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Critiques de Karen Viggers (508)
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Le murmure du vent

Abby est une jeune étudiante australienne en biologie spécialiste des kangourous. Elle fait la connaissance de Cameron, un journaliste, à l'occasion d'un article qu'il veut écrire sur le sujet. Très différents l'un de l'autre, Abby lui fait partager sa passion pour ces animaux. Attirés l'un par l'autre, la jeune femme ne veut pourtant pas s'attacher et finit par le repousser malgré ses sentiments. Elle rencontre dans la montagne une vieille dame, Daphne, de qui elle va se rapprocher. Daphne remonte dans ses souvenirs d'adolescente et de jeune mariée qu'elle fait partager à Abby avec beaucoup d'émotion. Mais la polémique autour de l'abattage des kangourous prend de l'ampleur et Abby se révèle plus touchée que prévu.



Ce roman est le dernier de Karen Viggers que je n'avais pas lu encore, j'étais impatiente de le découvrir car j'aime beaucoup les livres de cette auteur depuis le premier que j'ai lu.

J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire comme les trois précédents mais j'ai trouvé celui-ci beaucoup plus dur et violent par le thème choisi autour de l'abattage des kangourous, que je ne connaissais d'ailleurs pas. Dès les premières pages du roman, nous assistons à une scène très poignante et douloureuse avec le kangourou renversé. J'ai eu du mal avec cet épisode et j'ai failli arrêter là ma lecture. Je pense que c'est le seul roman de cette auteur qui contient autant de violence et de sang. Ames sensibles s'abstenir ! C'est pour cela que mon appréciation face à ce livre est un peu moins positive que d'habitude à la lecture des romans de K. Viggers.

La présence des bébés kangourous apporte malgré tout de la tendresse et de la douceur au livre et j'ai appris plein de choses sur ces animaux grâce à cette lecture.

J'ai aussi beaucoup apprécié dans ce livre l'amitié entre Abby et Daphne malgré la différence d'âge, j'ai pris beaucoup de plaisir à chacune de leurs rencontres. Cette amitié m'a fait penser à celle de Mary et Leon dans La mémoire des embruns.

K. Viggers a su m'enchanter encore une fois par la description de paysages naturels magnifiques et auxquels nous ne sommes pas habitués en tant qu'Européens. Ce qu'elle nous fait partager sur les kangourous grâce à ses connaissances professionnelles est très intéressant ainsi que son travail de documentation sur les populations aborigènes qui vivaient au départ en Australie.

Cette lecture a donc été pour moi très enrichissante et en même temps dépaysante, mon seul bémol étant la violence contenue dans certaines scènes.
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Le bruissement des feuilles

Jusqu'à ce jour, chaque voyage proposé par Karen Viggers à travers ses livres a été un réel plaisir pour moi. Cette auteure met en scène sa passion pour la nature et les animaux dans des romances qui m'ont fait découvrir plusieurs facettes de son pays d'origine l'Australie.



Dans "Le bruissement des feuilles", Karen Viggers emmène son lecteur dans une bourgade plutôt rurale de Tasmanie (pour les ignorants comme moi, c'est une île située au sud du continent australien). C'est le royaume de la forêt et des hommes qui la travaillent. L'arrivée de Leon, nouvellement embauché au parc national n'est pas du goût de tous ces bucherons peu enclins à entendre parler de protection de la nature. Leon, qui vient de quitter l'île de Bruny où vivait sa famille sous l'emprise d'un père alcoolique, fait la connaissance de Max, son jeune voisin qu'il prend rapidement sous son aile. Quant à Miki, 17 ans, elle est employée par son frère Kurt dans l'unique restaurant de la ville, commerce qu'ils tiennent depuis l'incendie de leur ferme où leurs parents ont trouvé la mort. Enfin, elle est en réalité plutôt exploitée... car en dehors de son travail, Kurt lui interdit toute vie sociale, mais la jeune fille a trouvé le moyen de s'évader grâce aux livres et même de sortir en l'absence de son frère.

Trois destins un peu similaires, trois personnages malmenés par la vie, trois quêtes d'indépendance.



Fidèle à ses idées, Karen Viggers met son talent d'écrivain au service de l'écologie. Ici, elle met principalement en avant la protection de la forêt et de la faune tasmanienne. Elle y rend également un bel hommage à la littérature, symbole d'évasion. Mais en opposition à d'autres de ses productions, ici, pas d'appel des grands espaces, pas de sensation de liberté, le décor ne s'y prêtant pas. Dans cette île, dès le début de la lecture, j'ai ressenti une tension contenue, un malaise sous-jacent parmi cette communauté. Rapidement, la violence va exploser au grand jour sous diverses formes : maltraitances familiales, rivalités masculines, harcèlement scolaire, cruauté envers les animaux. J'ai déploré cet excès, j'ai trouvé la description des habitants de cette campagne limite caricaturale, les hommes sont presque tous des costauds rustres et violents et les femmes y sont soumises. J'ai parfois eu l'impression d'être plongée au cœur d'un siècle révolu alors que l'action est contemporaine. Ajoutées à cela, des longueurs à n'en plus finir et une fin qui n'en est pas une, vous comprendrez que cette lecture a été pour moi plutôt synonyme d'ennui, d'où ma note de 10/20. Si vous voulez découvrir Karen Viggers, je vous conseille plutôt "Le murmure du vent" ou "La maison des hautes falaises"
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Le murmure du vent

Ma première rencontre avec Karen Viggers s'est faite avec "La Maison des hautes falaises" qui avait pour thème principal la protection des baleines. Ce que j'aime beaucoup chez cette auteure australienne c'est sa façon de nous faire découvrir à chaque fois une facette de son pays puisque dans "Le Murmure du vent", elle se penche sur le sort des kangourous. Certes ses livres sont bâtis sur une intrigue amoureuse mais les qualifier de romans sentimentaux serait beaucoup trop réducteurs. Se servant de cette trame, grâce à une étude précise de ses personnages, de leur vécu, elle nous tisse l'histoire de l'Australie, aussi bien son passé que son présent.



Abby est une future biologiste qui fait une thèse sur le comportement des kangourous. En Australie, c'est un sujet très sensible entre les fermiers favorables à l'élimination de ces animaux qu'ils voient comme des nuisibles et les protecteurs de la faune sauvage. Elle accepte que Cameron, un jeune journaliste qui souhaite écrire un article sur le sujet, l'accompagne dans l'observation de ces marsupiaux. Il tombe rapidement sous le charme d'Abby, mais la jeune femme, empêtrée dans un passé familial douloureux ne souhaite pas s'engager. Lors de ses pérégrinations en montagne, elle fait la connaissance de Daphné, une vieille femme malade qui vient se ressourcer de temps en temps sur les terres qu'elle a exploitées autrefois et dont elle a été expropriée par l'état désireux de faire un parc national. Petit à petit, leurs confidences mutuelles vont aider Abby à avoir enfin confiance en l'avenir.



Dans un décor somptueux, Karen Viggers nous propose une belle histoire d'amitié intergénérationnelle, grâce à un attachement commun à la terre. Dans ses romans, la nature est vraiment un personnage à part entière. En racontant sa vie de labeur, Daphné va nous révéler une partie de l'histoire de l'Australie avec l'arrivée des colons dont elle faisait partie, qui ont pris le terrain aux aborigènes et qui, à leur tour, ont été expropriés par le gouvernement. Abby, elle, mettra plus de temps à se dévoiler et parler de ce passé familial difficile, vécu autour de la bipolarité de sa mère. Orpheline à treize ans, il reste un frein à son engagement d'aujourd'hui.

L'auteure soulève dans ce roman le problème de la surpopulation des kangourous qui menace l'écosystème. Elle nous propose diverses solutions dont la plus cruelle consiste en des abattages organisés, sans prendre parti. Au lecteur de se faire sa propre opinion : le débat est ouvert.



Des thèmes variés comme l'attachement à ses racines, l'influence du vécu personnel, la résilience après le deuil, l'écologie, la communion de l'homme et de la nature. La mise en valeur des sentiments aussi beaux que l'amitié, l'amour, l'attachement familial. Un écriture magnifique qui sait se faire aussi bien poésie que violence. Le tout dans un décor somptueux. Pour moi, le voyage en vaut la chandelle et c'est un 19/20 final. Mon seul regret consiste en un questionnement sans réponse sur l'avenir professionnel d'Abby.
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La mémoire des embruns

600 pages d'une saga familiale qui nous amène dans des paysages sauvages à vous couper le souffle et des contrées rarement évoquées dans les romans : la Tasmanie et l'Antarctique. L'auteur a réalisé un beau travail de recherches pour nous décrire la vie rude de ses héros, les descriptions de cette nature foisonnante et tumultueuse étant particulièrement bien rendues.



Voilà un roman familial passionnant et riche, dans lequel Secrets de famille et révélations sont au rendez-vous dans ce très joli texte sur le souvenir et le pardon qui explore la nature humaine avec ses failles et ses forces.

Dommage que l'intrigue soit quand même assez cousue de fil blanc avec une histoire de secret de famille comme on en rencontre couramment dans les sagas de l'été, notamment télévisuelles, avec ses zones d'ombres et ses mystères, d'amour sacrifié au fil du temps, bref pas mal de déjà vu.

On pense sur un thème équivalent à une autre récente saga familiale "Une vie entre deux océans", qui évoque également la vie d'une famille en charge du phare sur une île , mais sans le souffle et la puissance évocatrice du roman de M. L. Stedman...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La mémoire des embruns

On trouve peu de livres où les descriptions de la nature et de la faune représentent les 90% des pages de ce roman.

On pourrait le classer comme un roman atmosphérique qui fait que l'on a cette forte impression d'être là bas en Tasmanie au gré des vents,  des vagues et de tous ces oiseaux qui volent sur l'île.

Le caractère des personnages est à l'image d'une île qui pourrait être déserte, avec un fond de solitude meurtrie.

L'énigme de ce roman tourne autour d'une lettre, porteuse d'un secret de famille et qui va nous suivre tout au long de l'intrigue. Un peu trop de digressions à mon goût, surtout concernant les expéditions en Antarctique, cela a rajouté trop de longueurs.

En fait, je me suis laissée porter par les vents pour la lecture de ce roman mais j'aurais aimé un petit plus en émotions et m'attacher aux personnages qui se sont révélés un peu trop cléments, voire impassibles  contrairement au climat de cette charmante île et de son phare.
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La mémoire des embruns

Mary, une dame âgée et cardiaque décide de renouer avec les souvenirs de son passé et de s'installer, seule, à Bruny, une île de Tasmanie où elle a vécu de bien belles années en compagnie de son mari, gardien du phare et de leurs enfants.Ses enfants, hormis Tom, le benjamin ne sont pas d'accord car ils craignent pour sa santé. Mais Léon, un jeune garde forestier passera la voir tous les jours pour s'occuper d'elle. Entre ces deux-là, une amitié s'établira difficilement mais de manière solide.



L'autre voix de ce roman est celle de Tom, son plus jeune fils qui, fasciné par l'Antarctique, y passera plus d'une année en tant que mécanicien. Son mariage en sera brisé et il aura toujours des difficultés dans ses relations sentimentales.



Et puis, il y a la lettre secrète qu'un homme mystérieux a remise à Mary avant son départ et qu'elle refuse d'ouvrir.



Ce long roman est une ode à la nature sauvage, bruissante et frémissante où s'entremêlent le vent, la pluie, le sable,la mer déchaînée et les sentiments amoureux, familiaux,solitaires, les remises en question, les souvenirs agréables ou douloureux, la maladie et la vieillesse. Bref, le récit d'une vie et des empreintes qu'elle a laissées sur les êtres.



Il y a aussi la tendre amitié qui relie Tom et sa chienne. Les individus sont touchants et leur vie témoigne des relations qui se nouent et se délitent tout au long d'une vie.



La faune et la flore y tiennent une place essentielle qu'il s'agisse de la Tasmanie ou de l'Antarctique. Fascinant, éblouissant, triste drôle, sauvage, ce roman est à mettre entre les amoureux de la nature et des oiseaux et animaux : goélands, petrels, oppossums et autres ...



Mes seules critiques, minimes, sont le fait que l'on devine très vite le contenu de la mystérieuse lettre et des erreurs de la traductrice peut-être peu nombreuses mais suffisamment pour que je les remarque.



Un très bon livre que je recommande pour toutes les raisons ci-dessus !

Un livre qu'on retient dans un coin de sa tête et de son coeur !
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La maison des hautes falaises

Hanté par un drame familial, Lex Henderson, journaliste reconnu, fuit la ville et les événements douloureux qu'il y a vécu pour s'installer dans une maison isolée face à la mer sur la côte australienne. Noyer son chagrin dans l'observation des baleines et l'alcool deviennent ses activités favorites. Son intégration est compliquée par l'histoire de la maison et de ses anciens occupants : les Wallace.



Les Wallace : Le grand-père, chasseur de baleines, a épousé Beryl après son veuvage et celle-ci a vendu la maison à sa mort. Jimmy, son fils, propose des ballades pour observer les baleines aux touristes, comme une forme de résilience face aux massacres perpétrés par ses ancêtres. Jordi, pompiste, marginal qui ne s'est jamais remis du suicide de sa compagne, comment le pourrait-il ? Il n'a jamais compris son geste. Il est un soutien sans faille pour sa soeur, Callista.



Peu de temps après son arrivée, le chemin de Lex croise celui de Callista, artiste peintre, passionnée, vivant en marge du village. Ces deux là se reconnaissent, sans le savoir, dans leur tristesse et leur douleur.



Au delà de cette histoire d'amour compliquée, Karen Viggers dépeint un environnement sublimé par les baleines. Celles-ci tiennent un rôle prépondérant dans l'histoire ainsi que la vie des Wallace, typique de celle des chasseurs de baleines. S'ensuit une réflexion sur la dureté de la vie à l'époque où la chasse était réalisée par des hommes qui risquaient véritablement leur vie pour l'huile. Sur les réactions des hommes qui veulent les sauver à tous prix même lorsque la cause est perdue, comme lors de ce sauvetage improvisé, magnifiquement décrit, où l'issue est malheureusement inéluctable, où les hommes s'acharnent pourtant. Mais comment ne pas s'émouvoir de voir cet animal majestueux échoué et ne pas tout tenter pour sa survie.



C'est aussi l'histoire d'un couple naissant qui n'a pas suffisamment avancé dans le deuil pour savoir communiquer, se libérer du poids de la culpabilité. Suis-je responsable ou non ? Ce chemin de l'acceptation, sauront-ils le faire à temps, pour laisser s'épanouir cet amour naissant ?



Ce livre est plus qu'une histoire d'amour, c'est une ode à cette partie de l'Australie et aux mammifères marins qui longent les côtes tous les ans dans toute la beauté de la nature qu'elle soit calme ou déchaînée. Un voyage dépaysant à faire absolument !

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La mémoire des embruns

Fermez les yeux et laissez vous emporter par le vent vers l'ile de Bruny en Tasmanie , si vous ratez l'escale, il vous mènera tout droit en Antarctique ...



Lorsqu'un homme âgé dépose chez Mary une lettre qu'il lui demande de remettre à l'intéressé, la vieille dame au coeur malade comprend qu'il est temps pour elle de tenir ses promesses et de revenir sur les traces de son passé : cette île battue par les bourrasques sur laquelle elle a vécu avec son mari Jack , le gardien du phare , et ses enfants .



Moments de félicité mais aussi tempêtes qui n'ont pas épargné son couple et l'ont laissé souvent anéanti , alors, revenir sur ces traces même si elles ont été douloureuses , est un chemin qu'elle sent comme indispensable au pardon.



Le second narrateur du roman est son plus jeune fils, Tom , un homme au coeur brisé et qui après un long séjour comme mécanicien sur une base de l'Antarctique ne s'est pas réadapté à la vie normale , tiraillé par son désir d'y retourner même si son séjour s'est révélé difficile .



Un roman que j'ai bien aimé même si l'émotion reste en dessous de Une vie entre deux océans auquel ce livre fait bien entendu penser ; le retour de Mary sur les traces de son passé même si on devine assez vite le "secret", est intéressant dans l'analyse qu'elle fait sur l'évolution du couple dans un milieu difficile avec l'omniprésence du vent et sur la volonté de cette vieille dame de diriger son destin jusqu'à l'ultime instant en dépit de ce que ses enfants projettent pour elle comme havre de fin de vie .



L'expérience de Tom sur une base isolée de tout dans un microcosme qui devient vite un huis- clos tentaculaire et obsédant puis sa tentative de réintégration dans un monde normal apporte au récit une dimension plus actuelle et lui évite de sombrer dans la sempiternelle nostalgie des souvenirs de personnes au bout de leur histoire.

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La mémoire des embruns

Contre l'avis de sa fille aînée qui préfèrerait la savoir en maison de retraite, Mary, âgée et malade, décide de retourner sur l'île de Bruny. Avant de mourir, elle souhaite effectuer une sorte de pèlerinage là où elle a vécu ses plus belles années avec son mari, décédé depuis, qui était gardien de phare. Pour cela, elle va compter sur l'aide de Leon, le jeune et taciturne ranger du parc national où elle a loué un cottage. Son fils Tom et sa petite-fille Jacinta, les seuls à la comprendre, lui rendent également visite de temps en temps car ils sont inquiets. La santé de la vieille dame se dégrade mais son entêtement ne faiblit pas, d'autant plus qu'un secret empoisonne ses derniers instants.



Si vous voulez parcourir l'Australie, en long, en large et en travers, Karen Viggers est la guide qu'il vous faut.. Chacun de ses romans est une véritable découverte. Ici, elle nous emmène en Tasmanie dans le sud du continent australien et nous propose même une traversée jusqu'en Antarctique. Son talent pour décrire les paysages est tel que devant les yeux, on a l'impression d'avoir une peinture avec ses couleurs et ses reliefs. Elle sait mettre en avant l'importance du lien entre l'homme et la nature qui peut parfois agir comme une véritable thérapie. Les animaux sont toujours mis en avant dans ses livres. On découvre principalement dans ce roman les oiseaux, les manchots Adélie, les phoques et la faune de l'Antarctique plus généralement. A noter que plus modestement et en moins exotique, Jess, la chienne de Tom a un rôle important à jouer. Elle le pousse à s'impliquer dans la vie, lui qui a tant de mal à s'affirmer dans les relations humaines.



Karen Viggers a réussi à m'embarquer dans son expédition alors que je suis très frileuse. J'ai adoré le décor, la nature hostile, la violence du climat. Pour ce qui est de l'histoire elle-même, j'ai préféré largement "Le murmure du vent" ou "La maison des hautes falaises". Un effet assez perturbant au départ : l'histoire de Mary est racontée par un narrateur donc à la troisième personne du singulier, et celle de Tom par lui-même à la première personne, les deux alternant. le manque de caractère de ce dernier, notamment dans sa relation avec Emma, m'a exaspérée fréquemment. Il faudra attendre la fin du livre pour le voir enfin prendre son destin en main. Ayant aussi deviné le secret de Mary très rapidement, le suspense a été réduit à zéro. J'ai trouvé longues ses pérégrinations dans l'île alors que les problèmes familiaux de Leon auraient mérité plus d'approfondissement.

Je reste cependant fascinée par l'écriture de cette auteure que je vous invite à découvrir si vous aimez la Nature, les animaux, les grands espaces. Même si "La mémoire des embruns" n'est pas son meilleur roman (je crois que c'était son premier), je lui accorde un 14/20.
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La maison des hautes falaises

Après un drame familial très éprouvant, Lex Henderson quitte sa vie d'avant et part s'isoler à Wallaces Point, sur une partie sauvage de la côte australienne, battue par les vents et lieu de passage des baleines en migration. Peu à peu, Lex va devoir faire face aux habitants du village le plus proche et lier connaissance avec ses voisines, Mrs Brocklehurst et Sally, la maman de Sash et Evan, qui lui rappellent douloureusement son passé. Il rencontre aussi Callista Bennet, une jeune artiste peintre qui ne le laisse pas indifférent. Mais tous deux ont un passé douloureux derrière eux et sont désormais sur leurs gardes. Le sauvetage périlleux d'une baleine échouée sur la plage réunit tout le village avec une solidarité remarquable. C'est peut-être l'occasion pour Lex de se dépasser et de trouver de nouvelles réponses en lui-même. Mais sa décision finale ne viendra-t-elle pas remettre en question le fragile équilibre qu'il commençait à bâtir autour de lui ?



C'est à l'occasion de la sortie de son dernier roman que j'ai découvert Karen Viggers et ses livres publiés antérieurement. J'ai eu envie de découvrir cet épais roman de plus de 400 pages car j'aime beaucoup les livres qui se passent au bord de la mer ou dans des îles. Ici, on est transporté dans un coin sauvage et typique de l'Australie, le dépaysement est total et réussi. Les deux personnages principaux, Lex et Callista, sont bien travaillés, Karen Viggers leur a donné la profondeur nécessaire pour qu'ils intéressent le lecteur. J'ai trouvé intéressantes les descriptions de l'environnement, de la flore et de la faune, notamment en ce qui concerne les baleines, sujet abondamment développé dans le livre, même si parfois pour moi il y an eu des longueurs, notamment pour le sauvetage de la baleine qui prend beaucoup de place à mon avis. On sent que l'auteur est passionné par son sujet, étant vétérinaire et qu'elle sait de quoi elle parle. Le dénouement du roman m'a surprise, je ne m'attendais pas à une fin ouverte qui laisse peut-être envisager une suite à La maison des hautes falaises. J'aurais donc plaisir à découvrir d'autres livres de K. Viggers si j'en ai l'occasion car j'ai passé un moment agréable avec celui-ci.
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La mémoire des embruns

En tant que lecteur vivant dans le Pacifique Sud, j'attendais avec une certaine gourmandise ce livre qui se déroule entre la Tasmanie et l'Antarctique. Gros succès en librairie , tout à fait justifié car j' imagine le côté dépaysant pour un lecteur européen oû américain

C' est un livre qui fait respirer l'air du large , d'où le titre

J'ai bien apprécié la partie qui concerne l'Antarctique , surtout cette difficulté à retrouver une vie quotidienne normale au retour d'une mission de quelques mois ( mais il s'agit d' un problème bien connu aussi dans le monde de l'humanitaire depuis fort longtemps)

Un peu moins de plaisir pour la lecture de la partie tasmanienne du roman.

Il manque ce petit déclic qui emporte le lecteur,d'autant que la trame du livre est assez prévisible

La comparaison avec "Une vie entre deux océans " de Stedman, qui se déroule en Australe près de Perth, est évidente.

Ici, on ne se sent pas vivre avec les personnages comme chez Stedman

Un bon roman d'aventure à lire pour le plaisir de se plonger dans un univers lointain et souvent magique

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La maison des hautes falaises

Lex Henderson vient de s'installer dans un petit village sur la côte australienne, dans une demeure avec vue sur l'océan.

Habitué aux tumultes de la vie citadine, Lex prend malgré tout ses marques, et apprécie de plus en plus cette nature à l'état sauvage. Il a même la chance d'apercevoir des baleines qui le fascinent.

Il fait la rencontre de Callista, une artiste un peu bohème, tout l'opposé de sa femme qu'il vient de quitter. Tous deux ont sur leurs épaules le poids d'un passé douloureux. Pour l'un, le décès prématuré d'un tout jeune bébé et pour l'autre une fausse couche aux conséquences dévastatrices.

Parviendront-ils à bâtir une relation ensemble ?



A cette histoire d'amour naissante, l'auteure a choisi de nous parler des baleines. J'ai lu certaines critiques qui reprochaient cette approche plus documentaire, plus technique concernant les baleines. Pour ma part, j'ai trouvé cela très enrichissant, j'y ai appris beaucoup de choses. Et je pense que leurs sentiments n'en seraient rien, ils sont tous les deux liés aux baleines.



Karen Viggers a le talent inimitable de savoir nous décrire les paysages australiens. Elle sait également donner vie à ses personnages. J'ai vraiment eu l'impression de me retrouver au cœur de ce magnifique décor. Je vous invite donc à découvrir ses œuvres.



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Le murmure du vent

Pour faire baisser mon immense PAL, je me suis plongée dans Le murmure du vent de Karen Viggers.

Quand Abby rencontre Cameron, tout en lui l'agace. Biologiste, elle arpente seule la vallée des monts Brindabella pour observer le comportement des kangourous.

Il est un jeune journaliste en quête d'un article pouvant susciter la polémique.

Quand il cherche à la revoir, elle fait tout pour l'éloigner. Pourquoi prendrait-elle le risque d'être à nouveau blessée par la vie ?

Un jour, elle rencontre une vieille dame, Daphné, qui a passé sa jeunesse dans ces montagnes et vient régulièrement se ressourcer dans cette nature si chère à son cœur.

Malgré leur différence d'âge, les deux femmes se rapprochent. Avec délicatesse, Daphné essaye de sortir Abby de son marasme. Leur amitié leur permettra peut-être enfin de se libérer du passé et de sourire à l'avenir ?

Le murmure du vent est un roman dont j'ai beaucoup aimé l'ambiance.

L'histoire se déroule en Australie. C'est un pays où j'aimerais aller mais c'est un peu trop loin et surtout je ne suis pas sure d'apprécier les insectes qui y vivent, à commencer par les araignées !

Alors, à défaut d'y aller un jour, je voyage grâce à des romans s'y déroulant :)

J'ai trouvé le début prometteur mais très rapidement, je me suis retrouvée déçue par ma lecture. Il y a trop de longueurs et le rythme est trop lent. Je me suis parfois ennuyée, quel dommage !

J'ai été touchée par l'amitié entre Abby et Daphné. Elles n'ont pas le même age mais ont toutes deux des fêlures et sont très attachantes. Cameron est également un personnage intéressant, patient et touchant.

Des thèmes intéressants sont abordés, mais je n'ai pas toujours accroché car je me suis parfois perdue ici et là. Cela évoque les aborigènes, le vol de leur terre, mais aussi l'invasion des terres par les kangourous. La matière est là, mais la façon de traiter tout ça ne m'a malheureusement pas convaincue.

Il est évident que je ne garderais pas un grand souvenir de Le murmure du vent, dommage !

Ma note : 3,5 étoiles
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La mémoire des embruns

"La mémoire des embruns" est un joli roman abordant la vie familiale, l'amour, les secrets de famille et les non-dits. On découvre une femme à la vie bien remplie, voulant revoir les lieux de ses plus belles années.



Mary était mariée à Jack, à l'époque, gardien du phare à Bruny, île sauvage et splendide. Jan, leur fille, Gary et Tom, leurs fils, y sont nés et ont grandi au milieu des plages de sable fin et des falaises. Les enfants ont été élevés avec beaucoup d'amour et de tendresse mais aujourd'hui, c'est auprès de Tom que Mary se sent le plus proche. Depuis qu'elle est revenue à Bruny, les souvenirs reviennent. On en apprend plus sur sa jeunesse à Hobart et les raisons qui ont poussé ses parents à l'envoyer vivre sur l'île.



Tom est sensible, à l'écoute, il comprend le souhait de sa mère de finir ses jours sur "son" île. Il est aujourd'hui divorcé. Son mariage a pris fin lors de son expédition en Antarctique durant de longs mois loin de sa femme. Le couple n'a pas tenu. Depuis son retour de mission, il se sent terriblement seul. Il vit aujourd'hui à Hobart, avec pour seule compagnie sa chienne, face à l'océan, et envisage peut-être de repartir en mission. Mais, il doit d'abord s'occuper de sa mère et s'assurer que tout ira bien pour elle. Il ne veut rater aucun moment même s'il sait que son avenir est ailleurs.



J'ai beaucoup aimé m'embarquer pour ce merveilleux voyage livresque en Tasmanie, au milieu des embruns. L'île Bruny est entourée de falaises et d'une forêt d'eucalyptus. Elle se trouve au cœur d'une nature sauvage et préservée, entre ciel et mer, où l'on vit essentiellement de pêche. Karen Viggers nous raconte l'histoire du phare et de la région, mais également la vie sur les bases du territoire antarctique australien où Tom exerce le métier de mécanicien diéséliste.



L'histoire est touchante. La plume descriptive et fluide nous emmène tout naturellement dans la vie de cette famille, retraçant la mémoire d'une femme en terre sauvage, et le désir d'un homme à trouver le bonheur.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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La mémoire des embruns

Beaucoup de critiques positives pour ce roman qui ne m'a pas emballée.

Certes, le cadre est beau et dépaysant puisqu'il s'agit de la Tasmanie et d'un phare et que Tom, le fils de l'héroïne Mary, est parti en mission en Antarctique, donc on a droit à de belles descriptions et aussi à une énumération d'oiseaux marins. Mais très vite on devine le secret de famille, tellement évident. La vielle dame m'a été assez antipathique car égoïste et centrée sur ses souvenirs. Les phrases sont longues, je me suis ennuyée, j'ai sauté des pages et au final que de temps perdu ! Mais bon, c'est juste mon avis !
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Le murmure du vent

Il y a trois ans, j'ai discuté avec Karen Viggers lors d'une rencontre organisée par Babelio dans un café littéraire. Cette romancière australienne était en tournée européenne avec son mari (qui était présent) et sa fille. J'avais beaucoup aimé son enthousiasme et sa vivacité (elle parle un excellent français, aidée à l'occasion par un traducteur également présent).

A la suite de cette rencontre, j'avais lu ‘'La Maison des Hautes Falaises'' (traduction en français de son roman ‘'The stranding'') qui venait de paraître en livre de poche. Ce livre m'avait laissé une impression mitigée.



En ces temps de confinement (pandémie Covid-19), j'avais besoin de grands espaces. Quoi de mieux qu'un livre de cette romancière dont les romans ‘'nature writing'' ont pour toile de fond l'Australie profonde ? J'avais justement son 3e roman en stand-by dans ma bibliothèque : ‘'Le murmure du vent'' (VF de ‘'The Grass Castle)… et me voilà au milieu des monts Brindabella, dans un parc naturel à la poursuite des kangourous.



Globalement, ce roman m'a laissé la même impression mitigée qu'après la lecture de ‘'La Maison des Hautes Falaises'' ; pour les mêmes raisons. Karen Viggers est vétérinaire spécialisée dans la faune sauvage et (accessoirement ?) romancière. A mes yeux, cette double casquette nuit à ses romans autant qu'elle leur est utile. Car lorsque la vétérinaire prend le pas sur la romancière, elle ne sait pas s'arrêter : c'était l'épisode de l'échouage d'une baleine dans le roman précédemment lu, c'est l'observation des kangourous et les scènes de leur abattage dans ‘'Le murmure du vent''. De plus, si elle est à l'aise dans tout ce qui se rapporte à la nature, la faune et la biodiversité, elle me paraît beaucoup moins habile pour mener une intrigue amoureuse et pour développer les autres thèmes tels que la spoliation des terres aborigènes par les colons blancs (et le racisme de ces derniers), les traumatismes de l'enfance (Abby, biologiste et personnage principal, a vu périr tragiquement sa mère bipolaire alors qu'elle avait 13 ans) et les traumatismes de ceux qui sont expropriés par l'état.



J'ai bien aimé le côté intergénérationnel : Abby, jeune biologiste, rencontre fortuitement Daphné, octogénaire, ancienne fermière devenue veuve après l'expropriation de sa ferme. La première trouve une remplaçante de sa grand-mère disparue qui l'a tant aidée dans son enfance difficile et la seconde trouve une oreille attentive pour ses interrogations et tous les souvenirs de sa vie dans le bush. Une relation résiliente pour l'une et l'autre.



En résumé : un roman agréable à lire mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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Le murmure du vent

histoire assez simple mais au sein de laquelle

on passe un bon moment

va t elle oublier le passé douloureux ?

va t elle trouver une solution pour sauver son frère et les

kangourous ?

va t elle demeurer solitaire car elle le veut

ou se jeter dans les bras de ...?

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Le bruissement des feuilles

En raison des croyances de ses parents, Miki n’est jamais allée à l’école. C’est sa mère qui lui a fait la classe, dans la ferme familiale. Elle a reçu une véritable instruction, mais a vécu isolée. Depuis qu’un incendie a détruit la propriété et tué ses parents, elle vit avec son frère aîné, Kurt. Ils ouvrent un restaurant, en attendant d’avoir assez d’argent pour acheter une ferme. Kurt garde sa sœur enfermée. Les seuls liens que la jeune fille de dix-sept ans a avec le monde extérieur sont les clients qu’elle sert au comptoir, et ce toujours sous l’œil acéré de son frère. Tous les lundis, Kurt et elle vont en forêt. C’est le plaisir hebdomadaire de Miki. Elle observe les diables de Tasmanie pendant que le jeune homme vaque à ses occupations.





Léon, garde forestier, issu d’une lignée de bûcherons s’installe dans la ville. Par son métier, il dérange beaucoup et a des difficultés à être accepté.





Lors de circonstances que son frère ne doit surtout pas découvrir, Miki rencontre Léon. Les deux jeunes gens unissent leurs forces pour sauver les diables de Tasmanie. Ils sont en voie d’extinction en raison d’une maladie qui se propage à grande vitesse.





Malgré certains thèmes noirs, tels que la violence, la persécution, la destruction de la nature, etc, j’ai la sensation de voir la vie en vert, comme la couleur de l’espoir. J’entends le bruit du vent dans les feuilles, je vois des immensités de forêt et des petits diables de Tasmanie.





J’ai eu envie de protéger Miki. Tenue sous le joug de son frère, je l’ai trouvée très courageuse. En effet, le moindre de ses gestes peut avoir des conséquences terribles. Des actes anodins pour nous sont une vraie rébellion pour elle qui vit dans des conditions de réclusion révoltantes. Elle porte pourtant, grâce aux quelques romans auxquels elle a accès et à son observation fine des clients du restaurant, un regard lucide sur son existence et sur le monde qui l’entoure. L’auteure rend hommage à la littérature et aux livres qui peuvent sauver. Mon seul petit regret est qu’elle dévoile à certains moments les intrigues de certains classiques. Pour mener son combat au côté de Léon, elle prend des risques qui m’ont fait trembler pour elle. Miki montre qu’à notre époque, dans un pays occidental, il existe différentes formes d’enfermement. Saura-t-elle se libérer et s’émanciper ?





Léon est un homme attendrissant. Il est sensible à la peine de ceux qui l’entourent, ainsi qu’à la faune et à la flore. Il est empli d’empathie et n’hésite pas à combler les manquements des autres. Je l’ai adoré.





Karen Viggers traite des thèmes forts, en donnant souvent les enjeux de deux parties. Elle sensibilise au sujet de la déforestation en donnant le point de vue des bûcherons et celui des écologistes.[…]





Chronique complète sur mon blog :
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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La mémoire des embruns

Sentant sa fin proche, Mary décide de retourner sur l'île de Bruny où elle a passé les plus belles années de sa vie. Très vite les souvenirs affluent et avec eux le secret qu'elle a gardé pendant tant d'années.



Décidément, je ne suis vraiment pas fan des récits avec des personnes âgées comme personnages principaux. Mon intérêt pour le récit a été en dent de scie, j'ai apprécié le début et la fin, mais j'ai trouvé le milieu très long. Le roman suit le rythme d'une personne âgée et ce n'est pas du tout un rythme que j'apprécie, je préfère quand il y a un peu plus de pep's dans le récit. Les passages avec Tom, son fils, sont nettement plus intéressants, notamment tout ce qu'il vit en Antarctique. Cette petite grand-mère est néanmoins attachante et j'ai bien aimé les moments passés avec elle près de son phare. Les descriptions de paysages sont très belles et j'avais l'impression de sentir le vent sur mon visage.

Dans l'ensemble, une lecture plaisante mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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La maison des hautes falaises

Un livre facile,trop facile. Le plaisir de découvrir de beaux paysages sauvages en Australie

Tout cela se lit mais l’intrigue est inexistante.

À lire pour le dépaysement.Vos neurones n’en souffriront pas et , ma foi, c’est quelquefois bien reposant.

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