvenue à les rendre complexes.

L'écriture est toujours aussi belle, poétique, et le monde dans lequel ils vivent (que ce soit le dôme ou le dehors) toujours aussi dur.

L'histoire évolue dans un cours logique. La fin reste ouverte, ce qui laisse place à l'espoir mais n'écarte pas l'horreur. Dans l'esprit de ce roman, cela me parait juste, cohérent.



C'est une trilogie qui m'a noué les entrailles, qui m'a compressé le coeur, qui m'a étouffée : une saga qui m'a touchée comme seulement de rares l'ont faites. Elle parle d'humanité, d'espoir, de mort, de rêves. Elle parle de réalité. C'est beau et c'est atroce. C'est humain.

C'est nécessaire.



Commenter  J’apprécie          60
Pure, tome 1

Ce qui m’a d’abord attirée c’est la couverture qui est a la fois très simple et explicite. Le résumé m’a tentée et je me suis dit qu’il me fallait lire ce livre. Je ne suis pas trop déçue.



L’histoire se passe sur Terre, mais pas celle que nous connaissons. La planète a été ravagée par des bombardements. Certaines personnes ont réussi à s’en sortir en se réfugiant dans le Dôme, seul endroit ayant été épargné. Pressia est une survivante des détonations. Son corps est mutile mais elle survit avec son grand père. A l’approche de ses 16 ans, elle décide de s’enfuir afin d'échapper à la milice.

A l’inverse, Partridge est un habitant du Dôme. Il n’a qu’une seule envie, s'évader du Dôme. Il souhaite retrouver la trace de sa mère. La vie des deux jeunes va totalement changer quand ils se rencontreront.







Pressia vit avec son grand-père. Ils habitent dans l'arrière boutique d’un ancien salon de coiffure. Elle se cache de l’ORS puisque ses 16 ans arrive. Sa mère est morte lors des détonations. Depuis ce jour, Pressia a subit des déformations puisqu’une tête de poupée a remplace une de ses mains. Elle est courageuse et ne se laisse pas faire. Elle a du se montrer forte pour survivre dans ce nouveau monde. Elle aime créer des figurines/objets avec le matériel qu’elle trouve.



Partridge est un élu, un habitant du dôme qui a été épargné par les détonations. Cependant, la vie n’y est pas aussi agréable que l’on croit. Il a peur de son père qui a beaucoup de pouvoir au sein du dôme. Partridge n’a qu’un souhait: quitter le dôme afin de retrouver sa mère. Il a du cran pour vouloir s’enfuir. Il ne sait pas a quoi s’attendre en sortant de cet endroit. Il va être confronté à un monde dont il ignore tout. Il a un côté un peu naïf qu’on lui pardonne puisqu’il a toujours vécu dans un endroit où tout est contrôlé et «parfait». J’ai bien apprécié ce personnage.



J’ai apprécié Bradwell. Il vit avec des oiseaux dans le dos depuis les détonations. Malgré ça, il a un charme fou. Il m’a de suite séduite. C’est un rebelle qui s’oppose a l’ORS. Il va rencontrer Pressia et la rallier a sa cause. Il va l’aider à se cacher de l’ORS.



J’ai eu plus de mal avec le personnage de El Capitain. Il a fusionner avec son frère. Lors des détonations, ils se trouvaient sur une moto. Il ne reste que la tête se son frère et doit partager son corps avec celui ci. La petit frère n’est qu’un poids mort. El Capitain ne m'inspirait pas confiance au début, je me méfiais de ce personnage. Je l’ai surement plus apprécié a la fin de livre. Les apparences sont trompeuses. Il va totalement changer de comportement au fur et a mesure de la lecture.



Tout les personnages sont bien pensés dans ce récit. Il y a beaucoup d'originalité dans la conception de ceux-ci. C’est le cas pour les poussières. Ce sont des êtres humains qui ont fusionnés avec la terre. La plupart sont mortes peu après les détonations mais certaines ont survécus. Ils y en a qui ont fusionnés avec des rochers ou encore des bêtes.



J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire malgré un univers très bien pensé et sombre. Arrivé à 110 pages environ, j’ai commencé à vraiment m’intéresser à la lecture. Le début est très long puisqu’il est essentiellement concentré sur le décor.

C’est un univers a part entière. Des les premières pages, j’ai été happé par l'atmosphère et l’univers lourd et oppressant. C’est un monde qui fait qu’on devient vite accro.



Ce qui m’a plu, c’est le décor et le contexte. Le monde post-apocalypstique est bien pensé. C’est un décor digne d’une guerre mondiale et d’une bombe nucléaire. L’environnement est très précis et je m’imagine très bien dans quel endroit le personnage progresse. J’ai adoré voyager dans ce monde chaotique, fais de sang, de cendres, de débris. Je n’ai pas eu de mal a me projeter dans cet univers et a me l’imaginer. C’est une atmosphère inoubliable, déstabilisante, marquante et troublante qui assaille le lecteur, ne lui laissant pas le temps de se remettre et ne le ménage pas.

L'humanité n’existe quasiment plus et le monde comme on le connait a disparu. Les hommes ont vu leur ADN être modifiés après ces événements.



L'écriture est un peu dérangeante au début. Il y a énormément de descriptions peut être trop a mon goût par moments. Cependant, même si elles sont nombreuses, je trouve qu’elles sont nécessaire et permet au lecteur de mieux s’imaginer en détails le sombre univers des personnages tout en gardant sa fluidité.



Il y a de nombreux rebondissements dans le livre. On croit que l’on sait ce qui va se passer à l’avance mais un événement arrive et remet tout en question. La fin réserve beaucoup de surprises.



L’histoire est très originale et change de ce qu’on trouve d’ordinaire. On a pas seulement le point de vue d’un personnage mais celui de tous, les bons comme les mauvais. On ne se lasse pas de la lecteur et ça diversifie le récit. On découvre plus amplement les révolutionnaires, la milice, la résistance et les rebelles.

L’auteur a imaginé un monde qui fait vraiment peur. Elle déborde d’imagination que ce soit pour les personnages ou les décors. Le récit est très fort malgré quelque défauts et un début un peu difficile. J’ai beaucoup aimé l’histoire et son univers. Je suis curieuse de découvrir la suite et les aventures de nos héros.


Lien : http://sur-la-route-de-nos-l..
Commenter  J’apprécie          60
Pure, tome 1

L'histoire est original y'a bcp d'idée mais malheureusement je trouve ca tres tres long !!! Mais il faut resister car l'histoire vaut vraiment le coup ^^
Commenter  J’apprécie          60
Pure, tome 1

Pure est une dystopie d’un genre un peu particulier, une dystopie post-apocalyptique perturbante qui se déroule dans un monde qui serait le nôtre après une guerre nucléaire de grande envergure. La Terre est complètement dévastée, les pertes humaines sont innombrables, et les malheureux survivants ont muté d’atroce façon, fusionnant avec tout et n’importe quoi : du verre, du métal, leur chien, leurs propres enfants... Une dystopie perturbante, dis-je, non c’est pire que ça, extrêmement dérangeante serait plus juste.



Julianna Baggott n’a pas peur des mots, elle décrit le spectacle de cette humanité à la dérive avec une espèce de détachement qui fait froid dans le dos et soulève le cœur. Je ne suis généralement pas facilement impressionnable, mais j’avoue que j’ai bien failli interrompre ma lecture à cause de ces descriptions très crues. On nage en plein cauchemar ! Curieusement, c’est aussi cet aspect ultra réaliste des choses qui m’a incitée à continuer, parce qu’en définitive ça pourrait bien nous arriver, non ?



Plusieurs thèmes intéressants sont abordés ici. L’auteur nous incite à nous interroger sur ce qui se passerait si certain scientifique se prenait un jour pour Dieu, et décidait de tout recommencer en reconstruisant l’humanité à partir d’une race dite « pure ». Elle évoque également l’injustice du droit de certains privilégiés à disposer d’une porte de sortie, ou encore la manière dont on peut manipuler les gens en ne leur communiquant qu’une partie des informations dont on dispose. Le tout délayé au cœur d’une intrigue tellement palpitante qu’on n’arrive plus à en lever le nez.



Les personnages, exposés à des situations extrêmes, sont terriblement attachants, et chose ô combien appréciable, l’auteur nous épargne l’envahissante histoire d’amour habituelle. Bon, il y a bien quelques allusions, mais rien de trop appuyé. Un roman sombre, donc, mais non dénué d’espoir. Car l’espoir est le moteur de la vie, et nos héros ne manquent ni de détermination ni de courage. Un roman certes déstabilisant de prime abord, mais merveilleusement prenant. Une très belle découverte pour laquelle je remercie chaleureusement les éditions J’ai Lu.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          60
Pure, tome 1

Un univers déroutant



Ce qui m'a frappé dans l'univers de Pure, c'est bien son aspect très déroutant, sûrement accentué par le fait que j'ai choisi de faire cette lecture en VO. Tout commence par cette lettre qui est en tout début du résumé : Nous savons que vous êtes là... Cette lettre m'a fait froid dans le dos. Une espèce de Big Brother ? On ne nous dit rien là dessus.



Nous commençons par l'univers de Pressia qui semble très effrayant. Ce sont des humains qui ont survécu à une bombe atomique. Leur univers et leur ADN en a été littéralement transformé. Par exemple, Pressia a fusionné ont des marques, des cicatrices, des brûlures, des fusions. On ne sait pas bien comment ils survivent mais on sait qu'à partir de 16 ans, ils peuvent subir des raffles des OSR...



A peine avons nous le temps de nous habituer à cet univers hostile que nous tombons sur Partrige qui lui est un habitant du Dôme, ce fameux endroit qui donne froid dans le dos. Lui a été un peu boosté ce qui veut dire que les ADN de ces habitants ne sont pas nets nets non plus. Ils n'ont pas l'air si heureux que cela d'ailleurs... Et Partrige veut partir à la recherche de sa mère.



Des références et des énigmes les plus poussées qu'on ne le croit.



Souvenez vous du conte de Pinocchio... Car je n'ai pas arrêté une seule minute d'y penser. Partrige part sur la piste de sa mère et en même temps recherche la vérité sur le Dôme. Sa mère lui laisse des pistes sous forme de contes, de chansons, d'objets. Pour Pressia, elle a des indices pour sa propre quêtes sous forme de souvenirs. Mais sont ils bien réells ? Nous sommes incapables de le dire car tout ce qui touche à la vie avant la catastrophe nous paraît tellement flou.



C'est au travers d'une gallerie de monstres humanoïdes, de personnages forts et de véritables quêtes initiatiques que l'auteure nous amènera à la vérité. Un véritable conte de fée futuriste se déroule devant nous, sans pour autant tomber dans les grands travers du genre. Toutefois, l'univers est tellement complexe qu'on a souvent l'impression de s'y perdre, ne sachant pas où nous amène l'auteure. Ce qui nous sauve ? La recherche de la vérité qui se cache derrière le Dôme.



Un roman fort qui ne laisse pas du tout indifférent. Un bon roman qui initie les jeune à une univers futuriste inédit. Mais difficiel de le recommander aux néophytes.




Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Pure, tome 1

Ce roman pots-apocalyptique mêle une histoire passionnante avec de nombreux rebondissements absolument inattendus et une description incroyable d’un monde détruit.

On est parfois à la limite du supportable avec cette idée horrible : les gens touchés par les explosions ont fusionné avec ce qui les entourait. Pressia a une main prise dans la tête de sa poupée, son grand-père respire avec le ventilateur de poche qu’il tenait devant lui avant les détonations. Certaines personnes ont fusionné ensemble…

Par opposition, les survivants appellent les habitants du Dôme les purs. Mais dans le Dôme, la vie n’est pas si libre. On comprend peu à peu que l’horreur n’est pas que dehors…


Lien : http://bibliobloguons.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Pure, tome 1

Quand j'ai entamé ma lecture de Pure, je savais peu de choses sur l'histoire. J'évite toujours de lire les chroniques publiées quand un livre m'attire au point que je sais que je vais bientôt le lire.

Du coup, j'ai plongée dans l'univers de JB pensant lire une dystopie comme une autre. De celles qu'on a pu lire ces derniers temps et dont tout le monde parle. Grosse erreur !

Pure est la meilleure dystopie que j'ai pu lire au jour d'aujourd'hui. Une vraie dystopie. La meilleure mais aussi la plus sombre, la plus effrayante et la plus passionnante. Mais surtout, la plus réaliste et c'est ce qui rend cette histoire tellement terrifiante.



La couverture est magnifique, pourtant, je trouve qu'elle est trompeuse, un peu comme ce dôme dans l'histoire finalement, car elle ne nous prépare absolument pas à ce qu'on va trouver à l'intérieur, au contraire. On n'imagine pas une histoire si sombre en regardant la couverture.



Nous n'avons pas vraiment de repère dans le temps, si ce n'est que c'est dans un futur assez proche. Un futur qui, quand on découvre comment les choses se sont passées, pourquoi et comment l'humanité en est arrivée là, ne nous parait pas si improbable. On se dit tout au long du récit que tout ça pourrait bien arriver pour de vrai. Les éléments que l'auteure nous donne pour expliquer cette histoire sont criants de vérité, et je vous assure, on ne peut s'empêcher de penser "et si...".



Nous suivons deux personnages, l'un, Partridge, est dans le dôme, l'autre, Pressia, est dehors. On s'attache immédiatement à eux, au point qu'on craint pour leur vie tout le long. Ils ont grandi chacun dans un milieu différent et pourtant, ils se ressemblent par leur force, leur détermination et cette espèce de conviction qu'ils portent en eux, que le monde, la vie, ne peut se résumer qu'à ça.

On a quelques fois le point de vue des personnages secondaires, comme El Capitan qui nous est présenté comme un monstre sans coeur et qui va se montrer bien plus que ça, ou encore Lyda, qui nous apparaît comme une petite chose fragile mais qui évolue à la fin de manière très intéressante.

D'autres personnages sont inoubliables comme l'homme aux oiseaux, Bradwell, ou le grand père de Pressia.



Nous sommes dans un monde où tout est ravagé, où c'est chacun pour soi, où de nouvelles espèces sont apparues, et où l'espoir n'existe plus. Certaines scènes peuvent ainsi paraître très dures, voire choquantes. Mais malgré cette atmosphère pesante et lugubre, les personnages que nous suivons sont une vraie lueur d'espoir. Ils ne baissent pas les bras, ils se battent et se relèvent en dépit de la douleur, de l'horreur, de l'inimaginable.



L'inimaginable justement. L'auteure n'y va pas de main morte, et encore une fois, bien que tout cela paraisse inconcevable, bien que ce qu'elle nous décrit, et qui résulte des détonations est monstrueux voire quelques fois farfelu (une tête de poupée pour main, des oiseaux dans le dos, des fusions entre plusieurs corps, entre humains, animaux...), on y croit et puis au final, ça ne nous parait plus si impossible que ça. Il y a toujours ce sentiment, cette petite voix pendant qu'on lit et qui nous dit, es-tu sûre qu'une chose pareille ne puisse pas nous arriver ?



En bref, c'est un récit dur et poignant, avec des personnages attachants qui nous portent tout au long de cette histoire. On ne peut rester de marbre face aux épreuves qu'ils traversent, ni face à cet univers post apocalyptique créé par l'auteure, tout en se demandant, avec une sorte de malaise, et si...



Ma note : 5/5, un vrai coup de coeur !
Lien : http://www.inmybookworld.com..
Commenter  J’apprécie          50
Pure, tome 1

Ce roman, à paraître à la fin de l'année, à été déjà remarqué dans les semaines de News (la couverture du tome 2, Fuse, à été dévoilée récemment et le tome 3 a déjà un titre : Burn).

Sans rien dévoiler de l'histoire, c'est post-apocalyptique, très noir. Le monde de l'action est coupé en deux entre le dôme et l'extérieur du dôme. Le monde est ravagée et les plus forts eux mêmes luttent pour survivre.

C'est un monde vicié, où le lecteur lui-même sent la dévastation que décrit l'auteur.



L'histoire est longue à se mettre en place : il faut près de la moitié du livre pour que les choses commencent à se mettre en place. Le début sert uniquement à présenter le monde, ses règles et les personnages principaux. Ce début à été très difficile pour ma part, très, trop, long à se mettre en place.

En revanche, quand l'auteur se lance dans l'action, ça va mieux et on a de l'intérêt. Je dirais même que la fin accroche bien le lecteur.



L'écriture est très vivace : on comprend et on voit bien ce que l'auteur à imaginer, mais le rythme est assez lent.

Un livre en demi-teinte pour ma part, qui a bien fini, mais qui souffre un peu d'un début longuet.



Et pour la petite histoire, l'auteur était de passage à Paris il y a quelques temps. Elle est très très sympathique, parle un peu français, beaucoup avec les mains, et est ultra souriante. Abordable, elle n'hésite pas à discuter avec ses lecteurs. C'était vraiment une belle rencontre.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          50
Pure, tome 3 : Cendres



Partridge et Lyda sont piégés sous le dome. Même si Partridge semble avoir le pouvoir, il ne maîtrise rien. De leur coté, Pressia, Bradwell et El Capitan sont bloqués en Irlande et découvre un petit groupe qui a réussi à survivre. Leur voyage leur a permis de trouver à la fois un moyen de soigner les fusions et de dissoudre le dôme...



Le roman reprend de la même manière qu'il s'était arrêté au tome précédent : c'est trépident. Les événements s’enchaînent avec rapidité. On passe toujours de personnage en personnage pour connaitre leur point de vue. Tous s'inquiète pour leur avenir : Bradwell veut faire connaitre à tous la vérité tandis que Pressia voudrait réussir à soigner tout le monde. Partridge fait tout protéger la population du dôme tout en pensant à ceux du dehors, en essayant de percer les secrets du dome...



J'ai dévoré ce troisième tome en me précipitant sur le livre dès que j'avais une minute. J'ai même lutter pour ne pas passer les pages pour voir plus vite ce qui allait se passer.



Malgré quelques événements qui ne m'ont pas semblé logiques : pourquoi le garde du corps de Partridge qui semble pourtant acquis à la cause de Partridge ne transmets pas les courriers et ne fait pas comprendre ce qu'il se passe ? Pourquoi Partrigde alors que tout s'écroule autour de lui va voir la boite de son frère ? Comment Partridge peut ne pas se douter qu'il est écouté ?

Les petites questions de ce genre sont nombreuses.



Mais je dois dire que j'ai été assez déçue par la fin. J'ai commencé à m'inquiéter une cinquantaine de pages avant la fin alors que les choses se précipitaient, j'ai pensé qu'on ne saurait pas vraiment comment les choses allaient finir.

J'ai ensuite été assez mécontente des différents choix des personnages. Leurs choix ne correspondent pas à ce qui les a animés pendant toute l'histoire. C'est particulièrement le cas pour Partridge. On l'a vu vouloir toujours faire pour le mieux, ménager tout le monde et être particulièrement attaché à Lydia et tout ce qu'il fait à la fin du roman est l'exacte opposée de ça.

Mais surtout la fin est trop ouverte. On peut penser que les choses vont s'arranger, que tout le monde va être soigné, qu'un nouvelle entente est possible ou que tout va être pire qu'au début du premier tome.

J'ai trouvé que tout cela était vraiment trop rapide, un peu comme si l'auteure ne savait pas comment finir. C'est dommage parce que j'étais vraiment accroché et la fin dessert un peu ce dernier tome et même les précédents.



Mais il reste que j'ai tout de même été très accrochée par cette histoire, ce monde post-apocalyptique, ces personnages touchants.
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
Commenter  J’apprécie          40
Pure, tome 1

Voici donc un livre que me faisait très envie, la couverture est tout simplement sublime et énigmatique. Et pourtant j'ai vraiment beaucoup de mal à faire cette chronique. Un livre que je ne classe pas du tout dans le genre Jeunesse car autant l'histoire est forte et puissante, autant c'est dur, sombre et je pense qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains et également car il serait difficile de comprendre réellement la teneur des mots et le fond de l'histoire.



Un monde après l'apocalyspe, un monde où la Détonation a fait que les gens ont fusionnés avec les objets qui étaient autour d'eux. Un ventilo dans la gorge, une poupée fusionnée avec une jeune fille et bien d'autres choses très difficile à comprendre pour un "jeunesse". Des personnages vivant hors du Dôme comme Pressia, d'autres dans le Dôme comme Partridge. Deux destins qui pourraient sembler différents.



L'histoire même si fort sombre est profonde, est intéressante. Les chapitres racontés à tour de rôle permettent de vraiment comprendre de l'intérieur et de l'extérieur la vie et la survie. Une belle histoire mais beaucoup trop pour moi de précisions, de détails qui auront usés mon intérêt malheureusement.
Lien : http://chezcookies.blogspot...
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julianna Baggott (345)Voir plus

Quiz Voir plus

Pure - Julianna Baggott

Avec quel objet Pressia a-t-elle fusionné?

sa poupée
un livre
un sac
son doudou

20 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Pure de Julianna BaggottCréer un quiz sur cet auteur

{* *}