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Critiques de Laurence Vilaine (93)
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La Géante

Pas un mauvais roman, mais absolument pas mon style. J'ai apprécié l'alternance entre le récit et les parties épistolaires (j'ai plus accroché avec le style de ces dernières), mais je n'ai pas réussi à trouver un intérêt à l'histoire racontée ici, ni aux personnages, dont tous hormis la narratrice paraissent figurants.
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La Géante

Aux côtés de mon amie Patricia, j’ai fait un crochet à la librairie. En parlant de ma recherche de livres au libraire, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que La géante était sa lecture du moment. Il m’en a parlé avec pleins d’étoiles dans les yeux. Quel plaisir de l’écouter me parler de ce petit livre.



Alors j’ai suivi le fil... Dans ce roman, j’y ai découvert une nature à visage grandiose aux pieds de la Géante, une montagne immuable tantôt au service de ceux qu’elle protège tantôt dangereuse pour ses ennemis.



J’ai rencontré Noële et son frère Rimbaud puis l’hiver et le soleil dans une atmosphère combien mystérieuse et hypnotisante. Une montagne décrite en long et en large sous une pluie harassante d’images toutes aussi belles ou puissantes.



« Jamais la Géante n’a connu de cri de la sorte, jamais dans ses gorges, dans ses bois, dans ses grottes, parmi ses bêtes, jamais de ses milliards d’années d’existence ou bien ce cri peut-être venait-il de là, de ces milliards d’années-là jusqu’à cet instant, un long cri de guerre, celui-là même peut-être qui fait trembler les entrailles de la terre, se dresser les montagnes et rugir les océans - le cri des hommes contre la mort. »



Le fil s’est enrubanné peu à peu autour de moi, prise dans les filets de cette écriture majestueuse. Impuissante à tout démêler, je suis certainement passée à côté de l’histoire de fond qui m’a semblé trop énigmatique. Je n’ai jamais cerné les personnages, je n’ai vu que des ombres, j’ai lu des lettres d’amour car ce livre est à mon sens un hymne à l’amour. Noële si isolée nourrira une fascination sans borne pour les lettres que deux amoureux s’écrivent. Elle y découvrira le nom de l’amour. Elle effleurera la robe de la poésie charnelle, les mots dans ces lettres seront autant d’images d’un sentiment qui doucement s’éveillera en elle.



Mais tout cela est vraiment très subtil. La plume de Laurence Vilaine est tellement impressionnante, regorgeant de métaphores à la pelle que je me suis retrouvée à contempler une œuvre d’art abstraite sans cerner la profondeur de la toile.



Ce fut une lecture hypnotique, berçante que je devrais mieux cerner lors d’une seconde lecture.

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La Géante

C'est vrai au début nous sommes un peu déstabilisés, mais ce n'est pas grave, on sent bien que la compréhension viendra!

J'ai vécu une belle aventure avec Noële, Maxime et Carmen.

Une écriture remplie de poésie dans cet univers rude des gens de montagne, avec la mort qui rode et l'amour qui arrive par missives.

Laurence Vilaine sait parfaitement nous faire entrer dans le monde de ces gens-là, ressentir le souffle du vent, le soleil, la beauté des paysages, l'austérité de cette vie mais aussi les sentiments de chacun. À lire sans hésiter!
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La Géante

Petite explication

Noële, une femme un peu sorcière et plus toute jeune , vit dans le Mercantour,au pied de la montagne , la Géante, avec son frère un peu simple Rimbaud

Noële va rencontrer Maxim, journaliste très malade, retiré dans une petite maison voisine

Carmen c' est le grand amour de Maxim, une journaliste baroudeuse toujours au bout du monde

Carmen écrit des lettres d'amour

Noële aide le facteur et dépose les lettres chez Maxim.Le récit peut commencer

Pourquoi ce préambule ?Parce que j ‘ aurais bien aimé l' avoir avant de commencer la lecture

Car il est très difficile de s' y retrouver dans les 90 premières pages.Le texte est très beau mais je n'ai pas compris la construction du livre

Qui est cette femme(Noële) qui suit, en cachette,une autre femme mystérieuse (Carmen)?Et ces jolies lettres d'amour , que viennent elles faire dans ce récit de montagne?

Mystère et j'avoue que j' ai été obligé d' arrêter la lecture pour trouver une explication ailleurs avant de replonger dans le livre

Soyez donc patient au début du roman car tout s'explique en seconde partie

Bon roman quand même ? Sans aucun doute car l'ecriture est soignée, poétique et très douce .Elle est aussi très visuelle .

Facile d' imaginer les personnages , l' ambiance de montagne, les saisons, les fleurs et la vie quotidienne.A partir du moment où le récit prend corps,on rentre dans cette ambiance , on se sent complètement immergé et la lecture devient passionnante.

C' est un univers assez proche de celui de Paolo Cognetti Les huit montagnes ou de Erri de Luca

Merci à ma libraire pour cette belle découverte que j' ai beaucoup appréciée malgré un début de livre trop complexe à mon goût





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La Géante

Noële a connu très tôt les vicissitudes de la vie. La mort de sa mère marque le départ de son père. Elle et son frère vont être recueillis en toute simplicité par leur tante, une femme à l’aspect rude qui apprendra à sa nièce l’usage des plantes. Noële, grande solitaire, vit dans l’ombre bienfaisante de « la Géante », un roc immuable qui la fascine. La venue de Maxime dans sa vallée, va la questionner sur ses sentiments profonds. Laurence Vilaine possède une écriture envoûtante et se révèle être une conteuse hors-pair.
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La Géante

Sous fond de guerre et de maladie, un récit initiatique d’une grande beauté, porté par une plume poétique, imagée, magnifique.

La géante, c’est la montagne où vit cachée Noële avec son frère Rimbaud depuis le décès de sa tante. Sa rencontre avec Maxim, un journaliste, va bouleverser sa vie tranquille et linéaire. Lectrice puis messagère de ce dernier, Noële va découvrir dans sa correspondance avec Carmen l’amour, l’absence, le poids des mots. Un roman lu une première fois dans le cadre du prix Fnac et relu pour le plaisir de la langue ! Superbe 👍🏼
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La Géante

C'est un roman triste et beau, comme une journée d'automne.

Quatre personnages et une montagne, omniprésente. D'abord un frère et une sœur qui vivent dans ce village du bout du monde, au pied de la Géante, depuis toujours. Puis un homme qui s'installe dans la maison voisine pour se couper du bruit du monde. Enfin, une femme, lointaine, qui écrit chaque semaine à cet homme. C'est la sœur qui fait le messager du bout du monde et qui, par effraction, entre dans cet amour épistolaire. Elle qui ignore le sentiment amoureux, le sentiment tout court, découvre, dévore, envie, le tourbillon de joie et de tristesse qui entoure l'homme et la femme. Un récit triste et beau, comme une montagne au dégel.
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La Géante

« La Géante » Laurence Vilaine (Zulma 188p)

Magnifique…

… Même si j'ai été un peu dérouté par le début de l'histoire, où tout semble se mêler, les personnages, les lieux, et surtout l'intrigue en elle-même, avec des rebonds parfois elliptiques ; d'où mon envie aussi de n'en rien dévoiler ici, de laisser chacun se débrouiller et faire son chemin en suivant les mots de la narratrice, pour entrer à son rythme dans la trame du récit.

Mais au bout de quelques pages, je me suis laissé apprivoiser par le texte de Laurence Vilaine, j'ai saisi les fils narratifs de la pelote qu'elle déroule ou tricote pour nous, et, entré certes avec un peu d'hésitation ou de perplexité, une fois dedans, je n'en suis plus sorti, je n'ai plus lâché le roman.

Il y a quatre personnages féminins dans ce récit. La Géante, c'est la montagne de ce coin magnifique et reculé du Mercantour (ceux qui connaissent s'y retrouvent), la montagne à l'ombre de laquelle se déroule ce récit plein de douleurs. La Tante, elle, a élevé Noële la narratrice et Rimbaud le petit frère muet, simple mais si proche de la nature, après la disparition de leur mère. La Tante, qui a transmis à Noële son savoir-faire des plantes de la montagne est morte depuis longtemps, ce sont donc deux personnages silencieux qui accompagnent de leur présence muette et forte le récit, c'est leur ombre tutélaire qui imprègne toute l'histoire.

Et il y a donc Noële la narratrice, qu'on imagine plus toute jeune, qui vit seule à l'écart du village, aux côtés de son frère Rimbaud. Et enfin Carmen, journaliste aux quatre coins du monde, qui écrit à Maxim, l'homme qu'elle aime passionnément et qui s'est retiré dans une cahute reculée au pied de la Géante.

Noële, on le sait vite, de sa vie de peu, de sa vie solitaire, n'a jamais rien su de l'amour. Elle va en découvrir la puissance extraordinaire en entrant secrètement et par effraction dans le lien qui unit Carmen à Maxim.

Mais au-delà de l'histoire si émouvante, ce qui m'a impressionné plus que tout dans ce roman, c'est la poésie magnifique de Laurence Vilaine. Flotte dans son récit un parfum chargé de mélancolie d'un Giono en hiver, ne serait-ce que par la proximité avec la nature. Et surtout, je ne peux m'empêcher de songer à Erri de Luca, à l'extraordinaire ciselure de son écriture. Crayon en main, j'ai souligné et souligné nombre de phrases si belles…

« Septembre marchait vers l'automne sans brusquerie… »

« L'orage de la nuit avait lavé le ciel, dans le bleu je suis allée chercher de la paix. »

« Rimbaud n'a pas beaucoup encombré la Tante. S'il pleurait, c'était en silence et il ne dérangeait pas. Il ne parlerait pas et serait donc idiot, et elle l'a laissé faire, tout seul le tour de la maison à quatre pattes, tout seul ses premiers pas. Il a appris à marcher en s'écorchant le nez sur les montagnes, les papillons et les oiseaux l'ont fait se relever en souriant, et les chèvres puis les chamois lui ont indiqué le chemin toujours plus haut. »

« Ça sentait le serpolet qui faisait paillasson à la porte, elle regardait la nuit dans les yeux… »

« La Géante boudait entre l'hiver et le printemps. »

« Rien jamais ne console sauf peut-être la vérité à condition qu'elle ose. »

« Le vent énervait maintenant la montagne, couchait les herbes autour des petits lacs et les peignait dans l'autre sens. »

« (…) l'amour est capable de ça, il a la force de chasser novembre pour recevoir juillet (…) »

Etc, etc…

« La Géante », un livre superbe à lire deux fois, au moins.

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La Géante

La Géante est une montagne au pied de laquelle l'histoire se déroule. La narratrice a sept ans quand sa mère meurt en mettant au monde celui qu'elle appelle Rimbaud qui sera un enfant "différent": il ne parle pas mais vit avec la nature, notamment avec un petit-duc. Elle appelle la Tante celle qui les a hébergé: elle transmet à la gamine tout son savoir faire (fagots, plantes etc.)

La construction est un peu compliquée...la narratrice, adulte, suit une femme dans la montagne: cette femme enveloppée dans un grand manteau rouge voulait entrer dans la chapelle; elle n'y parvient pas, la nuit tombe et Rimbaud lui indique la Maison froide pour s'abriter. Sa soeur avait prévenu cette femme mais ne s'attendait pas à ce qu'elle vienne.

Suivent des lettres; certaines décrivent une situation difficile en RDC, elles sont adressées à Maxim et signées Carmen.

La femme au manteau rouge creuse une tombe au cimetière (normalement les cercueils sont gardés dans la chapelle jusqu'au dégel) Maxim est enterré et Carmen part dans la montagne suivie en douce par la narratrice qui sait tout de son amour depuis que pour aider le facteur, elle a porté elle-même les lettres à la Maison froide alors occupée par Maxim à qui elle apporte aussi des fagots. Il perd la vue et demande qu'on lui lise la lettre. Deux ou trois par semaine mais il les refuse et Noële les garde pour elle et...les lit. Elle va découvrir, l'amour, le désir, le manque, l'inquiétude de Carmen. "J'ai lu et relu ses lettres, j'ai répété les baisers, le creux des bras, les murmures..."

Noële s'occupe un peu de Maxim (qui préfère se débrouiller seul) De jour en jour, il s'affaiblissait. Il meurt et Noële prévient Carmen, la femme au manteau rouge qui est arrivée aussitôt. Je n'ai pas bien compris ce que la jeune femme est allée faire dans la montagne ni pourquoi Noële l'a suivie.

Un texte poétique parfois elliptique. Une construction complexe; amour, beautés de la nature. Un bon moment de lecture.
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La Géante

Noële vit au pied de la Géante. Elle ramasse branchages, bleuets et bourrache, en forme des fagots pour l'hiver et fabrique des onguents et des tisanes. Son frère qu'elle nomme Rimbaud est un bienheureux mutique, qui ramasse des cailloux. Repliés sur eux même, ils mènent une existence simple.

Maxim est journaliste, solitaire et se sachant atteint d'un mal incurable affectant sa vue, il est venu s'installer loin du bruit et des lumières de la ville.

Carmen quant à elle, parcourt le monde et entretient une relation épistolaire avec Maxim, qu'elle aime et pour lequel elle s'inquiète.

Noële va découvrir par le biais de ces lettres, que le facteur lui confie, le désir amoureux, le manque, leur pouvoir et leur fragilité...



L'écriture est singulière et la construction du texte surprenante, à tel point que, dans un premier temps, le lecteur se perd dans l'histoire, puis lorsqu'il en comprend le concept, la lecture devient délice.

Un roman libératoire, vibrant d'humanité, tendre et sensible où les silences résonnent dans la vallée des sentiments...

A découvrir sans faute.

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La Géante

Un magnifique récit initiatique nous transportant sur les sentiers escarpés de la Géante, révélatrice de sensibilité et d'amour. Des promesses faites au Ciel et des secrets confiés à la Montagne. Noële y fait la rencontre de Maxim, et bientôt de Carmen à travers les lettres qu'elle lui envoie. Par effraction, elle les lisant, elle y apprend l'amour, les silences, le manque, la peur d'un être aimé qui s'en va. Elle qui ne connaissait que la nature grandiose de la montagne découvre des sentiments qu'elle ne connaissait pas...



Laurence Vilaine nous offre un roman humain d'amour et d'apprentissage, tout ce qu'il y a de plus pur, avec une magnifique écriture poétique.
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La Loire-Atlantique

Bon guide parfaitement illustré reprenant les paysages les plus intéressants, les visites les plus culturelles, les villes, les villages, les lieux-dits ... présentation agréable via des itinéraires simples et bien pensés ... une belle découverte à lire avant de s'y rendre ...
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La Géante

Elle s'appelle Noële et vit seule avec son frère silencieux Rimbaud. Ils ont été élevé par une tante depuis longtemps disparue. ils vivent à l'ombre de la géante, la montagne tutélaire du pays. puis un jour arrivent dans leur vie Maxim et Carmen, ou plutôt leur histoire à travers des lettres...C'est un magnifique roman, court mais intense, qui nous transporte dans cette nature rugueuse et dangereuse et dans une une histoire pleine de grâce et de délicatesse. Splendide!
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La Grande Villa

La narratrice séjourne dans une grande maison. Celle-ci ne lui appartient pas, elle vient occasionnellement. Elle est à un moment de sa vie où elle doit faire face à l’absence. Comment trouver les mots, comment organiser ses pensées, retrouver des souvenirs face à cette infinie tristesse.

Cette maison est son refuge, l’habiter c’est retrouver comment habiter son corps, retrouver les gestes simple, l’envie.

Laurence Vilaine nous offre un livre magnifique surl’absence, avec une écriture tout en pudeur et en sensibilité.

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La Grande Villa

« La Grande Villa » Laurence Vilaine (79p, Gaïa).

Un très court roman ; c’est écrit dessus. Mais si un roman nous raconte une histoire, comme les aiguilles à tapisser finissent par dessiner un paysage cohérent, alors peut-être est-ce autre chose qu’un roman, et même pas exactement un récit ; on a l’impression que LV tire sur la pelote emmêlée, défait les nœuds du fil d’une vie comme ils lui viennent à la mémoire, à partir d’un évènement très précis et douloureux, celui de la perte, du deuil.

J’ai eu un peu de mal dans les vingt premières pages, car je n’ai pas vu où l’auteur voulait m’emmener ; comme s’il y avait une intention délibérée de brouiller les pistes, de retenir quelque chose (et dans ces situations de lecture, je résiste à lâcher prise, à me laisser guider sans savoir où l’on va). Malaise assez vite dissipé, car le voile se lève petit à petit sur l’objet de ce texte, et on est, alors, gagné par la bouleversante intensité qui s’en dégage.

Les observations, fines, font mouche : le malaise du vieil homme et ses stratégies pour masquer ses ignorances ; le moment, poignant, où il prend conscience de ses égarements de plus en plus importants. Et quand LV file la métaphore, c’est très parlant ; telle celle de l’enfant qui préfère les fraises aux cerises pour camoufler sa crainte de monter à l’arbre. Et puis il y a l’écriture comme exigence absolue, qui s’abreuve ici pour Laurence Vilaine de la perte et du manque, de la souffrance ; ou l’écriture comme violence lorsque, tel un amant lassé, elle se refuse, et il n’y a plus qu’impuissance.

Et dès les premières lignes, j’ai été saisi par une langue très soignée, poétique et vivante, très imagée aussi, et c’est sans doute là que ce livre prend toute son épaisseur. Pas de démonstration, juste quelques citations :

« - (…) la chaleur, ramassée dans les murs et entre les lattes du vieux parquet, assoupie dans les grands rideaux épais ou juste posée sur les tomettes grâce à elle toujours tièdes… »

« - Peut-être que je combats des tourments qui ne sont pas les miens et que je pleure à éplucher les oignons des autres. »

« - Ecrire n’est plus à ma portée (…) Pas un mot. Que je gratte à sa porte, ou que je cogne, l’écriture ne répond pas, et quand je cours et la rattrape, elle change de trottoir et chausse les lunettes noires. Je perfore mes pages de blancs, de « peut-être « et de « sans doute ». Ça répond absent. »

« - Peut-être faut-il des nuits comme celles-ci qui ne veulent pas du matin, parce qu’elles donnent aux mots le temps de dormir un peu, et la chance de renaître. »

Un livre de la souffrance, celle de perdre l’être cher ou de se heurter aux mots qui ne veulent pas, de la difficulté de « faire littérature », mais un livre aussi où la nature est évoquée avec une très belle sensualité.

Intense, très bien écrit, et très émouvant, c’est une belle petite pépite.

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Le silence ne sera qu’un souvenir

Une lecture chaotique, le début nous invite dans un drôle de souvenir, on ne sait pas trop où l'auteur veut nous emmener. Il faut dépasser plusieurs pages pour que le récit commence à poser ses jalons. Je dois avouer que c'est assez déroutant. Bien que le roman soit court, il y a beaucoup à en dire sur ce "témoignage" d'un peuple persécuté. La pauvreté, le rejet, l'indifférence, la maltraitance aussi, bien des sujets sensibles qui sont le lot des Roms.

C'est aussi l'histoire d'une Allemagne divisée, la chute du mur de Berlin, le nazisme avec les conséquences que l'ont connait.

C'est au-delà de tout cela, l'histoire d'un homme gadjo qui prend pour épouse une Rom, chose quasi impossible et pourtant. Mais le destin n'est pas toujours heureux, mais là s'arrête mon récit, à vous de poursuivre.

Vous serez certainement très sensibles à la magnifique plume de l'auteur et vous serez aussi touchés par cette histoire des Roms, et peut être cesser de leur coller des étiquettes de voleurs de poules. C'est un peuple avec ses croyances, ses traditions, ses coutumes et ses besoins de vivre dignement dans le respect de chacun. De très grands musiciens aussi et bien d'autres qualités que les gadjés n'auront jamais.

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La Grande Villa

Où une villa devient l’incarnation des souvenirs, à travers ses couleurs, ses odeurs, ses bruits.

Où elle respire au rythme de la narratrice, avec lenteur et délicatesse.

Comme le style de ce court texte où la poésie prédomine.

Parfois, on peut avoir l’impression que l’auteure nous perd et, finalement, au détour d’un paragraphe, nous rattrape par la main. A moins que cela soit par le coeur.

Le deuil se construit avec pudeur puis se délite en douceur.

Le père n’est plus, seuls ses souvenirs subsistent. Et sans doute aussi, le parfum d’une âme qui flotte.

La narratrice appuie sur le bouton « pause », plonge dans l’eau et les mots et la lumière se fait.

Une jolie lecture !
Lien : https://livresetbonheurs.wor..
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La Grande Villa

La Grande Villa, c'est la villa dans laquelle retourne la narratrice après le décès de son père. C'est seulement la deuxième fois qu'elle y va mais ce retour est un prétexte pour faire revivre ses souvenirs. Elle profite de son séjour pour aller se baigner à la piscine ou à la mer, encore un prétexte pour se plonger dans ses pensées et se replonger dans ses souvenirs.



C'est plus un récit qu'un roman. C'est court et ça se lit d'une traite mais c'est intense. Il y a de très beaux passages, émouvants et poétiques… C'est un texte qui reste…

A découvrir !



Merci aux éditions Gaïa et à Babelio pour cette belle découverte ! Laurence Vilaine m'avait déjà conquise avec "Le silence ne sera qu'un souvenir", je vais continuer à la suivre avec intérêt...

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La Grande Villa

La Grande Villa est avant tout un travail de mémoire fait par l’auteure : elle se rappelle de la moindre pièce de cette villa (en y séjourna une seconde fois), et la villa fait remonter en elle des souvenirs, ceux d’un être cher maintenant disparu : son père.



Mais, cette œuvre est aussi un travail sur soi-même : travail face au devoir d’écrire, travail du deuil…



Et un travail de questionnement pour le lecteur : Qu’est-ce que réellement l’écriture ? Comment continuer à vivre après la mort d’un parent ?



« Est-ce donner de soi-même que d’écrire ou est-ce de l’amour qu’on recherche »



« Tu sais, peut-être qu’écrire, c’est comme aimer »



« L’écriture c’est alors comme un baiser sur le papier, et on veut fermer les yeux, on veut que la rencontre dure »







La Grande Villa est le personnage central du roman, un intime de l’auteure. C’est un lieu qui permet la montée d’un souvenir : « Tu n’es plus là, et il n’y a qu’elle, la Grande Villa, qui sache tout ça » et qui a permis l’écriture de ce magnifique roman !







La plume de Laurence Vilaine est vraiment belle et touchante ! C’est de la douceur et de la sincérité dans chaque mot, chaque phrase, chaque page.... C’est à la fois une œuvre pour le père et un hommage à cette villa.




Lien : http://voldelivre.canalblog...
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La Grande Villa

Masse critique de Babelio. Encore une petite merveille de délicatesse. Une écriture vivante, sensible qui épouse la souffrance du deuil, qui l’allège. Chacun trouve ses outils pour faire face, la marche, comme dans « Inventer le jour « de Fabienne Thomas, la nage et l’écriture ici, pour moi, sans doute ces lectures. Un très bel hommage aux disparus, aux sillons qu’ils ont creusés sur le terrain de nos vies, à leur présence devenue absence. Une très belle évocation du vécu sensible et profond du manque, de la prise de conscience du non-retour, et un très beau ressenti sur l’écriture, sa difficulté et son pouvoir libérateur. Ce livre s’écrit au fil des jours, des humeurs changeantes mais toujours adombré par « la grande villa » devenue sous la plume de Laurence Vilaine un personnage vivant dont on sent le souffle vivant et dont on entend les palpitations.
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