Karen Traviss

À présent qu’il était sorti de Mjat, le monde des humains redevenait sa demeure, comme ces deux derniers siècles. Wess’ej, la planète où il était né, était suspendue dans le ciel comme une large lune rebondie, et il ne regrettait pas de l’avoir quittée.

Ce n’était pas pour ce genre de chose que Malcolm Okurt s’était engagé. Il l’avait dit à Lindsay Neville. Il prenait cela comme un affront personnel. C’était déjà assez pénible de se retrouver avec des civils à bord, mais en plus être entraîné dans la politique… Lindsay n’avait jamais entendu quelqu’un cracher des mots comme lui. À l’origine, on lui avait ordonné de poursuivre la mission du Thétis. Personne n’avait parlé d’extraterrestres, et encore moins de quatre civilisations distinctes.

Les humains se mentent. Ils prétendre estimer égaux tous les êtres intelligents - selon leur définition étriquée de l'intelligence - et supposent donc qu'ils se comporteront tous de la même façon dans un même environnement. Les humains craignent d'admettre leur diversité dictée par la race et l'espèce. s'ils n'ont pas encore réussi à effacer les grandes différences au sein de leur propre espèce. comment pourraient-ils croire qu'ils y sont parvenus avec les non-humains ? Et pourtant, ils œuvrent sous le mensonge volontaire que tous les êtres se montreront "raisonnables" s'ils sont traités comme tels. La logique et l'histoire nous disent que nous nous comportons comme des issenj, ou des wess'har, ou des ussissi. Nous nous comportons tous comme ce que nous sommes.
Siyyas Bur, matriarche historienne.

Il n'est plus question de gentils et de méchants, à présent. Rien que des gens qui essaient de survivre - paumés, effrayés, ne fonctionnant plus que sur l'instinct et les réflexes.

- Alors, c'est ça l'approche des nouveaux Sith, hein, Fett ? Abattre un homme de l'âge de Gil après des années au service de la galaxie. Pensez-vous que les Jedi pourront s'occuper d'eux cette fois ?

Page 428 (Fleuve Noir - décembre 2010)

- Je me suis bien amusé, lança-t-il, tout sourire. Sans vouloir vous vexer, Jetii, c'était un vrai bonheur d'exploser le genoux de votre frère, aucun doute là-dessus. Si le Mand'alor n'avait pas été aussi rabat-joie, j'aurais pris grand plaisir à lui décharger mon blaster dans les...

Page 423 (Fleuve Noir - décembre 2010)

Cette idée le rassura brièvement et il s'en voulut instantanément. Une Sitas ne réveillerait pas de mauvais souvenirs, ne leur imposerait pas sa démence ou ses tourments. Une Sitas morte représentait ce qu'il croyait déjà avoir.

Page 75 (Fleuve Noir - décembre 2010)

- Vous avez peur que nous vous envahissons, dit Fett.
- Oui. C'est votre spécialité, après tout.
- Nous sommes casaniers, maintenant. Nous aimons nous asseoir et regarder des holovids.
- Quand vous plaisantez, les ruches sont encore plus inquiètes, parce que vous n'êtes pas le genre d'homme à faire des blagues. Donc...

Page 287 (Fleuve Noir - novembre 2009)

- Ajoutons aussi les allées-venues d'Alema.
- Il n'y a rien là non plus... Tu crois que c'est encore un coup d'Alema, qu'elle a suivi Lumiya pour essayer d'avoir des miettes de sa table ? Pourquoi ces deux-là passent-elles tant de temps ensemble ?
- Parce qu'elles ont besoin de nombreuses pièces de rechange ?
Mara étouffa un rire...
- C'est très méchant, Jaina...

Page 240 (Fleuve Noir - novembre 2009)

J'ai oublié qui j'étais.
Il était un homme simple qui aimait sa famille et ses amis et mourrait pour les sauver si c'était nécessaire. Il était, comme Mara le lui rappelait au moins une fois par jour, un garçon de ferme.
Il était Luke Skywalker.

Page 239 (Fleuve Noir - novembre 2009)

- Considérez ça, comme une remise en question.
- C'est fait, dit Jancen. Nous savons ce qui à foiré et pourquoi nous sommes tombés dans un piège.
- Mauvaises informations, fit Omas. En tant que Jedi, ne devriez-vous pas sentir ce genre de choses ?

Page 51 (Fleuve Noir - décembre 2009)

Le Leveler commença aussitôt à attaquer. Ce n'était pas la procédure type d'un sauvetage, et Pellaeon aurait bien aimé avoir à cet instant les missiles à concussion. Question apprentissage, c'était un peu comme de se retrouver sur le flanc vertical d'une montagne couverte de glace, sur Hoth, en ayant oublié les cordes.

Je lui dois quelque chose. Ce n'est plus ma femme désormais, mais je lui dois quelque chose pour toutes ces années où je n'ai été ni un mari ni un père.
Fett n'avait pas les moyens d'exprimer tout cela à voix haute, car il n'avait jamais appris à aller au-delà de cette relation unique et centrale de père à fils.

Le travail d'un Jedi consiste à résoudre un problème sans ôter la vie. C'est ce que je pense avoir accompli aujourd'hui. Rester assis sans s'impliquer pendant que des gens se font tuer au cours d'un cycle de guerres sans fin ne veut pas dire que l'on n'a pas de sang sur les mains.

Jusik avait fini par accepter son côté plus sombre, moins reluisante. Tout le monde en avait un. Le nier était se faire de dangereuses illusions. Quiconque s'imaginait pouvoir s'en défaire par la méditation ou la volonté refusait tout simplement de reconnaître ses motivations pour ce qu'elles étaient, et leur attribuait une respectabilité spirituelle perverse.

Et Etain adorait les Clones. Les seules choses qu'ils avaient en commun, c'était leur apparence physique -même s'ils commençaient à vieillir différemment, elle pouvait maintenant le constater- et ce que la République leur avait fait. Hormis cela, c'étaient des individualités avec toute la gamme de qualités et de défauts qu'on trouvais chez les humains, et elle se sentait désormais parfaitement à l'aise avec eux.

Elle s'était juré de ne jamais utiliser l'influence mentale sur les clones sans leur consentement : elle avait apaisé les souffrances d'Atin, et rendu sa confiance à Niner quand il en avait le plus besoin, sans que les deux êtres n'en expriment le souhait. Depuis, plus jamais elle ne s'était abusivement servie de la Force. Et puis les clones n'étaient en aucun cas des êtres faibles d'esprit. Et, ce quoique les gens pensent. Mais cet homme était en train de mourir et il avait besoin d'aide.

oui, il est vrai que je me suis assis pour parler reddition avec Loathsom devant une tasse de thé tarin. Il a subitement oublié ses bonnes manières quand il s'est rendu compte que c'était de sa reddition que nous discutions. Ces gens n'ont-ils donc aucune éducation ? Il ne m'a même pas offert un biscuit au sable doux.
Général Kenobi, expliquant sa "reddition".

Etain se demanda s'il avait l'air moins sinistre hors de son armure grise que dedans. l'armure lui donnait l'air d'être plus grand et fort qu'il était, mais même sans elle, il était bâti si solidement qu'il était évident qu'il avait passé sa vie à s'entraîner à la force physique et manger des protéines adéquates.

Ce tome est le dernier d'une série de 4 volume "Républic Commando". J'ai vu les épisodes 1 ,2 et 3 de Star Wars pour la première fois l'année dernière. Et je n'ai pas tout compris... Vexé par une incompréhension que n'ont pas rencontré des millions de fans, j'ai décidé d'approfondir en lisant ce qu'on appelle "l'univers étendu" constitué de romans et comics. Que pouvait-ils bien raconter ?
J'en viens à ce tome en particuliers. L'ordre 66, le titre de cet opus, est l'ordre donné aux clones de tuer tous les jedi (jedi est invariable, c'est comme ça...).
Or les romans précédents décrivaient notamment l'histoire d'amour entre une jedi et un clone. Et même que ...(non là, je ne peux pas spoiler). Bref nous avons ici une description de l'ordre 66 vu par certains clones. Et c'est plutôt très bien. Il y a un esprit "24" dans la mesure où tout le monde peut mourir n'importe quand. Il y a un énorme parallèle avec la guerre en Irak. On a l'impression d'y être et on est bien content de lire ça au chaud sous la couette. Etant d'un esprit un peu chagrin, le seul bémol est la fin: ça aurait mérité un 5 ème volume mais sait-on jamais...