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Citations de Karin Slaughter (548)


Alors, Lydia laissa tomber son parapluie. Sa vessie la tourmentait. Rien en lui ferait plus plaisir que d'uriner sur la tombe de Paul. Après tout, la terre pouvait bien être arrosée un peu plus. Elle souleva le faux gazon, puis sa jupe et s'accroupit pour baisser sa culotte à son aise.
Soudain, elle s'arrêta. Elle n'était plus seule. Ce qu'elle remarqua d'abord, ce furent les chaussures. Des Christian Louboutin noires, qui avaient dû coûter dans les cinq milles dollars. Des bas de soie. Une robe noire, probablement signée Armani ou Jean-Paul Gaulthier, ce qui voulait dire encore au moins six ou sept mille dollars. Pas de bagues aux doigts élégants de la femme, ni de bracelets raffinés à ses poignets. Ses épaules bien dessinées, et elle se tenait parfaitement droite - ce qui tendait à prouver que les conseils de Helen Reid avaient été suivi par au moins une de ses filles.
- Oh....
Claire croisa ses bras.
- Voilà une situation assez gênante, dit-elle.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
Lydia n'avait pas vu sa soeur cadette depuis dix-huit ans, mais, même dans ses divulgations les plus folles, elle n'avait jamais imaginé que Claire deviendrait une Mère.
- Attends.
Claire ouvrit sa pochette Prada à deux mille dollars et en tira un paquet de Kleenex qu'elle lança au jugé dans la direction de Lydia.
Il n'y avait pas de moyen de s'en tirer avec classe.
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Récemment, il avait fini par accepter qu'Amanda représentait ce qui dans toute sa vie s'apparentait le plus à une mère - mais une mère capable de vous enfermer dans un réfrigérateur ou de vous attacher sur la banquette arrière d'une voiture avant de la précipiter dans un lac.
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Nulle part, la décoration de la maison n'était accueillante. Derrière chaque choix, on sentait la main froide et calculatrice de Paul. Le béton poli du hall était comme un miroir obscur tout droit sorti du château de la reine-sorcière de 'Blanche-Neige'. L'escalier en colimaçon faisait penser au trou du cul d'un robot.
(p. 190-191)
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Vingt-quatre ans plus tôt, Julia Carroll était une jeune fille de dix-neuf ans, étudiante en première année à l'université de Géorgie. (...) Julia était sortie passer la soirée dans un bar en compagnie d'un groupe d'amis. Personne ne se rappelait qu'un homme plutôt qu'un autre lui ait accordé beaucoup d'attention, mais il y en avait forcément eu au moins un, parce que après cette soirée au bar plus personne n'avait jamais revu Julia.
Plus jamais. On n'avait même pas retrouvé son corps.
Voilà pourquoi Lydia avait voulu que Dee apprenne à changer une roue en trois minutes,et pourquoi celle-ci savait que jamais, au grand jamais, elle ne devait laisser un séducteur potentiel l'emmener : l'expérience avait enseigné à sa mère ce qui peut arriver aux filles qu'on élève dans l'illusion que le pire malheur qui puisse les frapper est de ne pas trouver de cavalier pour le bal de fin d'année.
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"La mort, c'était déjà assez dur comme cela, mais le suicide, c'était toujours particulièrement horrible, pour ceux qui restaient. Soit les survivants s'en voulaient de ne pas avoir perçu les signes, soit ils se sentaient trahis [...]."
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Faith leva les yeux au ciel si haut qu'elle aperçut presque son cerveau.
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Le gel hydroalcoolique coulait à flots, comme un cocktail à la pêche un soir de bal de promo.
Personne n'avait envie de risquer une nouvelle Nuit des Longs Écouvillons.
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Jouer une tendre proximité comme Patrick Swayze et Demi Moore dans la scène de la poterie ne leur réussirait ni à l'un ni à l'autre.
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Elle avait toujours cru -avec véhémence, avec grande conviction-que l'unique moyen de changer le monde était de le détruire. 
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Elle sentit un poids lui oppresser la poitrine, comme si quelqu’un la lui avait creusée, avant de la remplir d’une solitude liquide et noire.
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Claire observa le jardin par la baie vitrée. La condensation l'embuait. Une brume s'élevait de la piscine. Il faudrait baisser le système thermique. De toute façon, on se servait rarement de la piscine quand l'hiver approchait. Le mieux serait peut-être de la bâcher. Ou combler avec du béton. Parce que c'était la croix et la bannière de garder constamment propre le revêtement de marbre, et en été les pourtours devenaient si chauds au soleil qu'il fallait porter des sandales ou risquer des brûlures au troisième degré. Paul avait conçu cette piscine pour qu'elle fasse beau dans le décor, pas pour qu'on s'y baigne. Pouvait-on imaginer une plus parfaite métaphore de leur vie ?
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"Tous les corps racontent une histoire. La vie et la mort peuvent être exposés dans toute leur gloire et dans toute leur honte, rien qu'à l'examen de leur peau."
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— Je ne croyais pas qu’il mourrait. Charlie agrippa ses cheveux. Je veux dire, je savais que ça arriverait, mais je ne pensais pas que ça arriverait. Le contraire d’un ticket de loto. Tu dis : « Bien sûr que je ne vais pas gagner », mais en réalité, tu penses vraiment que tu pourrais gagner, parce que sinon pourquoi acheter ce foutu ticket ?
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_ Je me demande, docteur Earnshaw : si j'étais écrivain, quelle description je ferais de vous dans un livre ?

Des livres écrits par des hommes comme Dash, Sara en avait lu. Il énumérerait la couleur de ses cheveux, la taille de ses seins et la forme de son cul.
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Elle (Sara) l’avait persuadé de faire faire ses costards sur mesure si bien que, de portemanteau de soldes dans un magasin grandes tailles, il s’était mué en mannequin de vitrine chez Hugo Boss…
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Au fond, que la vie de Martin n'ait pas changé d'un iota depuis le lycée, cela n'avait rien que de très banal ; d'ailleurs, son existence était tout entière placée sous le signe de la banalité, et la normalité avait toujours été son inatteignable horizon. Sa taille, son poids, son intelligence, tout en lui était moyen ; mais alors pourquoi donnait-il à ce point d'être toujours en dessous de la moyenne ? Grâce au ciel , il avait tout de même quelques atouts : un boulot stable ; une Toyota dont il avait presque fini de rembourser les traites ; une connaissance approfondie de l'univers des produits sanitaires. (...)
La mère de Martin était aussi peu satisfaite de son fils qu'il l'était de lui-même - voire plus encore.
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Ce que Sara avait de particulièrement sexy, c'était sa bouche. Quel dommage qu'elle ne sache pas quand la fermer et, le concernant, s'en servir de manière plus utile qu'en parlant.
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Lena était peut-être prude, mais elle ne pouvait être la seule à penser qu'exhiber une échographie revenait à clamer haut et fort à la face du monde qu'on avait couché avec quelqu'un.
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Elle était dans une rage folle d'avoir été violée, et elle était blême à l'idée que l'animal qui l'avait agressé puisse être, et soit probablement, libéré de prison d'ici quelques années pour bonne conduite. Elle était dégoûtée que sa vie tout entière en ait été chamboulée, qu'elle ait dû démissionner de son poste d'interne au Grady Hospital, le boulot vers lequel elle avait orienté toute sa vie, parce que tout le monde, aux Urgences, la traitait comme une poupée de porcelaine brisée.
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De toute façon, on ne se servait rarement de la piscine quand l'hiver approchait. Le mieux serait peut-être de la faire bâcher. Ou combler avec du béton. Parce que c'était la croix et la bannière de garder constamment propre le revêtement de marbre, et en été les pourtours devenaient si chauds au soleil qu'il fallait porter des sandales ou risquer des brûlures au troisième degré. Paul avait conçu cette piscine pour qu'elle fasse beau dans le décor, pas pour qu'on s'y baigne. Pouvait-on imaginer une plus parfaite métaphore de leur vie ?
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