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Citations de Laurence Nobécourt (220)


Les livres tracent une ligne de sens qui rend supportable l'incohérence du monde à laquelle notre ignorance nous condamne. (...) (p. 16)
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Et maintenant que j'ai récupéré une part de cet héritage, c'est avec joie que j'utilise quotidiennement ce qu'il y a de plus beau. Et mieux encore: certaines tasses ou assiettes, si précieuses qu'elles étaient réservées à la décoration, nous nous en servons désormais pour boire un thé, manger une soupe. Et de profiter ainsi de leur beauté, il me semble que nous les rendons à la vie et que l'ordinaire retrouve, par ces simples détails, son caractère d'exception. (p. 36)
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Longtemps j'ai cru écrire pour mettre quelque chose à l'abri de la mort. Puis j'en suis finalement venue à penser que j'écrivais plus volontiers pour mettre quelque chose à l'abri de la vie, m'inventer une demeure. (p. 45)
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L'écriture c'est ce qui me permet de prendre la vie de face les bras entièrement ouverts. Sans elle, je défaillirais. (p. 49)
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Ecrire c'est donner du sens. (...)
La littérature fabrique le monde, ses légendes, son socle sacré. (p. 53)
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Est-elle [la littérature] plus vivante que la vie? Est-ce elle la vie vivante? Elle qui double la vie, lui ouvrant l'espace divin où être. Elle qui, par la puissance du verbe, en nous séparant du monde nous relie à tous les mondes, supportant de nous faire passer de l'un à l'autre sans devenir fou?
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Car la poésie est liée à la vérité. Elle est parfaitement réelle. Elle est ce point de pureté du réel qui, lorsqu'on le perçoit, fait de nous des êtres humains incarnés et vivants, manifestations du divin, spiritualisant la matière. Notre tâche d'homme, je ne cesse de le répéter : déplier l'absolu en nous.
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Nous ne sommes le but de personne. Et personne n'est notre but.
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Ainsi, l'homme est la clôture des merveilles de Dieu.

Habitare secum - Habiter avec soi-même.
St Benoît

Eux dont la bouche n'est qu'un sac à fruits!

Le Verbe contient le son, la force et le souffle. Le son pour être entendu, la force pour être compris, le souffle pour être accompli.
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Laurence Nobécourt
L'écriture était un espace de liberté, où je ne me sentais pas agressée. Elle m'a sauvé la vie. J'ai commencé à dire ma vérité, celle qui avait été deniée par ma famille.

Le Monde des Religions n°87, 01-02/2018
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Laurence Nobécourt
Je n'appartiens à aucune tradition au sens religieux. Mon lien au monde est spirituel. Je ressens l'esprit partout où il est, dans un caillou, un arbre, etc. Beaucoup de gens ont besoin d'un maître qui leur dise quoi faire. Je suis insoumise, je refuse l'autorité que je ne reconnais pas et j'en reconnais très peu. J'aime l'idée que le sacré soit partout.

Le Monde des Religions n°87, 01-02/2018
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Au moment où il n'y aura plus de mots pour s'asseoir
Nous resterons debout sans phrase pour nous soutenir
Avec entre les mains le fil de nos ourlets sauvages
Pour ne pas tomber mon petit,
Je me recouds chaque jour au grand tissu.
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Tout ce qui nous rabote nous polit.
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Et, finalement, soi, qu'est-ce que l'on aura accompli ? Qu'est-ce qui aura fait sens ? Avoir mis au monde des enfants, les avoir accompagnés, avoir planté quelques arbres, construit une maison, écrit quelques livres. Ce sont des choses qui importent, il est vrai, mais il me semble qu'il n'y a d'accomplissement que dans le don, et je me sens encore si loin de ce don.
Le mot "pardon" vient du latin per-donare, la "perfection du don". Peut-être n'y a-t-il pas de plus grand don à autrui que ce pardon à soi-même. Se pardonner de s'être laissé blesser ; d'avoir blessé à son tour ; et de ce que nos existences honorent si peu l'infini des royaumes qu'elles contiennent.
Ce n'est pas que la vie n'ait désormais aucun sens, c'est qu'elle n'a plus aucun sens connu. Qu'est-ce qui compte ?
Dignité, manifestation, élévation.
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- quel est ton rêve , Unica ? interroge Roberto
- Faire un enfant avec un homme et rester avec lui. Ecrire. Ne pas choisir entre les deux. Embrasser la totalité de la vie avant de mourir. Embrasser la vieillesse aussi. Savoir mourir debout. L'Absolu. L'humanité. Rien de moins. (p. 27)
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Il est une terre inconnue, loin à l'intérieur des hommes, où, dans la matrice du silence le verbe met bas. Quête organique que celle de cette langue accouchée des origines, qu'ils sont si peu nombreux à s'en aller chercher. Ceux qui l'osent ont appris que l'écriture est habitée de sexualité comme le ventre et qu'il faut s'y enfoncer avec la même ardeur que les consonnes masculines fouaillent la béance des voyelles de la phrase. C'est au prix de cette conscience-là, et de l'enjeu qu'elle représente, que l'esprit circule entre les lettres et porte le souffle.
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On n'écrit jamais par loisir mais pour ne pas mourir.
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Yasuki me dit qu'il y a deux hémisphères sur la terre pour que les êtres humains ne dorment pas tous en même temps ; sans quoi il n'y aurait plus assez de rêves pour faire exister le monde. p 148
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"Où puis-je trouver la connaissance ? " Je sais maintenant où elle est : dans le vide. Et j'apprends ainsi cette chose : qu'aller vers la connaissance c'est aller justement vers ce que l'on ne connaît pas. Vers l'inconnu. Et que c'est absolument effrayant.
... c'est un privilège de connaître la perte de son vivant. Avant la mort, et au plus tôt. Car pour perdre, il faut avoir conquis, c'est-à-dire tout misé, il faut avoir pris le risque de vivre. Beaucoup rencontrent l'absence, mais la perte c'est autre chose. Ce sont ces blessures qui nous ouvrent comme une baie en plein poitrail. À un certain moment de la vie, tout le monde abrite peut-être en lui cet espace de terreur désolée. C'est un privilège de l'avoir connu jeune, et même enfant. Car alors il reste toute la vie pour faire le chemin jusqu'à la plénitude du vide. p 99
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Oser demander, en ayant fait le deuil de l'espoir d'être entendu, cela pourrait peut-être se rapprocher d'aimer, pensa-t-il. Oser manifester son besoin de l'autre -- cette beauté de la nécessité de se tresser au monde -- et savoir que l'on sera toujours seul. p 89
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