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Critiques de Laurence Tardieu (357)
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Nous aurons été vivants

Une jeune fille décide de quitter sa famille à 18 ans, et ne donne plus de nouvelle depuis.

Le roman commence lorsque sa mère, des années plus tard, croit l’apercevoir à un arrêt de bus.

Elle nous raconte ses émotions et combien cela la perturbe.

Les chapitres proposent les points de vue de ses amis proches, son mari….

L’auteure a commencé à me perdre quand ont pointé les liens de tromperies : un sujet qui non seulement ne m’intéresse pas, mais me rebute.

Je ne saurai jamais si la silhouette aperçu était bien celle de sa fille.
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Nous aurons été vivants

Un roman sensible, bien écrit, très mélancolique que j’ai lu avec plaisir sans pour autant être totalement emportée par l’émotion.

Pourtant, le sujet est douloureux, celui d’une mère, Hannah, dont la fille Lorette, âgée de 19 ans, a choisi volontairement de partir, de disparaitre, il y a sept ans maintenant. Comment surmonter une telle douleur ? Reviendra-t-elle un jour ? Que lui est-il arrivé ?

Tous les souvenirs refluent et assaillent Hannah le jour où elle pense l’apercevoir par hasard ; un mirage ? Une réalité ?

Depuis la disparition de sa fille, Hannah, en proie à une immense culpabilité, a renoncé à tellement de choses, dans l’attente, submergée par la douleur et l’incompréhension. Elle avance comme une ombre, refuse d’abdiquer, s’autorise parfois à se souvenir. Et pourtant, même les souvenirs les plus tendres de l’enfance de Lorette, des années de bonheur avec le père dont elle est séparée, ses joies d’artiste peintre déclenchent une mélancolie sans fin. Que reste-t-il au final du bonheur lorsque celui-ci a pris des chemins de traverse ? La vie est faite ainsi, elle prend et reprend.

Le texte est très bien écrit, il interpelle. J’ai aimé lorsqu’Hannah revient sur sa propre enfance, son père, son frère, les liens familiaux.

Les personnages secondaires sont eux aussi assaillis par les doutes et portent un regard interrogatif sur la vie, leurs choix. La disparition de Lorette, dont personne n’ose vraiment parler, plane sur le couple qu’Hannah forme avec Philippe, sur l’amitié avec leurs amis.

Ce que j’ai préféré c’est l’amitié indestructible entre Hannah et Lydie, ces deux-là sont unies, se soutiennent, même leurs silences sont émouvants.

Au final, une belle lecture (trop) mélancolique, introspective qui m’a touchée, sans me convaincre totalement. Hannah réussira-t-elle au final à accepter le choix de sa fille ?

Merci à #netgalleyfrance# et aux #EditionsStock# pour cette jolie découverte

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Nous aurons été vivants

Un matin de janvier comme un autre, Lorette aperçoit une silhouette de l’autre côté d’un boulevard et elle se fige. Elle l'a reconnue, il s’agit de sa fille Hannah qui est partie sans un mot sept ans plus tôt. Reprendre son souffle, accélérer le pas mais déjà il n’y a plus personne.



Est-ce qu’elle a fantasmé cette image ? Et si c’était bien Hannah qui se trouvait à quelques mètres plus loin ? Lorette aimerait se ressaisir et donner le change. Des questions déjà ressassées, des interrogations et la douleur jaillissent à nouveau. Elle est propulsée dans ses souvenirs, dans la vie avant que sa fille disparaisse. Comme un vieux film que l'on connaît par coeur et que l'on visionne à nouveau, Lorette se remémore Hannah petite, les difficultés à concilier sa vie de peintre et de mère, son amie Lydie à l’amitié sans faille et toujours présente pour elle. Mais aussi l’adolescence d’Hannah, sa propre jeunesse, l’insouciance de croire au bonheur illusoire d’un monde qui change puis l’envie de rien qui s’est installé à partir du jour où Hannah a disparu.



Roman sur le temps qui passe mais aussi sur celui que l'on refuse de s’accorder pour sourire et pour renouer avec des lendemains possibles. Comment retrouver l’étincelle pour avancer en dépit des fardeaux du passé ou d’un présent sans saveur en se délestant de la peur ?

Ceux qui aiment (et dont j'en fais partie) l’écriture sensible et délicate de Laurence Tardieu seront ravis par ce nouveau roman. Comme avec chacun de ses livres, j’ai été très touchée. Touchée par Lorette, par les questionnements, les émotions des personnages et par le maillage de ces vies si finement décrites.




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Nous aurons été vivants

Ce n’est pas un secret, Laurence Tardieu est une de mes auteures fétiches… Quel cadeau de Noël alors d’avoir reçu ce livre en avant première pour pouvoir vous en parler dès aujourd’hui, jour de sa sortie en librairie ! Il faut dire qu’après avoir été très émue, notamment par son A la fin le silence publié en 2016, il me tardait de savoir comment elle allait rebondir en écriture, et trouver peut-être une autre voie. Il me tardait de pouvoir la lire de nouveau. Il y a de ces écritures dans lesquelles on se sent tellement chez soi. Et je n’ai pas été déçue, en ouvrant ce livre, de retrouver son style, intact, peut-être même plus sûr de lui, et de découvrir d’autres personnages, dans les vêtements desquels se glisse avec finesse la sensibilité si grande de Laurence Tardieu. Ce matin d’Avril 2017, Hannah est sidérée. Est-ce Lorette qu’elle aperçoit, là, de l’autre côté de la rue ? Sa fille disparue depuis au moins 7 ans. Une seconde, le passage de deux bus, et l’apparition n’existe plus. Mais comment alors trouver le courage de se rendre à ce dîner entre amis ce soir ? Même si il s’agit de Lydie, sa meilleur amie, et de Paul. Hannah passe la journée à revivre les moments forts de son passé, des fantômes viennent lui rendre visite… Il est beaucoup question du temps qui passe, de la femme qu’elle est aujourd’hui, de la mère qu’elle a été, de la douleur qui creuse des failles en soi, de celle que l’on transmet de génération en génération, malgré soi, et de la possibilité de la renaissance. Hannah est peintre, et son art dévore tout en elle, son temps, son énergie, mais lui donne aussi lumière et force. Comment vous dire combien j’ai tout aimé dans ce roman délicat, dont je retardais le plus possible la lecture pour en savourer chaque page. Un très beau roman de cette rentrée de janvier, et un coup de coeur pour moi.
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Puisque rien ne dure

Il y a quinze ans, Geneviève et Vincent se sont séparés après la disparition de leur petite fille, faute d'avoir su parler, communiquer leurs sentiments, dialoguer simplement. Ils se sont enfermés chacun à leur façon dans la solitude. Aujourd'hui, Geneviève, mourante, veut revoir Vincent. Ces retrouvailles seront l'occasion de se libérer du poids de leur chagrin.



Un roman court mais si dense en émotions, bouleversant et poignant. Il faut avoir un coeur de pierre pour ne pas se laisser submerger. Sans fioritures ni voyeurisme, l'auteur nous place face à la douleur et parvient à nous faire ressentir les émotions de ses personnages.
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Puisque rien ne dure

Vague submersive que je tiens en joue depuis les premières pages et dont il m'a été impossible de lire plus de quelques lignes à suite. Mon cœur de mère se pâme à chaque recoin, s'essouffle à chaque lettre imprimée.

Elle a trouvé le bon sujet, Laurence Tardieu, et elle a su l'exploiter avec talent. Et je lui en ai voulu, terriblement, de s'être adonnée à une telle facilité. Exploiter un filon des plus abominables pour s'assurer un succès littéraire, sans avoir elle-même connu ce drame, me semble, avec le recul, plus insultant que jamais pour ceux qui l'ont vécu.
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À la fin le silence

Quand Laurence Tardieu a su que le refuge de son enfance, la maison de ses grands-parents maternels, sur les hauteurs de Nice, allait être vendue, elle a commencé un livre "afin de ne pas la perdre totalement". "Perdre la maison, ce n'était pas seulement perdre le lieu où j'avais des souvenirs heureux, des racines, un présent. C'était également perdre l'unique élément de ma vie qui m'offrait le réconfort de la permanence."



Mais à peine s'était-elle lancée dans l'écriture que les attaques contre "Charlie Hebdo" et l'hyper casher sont survenues, attaques qui l'ont laissée, comme la France entière, dans "un état de sidération et de choc" , elle a alors tenté de "trouver les mots face à l’innommable".

Elle réalise qu'elle ne peut plus écrire sur la maison de son enfance, que pour la première fois écrire "sur le dehors" s'impose à elle.



Trois parties dans ce texte avec chacune son rythme : la première, rapide, urgente, qui correspond aux trois journées des 7, 8, 9 janvier 2015. La seconde, sur un tempo plus lent, relate le temps en suspens où elle ressent que le monde a changé, que plus rien ne serait comme avant, alors qu'elle porte un enfant ce qui lui apparaît alors comme un paradoxe insensé, presque violent. Paradoxe de donner la vie dans un monde en ruine..."L'imprévisible était entré dans nos vies".

La troisième partie enfin qui tente de trouver une issue, du sens, pour ne pas abdiquer, alors même que la deuxième vague d'attentats du 13 novembre vient de nous frapper et que son petit garçon est venu au monde.



Laurence Tardieu cite des extraits d'interviews d'écrivains confrontés aux attentats quotidiennement dans leur pays, notamment l'auteure israélienne Zeruya Shalev, elle même victime d'un attentat en Israël et parle de fraternité silencieuse avec ces écrivains. Par contre, le parallèle qu'elle semble suggérer entre elle et ces écrivains m'a gênée car elle n'a pas été , contrairement à eux, touchée directement par les attentats.



Elle tente d'exprimer à quel point les frontières entre le "dehors" (le monde) et le "dedans" (sa maison) sont devenues poreuses, à quel point la perte du lieu de son enfance entre en écho avec son sentiment de fissuration du monde.



Elle se demande comment lutter, affronter la réalité ou partir comme le suggérait votre grand-père et réalise que sa vie est ici, même davantage menacée.



Laurence Tardieu explore la question du refuge intérieur, ce lieu d'ancrage où l'on éprouve un sentiment de sécurité intérieure et décrit le sentiment de dépossession qu'elle a ressenti avec la perte de sa maison.

Elle trouve les mots pour décrire l'état de sidération qui a saisi la France après les attentats mais son rapprochement constant entre la perte de sa maison et les attentats m'a agacée tout au long de ce texte que j'ai au final trouvé assez nombriliste et larmoyant.

Comparer ce que le monde a perdu ce jour là avec la perte de sa maison me parait indécent même si je comprends en partie sa démarche. Dire tout le long du texte que ce n'est pas comparable mais comparer quand même...

Ce n'était sans doute pas le meilleur angle pour aborder la question délicate des attentats même si j'ai trouvé dans ce récit une mise en mots intéressante sur nos ressentis au moment des attentats...
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À la fin le silence

Lorsque la décision est prise de vendre la maison familiale de Nice, Laurence Tardieu commence à écrire afin de combler par avance la faille dont elle pressent qu'elle sera irrémédiable. L'écriture, par sa capacité à garder la mémoire de ce qui a disparu, perpétue l'histoire de cette maison et répercute les souvenirs qui y sont liés. Mais le 7 janvier 2015 vient heurter de plein fouet la triste douceur d'un passé évanoui et vider de son sens chaque projet, chaque mot, chaque demain. Dès lors, un monde se défait : le monde du jardin niçois épanoui de couleurs, le monde de l'insouciance enfantine, le monde du parfum maternel irrévocablement disparu. A cette perte de sens extérieur répond une fragmentation de tout l'être. Une dissolution du corps soudainement fondu dans le magma d'un univers où ne règne plus que l'indéfini, la confusion.

Comme un balancier implacable, le temps alterne entre la luminosité des jours anciens, les brusques ténèbres qui recouvrent l'année 2015 et la vie qui malgré tout se niche au creux du ventre de l'auteur. Agrippée à ses mots comme à un ultime recours contre la folie du monde, Laurence Tardieu creuse au plus profond de sa pensée et de ses sensations afin de récupérer quelque part, dans l'abri du passé ou dans un repli protégé du présent, l'armature solide qui servira d'appui à la résilience. La joliesse des souvenirs d'enfance naufrage dans la cruauté des meurtres successifs. le ventre habité devient point d'ancrage et point d'interrogation. Tout se mêle et tourbillonne dans un sentiment de monstrueuse incohérence que seule l'écriture peut décrypter sans la résoudre.

"A la fin le silence" est ce texte que chacun pourrait porter en soi depuis le 7 janvier 2015. Peut-être avec d'infimes variantes ancrées dans des histoires singulières. Laurence Tardieu en ciselant le choix de ses mots nous donne à voir, posé sur le papier, ce qui a été détruit en elle et dans ce qui fait le "nous".Elle nous contraint à nous questionner sur la façon dont nous avons commencé à reconstruire. En vacillant. En frémissant. En redoutant. En aimant. Un texte juste et sincère qui sème les plus belles graines qui soit : celles de la joie retrouvée... quand même.

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À la fin le silence

Nous sommes fin 2014, la narratrice doit se résoudre à vendre la maison familiale. Pour elle c’est un crève-cœur. C’est la maison de ses grands-parents. Elle y a passé de nombreuses vacances durant son enfance. C’est un lieu chargé de souvenirs, bon et moins bons, mais souvenirs malgré tout. Ses enfants ainés y ont aussi grandi.



Début 2015, ce sont les attentats ; et puis elle s’apprête à donner la vie….



A la fin le silence n’a pas d’histoire à proprement dit. Il est plutôt le recueil de réflexions, d’état d’âme d’une femme qui est à la croisée des chemins, qui perd ses repères à la fois intimes, et civils. Laurence Tardieu navigue entre les tourments d’une nation qui retient son souffle face à la barbarie en cours, et les tourments intérieurs. Si c’est l’écrivain qui exprime les blessures collectives, c’est la femme qui dit la douleur du détachement de l’enfance, elle qui porte la vie dans ce contexte de mort et de violence.



C’est à la fois doux, rude, émouvant, sensible, ….

Laurence Tardieu écrit l’intime avec simplicité et retenue, mais avec une sincérité désarmante.
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Puisque rien ne dure

J'ai été submergé par ce texte!

Une très belle écriture. Les mots sont justes et le texte, sans fioritures.
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Un temps fou

Voilà un livre qui vous emporte, vous dévore, vous emmène dans une sensualité toute en suggestion. Un bijou. Une petite perle. A ne pas manquer pour ceux qui aiment les jolies émois de l'amour.
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Puisque rien ne dure

Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu est vraiment un bon truc, à mon avis. Le livre n’est pas trop épais, le récit n’a pas trop d’évènements mais m’attire tellement par plein d’émotions qu’il donne aux lecteurs.

J’ai envie de lire dès la première fois, par hasard j’ai lu une citation du livre.

Un récit mélancolique depuis les premiers pages, Geneviève et Vincent perdent leur fille unique de 5 ans. Un jour, elle a disparu et on ne peut jamais trouver la raison. L’auteur exprime sincèrement la douleur des parents, cela m’attriste.

Face au drame, Geneviève a choisi la solitude, consignant sa souffrance dans des carnets, comme si l’écriture la maintenait en vie; tandis que Vincent a tenté d’oublier. De prendre la fuite.

J’ai la bonne impression pour la mère. Elle choisit l’écriture, comme moi, pour exprimer les choses implicites. L’écriture est une bonne facon pour garder un bon moral, un bon coeur…
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Rêve d'amour

J'ai bien aimé l'idée de cette recherche des évènements passés pour mieux dénouer les difficultés du présent, et bien sûr tout ceci demande de prendre le temps , mais vraiment l'écriture m'a semblé longue, lente, trop lente... dommage!
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Une vie à soi

Laurence Tardieu raconte sa rencontre "fictive" avec la photographe Diane Arbus, pour qui elle va ensuite avoir une admiration sans limites. Alors qu'elle n'était pas bien, la visite de l'exposition Diane Arbus va agir sur elle comme une révélation. Cela va changer sa vie, à jamais.



Elle nous évoque sa vie, son enfance dans une famille aisée, la difficulté à dire qu'elle voulait écrire, le décès de sa mère, l'emprisonnement de son père... Et ces liens avec Diane Arbus, toujours plus nombreux, comme si la vie de la photographe se répétait, comme si elle avait entrainé Laurence Tardieu à faire certains choix, à prendre certaines décisions.



Je me suis rendue compte à quel point l'auteure était attachée non seulement à l'art de Diane Arbus, mais aussi à elle en tant que femme, en tant qu'être humain. Et c'est ce que Laurence Tardieu veut faire passer comme message dans son livre. C'est un témoignage, qui nous raconte ce que ça a changé dans sa vie, les difficultés qu'elle a connues...



J'ai trouvé le livre intéressant mais, n'ayant jamais lu de livres de Laurence Tardieu auparavant, son histoire ne m'intéressait pas tant que ça. Même si la façon dont son autobiographie est racontée est intéressante et plutôt originale (le fait de raconter sa vie "avec Diane Arbus", je veux dire).
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La confusion des peines

L'auteur nous parle très bien de ses sentiments envers son père et la corruption dont on l'accuse dans son entreprise.

Elle voudrait savoir la vérité absolue, elle a honte.

Ensuite, petit à petit, elle se détache de ces évènements et elle peut aimer ce père qui, envers elle, s'était toujours montré affectueux et attentif.

En deux mots, elle devient adulte.

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Puisque rien ne dure

Ce roman traite de la disparition d'une enfant, Clara 8 ans. A travers les mots déchirants de l'auteur, l'on vit la descente aux enfers de ses parents.



ELLE, sait qu'elle ne reviendra jamais, elle l'a toujours sentie au fond d'elle. Elle essaye de vivre malgré cela, même si vivre ou survivre n'est pas le bon terme…. Elle est là et c'est tout.



LUI tente de vivre avec cela, essaie d'oublier, de faire comme si tout n'était qu'un cauchemar, de faire comme si Clara n'avais jamais existée.



Comment faire face à cela? Comment un couple peut t il tenir face à la disparition de la chair de sa chair?

Laurence Tardieu réussi dans ce court roman à nous faire vivre la perte de cet enfant. Roman émouvant ou l'on ressent vraiment les émotions des personnages.

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Rêve d'amour

En résumé, après la mort de son père,un homme taciturne , secret mais aimant, malgré tout , magré ses silences envahissants,la narratrice va rencontrer l'ancien amour de sa mère morte depuis 25 ans et par ce biais va un peu pouvoir la retrouver après 25 ans de silence et mieux comprendre son père, et commencer se comprendre elle même.



J'ai bien aimé l'écriture poétique, j'ai moins aimé l'histoire, ou plutôt la longueur de l'histoire.

La narratrice s'interroge, et s'interroge encore , et toujours.

Juste un exemple, elle met 64 pages sur 160 à décider de sonner à une porte...

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Comme un père

Les livres de Laurence Tardieu ont cela en commun qu'ils sont généralement courts, écrits simplement mais ils frappent juste. Ils vont à l'essentiel et pointent avec précision les émotions, les sentiments.

On note aussi une récurrence de thèmes qui semblent chers à cette auteur : la mort, souvent du père et de la mère, les relations amoureuses passionnées et cachées.



J'ai découvert cette auteure en lisant son roman le plus connu, Puisque rien ne dure, bouleversant de justesse. Puis j'ai continué en lisant ensuite Rêve d'amour. Toujours cette impression d'une écriture simple mais si juste.

C'est donc pleine de bons souvenirs de lecture que j'ai eu envie de goûter de nouveau à Laurence Tardieu.



Comme un père, paru en 2002, est très court. Presque une nouvelle. C'est son premier roman.

Louise, son héroïne a 25 ans. Sa mère vient de mourir, percutée par une voiture. Quelques jours plus tard, elle apprend que son père, en prison depuis 20 ans et avec qui elle n'a plus de contact, va être libéré. Il lui demande l'hospitalité pour quelques jours.

Un thème qui n'est pas complètement anodin puisqu'il me semble inspiré de ce qu'a personnellement vécu Laurence Tardieu (un père emprisonné et le décès de sa mère), et qu'elle reprend notamment dans son dernier roman paru en 2011, La confusion des peines, d'une manière beaucoup plus autobiographique.

Une première tentative pour se libérer d'un poids familial ?



Un premier livre pas mal du tout, déjà porteur de l'écriture si délicate de l'auteure, avec une fin coup de poing.

Un style un peu fouilli parfois, partagé entre la narration à la troisième personne et des passages abrupts à la première personne.

Mais court, bien trop court...

C'est donc avec enthousiasme que j'ai enchaîné avec Un temps fou...
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Puisque rien ne dure

J'ai fini ce roman de Laurence Tardieu très rapidement : j'ai avalé les pages, j'ai lu ce livre d'une traite. L'histoire est vraiment touchante, on perçoit la douleur que ressentent les personnages suite à la perte de leur petite fille, l'amour qu'ils se portent entre eux. C'est un livre qui m'a ému, je me suis laissée emporter dans l'histoire, touchée par les mots, l'histoire des personnages.
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La confusion des peines

L’objet, le point de départ, le prétexte de ce livre est abordé, certes, assez pour que le lecteur comprenne. Par un temps, il m’a un peu gêné, tant cela paraissait éloigné de la matière du livre. Et puis, insidieusement, comme Laurence Tardieu, j’ai laissé de côté tout cela pour ne retenir que l’essentiel, et plus beau : l’amour d’une fille pour son père, qui faute d’avoir pu être dit, est écrit.

Dans cette famille comme dans tant d’autres, on s’aime, mais on ne se le dit pas, on ne se touche pas. A quoi bon le dire ? Le montrer tous les jours n’est pas l’essentiel ? C’est ce qui revient le plus souvent quand on aborde le sujet entre 4 yeux.

« Entre nous pas d’effusions. On ne dit pas la douleur. On ne dit pas l’amour. On en vibre, on en défaille, mais on les tait. On les cache. »

Plutôt qu’un roman, ces pages sont plus, pour moi, tantôt une confession, avec la narration à la troisième personne, tantôt une lettre lorsque Laurence Tardieu s’adresse directement à son père.

La construction y est hétérogène, pas vraiment organisée ; et cela traduit une certaine confusion, un malaise par rapport à tout ce que peut ressentir l’auteur. La longueur et la complexité des phrases sont aussi marquant. Des phrases, des mots qui raisonnent, qui interpellent.

Comme d’autres, écrire pour Laurence Tardieu, c’est comprendre, se libérer, évacuer, c’est sortir d’un long silence.

« Je reprends la parole parce que je ne peux pas faire autrement. Je prends la parole pour reprendre mon souffle. »

Un souffle que, moi lectrice, aie un temps, un peu perdu, avec ces phrases longues t lourdes, et qui s’est apaisé ensuite.

« De ce silence nous sommes tous responsables : mon père ne disant rien, nous n’osant rien demander. »

« Le silence est pour nous un territoire si intime, si familier, qu’il constitue notre espace vital, le seul au sein duquel nous sachions nous mouvoir, même si nous y étouffons, mais où nous nous obstinons à errer. »

« Ecrire c’est lutter contre le silence. (..)Ecrire c’est aussi tenter de mettre en ordre ce qui dans ma vie l’était si peu. »

De Laurence Tardieu, j’ai tout lu, sauf un temps fou. Comme un père et Le jugement de Léa, ses deux premiers ouvrages, m’ont particulièrement marquée. La justice y occupe une grande place, et je mesure pleinement, en lisant cet ouvrage-là, combien le sujet a pu la toucher personnellement. Etait-ce déjà deux timides tentatives de libération ?

Les dernières lignes sonnent comme un apaisement, un nouveau départ, la naissance de quelqu’un d’autre.




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