En raison des croyances de ses parents, Miki n’est jamais allée à l’école. C’est sa mère qui lui a fait la classe, dans la ferme familiale. Elle a reçu une véritable instruction, mais a vécu isolée. Depuis qu’un incendie a détruit la propriété et tué ses parents, elle vit avec son frère aîné, Kurt. Ils ouvrent un restaurant, en attendant d’avoir assez d’argent pour acheter une ferme. Kurt garde sa sœur enfermée. Les seuls liens que la jeune fille de dix-sept ans a avec le monde extérieur sont les clients qu’elle sert au comptoir, et ce toujours sous l’œil acéré de son frère. Tous les lundis, Kurt et elle vont en forêt. C’est le plaisir hebdomadaire de Miki. Elle observe les diables de Tasmanie pendant que le jeune homme vaque à ses occupations.
Léon, garde forestier, issu d’une lignée de bûcherons s’installe dans la ville. Par son métier, il dérange beaucoup et a des difficultés à être accepté.
Lors de circonstances que son frère ne doit surtout pas découvrir, Miki rencontre Léon. Les deux jeunes gens unissent leurs forces pour sauver les diables de Tasmanie. Ils sont en voie d’extinction en raison d’une maladie qui se propage à grande vitesse.
Malgré certains thèmes noirs, tels que la violence, la persécution, la destruction de la nature, etc, j’ai la sensation de voir la vie en vert, comme la couleur de l’espoir. J’entends le bruit du vent dans les feuilles, je vois des immensités de forêt et des petits diables de Tasmanie.
J’ai eu envie de protéger Miki. Tenue sous le joug de son frère, je l’ai trouvée très courageuse. En effet, le moindre de ses gestes peut avoir des conséquences terribles. Des actes anodins pour nous sont une vraie rébellion pour elle qui vit dans des conditions de réclusion révoltantes. Elle porte pourtant, grâce aux quelques romans auxquels elle a accès et à son observation fine des clients du restaurant, un regard lucide sur son existence et sur le monde qui l’entoure. L’auteure rend hommage à la littérature et aux livres qui peuvent sauver. Mon seul petit regret est qu’elle dévoile à certains moments les intrigues de certains classiques. Pour mener son combat au côté de Léon, elle prend des risques qui m’ont fait trembler pour elle. Miki montre qu’à notre époque, dans un pays occidental, il existe différentes formes d’enfermement. Saura-t-elle se libérer et s’émanciper ?
Léon est un homme attendrissant. Il est sensible à la peine de ceux qui l’entourent, ainsi qu’à la faune et à la flore. Il est empli d’empathie et n’hésite pas à combler les manquements des autres. Je l’ai adoré.
Karen Viggers traite des thèmes forts, en donnant souvent les enjeux de deux parties. Elle sensibilise au sujet de la déforestation en donnant le point de vue des bûcherons et celui des écologistes.[…]
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