Citations de Ken Follett (1918)
... - Nous reste-t-il du sel ? ...
... - Tu manges du porridge sans sel depuis des semaines, ... Tu n'as pas remarqué ?
- Non.
- La faim est le meilleur des assaisonnements.
- Eh bien, nous n'en manquons pas.
Geraint portait une sacoche de toile en bandoulière. Ethel se demanda, inquiète, combien de télégrammes elle contenait encore. Le facteur retraversa la rue, tel un ange de la mort coiffé d'une casquette de la poste.
Il faudrait peut-être le lui dire (au roi)...
Mrs Dai s'inquiéta : "C'est que j'voudrais pas avoir d'ennuis moi."
Mrs Minnie Ponti... intervint : "T'as pas de mari, t'as plus de maison, t'as nulle part où aller : qu'est ce que tu veux de plus comme ennui?"
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Même les gens les plus impitoyables ont parfois des scrupules.
- Vous croyez que c'est une histoire vraie?
(…) "Je ne sais pas, dit-elle, je me demande toujours si les histoires sont vraies. La plupart des gens s'en moquent : ils aiment simplement les histoires.
Ils sortaient d'une bataille, ils avaient entendu les hommes hurler de douleur et vu des amis tombés morts, et la peur leur avait fait perdre littéralement l'esprit. Mais ayant remporté la bataille et survécu, ils traquaient désormais leurs ennemis, et rien ne pourrait les satisfaire que davantage encore de sang, d'autres hurlements, d'autres plaies et d'autres morts; cela se lisait sur leur visage lorsqu'ils entrèrent dans la salle comme des renards dans un poulailler.
Un homme qui ne fait pas peur, estimait William, est un homme sans défense.
Le dernier jour de mai 1941, un étrange véhicule apparut dans les rues de Morlunde, sur la côte Ouest du Danemark.
Il s'agissait d'une motocyclette Nimbus de fabrication danoise, équipée d'un side-car. C'était déjà en soit un spectacle insolite car il n'y avait d'essence pour personne à l'exception des médecins et de la police et, évidemment, des troupes allemandes occupant le pays.
Peu avant que l'électricité ne soit définitivement coupée, la BBC avait annoncé que l'Armée Rouge avait libéré le camp de concentration de Sachsenhausen.
Comme celui-ci se trouvait au nord de Berlin, cela voulait dire que les Soviétiques, venant de l'est, avaient choisi d'encercler la capitale allemande au lieu de foncer droit sur elle.
Maud, la mère de Carla, en avait déduit que les Russes souhaitaient arrêter au plus vite l'avancée des troupes américaines, britanniques, françaises et canadiennes, qui arrivaient de l'ouest.
Elle avait cité Lénine:
"Qui tient Berlin tient l'Allemagne, qui tient l'Allemagne tient l'Europe."
"Eh bien, il est temps que Kit se mette à travailler.
Sal fut prise de court.
-- Mais il a six ans !
-- Oui, et il en aura bientôt sept. C'est l'âge habituel pour qu'un enfant commence à gagner son pain.
"Notre Père, bénissez ces aliments destinés à nourrir nos corps fétides et corrompus, remplis d'autant de péchés qu'il y a de vers dans le corps d'un chien crevé..."
Parfois la politique internationale ressemblait à une Vendetta sicilienne, pensa Tamara. Les gens se vengeaient du mal qu'on leur avait fait, comme s'ils ne savaient pas que l'ennemi voudrait forcément rendre coup pour coup. Et ainsi de suite, œil pour œil, dent pour dent, l'escalade étant inévitable : toujours plus de colère, plus de ripostes, plus de violence.
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En entrant à Kingsbridge, elle eut l’impression de rentrer chez elle, ce qui était étrange car elle y avait passé relativement peu de temps. Mais, sans savoir pourquoi, elle s’y sentait en sécurité.
Certains disaient que les bains étaient mauvais pour la santé et Edgar ne se baignait jamais en hiver, mais ceux qui ne se lavaient jamais entièrement empestaient toute leur vie. Ma et Pa avaient appris à leurs fils à rester propres en se baignant au moins une fois par an.
Walter donna libre cours à son exaspération. "Mais bon sang, c'est la guerre qu'il veut ou quoi ?
- Cela fait plusieurs siècles que les Habsbourg, la famille de l'empereur, gouvernent de grands pays d'Europe. L'empereur François-Joseph sait que son destin est de régner sur les races inférieures. C'est la volonté de Dieu.
- Dieu nous garde des hommes qui ont un destin, marmonna Walter.
p.281
Il ressentait comme une atroce blessure : il n'avait pas encore connu un choc comparable à cette brutale révélation : elle n'était plus. Plus jamais elle ne lui lancerait ce regard orgueilleux, plus jamais elle ne ferait tourner les têtes en traversant une salle de restaurant ; plus jamais il ne la verrait remonter ses bas de soie le long de ses mollets parfaits. Son élégance et son esprit, ses craintes et ses désirs, tout cela avait été balayé, anéanti. Il avait l'impression que c''était lui qu'on avait abattu et qu'il avait perdu là une partie de lui-même. Il murmura son nom : du moins lui restait-il cela.
-- Souviens-toi de ça, au cas où tu serais encore tenté de kidnapper un enfant.
Billie dégagea son pistolet de la bouche d'Anthony, et se redressa.
La stratégie de Rommel était erronée ; ses renseignements étaient erronés ; son espion s'était trompé.
[ ... ] Les Alliés ne bougeaient pas. Bien retranchés, ils cueillaient les Panzers comme des poissons dans un tonneau.
-- Je ne vois pas très bien comment un prieur, qui ne dispose pas d'armée, peut lutter contre un comte.
-- Les hommes d'Eglise peuvent influencer les masses. S'il stigmatise le comte dans un sermon ou prie les saints de faire pleuvoir des malheurs sur sa tête, le peuple sera tenté de croire que le comte est maudit. Il ne tiendra plus son pouvoir en considération. ; il se méfiera de lui et imaginera que toutes ses entreprises sont vouées à l'échec. Pour un noble, s'opposer à un religieux vraiment déterminé peut s'avérer très difficile. Regarde ce qui est arrivé au roi Henry II après le meurtre de Thomas Becket.
Mais à quarante-cinq ans, Margery avait cessé de croire que le protestantisme était le mal et le catholicisme la perfection. À ses yeux, le clivage majeur était celui qui séparait la tyrannie et la tolérance ; ceux qui tentaient d'imposer leurs vues à tout le monde et ceux qui respectaient une foi qui n'était pas la leur.