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Critiques de Laurence Tardieu (357)
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Comme un père

J’avais besoin de lire un roman simple, sobre et efficace. Mes dernières lectures étaient trop empreintes de violence, physique ou psychologique, il me fallait donc une histoire plus vraisemblable (à laquelle je puisse m’identifier), sans trop de personnages (ils sont cinq, ici), dans un contexte que je connais (Paris).



J’ai donc choisi Comme un père, de Laurence Tardieu. J’aime sa façon d’écrire, les relations humaines qu’elle décrit, les portraits qu’elle fait de familles souvent déchirées, d’âmes en peine en quête d’espoir.



Louise a 25 ans, elle est sculpteur. Un jour, elle reçoit une lettre. Son père sort de prison. Son « père » … C’est là un bien grand mot, comment qualifier ainsi un homme qu’elle n’a jamais connu que derrière les barreaux, et dont elle ne parlait que très peu avec sa mère ? Un inconnu dont elle a hérité des gênes, voilà ce qu’il est… Et sa mère … disparue tragiquement, renversée par une voiture alors qu’elle se rendait à la boulangerie acheter du pain pour sa voisine malade. N’est-ce pas là la plus grande injustice de sa vie ? Être amputé de l’être qui l’a construite, et hériter de celui qui a fauté, qui a fait du mal et blessé celle qu’il aimait ?



Et pourtant Louise accepte d’héberger ce père qu’elle renie, pour quelques jours seulement, dans l’appartement qu’elle partage avec Lucien, son compagnon, en voyage d’affaires au Luxembourg. Doux hasard qui fait que l’amant laisse place au père.



Comment laisser entrer cet homme dans sa vie, alors que depuis sa tendre enfance, elle a appris à vivre sans ? Est-il trop tard pour accepter cet homme et devenir sa fille ?



En confrontant les sentiments du père accablé, essoufflé, réunissant ses dernières forces pour retrouver son enfant, à ceux de la fille, tenace, acharnée, reniant l’existence même de cet homme, Laurence Tardieu explore la complexité de l’absence, le besoin de pardon et l’érosion des blessures., qui ne guérissent jamais complètement.



N’est-il jamais trop tard pour pardonner ?



« Soudain il est trop tard

Toutes les fleurs se sont fanées

Il n’y a plus d’été

Soudain il est trop tard

De tout mon cœur abandonné

N’est qu’une blessure »

(Claude François – Soudain il est trop tard)

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Nous aurons été vivants

Hannah aperçoit, dans la rue, une silhouette qui ne peut qu'être celle de sa fille partie sans donner des nouvelles depuis sept ans. Le temps du passage d'un bus qui coupe son champ de vision et la silhouette a disparu. Cette apparition, peut être rêvée, peut être due à une certaine ressemblance de cette silhouette va replonger cette mère dans les affres de la douleur.

Le roman se divise en trois parties mais à la même tonalité grave, douloureuse, dépressive, qui au fil des pages vire au ressassement. La première pose le personnage, ébauche son histoire, présente ses amis, son défunt mari, sa fille. On perçoit très bien le gouffre que longe Hannah, son caractère indéniablement porté vers le noir de la vie dont elle arrive à s'extraire, ou tout du moins à l'extérioriser, par la peinture ( son métier). Une écriture grave et sensible nous emporte avec elle sans toutefois nous faire tomber dans l'empathie complète. Cette première moitié du roman s'achève alors que commence à poindre un début d'agacement face à une Hannah que beaucoup considéreraient comme un boulet ( On admire la patience de son amie Lydie qui la porte à bout de bras depuis des décennies).

La deuxième partie va surprendre un peu car elle va revenir sur les dates importantes de la vie d'Hannah pour finir par revenir à la journée du début qui voit aussi un autre événement bouleverser sa meilleure amie. Et là les choses se gâtent. On tombe dans une sorte de psychologie mille fois lue, un passé sensé éclairer ce présent si triste. Outre, le ressassement de certains faits, évidemment logiques dans le tête de cette femme mais passablement répétitifs à la lecture, cette construction n'éclaire guère plus sa dépression. L'agacement pointe au fil des pages et il ne faut pas être fin psychologue pour comprendre que Lorette ( c'est le prénom de la fille volatilisée) a eu tout à fait raison de se barrer loin de cette mère nombriliste, que l'on devine aussi toxique à prodiguer un amour que l'on sent dicté par la pression sociale. Et quand dans la dernière partie apparaît un petit rayon de soleil pour cette héroïne, il y a longtemps que l'indifférence nous a gagnés, alors que l'on sent bien que le projet de l'auteure était d'émouvoir avec ce portrait de mère abandonnée.

Cette histoire n'a guère trouvé d'écho auprès du lecteur masculin que je suis. La belle plume sensible que l'on perçoit toutefois n'a pas pu me sortir de l'ornière nombrilo/geignarde de l'ensemble, le seul personnage positif étant Lorette, la méchante fille ... sans doute la plus lucide à la comédie parentale et amicale que se joue son entourage.
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Nous aurons été vivants

Laurence Tardieu, auteur de l’intime aborde ici la disparition de l’enfant, et plus largement celui du temps qui file au travers d’un certain nombre d’évènements choisis qui auront marqué, la vie d’Hannah, sa famille et de son entourage.

Alors qu’elle marche dans les rues de Paris, Hannah croit apercevoir, furtivement, sa fille Lorette disparue volontairement depuis sept ans. Pour Hannah, c’est le choc, une déflagration intérieure que Laurence Tardieu traduit par de longues, très longues phrases, dans un texte à mon sens un peu trop délayé et parfois assommant de redondances et de banalités ; certes, c’est un effet voulu par l’auteur, mais auquel je goûte assez peu.



J’ai davantage apprécié le cœur du roman, qui à contrario est constitué de quelques dates clé dans l’existence de cette famille, et dont le texte est rédigé dans un style nettement plus conventionnel, avec des phrases de longueur acceptables, et nettement moins nébuleux. Le temps qui passe, le retour sur la construction de cette famille et ce qui a pu amener Laurette à disparaître et laisser sa mère hors-sol et dans l’impossibilité de peindre.



L’issue de roman nous ramène à ce jour où Hannah croise Laurette, mais dans une atmosphère nettement plus positive, vers la voie de l’acceptation et de la compréhension.



« Quelque chose demeure en nous invincible. »



Malgré les réserves stylistiques, j’ai apprécié ce roman parce qu’il est prenant et ses personnages ont tous quelque chose d’attachant et d’émouvant. Laurence Tardieu décrit parfaitement ce que peut ressentir une mère face à la disparition volontaire d’un enfant ; la culpabilité, l’angoisse, le désespoir assorti à l’espérance, la douleur, l’incompréhension transpirent de ce texte. J’ai aimé retrouver quelques allusions à son précédent roman, notamment en ce qui concerne la maison familiale ; de ce fait je me demande quelle est la part de réalité dans cette fiction.
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Nous aurons été vivants

7 avril 2017 : Hannah croit reconnaître sa fille, Lorette, de l’autre côté de la rue. Une vision furtive, entre deux bus. La jeune fille a déjà disparu. Mais était-ce vraiment Lorette ?



Cela fait sept ans que sa fille a disparu. Sans un mot, sans un signe avant-coureur, Lorette a quitté le domicile familial. Cette disparition a été un cataclysme dans la vie d’Hannah. Ce départ soulève son lot de questions, de culpabilité. Qu’a fait Hannah pour provoquer la fuite de sa fille ?



Sept ans qu’Hannah vit ou plutôt survit avec ce traumatisme. Presque pire qu’un deuil, puisque sa fille continue de vivre, ailleurs, loin d’elle, sans donner de signes de vie. Cette absence est obsédante, elle empêche Hannah de vivre. La douleur, l’enferme, l’isole. Ses relations avec son entourage s’en ressentent. Elle ne veut pas parler de Lorette, et en sa présence, il. ne faut pas évoquer le sujet.



Pour lire la suite de ma chronique, cliquez sur le lien ci-dessous.
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Une vie à soi

Laurence Tardieu, Une vie à soi - 2014



Dans ce récit autobiographique, Laurence Tardieu raconte sa découverte des photographies de Diane Arbus au Musée du Jeu de paume. Il s’agit pour elle d’une véritable rencontre qui l’amènera à redécouvrir son enfance dans un milieu aisé et protégé, redécouvrir qu’il existe aussi d’autres lieux, un autre monde, le vrai peut-être, dont elle a été séparée. On se rend compte que cette réalité, c’est la nôtre aussi, qu’il existe toujours un moment dans l’enfance où se fissure notre petit univers quel qu’il soit.



C’est en parcourant la vie de la photographe que se révèle à la narratrice sa propre vie même si les itinéraires divergent à certains moments. La relation entre les deux femmes est singulière, profonde, un véritable regard-miroir et l’on va de l’une à l’autre avec le même intérêt, conscients que se joue là quelque chose d’important.



Laurence Tardieu a su décrire avec brio cette emprise parfois fulgurante qu’une œuvre peut avoir sur nous quand elle est à l’origine d’une révélation existentielle. L’une poursuit sa quête par la photographie, l’autre par l’écriture, ce qui nous donne droit à de belles réflexions sur les raisons de l’art.



L’écriture ressemble à un souffle qui naît, meurt et renaît à même la palpitation de la vie en soi. Et c’est presque du suspense ! 😉
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À la fin le silence

Quand Laurence Tardieu "commence" ce qui doit être le début de ce roman, elle le fait car elle vient d'apprendre que la maison de ses grands-parents, maison dans laquelle elle a passé tous ses étés d'enfance et où elle est devenue la femme qu'elle est, va être vendue. C'est dans ce havre qu'elle explique avoir construit ou reconstruit celle qui parle aujourd'hui.

Elle espère que ce livre fera changer le destin de cette maison : qu'elle pourra en empêcher la vente ou si ce n'est le cas, garder une trace écrite de ces moments précieux qu'elle y a passé, des souvenirs et ainsi permettre que la maison existe toujours pour ce qu'elle représente : un refuge.

Au même moment, début 2015, sont commis en France les attentats meurtriers que personne n'a oubliés.

Comment alors ne penser qu'à la maison, alors que que ce qui se produit ne peut être même nommer et vécu.



Laurence Tardieu rédige alors un livre dans lequel alternent ses souvenirs de quiétude, ses bouleversements intimes face à la terreur, ses questionnements face au traitement des faits - car ils se produisent en France - .

Au moment de l'écriture, l'auteure attend son troisième enfant et cette vie qu'elle porte lui fait ressentir encore encore plus douloureusement et avec encore plus d'acuité, les événements de cette année tragique.



Ces événements la rendent poreuse comme elle le dit elle-même.





J'aime l'écriture de Laurence Tardieu et j'ai aimé ce roman : elle met parfois des mots sur des faits ou des situations que l'on ne saurait que taire. S'y entremêlent des descriptions nostalgiques de cette magnifique maison et des époques qu'elle y a vécu et les sentiments éprouvés au cours de ces jours si sombres que nous avons tous connus, ainsi que l'évidence que ce type d'action et de terrorisme ne se déroule pas qu'en France mais aussi dans des pays dont on parle moins quand la barbarie y règne.

.

Et on le referme en se posant tant de questions...
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Puisque rien ne dure

Un livre qu'on n'oublie pas, un de ceux qui marquent longtemps.

L'histoire raconte la douleur de la perte d'un enfant et le couple qui vole en éclat. Parce que les drames séparent, parce ce que la douleur ne se partage pas...

La mère choisit le calme et la solitude de la campagne pour surmonter l'épreuve, tandis que le père choisit d'oublier et d'avancer vaille que vaille.



Un livre magnifique qui ne laisse pas indifférent.

Dix ans plus tard, j'y pense encore, j'en tire une leçon essentielle. Il faut profiter de la vie, du présent..
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Puisque rien ne dure

ce livre m 'a bouleversée... très beau , d une grande humanité
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Une vie à soi

"Je lis, dans Paris Match, au sujet du livre : "Pathos larmoyant d'apitoiement nombriliste.""

Dans "une vie à soi", Laurence Tardieu se permet de citer cette critique émise à propos de son précédent livre. Et bien, merci à Paris Match pour l'inspiration, parce que concernant ce livre ci, je n'ai pas mieux à dire :

Pathos larmoyant d'apitoiement nombriliste d'un écrivain en mal d'inspiration.

187 pages pour évoquer ses "problèmes" de pôv petite fille riche si esseulée au milieu d'immenses appartements d'un 16e bien froid… 187 pages pour nous expliquer combien elle est en panne d'inspiration.

Quant à sa soi disante filiation avec Diane Arbus, c'est une insulte à la mémoire et à l'œuvre de cette immense artiste et photographe, dont l'art et la vie sont entièrement dévoués à tutoyer l'autre, au contraire d'une Laurence Tardieu toute et seulement occupée à nous raconter un je égocentrique si peu intéressant et bien vite lassant….



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Puisque rien ne dure

Voilà un roman qui illustre parfaitement le thème de la résilience médiatisé par Boris Cyrulnik.



Après la disparition de leur fille unique Geneviève et Vincent se sont séparés : leur ressenti et leur réaction face à ce drame étaient très différents et, incapables de communiquer, ils n’ont pu surmonter ces différences. Ne pouvant gérer le drame, Vincent a survécu en oblitérant le passé. Geneviève s’est isolée à la campagne où elle a retrouvé une forme d’équilibre.

Quinze ans ont passés. Le roman commence avec une lettre de Geneviève appelant Vincent car elle va mourir et souhaite le revoir une dernière fois. Il part immédiatement, mais ‘’à l’insu de son plein gré’’ car tout le pousse à maintenir le statu quo c’est-à-dire à nier et oublier tout ce passé douloureux.

Les récits de Vincent (1ère partie) et de Geneviève (2e partie) vont alterner, mêlant passé et présent : on touche du doigt le ressenti du drame par chacun des protagonistes, le caractère inéluctable de la séparation et leur évolution depuis celle-ci. La troisième partie est celle de leurs retrouvailles : Geneviève avait un but en appelant Vincent, un but qui, s’il est atteint, devrait leur apporter consolation et apaisement.



Histoire bouleversante mais j’ai eu du mal à adhérer à ce livre. J’ai trouvé la première partie (Vincent) un peu longue : ses monologues concernant sa solution pour gérer le drame tournent en rond ; la deuxième partie (Geneviève) frise quelquefois le pathos ; dans la troisième partie, la scène de la mort fait un peu cliché.



Dommage : l’histoire, les intentions et/ou les attentes des protagonistes auraient mérité plus de subtilité.



Pour vous éviter de hurler en lisant ces lignes, j’ajouterai qu’il ne s’agit là que de mon avis et que, n’ayant pas vécu, même de loin, un tel drame, mes capacités d’empathie sont probablement très réduites !!

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Une vie à soi

A ma grande honte, je ne connaissais pas Diane Arbus et son travail. J'ai aimé découvrir son enfance, puis sa vie de femme et son travail d'artiste.



L'auteure fait un parallèle avec sa propre vie et son travail d'écrivain.



En revanche, j'ai moins apprécié les descriptions des rêves de Laurence.



Je m'aperçois, quelques jours après cette lecture, qu'il ne m'en reste pas grand chose.
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L'écriture et la vie

Parce que depuis vingt et un mois, Laurence Tardieu n'arrive plus à écrire, elle décide de livrer ses impressions, sa quête et son cheminement d'auteur dans ce journal. Elle revient sur ses précédents ouvrages. "Après avoir écrit Rêve d'amour, j'ai compris que je ne pourrais plus jamais écrire comme avant : j'ai compris qu'écrire, ce n'était pas " raconter des histoires". En tout cas ce n'est plus ce que je voulais faire. Ca ne m'intéressait plus. La vie d'ailleurs n'est pas une histoire. Elle n'est pas un fil que l'on déroule avec un début, un milieu, une fin.(...) Mes lectures elles aussi ont changé : j'ai cherché celles qui, désormais, m'indiqueraient un chemin. J'ai découvert Annie Ernaux." Dans son dernier livre La confusion des peines, elle revenait sur la condamnation de son père , le décès de sa mère, les mensonges durant plusieurs années. Un livre intimiste qui lui a permis de passer " du statut de fille à celui de femme".



Celle pour qui "l'écriture est sa colonne vertébrale" cherche à travers ce journal à retrouver le sens des mots avec l'obsession du vrai. Il y a aussi la peur de ne pas y arriver mais également sa vision de l'écriture comme la précision du langage mais aussi "le bonheur d'être dans les mots". "C'est depuis Un temps fou que j'envisage chacun de mes livres comme un travail équivalent à celui d'un plasticien, un travail de composition, mon matériau étant celui des mots et du silence, mots et silence qui par leur frottement forment des sons, ces sons devenant eux aussi matériau, tout le travail d'écriture consistant à pétrir cette matière, dans un mouvement, un autre, un autre encore, la pétrir jusqu'à faire apparaître quelque chose. Apparaître voulant dire alors : faire exister. Que, par ce long et lent malaxage, les mots deviennent vie. L'auteur sait à quel moment, soudain, dans le travail, quelque chose existe. Quel bonheur, alors, quel bonheur profond."



Je pourrais citer le livre en entier car chaque mot résonne. Et quand elle parle de ce que l'écriture lui apporte, en remplaçant le mot "écriture" par "livres", j'ai y retrouvé mes sensations de lectrice et cet enivrement, cette extase induit par les lectures.



Et il y a cette phrase terriblement belle "Grâce à ce texte, je suis est passée d'une forme de mort à une vie nouvelle" alors nous ne pouvons que la remercier et lui dire nous vous attendons Laurence.



Plus qu'un coup de cœur (mais vous vous en doutiez) !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Puisque rien ne dure

Ce roman est terriblement renversant. Il est question de deux personnes qui se sont aimées, Vincent et Madeleine, mais que de terribles évènements ont séparés : la disparition mystérieuse de leur fille de 8 ans. On ne se remet pas d'une telle perte. Jamais, ils ne sauront ce qui lui est arrivé, si elle est morte ou nom.



Le premier chapitre est raconté par Vincent. Vincent à notre époque vient d'apprendre que Madeleine est mourante et qu'elle souhaite le voir une dernière fois en souvenir de tous ce qu'ils ont vécu ensemble. Vincent part lui rendre visite. Les souvenirs se bousculent, des sentiments très forts reviennent.



Le deuxième chapitre correspond à un cahier écrit par Madeleine lors de la disparition de leur fille. On voit comment chacun essaye de survivre à sa manière, comment affronter l'évènement inimaginable, celui qui n'arrive qu'aux autres. Les sentiments se bousculent.



Le troisième chapitre raconte leurs retrouvailles sur le lit de mort de Madeleine. Chacun se raconte. La vie de chacun étant marqué par la disparition de l'enfant. Les sentiments se bousculent. Chacun étant encore amoureux de l'autre... Jusqu'à la fin.



En conclusion : roman sublime, émouvant qui ne laisse pas indifférent et qui est servi par une écriture magistrale.
Lien : http://vepug.blogspot.fr/201..
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Puisque rien ne dure

La douleur possède les vertus des aimants. Elle rapproche et soude ou repousse et isole les éléments mais aussi les âmes.

Cette force existe, et, plus l'amour est fort plus son magnétisme est grand.

Vincent et Geneviève sont prisonniers de son champ.

Un livre sur les forces de vie et de mort qui s'entremêlent.

Une écriture pudique sur une peine indicible.





Astrid SHRIQUI GARAIN
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Comme un père

Ce roman est l'introspection d'une jeune femme de 25 ans, Louise, sculpteur (à défaut d'avoir pu devenir musicienne).



Elle vit avec Lucien et a pour meilleure amie Ana, une fille positive, qui a décidé de prendre la vie à bras le corps, surtout depuis que Marc, son ami, est mort d'une leucémie foudroyante.



La mère de Louise est morte brutalement, renversée par une voiture, et son père en prison depuis 20 ans pour le meurtre de l'amant de sa femme.



Son père va lui écrire et lui annoncer qu'il sort, lui demandant si elle peut l'héberger quelques temps, le temps pour lui de se retourner et de s'organiser.



Louise ne connaît plus son père qu'elle n'a pas vu depuis ses 11 ans, et elle découvre un vieillard, brisé, perdu, étourdi par sa nouvelle liberté, malheureux d'avoir perdu la femme pour laquelle il a tué.



Le roman propose 2 dénouements, un heureux et un dramatique.

C'est un récit intimiste qui ne m'a pas vraiment touchée. L'écriture est sobre et sensible, mais malheureusement les personnages ne m'ont pas convaincue.
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D'une aube à l'autre

Je ne connaissais pas l'écriture de LAURENCE TARDIEU mais dès les premières lignes je l'ai immédiatement adoptée.



Le 17 mars 2020, la France devra mener un combat contre un virus qui bouleversera nos vies, l'auteure, elle, a dû en mener un autre, celui de la vie de son petit garçon de 4 ans atteint d'une leucémie foudroyante.



Adam restera 158 jours dans une unité de soins en hématologie.



LAURENCE TARDIEU signe un magnifique témoignage où irradie la lumière malgré les ténèbres dans lesquels elle sombre parfois.

C'est un roman plein de pudeur et de succulence et sans pathos.

Elle rendra un vibrant hommage au personnage soignant, je sais que je n'oublierai jamais cet interne et le reste de l'équipe de soins.



Le dernier chapitre m'a littéralement broyé le coeur. ..je n'ai pas pu retenir mes larmes.



Un coup de coeur que je vous recommande chaudement.
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D'une aube à l'autre

L'heure la plus sombre est juste avant l'Aube... ce proverbe pourrait aussi être le titre de ce livre qui m'a énormément touché. Je l'ai lu en une nuit et au petit matin j'ai respiré avec la Mère et l'Enfant quittant l'hôpital!

L'alternance entre la désespérance et l'espérance: on tremble avec la mère et son petit dans ce huit-clos, dans cette chambre au lino bleu et aux draps jaunes de l'APHP... quelques personnages magnifiques entrent et sortent de cette bulle. Les médecins, les infirmiers, les soeurs du petit, l'amie de toujours, le grand-père..

Cette histoire bien réelle m'a rappelé la fable du livre "Ouvre ton aile au Vent" et la chanson ancienne qui y est attachée ( la petite hirondelle aidée par sa mère à prendre son premier envol!): après le désespoir total, l'enfermement et une fin prévisible ... on s'envole grâce à êtres lumineux et désintéressés vers une aube sereine .

Le dernier mot du livre d'Eloi Audoin-Rouzeau est "Espérance", ce pourrait être celui de Laurence Tardieu dont la phrase finale résonne encore à mes oreilles: "De fini, le temps est devenu infini. Le Monde s'est élargi. Tout est si extraordinairement lumineux.
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La confusion des peines

Très joli livre qui décrit bien la nécessité d'écrire, de se dire, les méfaits du silence, les ombres qu'il cachent. Très belle auto-fiction sur la difficulté a voir l'autre tel qu'il est, dans sa multiplicité, à se défaire du regard de l'enfance.
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Nous aurons été vivants

"Les mots sont finement ciselés pour trouver leur place dans une phrase très travaillée ; leur puissance évocatrice nous emporte au fil d’un texte bouleversant de bout en bout.

Ce livre émouvant et lumineux donne envie de lire tous les autres romans de Laurence Tardieu."

Francine Klajnberg
Lien : https://doublemarge.com/nous..
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Rêve d'amour

Alice a trente ans, elle est traductrice en allemand et en italien. Aujourd’hui son père est mort et il emmène avec lui les souvenirs, les derniers espoirs, les ultimes silences. Pourtant, sur son lit de mort et dans un dernier souffle, il avoue à sa fille que sa défunte épouse en a aimé un autre. Emmanuel Basini.



Avec ces derniers aveux, c’est le monde entier d’Alice qui bascule. Elle qui a perdu sa maman à cinq ans n’a aucun souvenir d’elle : à quoi ressemble-t- elle? Quel était son caractère ? Qu’aimait-elle faire de ses journées ?



Face au silence, Alice est démunie, seule face à son passé et à son avenir ? Et si cet homme, que sa mère a aimé, était finalement la réponse à tout ? Si finalement il était la clé qui ouvrait toutes ces portes fermées, dont elle n’a jamais osé s’approcher jusqu’alors ?



Dans Rêve d’amour, Laurence Tardieu évoque les souffrances du silence, le mal des secrets et l’impossibilité d’avancer sans se retourner. Peut-on réellement aller de l’avant, se construire et grandir en ignorant ses racines, sa propre essence?



Ce roman est un questionnement, perpétuel et sempiternel, une recherche, une quête de vérité. Certes il est moins profond que ses autres romans, mais j’ai encore une fois beaucoup aimé la plume de Laurence Tardieu !



« Cherche encore

Tant que brûlera ta flamme

Le paradis qui dort

Dans les secrets de ton âme

Cherche encore

Suis ta lumière et tes lois

Si tu peux, cherche encore plus fort

Et si jamais tu te perds

Je serai là

Je serai là »



(Cherche encore - Celine Dion)
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