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Critiques de Justine Bo (27)
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Alphabet

Jeune écrivaine, Justine Bo choisit pour son cinquième roman, Alphabet, de raconter la violence du monde faite à Junon, sorte de double pour ce roman autobiographique, qui va lui permettre de reconquérir la maîtrise de sa vie.



Junon décide de refaire à l’envers la route vers le traumatisme dont elle garde trace dans sa personnalité sans qu’elle en est un souvenir précis. Elle se remémore la main intrusive, la chaleur du visage trop proche, ses jambes dans le vide mais un trou noir entoure la suite sans qu’elle puisse lever le voile qui trouble sa conscience. Normal, elle n’avait que cinq ans !



Néanmoins, même en mettant de la distance, même en rompant avec sa famille proche, Junon arrive à l’évidence qu’il faut qu’elle regarde en face le déséquilibre qu’elle ressent et qu’elle fasse le voyage pour chercher des réponses. Ce voyage se fait jusqu’en Grèce, pour retrouver un oncle par alliance.



Justine Bo décrit ce lent cheminement pour reconnaitre le trouble, comprendre qu’il devient indispensable de le considérer à sa juste place et décide de partir à la rencontre de cet homme qui l’a agressée. Dans sa quête, elle englobe l’histoire familiale depuis plusieurs générations, puisqu’il en fait partie. Et, la question du manque de protection devient lancinante.



Un énième roman sur l’inceste, direz-vous ! Oui, certes, mais doublée d’un objet littéraire d’une grande qualité. Les mots sont hachés, propulsés sur le papier pour dire la violence, l’effraction, la combustion dont Junon est victime. Les phrases sont scandées, hurlées, décortiquées mais très souvent gardent la poésie des sons et du sens.



Au delà de l’acte lui-même, interdit, les réactions des membres de la famille recouvrent une violence que Justine Bo montre parfaitement. Il y a vraiment un avant et un après la révélation. Plus rien ne sera comme avant. Une famille se disloque sous nos yeux. Mais, Junon a de la chance: ses parents, malgré leurs propres malveillances, vont la suivre, même si ils en ressortiront tous choqués à jamais !



Le sujet d’ Alphabet est rude et insoutenable. L’écriture de Justine Bo est ample, allant chercher l’accusation directe pour redonner du souffle à son héroïne afin qu’elle cesse enfin de ressasser pour s’ouvrir à sa vie. Une réussite !

Merci à @NetGalleyFrance et @Editionsgrasset pour la découverte de #Alphabet de #JustineBo


Lien : https://vagabondageautourdes..
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Alphabet

Une lecture qui laisse des traces.

Le thème n’est clairement pas un thème facile à lire et encore moins facile à vivre.

L’inceste. Comment peut-on s’en sortir, affronter ses démons, ses silences? Peut-on le surmonter vraiment?

Ce roman a aussi une écriture particulière. J’ai eu un peu de mal à m'y faire, mais je trouve que cela va bien avec ce roman. Je pense que soit on y adhère, soit ça ne passera pas.

Un court roman, mais qui restera dans ma mémoire.

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Eve Melville, Cantique

Justine Bo remonte aux racines d'un pays dont le péché originel n'est autre que l'esclavage.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Eve Melville, Cantique

Un cri qui déchire la nuit de Brooklyn, celui d’Eve Melville, dont on a repeint la maison en noir. Ève s’indigne, se rebelle, se bat, ose, chavire dans la folie. Ève est l’arrière-petite-fille de Salomon, esclave qui a fui pour arriver à New-York. L’histoire de cet homme est racontée condensée dans le premier chapitre, qui m’a (comme le reste du roman) totalement emporté. Une vie résumée en quelques pages, sans qu’elle ne soit survolée mais au contraire en s’ancrant dans les petits détails du réel, dans la souffrance et le courage de cet homme. Le roman continue en un long poème, ou un cantique. Suivant Ève dans sa révolte contre la gentrification de son quartier, évoquant sa vie par touches, de même que toute l’histoire des États-Unis, la guerre du Vietnam, les années sida, l’arrivée au pouvoir de Trump. Ce personnage au bord de la folie restera je pense longtemps en mémoire. Sublime !
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Eve Melville, Cantique

Un poème, une incantation qui appelle une langue céleste, un langage divin. La prose magnifique de Justine Bo. Dans son dernier roman, l’auteur se fait aède. Les phrases y sont comme des vers. Elle réveille les fantômes et les vieux démons des États-Unis.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Eve Melville, Cantique

La romancière donne voix à une vieille dame en lutte contre des promoteurs immobiliers.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Eve Melville, Cantique

Ce livre est très bien écrit, d’un point de vue stylistique c’est beau, poétique, entraînant. Une élégante manière d’aborder des sujets qui sont déjà épuisés. Car si la forme est envoûtante, le fond est d’une vacuité sans nom.

Écrire encore et encore toujours les mêmes choses. Revenir sur des sujets déjà éculés. Pourtant tout commençait bien, la naissance de Solomon nous promettant une vision historique et romancée dans les champs d’indigo. Mais on arrive rapidement à des sujets maintes fois traités : le Vietnam, le sida, les émeutes de Brooklyn.

La littérature est certes une redite, un retour permanent aux mêmes sujets que l’on traite sous des angles différents, avec un style particulier. Je m’attendais tout de même à beaucoup mieux, à plus de profondeur, à plus de réflexion. Il n’y a pas de véritable leçon, du moins rien d’étonnant à ce catalogue des maux qui traversent et marquent l’histoire américaine. Pour toujours les mêmes leçons de morale.

Une déception, car le style magnifique de l’auteure pourrait être au service d’histoires plus édifiantes.

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Eve Melville, Cantique

Ce livre est un petit trésor de richesses multiples, tant au niveau du style choisi, de la narration que des personnages, Salomon et Eve, décrits avec virtuosité et humour - alors que les sujets traités ne sont pas forcément toujours très gais. Du Sud des Etats Unis à Brooklyn, c'est une valse rapide qui vous entraîne dans une belle puissance pour vous conter une histoire familiale bien particulière en touchant du doigt les failles de la société américaine. A l'origine fut l'esclavage !
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Eve Melville, Cantique

Brooklyn. Août 2016. Eve Melville découvre que sa maison, celle de son arrière grand-père Solomon a été peinte en noir pendant la nuit. Elle sombre alors dans une sorte de transe, de folie…



C’est un roman déroutant, une belle écriture poétique, un roman comme un long poème entrecoupé de paragraphes au style plus “classique”. Une écriture parfois discontinue, sans point final aux phrases. Une alternance de styles qui donne un rythme au roman.



J’ai apprécié la première partie du récit, l’histoire de Solomon, sa naissance dans les champs d’indigo d’une mère esclave qu’il ne connaît pas, sa fuite, son parcours, son ascension jusqu’à l’acquisition de cette fameuse maison.



Mais ensuite je me suis perdue dans la suite des sujets abordés, je n’ai pas réussi à rester “accrochée”. Peut-être y a-t-il trop de thèmes ? pas suffisamment exploités peut-être ? Bref, je ne suis pas convaincue, je suis restée à l’extérieur, ça arrive…



Merci à Babelio et aux éditions Grasset.

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Eve Melville, Cantique

Août 2016, à Brooklyn, Eve Melville découvre sa maison peinte en noir. Maison de briques rouges, héritée du père de son père qui la tenait de Salomon Melville.



Fils d’esclave, lui-même esclave, Salomon a fui la plantation d’indigo par le underground railroad, ces chemins secrets qui permettaient aux esclaves de fuir le sud et de trouver la liberté au nord. C’est sur les docks de New-York, puis en gravissant tous les échelons de la police de la ville qu’il a accompli sa vie. Et acheté cette maison qu’il a léguée à sa descendance.



Eve Melville est le protecteur de ces lieux, elle entretient leur mémoire, comme s’il s’agissait de celle toujours vivante de l’aïeul disparu, du père et du grand-père qui ne sont plus.



Mais surtout de ces générations d’hommes qui se sont libérés du joug de l’esclavage et qu’il ne faut jamais oublier.



Eve Melville au ventre vide qui se désespère de ne pas avoir eu de descendance pour perpétuer le souvenir de ceux qui ne sont plus, des épreuves traversées, de la liberté chèrement acquise et qu’il faut sauvegarder, fut-ce au prix de sa vie.



Eve Melville et Hannah, l’amour interdit, et Peter Stephenson et les artistes maudits des années sida, dans le New-York des années 80 et des chambres d’hôtel à l’abandon.



Eve Melville et Maria, le soutien inconditionnel, la compagne de chaque jour.



Étrange roman qui nous parle des murs d’une maison comme de la chair et des os des humains, qui nous dévoile ses secrets, ses tourments, ses espoirs et ses attentes. Cri d’une peuple libéré qui ne peut accepter aucun retour arrière et aucun oubli.



Car peindre cette maison en noir, est-ce pour rayer du quartier ceux qui l’ont crée, pour faire fuir ceux qui en sont l’âme et le symbole vivant. De 1845 à Savanah en Géorgie jusqu’en 2026 à New-York, la longue histoire des esclaves se dessine sous nos yeux.

L’esclavage, le Vietnam, le 11 septembre, la transformation des quartiers de New York, Eve Melville a tout connu, tout traversé, tout subit, tout accepté. Mais aujourd’hui Eve Melville est en colère, Eve devient folle, Eve se révolte.



Si Eve et Salomon Melville sont des personnages à part entière, la maison du 629 Halsey street occupe elle aussi toute sa place.



La structure, l’écriture de ce texte sont assez troublantes et pourtant on s’y fait très vite. Phrase coupée au milieu qui se poursuit au paragraphe suivant, comme un souffle que l’on garde, que l’on retient et que l’on ne veut pas perdre. Une histoire sans fin qui se déroule d’un côté à l’autre du pays, du sud au nord, du passé au présent. Ce présent qui chamboule tout et serait prêt à gommer du quartier tout ce qui lui rappelle certaines époques. Succession de phrases de mots, énumération pour dire et être sûr que l’on entende le message.



https://domiclire.wordpress.com/2024/02/18/eve-melville-cantique-justine-bo/
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Eve Melville, Cantique

Justine Bo, Justine Bourdais de son vrai nom, née à Cherbourg en 1989, est une réalisatrice et romancière. Justine Bo fait une année de Prépa littéraire, puis entre à Sciences Po Paris en 2008. Elle séjourne dans les territoires palestiniens à l'été 2010, comme bénévole dans une école de musique de Ramallah, puis fait un stage à l'ambassade de France à Damas en Syrie en septembre 2010 pour sa troisième année du collège universitaire de Sciences Po. Elle y reste un an, alors qu'en mars 2011 le « Printemps arabe » atteint la Syrie. Elle tire de cette expérience son premier roman Fils de Sham (2013). En 2014, elle s'installe à New York pour étudier le cinéma. En parallèle, elle travaille pour un magazine en ligne et réalise des documentaires. Son nouveau roman Eve Melville, Cantique vient de paraître.

1845. Solomon, enfant Noir déjà esclave dans une plantation de Géorgie, s’enfuit et remonte vers le Nord, parcours qui l’amène à Brooklyn en 1861 où après plusieurs années il obtiendra des papiers à son nom, Melville. Devenu un homme libre, il exerce mille et un métiers avant de finir policier et quand vient l’heure de la retraite, il s’achète une maison « une maison qui n’en fait pas trop, qui ne se pavane pas, sans bow-window aguichant la rue » avant de repartir mourir en Géorgie. Dans cette maison de Brooklyn se succèderont son fils Moses et son petit-fils Samuel.

Nous sommes maintenant en 2016 et Eve Melville, arrière-petite-fille de Solomon, infirmière dans la police, découvre que sa maison a été repeinte en noir durant la nuit ! Un coup bas des promoteurs qui rachètent les maisons du coin mais butent sur Eve qui refuse de céder l’héritage familial durement acquis. Dès lors, un long combat s’engage entre elle et eux, une résistance qui la conduit à la folie… ?

Enfin de la très grande littérature ! Ce n’est pas tous les jours qu’on peut lire un tel livre.

Un roman plutôt court mais qui n’empêche pas Justine Bo de nous faire revivre plus d’un siècle d’histoire des Etats-Unis, la douloureuse époque de l’esclavage, la guerre du Vietnam, l’attentat contre les Twin Towers, le Sida, les drogues, l’élection de Trump… Tout cela en toile de fond.

Le cœur du roman reste néanmoins cette maison au 629 Halsey Street. Un lieu de mémoire pour Eve, et les souvenirs de revenir en masse, une demeure acquise au prix du sang et de la sueur, transmise de génération en génération. Le combat qu’elle entame contre les promoteurs prend des allures de va-tout, pour des raisons personnelles familiales mais plus largement comme une résistance désespérée contre un certain capitalisme envahissant détruisant son passé, sa raison d’être. Magnifique.

Pourtant le meilleur est encore ailleurs : ce style ! Le texte est une succession de petits paragraphes sans lettre majuscule à leur entame car l’écrivaine n’utilise que très peu les points de ponctuation sans que le lecteur s’essouffle pour autant à la lire. Les tournures de phrases ne manquent pas de grâce et d’originalité (« Ses plumes comme dans un rêve se soulevaient légères, prises dans un air qui de terrestre n’avait plus rien. »). L’emploi de l’anaphore (« Comment Eve Melville est devenue folle, il faut que je vous le dise ») scande la dernière partie du récit comme une prière, une incantation, un cantique.

Du très grand art pour un roman que vous devez absolument lire car ne ressemblant à aucun autre.

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Fils de Sham

C'est noir, d'une tristesse infinie et d'une poésie mortellement dérangeante. Je l'ai lu dans le cadre de la préparation d'un coup de coeur. C'est un roman puissant mais effectivement à ne pas mettre entre toutes les mains, de crainte que ce cri ne soit critiqué sans parvenir à le comprendre.
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Fils de Sham

La narratrice raconte son quotidien en Syrie alors que la révolution a débuté et que son compagnon attend son jugement. Elle raconte l’attente, la peur, l’absurdité de l’administration, mais aussi la beauté de Damas. L’écriture est belle, directe, franche. Mais le récit est aussi extrêmement violent. Ce court roman s’ouvre par une scène d’accouchement et d’infanticide décrit avec réalisme qui m’a secouée et dérangée. C’est assurément l’effet recherché. Cet enfant mort devient le symbole d’un pays en sang, d’un avenir sombre, d’une rage. Le plus dur et choquant n’est probablement pas cette première partie mais la suite, lorsque la narratrice déambule dans son appartement à l’abandon et qu’elle observe le cadavre et le commente. C’est très dur et marquant et j’ai passé une très mauvaise nuit après cette lecture. Très agitée et secouée par ces images qui me venaient. L’auteur était étudiante et vivait à Damas lorsque les premières manifestations ont eu lieu en Syrie. Elle en a ramené un récit de fiction puissant et dérangeant. À ne pas mettre entre toutes les mains.
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Le type qui voulait arrêter de mourir

Un OVNI, voilà de quoi se rapproche le plus cet ouvrage.

Le héros ? Un détestable dandy que l'on finit par plaindre.

L'univers ? Un monde complètement farfelu et des aventures hautes en couleurs.

Le message ? Une critique de la culture contemporaine que j'ai bien appréciée, mais un délire un peu trop violent à mon goût.



Le problème avec ce genre d'ouvrage, que si l'on ne rentre pas à fond dans le délire de l'auteur, la lecture devient vite compliquée. Je n'ai malheureusement pas réussi à y rentrer complètement...



Il n'empêche que le roman est très bien écrit et plaira aux amateurs d'acidité et de rires jaunes.

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Onanisme

Là , je suis vraiment ennuyé pour écrire un commentaire sur ce livre .Oui , très ennuyé car , sincèrement, au bout de cinquante pages , j'avais envie de passer à autre chose . Pourquoi ? Et bien c'est simple ,une écriture déjantée, loin de " ma zone de confort " , un vocabulaire ...une ponctuation...loin de ce que je demandais à mes élèves : ça part dans tous les sens, je necomprends rien ou ...pas grand chose ...J'arrête, mais c'est rare chez moi, et puis , pas de honte , chacun son avis ...et les avis ,sur Babelio...ils ne sont pas folichons , alors ....Oui , mais les autres , ils ont leurs arguments , non ? Mais toi , tu ne vas pas te contenter de les imiter, de les plagier , aussi sincères et respectables soient - ils ?...Oui , c'est vrai ... Et puis ce livre , il t'a été envoyé gracieusement par les "espaces culturels Leclerc " , (que je remercie au passage), et ils attendent une critique, bonne ou mauvaise , alors ,si tu abandonnes, tu vas te sentir mal de ne pas avoir rempli ton contrat , bref , ça ne se fait pas des choses comme ça ...Oui, allez , c'est bon ,je me force ....

Et peu à peu , la magie opère . Incroyable , ça me pénètre, le langage a fini par séduire mon cerveau et Nour est entrée dans mon coeur , je la suis , je la comprends , je la plains , je veux vivre ou survivre avec elle , la voir sortir d'un monde sordide , je prends parti , je lui tends les bras , mais il me faut arriver à temps et j'ai pris du retard , je vous l'ai dit... Y Arriverai - je ? Rien n'est moins sûr, mais ...

Alors oui , c'est un livre , que dis - je un cri, et quand la fureur s'en mêle, tout perd de son sens, tout s'embrouille , tous les mots se télescopent....La colère gronde , souffle sur les mots qui s'envolent et retombent dans le plus grand désordre....

Mon ego en prend un sacré coup. Moi , j'aime l'ordre , les belles phrases , une syntaxe du plus bel effet et là, je prends un uppercut ( oui , ça change des "claques " , non ? ) qui me met ko . Pas loin de chialer , vraiment ,en tournant la dernière page . Et oui , c'est brutal, ça dérange, ça interpelle ....et ça n'apporte pas de réponse...Tout seul avec ...personne puisque t'es tout seul...

Ça se déroule à Cerbère , près de la frontière espagnole .Cerbère, c'est le nom d'un chien à trois têtes bien connu , Cerbère, le gardien des Enfers , et toi , pauvre Nour , tu croyais lui échapper ? Echapper à l'enfer ? Tu veux rire ? Mais ton premier adversaire , pauvre Nour, outre , Cerbère, n'est - ce pas le titre du roman qui raconte ton histoire ? Vraiment , " Onanisme " ou l'art de dissimuler un livre de toute beauté . Un titre de toute "médiocrité". Ah oui , tu jouis en te masturbant ? Est- ce un crime quand la vie ...ou la société...? Et puis , nous sommes au XXI ème siècle, non ? Bon , y'a quelques " passages " un peu crus " , certes , mais pas de quoi " fouetter un chat " , le reste , la vie décrite est tellement.....

Il faut avoir fait des études pour pondre" ça ", un titre aussi ....peu en rapport avec l'intrigue ? En le lisant , ce titre , j'ai eu , d'emblée, un mouvement de recul. Et puis ,le livre , je l'ai lu , dans les circonstances que vous connaissez .....et je l'ai adoré, y'a trop de choses à dire ...mais ce titre , franchement , c'est un sacré handicap .....

Voilà. Chers amies et amis , nous échangeons souvent , et , une fois de plus je vous le dis , ne me faites pas confiance , je n'ai aucune compétence autre que celle de transmettre un modeste avis ...Là , c'était mal parti et .....tous mes respects aux gens qui n'ont pas adhéré, ils ont leurs raisons et les exposent respectueusement et avec sincérité et ça , ça n'a pas de prix ..
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Onanisme

Onanisme - Justine BO



Je tiens tout d’abord à remercier Masse Critique de Babelio, ainsi que les Éditions Grasset pour l’envoi de ce livre. En le voyant dans la liste j’ai craqué ! Je le voulais ! Je l’ai eu !



« Onanisme », c’est une tranche de Vie, celle de Nour Khalfa, vingt-ans tout pile, qui au lendemain de la coupe du monde de football et de la seconde victoire de la France, perd son papa et fait une rencontre inattendue, celle d’une arme. Deux évènements qui vont bouleverser sa vie ....



Je n’ai jamais lu Justine BO avant « Onanisme », je n’avais donc aucune idée du style de l’auteur. Et j’avoue avoir été surprise. Le titre du livre étant très explicite, je m’attendais donc à y trouver des scènes de masturbation. Je m’attendais à les trouver au coeur d’un univers de sensualité. Et c’est là que j’ai été surprise ! Nous en sommes bien loin.



Le style est cru, très cru et c’est nécessaire pour appuyer juste là où il faut pour que le lecteur comprenne pourquoi Nour est Nour.

Si je devais qualifier ce roman, je le qualifierais de « dérangeant », ce qui est loin d’être négatif, bien au contraire.

Il faut du talent pour déranger le lecteur, pour lui faire regarder ce qu’il ne veut pas voir.
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Onanisme

Pour le coup, il s'agit vraiment d'une lecture qui ne peut pas laisser indifférent !



Tout est dit dans le résumé, et suivre Nour, dans cette période de liesse populaire, s'avère éprouvant, car bien peu de choses positives l'entourent, et on se surprend à s'attacher à cette jeune fille qui subit la violence du monde.



J'ai franchement un peu peiné dans la première partie de ma lecture, mais la deuxième m'a plu. le style de Justine Bo n'est pas évident à lire, car elle s'attache à décrire le sale, le laid et ainsi, ne nous ménage pas. Mais une fois passée outre, j'ai trouvé tout ce récit très juste. Je ne pense pas être la seule à avoir pensé à L'étranger, d'Albert Camus (je crois d'ailleurs avoir lu une interview de l'autrice où elle en parle d'elle-même), bien qu'il ne s'agisse nullement d'une réécriture ou d'une variation, mais un bel hommage.
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Onanisme

Après Si nous ne brûlons pas publié en 2018 aux Éditions des Équateurs, Justine Bo revient et change tout. Nouvel éditeur, nouvelle thématique, nouveau style (?)… Ça donne quoi ? Lettres it be vous dit tout sur ce roman de la rentrée littéraire 2019 !



# La bande-annonce



Juillet 2018 : au lendemain de la finale de la coupe du monde, Cerbère, petite ville d’Occitanie à la lisière de l’Espagne, s’éveille dans l’euphorie de la victoire. Nour, vingt ans, travaille à mi-temps au McDonald’s qui longe la départementale. Avant de rejoindre le HLM où elle vit seule avec son père Saïd, elle fait un détour par la plage et se réfugie, comme à son habitude, dans un bunker pour se masturber. Ce jour-là, Nour y trouve un revolver. Elle s’en saisit avec l’idée de s’en défaire mais l’arme lui procure soudain une puissance inédite... Elle que l’on assigne depuis toujours - jeune, femme, arabe, assistée – se sent enfin exister.



En rentrant, elle retrouve son père mort. Parmi la foule de gens qui vont défiler, Nour réalise peu à peu qu’elle n’a personne sur qui compter, à l’exception de Simone, la voisine du dessus, et de Jonas, embaumeur au pied bot. L’arme devient dès lors son unique compagnon de galère. Nour va-t-elle se servir de ce revolver pour se libérer ?



Écrit dans une sorte d’urgence, Onanisme raconte bien plus que l’errance d’une jeune orpheline en perte de repères. Ce livre décrit un pays en proie à la misère sociale, aux préjugés et violences qu’elle produit. Justine Bo écrit comme elle ressent le monde, entre crudité et noirceur. Nour en est l’ultime brèche : celle d’une jeunesse avide de jouissance et de vie.



# L’avis de Lettres it be



Une jeune fille qui travaille péniblement dans un fast-food au niveau de la frontière franco-espagnole. Elle aime beaucoup se masturber. Elle subit la difficulté et la violence de la société, du racisme etc. Un jour, elle trouve une arme. Elle ne sait pas quoi faire. Hâtif, ce résumé du nouveau livre de Justine Bo n’en demeure pas moins exact. C’est décontenançant ? Pire que ça !



On a beau chercher, il n’y a rien de plus à dire sur ce nouveau livre de Justine Bo. Difficile de décrire un tel fourre-tout littéraire, un tel manque d’inspiration malgré une prise au sérieux qui pourrait tromper l’attention. Vraiment, la déception prime de bout en bout.



Pour son retour, Justine Bo propose un véritable mariage, un mariage conflictuel entre L’Étranger, le Baise-moi de Virginie Despentes et Leurs enfants après eux, Goncourt 2018 offert à Nicolas Mathieu. Assurément, un mariage qui tourne au vinaigre… À aucun moment de ce livre, de la première à la dernière page, la greffe ne prend. Tout est incohérent, maladroit, bancal, lunaire par endroit. Alors que Si nous ne brûlons pas, le précédent livre de l’auteure, retenait l’attention par son équilibre fragile et nuageux, Onanisme s’écroule dès les premières lignes sans retrouver le moindre souffle et le moindre intérêt. La lecture ressemble vite à une soirée devant l’Eurovision : on s’attend à ce que chaque page offre son lot d’aberrations et d’inutilités.



Malheureusement, Justine Bo démontre qu’un roman intriguant ou tout du moins un roman qui retient l’attention ne peut se construire qu’avec un assemblage approximatif d’idées et de thématiques ou avec l’utilisation des mots « bite », « masturber » ou « branler ». Cependant, rendons à César qui lui revient de droit : « onanisme » désigne dans le dictionnaire des « pratiques individuelles de masturbation ». Bien qu’intellectuelle, ce livre n’a pas menti sur sa teneur…



Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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Onanisme

Onanisme.

Il fallait oser.

Ainsi que pour les 276 pages qui suivent.



Il fallait oser.



Mais il fallait surtout être très en colère pour écrire ces mots.

Du moins j’imagine.

Il fallait avoir la rage au cœur, la boule au ventre, la bile aux lèvres même parfois. Parce que l’on n’écrit pas de tels romans avec des fleurs entre les doigts, et de la citronnade dans le sang.

On n’écrit pas de tels romans, confortablement installé sur une chaise longue dans une maison de vacances à Juan les Pins.

Du moins j’imagine.



Juillet 2018. Cerbère, petite ville à la frontière espagnole, s’éveille dans l’euphorie de la victoire des Bleus. Nour vient d’avoir vingt ans. Elle travaille dans un fast-food et habit avec son père malade la cité Bellevue. Pour tout horizon, elle n’a que la plage et son bunker, où elle se réfugie pour se masturber. Un matin, elle y trouve un revolver…

A travers l’errance d’une jeune orpheline dans la moiteur occitane, Onanisme raconte un pays en proie à la misère sociale, aux préjugés, aux violences. Il y a du Meursault en elle, une tendre indifférence, une révolte contre toutes les assignations. Justine Bo écrit d’une plume incisive, comme elle ressent le monde. Nour en est l’ultime brèche : celle d’une jeunesse impatiente de vivre.



Je ne sais trop par quel bout prendre cette critique. Ce roman m’a littéralement emballée par certains côtés et un brin perdue par d’autres.



J’ai immédiatement été séduite par la prose de Justine Bo, brute, caustique, acérée:

« La main fébrile arrimée au thermos, je me sers un café et fume une cigarette sur le parking. Une humeur de pétrole me phagocyte les poumons. Au-dessus du bitume, l’enseigne brasille. Elle sert de phare aux errants de la Méditerranée. »



J’ai aimé sa capacité à nous camper dans un univers au sein duquel, comme les personnages du récit, coincés, abattus et oubliés, nous nous sentons enfermés dans la fournaise de Cerbère et l’immobilisme imposé. Ces hommes, ces femmes qui évoluent devant nous, abandonnés, désertés d’eux mêmes, nous pénètrent et s’installent dans notre rétine, imprimant dans nos cœur une désarroi profond et une véritable empathie. Nous nous tenons face à eux et gardons les yeux baissés, le malheur est peut-être contagieux après tout.



J’ai été emportée par la poésie de ces personnages, ravagés par la vie,

De ces paysages, chancelants, désertés,

De ces actes, posés avec l’espoir d'un condamné.



Les deux premiers tiers du roman m’ont emportée, littéralement. Nour, bien que pas franchement sympathique, m’a plu. Elle a su me saisir et m’emmener avec elle, dans sa ville, sur sa mobylette, dans son bunker, sur son parking. Elle m’a prise par la main et m’a montré la misère de sa vie. Sa lenteur. Son immobilisme. Sa tristesse. Même les quelques minutes d’intense joie tirées de son activité-refuge – l’onanisme -, sont emplies de fureur et de noirceur. Alors comment ne pas être touchée ?



Pourtant,

Je referme ce roman avec amertume.

Sa dernière partie m’est littéralement tombée des mains. J’ai trouvé la fin tarabiscotée, venue tout droit de nulle part, trop vite esquissée, ou trop longuement peut-être.

Poussive somme toute.

De quoi me faire redescendre de mon ilot de noirceur poétique, et me précipiter à vitesse grand V dans une déception beaucoup trop grande à mon goût. Mais peut-être suis-je simplement passée à côté ?



Difficile pour moi, donc, de me montrer plus élogieuse.

Dommage. Parce que l’écriture de Justine Bo est une merveille. Et bien que servant magnifiquement le début du roman, elle finit par nous perdre et nous éloigner,

nous laissant dans la bouche, sur la langue,

le petit goût aigre de la désillusion.
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Onanisme

Euh, bon, on va dire que ce n'est pas pour moi...

Je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire, mais alors pas du tout. Ca doit être une question de style. Celui de Justine Bo est saccadé, extrêmement dense, trop pour moi, j'étouffe, la maille est si serrée que je n'y puis, si j'ose dire, pénétrer.

Et puis, la finale de la coupe du monde 2018, c'est à peine si je l'ai notée. le foot ...pouh ....Donc l'ambiance, le lendemain de fête, le côté gueule de bois, c'est fini, qu'est-ce qu'on fait maintenant...Non. Pour ce roman, il faut un minimum s'intéresser au ballon rond.

Cerbère, je connais, c'est une ville horrible dans un endroit magnifique, avec cette espèce d'hôtel démoniaque à l'entrée...Je comprends qu'on s'y intéresse...L'ambiance est spéciale. C'est ce que j'ai préféré dans le livre, le bunker, la plage, les hlm, le soleil, le MacDo, tout ce fatras d'une ville très très étrange.

Le titre ? Racolage, à mon avis. A moins qu'il y ait encore des naïfs qui ignorent que les femmes aussi pratiquent l'onanisme. Mais alors se planquer dans un bunker pour s'y adonner, c'est vraiment se compliquer la vie. Je n'ai pas saisi la symbolique.

Les personnages ? Brouillon, brouillon. Manque de clarté.

Ma critique aussi est un fatras. Je ne suis pas rentrée dans cette esthétique de fatras. En fait, je ne vois pas trop de quoi ça parle, d'une manière globale. D'une fille brouillonne, paumée, qui oscille entre plusieurs identités, dans un style brouillon qui se perd en densité un peu vaine...

Je ne sais pas trop quoi dire ni à qui le recommander, mais je remercie toujours masse critique et Grasset de me donner l'occasion de découvrir, même les occasions manquées.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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