Citations de Karin Slaughter (548)
Ta mère et moi avions toujours été secrètement heureux de te voir si obstinée et si passionnée quand tu avais une cause à défendre. Après ton départ, nous avons compris que c'étaient les qualités qui définissent un jeune homme comme intelligent et ambitieux et une jeune femme comme une source de problèmes.
Vous êtes quelqu’un de formidable. […] Ce n’est pas parce que vous avez du talent, ou que vous êtes belle, même si vous cumulez les deux sans aucun doute, c’est parce que vous êtes vous-même, simplement.
(...) on ne laisse pas un otage aux mains d'un forcené. On ne lui offre pas la chance de se déplacer vers un autre endroit. On saisit la moindre opportunité.
Ou bien c'est l'autre qui le fait.
Elle aurait dû déjà avoir récupéré, mais son corps s'accrochait au traumatisme, comme pour retenir le poison qui la dévorait de l'intérieur.
Dans les zones rurales, 85 % des enfants n'ont pas d'ordinateur à la maison. Le financement des bibliothèques devrait être une question de sécurité nationale.
Dans l'Amérique profonde, les bibliothèques sont la colonne vertébrale de la communauté.
Voilà comment on tombe amoureux de quelqu'un. Le désir, baiser comme des lapins, bousiller sa vie pour ne pas le quitter d'une semelle... Ça, ce n'est que de la passion. Quelque chose qui frise l'obsession. Et ça finit toujours par s'éteindre. Tu le sais bien, Liddie. Cette fièvre, ce vertige, ça ne dure jamais très longtemps.
Elle ressemblait à Jeanne d'Arc, en plus vieille, plus transpirante, et qui se faisait chier comme un rat crevé.
Chaque parcelle de moi est tienne.
Ouvrir un corps, c'était comme ouvrir un livre. On pouvait apprendre quantité de choses à la lecture des tissus et des organes. Dans la mort, le corps Rail disponible à un examen minutieux.
les yeux de son oncle se mouillèrent de larmes, et elle n’en pensa rien, si ce n’est qu’il avait l’air très, très vieux. C’était comme de regarder une fleur se faner.
Tu sais quoi? Il y a longtemps, mon père m’a dit que rêver de vengeance, c’était comme de boire du poison et s’attendre à ce que ce soit l’autre qui meure.
Tous les tapis étaient blancs . Le parquet , en chêne blanchi . Les murs ? Blancs aussi , et même certains tableaux étaient d'une blancheur terne . Elle n'habitait pas une maison mais un sanatorium .
Quand leur père lui avait appris à conduire, il l'avait prévenue : le dimanche était le jour le plus dangereux pour prendre la route.Les gens étaient fatigués et d'humeur hargneuse parce qu'ils avaient passé des heures assis à l'église dans des vêtements qui grattaient, et quand ils étaient enfin libérés ils conduisaient comme des démons tout droit sortis de l'enfer.
- Si Paul avait été une mauvaise personne, [notre chat] Jambon l'aurait senti.
L'argument était faible, mais Claire ne pouvait s'arrêter sur sa lancée.
- Ce n'est pas ce qu'on affirme ? Que les personnes mauvaises détestent les animaux ?
Lydia secoua la tête, déroutée.
- Que veux-tu que je te dise, Claire ? Hitler adorait les chiens.
Claire ne put s'empêcher de citer Paul :
- 'Reductio ad Hitlerum'. C'est quand on compare quelqu'un à Hitler pour avoir le dernier mot dans une dispute, expliqua-t-elle.
(p. 175)
Ensuite, il y avait eu la police, et le type des pompes funèbres qui lui avait demandé si elle voulait voir le corps une dernière fois. Claire avait blêmi en entendant le mot « corps » [...].
Elle voulait revoir « son mari ».
Pas son corps.
(p. 60-61)
Un rapport de police n'est pas un récit clair. Ton dossier ne comporte pas de début, de milieu et de fin. Ce sont des résumés de dépositions de témoins (dont la plupart des noms sont caviardés), des notes manuscrites d'enquêteurs rédigées dans un langage que je n'ai pas encore appris à maîtriser, des déclarations qui se sont révélées fausses et d'autres qu'on soupçonne de l'être (elles aussi caviardées), des déclarations avérées (même si tout le monde ment dans une certaine mesure dans un interrogatoire de police) et des notes d'entretiens avec une insignifiante liste de suspects (et, oui, leurs noms sont caviardés comme les autres).
Sur un tapis de course, Paul aurait pu planter l'homme sur place, comme il aurait pu résoudre une équation avant que l'autre ait eu le temps de tailler son crayon. Mais son adversaire possédait une capacité dont Paul ne disposait pas, quelque chose qu'on n'enseignait pas à l'université : il savait se battre avec un couteau.
Il n'y eut qu'un sifflement quand la lame traversa l'air.
Sa Toyota était garée devant la boîte aux lettres; la rosée matinale faisait étinceler le "trouduc" gravé sur la portière droite......L'agent de police qui avait pris sa déposition avait déclaré : "Manifestement, celui qui a fait ça vous connaît."
C'etait l'homme le plus séduisant,mais aussi le plus gay qu'elle ait rencontré depuis longtemps.
Martin alla puiser au plus profond de lui-même le peu de dignité qu'il lui restait. " je ne suis pas homosexuel, maman."
Elle rétorqua d'un regard incrédule.
"non", dut-il insister.
Elle défroissa un pli de son journal d'un petit coup sec. "Comme tu voudras, fit-elle d'un air pincé. De toute façon, vu que ça doit bien faire dix ans que tu n'as pas tiré un coup, qu'est-ce que ça changerait ?"