Citations de Koji Suzuki (68)
Les hommes lui paraissaient être des enfants qui ne veulent pas grandir.
Le corps est plus honnête que l'esprit.
l’amour se mesure à la capacité de sentir les plis du cœur de son partenaire du bout des doigts.
Akané était totalement différente des autres femmes qu’il avait connues. Elle traçait son chemin dans la vie avec sa beauté simple et sa valise. Craintive, timide, oui, mais son âme avait de la consistance. En fait, elle mettait énormément de volonté dans tout ce qu’elle faisait.
toute la vie d’Akané tenait dans une valise. Elle symbolisait la simplicité et la modestie de son existence.
Un souvenir ancré tout au fond de sa mémoire venait de se faire tirer comme un poisson du fond de la mer, et dansait maintenant dans la pleine lumière de sa conscience, avec toute sa vigueur d’autrefois.
L’utérus où il se trouve est le seul monde que connaisse le fœtus. Le cordon ombilical est donc l’unique route qui relie le monde qu’il habite à l’extérieur.
Le canyon répercuta l’écho qui disparut à l’horizon. Ainsi va la vie qui disparaît en laissant derrière elle de longues résonances.
L’important n’est pas une affaire de transmission, ou non, de ses propres gènes. C’est en s’occupant de leur enfant que les parents renforcent davantage leurs liens.
Le soleil couchant pénétrait dans le fond de la gorge. Ces rayons qui caressaient l’épiderme de la terre donnaient l’illusion que toute étroite vallée était un être vivant.
Kaoru s’arrêtait parfois et il regardait au-dessus de lui la faille creusée par l’érosion.
Combien de temps avait-il fallu pour que se forme ce canyon de plusieurs centaines de mètres de profondeur ! A l’idée de l’énergie et du temps dépensés, il eut le vertige.
On peut comparer la mer originelle à une soupe très épaisse remplie d’occasions de naissance de la vie. Si cette soupe a été brassée par une force quelconque, quel est donc le taux de probabilité pour que son mouvement ait créé, par hasard, une opportunité significative ?
Il y avait de quoi être sidéré, cela dépassait les limites de l’étrange, puisque c’était un acte conscient, celui de regarder une cassette vidéo, qui avait généré l’introduction du virus dans les cellules. Une transformation du néant vers l’existence, de la pensée vers la matière…
J’ai relevé machinalement la tête et j’ai vu Sadako Yamamura. Que faisait-elle devant cette télévision débranchée ? Elle regardait fixement l’écran sans faire attention à moi, et un léger sourire flottait sur ses lèvres.
C’est ça, c’est ça ! dit-il d’une voix tremblante d’émotion. Dans la vidéo, juste après l’image sur l’éruption du mont Mihara, on voyait le caractère de « montagne » apparaître. Et le nom de cette fille est Sadoko Yamamura.
Attention ! Ceux qui n’ont aucun courage ne doivent pas regarder ça. Sinon ils le regretteront.
D’innombrables tuyaux courent sur le mur extérieur de l’usine, comme les vaisseaux sanguins d’un corps humain.
Ce monde réel qui disparaît laisse autour de lui un vide où flottent une atmosphère spirituelle qu’il n’a jamais ressentie auparavant. Sous la pression de l’humidité de l’air qui imprègne sa peau, son corps semble se transformer en ombre.
Le visage de la jeune fille, à la fois beau et effrayant, s’échappe de la photo et elle penche son cou comme pour l’ensorceler. Sadako Yamamura est ici avec lui.
Elle voulait donner naissance à un enfant, mais son corps ne lui permettait pas de le faire. Alors, elle a passé un pacte avec les démons…, qui lui permettrait d’avoir une nombreuse progéniture.