Karel Čapek est le gars qui a inventé le mot « robot » dans sa pièce de théâtre R.U.R. en 1920. Capek étant un romancier tchèque, le mot robot vient du tchèque et signifie en gros travailleur.
Mais c’est la Guerre des Salamandres qui nous intéresse aujourd’hui. Ce roman est sorti en 1935 (l’édition que j'ai date de 1986).
Il se présente un peu sous forme de chroniques, allant de la découverte des salamandres marines géantes à leur expansion. Le découpage en chapitres montre au lecteur des points de vue différents : celui du capitaine farfelu qui découvre et fait proliférer les créatures, celui des scientifiques qui les étudient, de l’agent d’entretien du muséum de Londres, d’un magnat des affaires ou du majordome de ce-dernier, entre autre.
Mais ce sont les Salamandres elles-mêmes les véritables héroïnes. Elles vivent dans l’eau bien sûr mais peuvent aller sur la terre ferme en mode bipède et uniquement la nuit. Elles ont la peau lisse et noire, sans écailles ni poils. Elles sont inoffensives pour les humains, bien qu’elles leur fassent très peur la plupart du temps. Elles sont pacifistes et corvéables. Et capables par la suite de parler si on leur apprend, même de lire, et puis de faire tout un tas de choses…
Evidemment, nous les hommes, on leur tire dessus, on les tue, notamment à cause de la peur qu’elles inspirent, on les exploite, on les exhibe, et tout un tas d’autres joyeusetés.
Ce roman dystopique est une critique de la société contemporaine à l’auteur mais toujours tellement d’actualité. Une critique du communisme, du nazisme, du capitalisme, du racisme et j’en passe. Problèmes écologiques, croyances en la toute-puissance du progrès, mondialisation économique, etc. Les thèmes abordés n’ont pas pris une ride.
Un seul regret : que cette œuvre n’ai pas la même aura que le meilleur des mondes ou 1984, par exemple.
Quelle que soit la couverture, foncez lire ce chef-d’œuvre de la SF !
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Lien :
https://youtu.be/hufKm6fYzLM