Citations de Karim Berrouka (259)
un glutin ? c'est quoi ça ? un lutin allergique au gluten
On ne laisse pas filer la poule aux œufs d’or parce qu’elle ne cède pas devant le premier grain d’orge.
Les docteurs auraient bien voulu garder l'enfant rouge plus longtemps.
— Vous comprenez, votre enfant est un cas unique. Et les cas uniques, ça nous intéresse.
Je reconnais que vous m’avez surpris… Niveau destruction, vous êtes les Mozart de la dévastation, les De Vinci du nivellement par le chaos, les Charles VI du bouquet final !
Tu as raison, Flitabex. Ne prenons pas de risques inutiles. Méfions-nous des crétins.
(Découvrant les rues de Paris, envahies de mecs et de filles se bouffant entre eux)... Reste a comprendre la raison de ce besoin de s'entre dévorer. Deuspi penche pour l'explosion d'un réacteur nucléaire. il a du péter durant la nuit, et l'air est contaminé. Les radiations ca nique les neurones en quelques minutes. Et les neurones niqués, ca peut transformer le plus soumis des citoyens en une bete sauvage. Il croit qu'il y a une chanson de SUBHUMANS la-dessus.
Démon, si ça continue à s’enchainer à ce rythme, je crois qu’on est bons pour affronter notre premier cluster d’irréalité.
La fantasy, ça l’a amusé cinq minutes. Dès la première éjaculation inflammable, elle avait déjà refermé le bouquin.
Bon, on va arrêter les travaux manuels, ça doit faire grincer les planches du sol en carrelage...
Eva est complètement secouée. Ça va passer d'ici quelques minutes, mais elle aurait préféré qu'on la prévienne qu'elle allait faire un trip dans une moissonneuse-batteuse à viande fraîche. Elle aurait piqué du Mercalm et un antiémétique dans la pharmacie des keupons destroy. Et elle se serait crevé les yeux.
— Qu'est-ce qu'on va foutre d'eux ? demande Eva. Je me trimbale pas une foule d'admirateurs en décomposition à travers tout Paris. Et j'en veux pas dans le jardin du Collectif.
— Je sais pas, répond Mange-Poubelle. On peut toujours leur dire de rester dans le zoo, et de s'occuper de l'entretien. Ou on les colle dans l'enclos à babouins et on passe de temps en temps leur jeter des cacahuètes.
-Le môme ? Je lui plante ça dans la poitrine ? Et après je lui arrache les yeux et je lui pète les deux jambes à coups de barre à mine ?
-Si ça vous amuse, mais ça ne nous aidera en rien.
Tant d’insouciance, si peu de discipline ! Que font ici ces gens qui n’ont rien compris à la marche en avant de la financiarisation globale ? Non, la puissance de l’amour, c’était dans les années soixante-dix. Ils sont descendus du train en marche et, aujourd’hui, ces derniers reliquats de cette horrible époque où être était plus important que paraître viennent embouteiller un trottoir qui ne connaît que mesure et obéissance.
Je suis le doute et la certitude, celle par qui vient tous les malheurs du monde, tous les bonheurs aussi, celle qui code et décode les frémissements et mugissements de l’univers que vous seuls savez capter
Se percevoir, c’est se convaincre, de tout comme de rien. Avoir comme garant de cette perception le monde extérieur, c’est s’assurer que les perceptions sont partagées, et empiriquement en déduire qu’elles sont véritables. Évidemment, on peut aussi halluciner la réalité extérieure, comme l’interaction qui confirme la légitimité de cette réalité... Mais bon, on va s’arrêter là. »
La planète Néant est perdue au milieu de nulle part – un pléonasme en quelque sorte.
Lever le nez pour humer le parfum d’une rose, tendre l’oreille pour entendre le doux babil des rossignols au printemps, contempler la fureur de l’océan ou le mélancolique plongeon de la lune derrière un banc moutonneux de nuages, caresser le satin de la chair ou la fébrile volupté de la peau, savourer le nectar de l’ambroisie ou la sapidité relevée du cumin. Où est le mal ? Où est le crime ?
Mais la vengeance est un bien maigre soulagement. Il n’existe aucun remède contre le mal qui a volé dans son cœur sa plus belle flamme, son plus pur rêve d’éternité.
« Non, je ne cultive pas cette souffrance. Non, ce n’est pas un jeu, une façon d’attirer l’attention. D’attendrir, d’apitoyer. Non, je n’aspire à aucun régime de faveur. Je ne peux plus m’arrêter de pleurer. Je ne peux pas me draper de joie quand mon âme est de ténèbres. Je ne peux jouer à croire au bonheur. Ma souffrance est tout ce qui me reste.
— Je sais le mal que je fais à tous en étant incapable d’étancher mes larmes, de me composer un masque de bonheur, ou même d’indifférence. Je ne sais pas faire cela. Je ne veux pas apprendre... Je me rappelle tout.