AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Kang-myoung Chang (35)


J'ai annoncé à mon chef d'équipe que je donnais ma démission. Il m'a invitée au restaurant, on a mangé du samgyeopsal, de la poitrine de porc grillée. Si je me souviens bien, il m'a demandé de tenir ne serait-ce que deux mois de plus. Tu sais, quand un employé quitte son entreprise sans raison particulière, son supérieur voit sa note baisser. C'est pour ça qu'il voulait que je patiente jusqu'à ce que la période d'évaluation soit passée.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai vu beaucoup de filles comme Eun-hye, bonnes élèves à l'école, devenir bonnes à rien à force de rester enfermées chez elles. Quand on sort peu, qu'on ne rencontre pas grand monde, qu'on n'est jamais confronté à la moindre difficulté, on devient paresseux, notre esprit se racornit. On n'est plus capable de se mettre à la place des autres. Je ne voulais surtout pas devenir comme ça.
Commenter  J’apprécie          110
Dans le bonheur aussi il y a les "capitaux" et les "liquidités". Certains bonheurs viennent du fait qu'on accomplit quelque chose. Le souvenir de cette réussite reste en mémoire et rend les gens heureux un peu chaque jour pendant longtemps. C'est leur capital bonheur.
Commenter  J’apprécie          80
Aujourd'hui, le marché d'Ahyeon est presque désert. Qui, de nos jours, fait encore ses courses dans un marché traditionnel. On dit que la Corée est devenue un pays riche et que Séoul s'est développé de façon fulgurante, au point d'en être méconnaissable, mais certains quartiers de la ville et certaines gens n'ont pas changé. Ils n'ont connu aucune amélioration. Il n'y avait donc aucune garantie que ma vie devienne plus belle si je restais en Corée, les bras croisés.
Commenter  J’apprécie          70
Comme moi, elle était plus intéressante quand elle n'était pas dans son état normal. Nos individualités troublées par l'abus d'alcool s'accordaient à merveille, comme une vis et son écrou.

(page 59)
Commenter  J’apprécie          70
Le premier jour, c'est vrai que la bière m'a donné l'énergie de continuer à travailler, seul dans mon coin. Mais je me suis mis à picoler tous les soirs. J'avais remarqué que tous ceux qui préparent le concours boivent comme des trous, toujours avec de bonnes excuses. Dix pour cent des histoires du forum des candidats sur internet sont des lamentations d'ivrognes ! Au début, je me suis dit que je me débarrassais du stress accumulé toute la journée. Après le repas du soir, je commençais à avoir la gorge sèche.

(page 106)
Commenter  J’apprécie          60
La plupart des Coréens sont comme ça. Ils cachent tellement leur bonheur qu'ils préfèrent le cacher au plus profond d'eux-mêmes et supportent chaque jour qui passe non pas grâce à ce bonheur mais en puisant de l'énergie dans le malheur des autres.
Commenter  J’apprécie          60
Quand on sort peu, qu'on ne rencontre pas grand monde, qu'on n'est jamais confronté à la moindre difficulté, on devient paresseux, notre esprit se racornit. On n'est plus capable de se mettre à la place des autres.
Commenter  J’apprécie          60
A partir de maintenant, je vais être heureuse, vraiment heureuse.
Commenter  J’apprécie          60
C’était un ultime piège, encore plus subtil : après sa propre mort, une promesse pouvait être rompue, mais pour le faire, il faudrait d’abord s’expliquer : « pourquoi ai-je décidé de vivre dans ce monde-là ? »
Commenter  J’apprécie          50
Nous, les humains, pouvons être heureux sans posséder grand chose, mais nous ne pouvons l'être si nous redoutons l'avenir.
Commenter  J’apprécie          50
Quand on devient australien, on peut toucher des indemnités chômage sans rien faire, et quand on attrape une maladie grave, on est soigné gratuitement. Quand on achète pour la première fois une maison, on touche vingt mille dollars d’aide de la part de l’État. On reçoit aussi plusieurs dizaines de milliers de dollars pour financer les études universitaires de ses enfants. En bref tout est merveilleux. En additionnant tout ça, on peut dire que la nationalité australienne vaut environ un milliards de Wons coréen.
Commenter  J’apprécie          50
Mon pays natal, la Corée du Sud, s'aime d'abord lui-même. Il chérit uniquement les membres de la société qui lui font honneur, comme la patineuse Kim Yuna ou l'entreprise Samsung. Et il colle une étiquette infamante sur ceux qui ternissent son image.
Si je me retrouve dans la misère et que je ne suis plus en mesure d'accomplir mon devoir de citoyenne, il ne m'aidera pas, ce sera à moi de faire en sorte de ne pas entacher la gloire de ma patrie.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'ai pas d'objectif de vie très clair, ni de rêve à réaliser à tout prix, alors quelque soit ma décision j'aurai des regrets concernant la voie que je n'aurai pas choisie.
Commenter  J’apprécie          40
Moi aussi j'ai demandé à Jae-in pourquoi il était venu en Australie.
- Parce que je ne veux pas faire mon service militaire, m'a -t-il répondu fièrement.
- Il n'y a pas de quoi se vanter !
- Et pourquoi pas ? De toute façon, il vaut mieux pas. Si j'y vais, je finirai par tuer tous les soldats de ma compagnie avant de me tirer une balle. C'est mieux pour tout le monde que je ne fasse pas mon service. Pendant que nous sirotions notre vin bon marché, le soleil s'était couché. Le ciel était limpide et les bâtiments sombres. C'est sans doute pour cette raison que le paysage nocturne était beaucoup plus beau qu'à Séoul. Cette brique de deux litres de vin que je ne pensais pas que nous finirions ne contenait plus que quelques gouttes à présent. - Au fait, t'as un petit-ami ? m'a demandé Jae-in, la voix un peu pâteuse.
- Oui, ai-je répondu après avoir réfléchi un moment. En fait, je n'en avais plus puisque j'avais officiellement rompu avec Ji-myeong quarante-huit heures plus tôt.
Commenter  J’apprécie          40
On m'a demandé pourquoi je n'aimais pas ma patrie. Mais tu sais, ma patrie ne m'aimait pas non plus. En vérité, je crois que mon pays se fichait royalement de mon existence. On m'a dit que mon pays m'avait nourrie, logée, habillée, protégée, mais moi j'ai toujours respecté la loi, accepté l'éducation qu'on me donnait et payé tous les impôts que je devais. J'ai accompli mon devoir comme il faut.
Mon pays natal, la Corée du Sud, s'aime d'abord lui-même. Il chérit uniquement les membres de la société qui lui font honneur. Et il colle une image infamante sur ceux qui ternissent son image. Si je me retrouve dans la misère et que je ne suis plus en mesure d'accomplir mon devoir de citoyenne, il ne m'aidera pas, ce sera à moi de faire en sorte de ne pas entacher la gloire de ma patrie. Voilà la mentalité de mon pays.
Commenter  J’apprécie          40
Pourtant, pourquoi nos objectifs nous semblent-ils si insatisfaisants ? C'est parce que nous savons bien au fond de nous qu'ils sont minables. Les grands desseins n'ont besoin de rien de plus pour déchaîner les passions, ils se suffisent à eux-mêmes. Avoir un bon métier ou faire un enfant, ces deux objectifs-là n'ont pas cette dimension.

(page 51)
Commenter  J’apprécie          30
Si je ne peux pas vivre dans mon pays... c'est parce qu'en Corée je ne suis vraiment pas quelqu'un de compétitif. Je suis un peu comme un animal victime de la sélection naturelle.
Commenter  J’apprécie          30
Quand je regardais du coin de l’oeil les femmes aux seins nus, Dan me complimentait sur mon corps, avec, tu sais, cette expression exagérée qu’affichent parfois les Occidentaux. Le problème, c’était que ses éloges étaient souvent maladroits.

Par exemple, un jour, il s’est exclamé : « Kyena, tu es vraiment belle, tu as la peau dorée, c’est ravissant. ». Or, j’avais la peau plus blanche que lui. C’est rare de trouver des gens au teint aussi clair que le mien, même parmi les Blancs. Un jour où j’étais assise, les genoux contre la poitrine avec les pieds croisés, il m’a dit : « Je trouve ça très mignon, tes jambes courtes. » C’est pas un compliment, ça !
Commenter  J’apprécie          30
e n’ai pas d’avenir en Corée. Je ne suis pas sorti d’une grande université, je ne viens pas d’une famille riche, je ne suis pas aussi belle que Kim-Tae-hui. Si je reste en Corée, je finirai ramasseuse de détritus dans le métro.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kang-myoung Chang (136)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

Et je n´ai pas versé de larmes
Un testament sans héritage
Tant pis
Ou peut-être hier je ne sais pas

9 questions
4769 lecteurs ont répondu
Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur cet auteur

{* *}