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Critiques de Laurent Bénégui (129)
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Retour à Cuba

« Les livres servent d’écrin aux vies, ils les tiennent à l’écart de l’amnésie, de la violence et de la désorganisation du monde. Voilà pourquoi il est nécessaire qu’ils n’en fassent qu’à leur tête. »

C’est avec cette si juste conclusion que Laurent Bénégui termine son extraordinaire quête familiale, du Béarn à Cuba, en passant par les champs de bataille de la Première guerre mondiale.

D’emblée, je suis impressionné par l’arbre généalogique inséré avant que ne débute le livre. J’y suis revenu souvent à cause du nombre élevé d’enfants, de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants, souvent gêné par ces prénoms qui reviennent souvent : Léopold, Jean, René, Robert…

La couverture du livre édité chez Julliard est ornée d’une superbe photo montrant Léopold et Madeleine avec leurs cinq enfants. Le sixième, René, est encore dans le ventre de sa mère et Léopold, le père de Laurent Bénégui, est assis sur les genoux de son père.

Auteur déjà apprécié dans La part des anges, Laurent Bénégui sait que son grand-père, Léopold, celui de la photo avec une belle moustache, a émigré en Oriente, à Cuba, au début du XXe siècle. L’auteur lui-même, à 8 ans, est allé là-bas, avec ses parents, pour voir son oncle Jean, sa tante Louisette et leurs enfants.

Cette même famille a débarqué en France en 1977, avec deux valises, ayant tout abandonné. Léopold, son père, un des six enfants du Léopold parti à Cuba en août 1920, avec Nicole, sa femme, ont accueilli ceux qui avaient tout laissé là-bas puis, soudainement, les deux frères, Jean et Léopold, se sont fâchés. Pour une histoire d’argent ?

Cela paraît un peu compliqué mais l’auteur décrit tout cela très bien et, je me répète, l’arbre généalogique est un précieux auxiliaire. Trouver la cause de la fâcherie motive Laurent Bénégui mais sa quête familiale va bien au-delà. Elle implique le contexte social et politique de ce qui a été l’environnement d’une nombreuse famille au cours d’un siècle pris dans le tourbillon de la révolution castriste.

En fait, avant Léopold, un autre Bénégui, Jean-Baptiste, son demi-frère, s’était installé près de Guantánamo, en Oriente, et avait réussi à monter une exploitation agricole florissante. C’est avec cette branche de la famille Bénégui que l’auteur devra prendre contact pour renouer le dialogue car Jean-Jospeph, petit-fils de Jean-Baptiste, marié à Magdelín, vit toujours à Guantánamo. C’est cette dernière qui sera décisive pour permettre à Laurent Bénégui - accompagné par Stéphane-France, son épouse, plus Lilou et Ilona, leurs deux filles - de retrouver, dans la sierra, le site abandonné de la finca Santo Domingo.

Là, Jean et Louisette avaient repris et développé la production de café, prenant le relais du régisseur installé après la mort de Léopold, le grand-père de l’auteur.

C’est un message reçu via Facebook, de la part d’une certaine Sandra, pas de la famille, ni membre de son cercle d’amis, que la quête familiale envisagée par Laurent Bénégui prend une tournure s’achevant avec beaucoup d’émotion dans un cimetière de Guantánamo. Sandra avait trouvé par hasard un triangle de métal, dans un chemin, à Bezannes, près de Reims. Sur cette pièce triangulaire, est gravé Léopold Bénégui, le grand-père de l’auteur, gazé en mai 1918, parti à Cuba deux ans plus tard et décédé le 17 septembre 1931.

Tout cela donne un livre passionnant, très instructif, plein de rebondissements. Il m’a permis de confronter ma vision de Cuba, en mars 2020, avec les observations de l’auteur. Moi aussi, j’ai constaté les conséquences du blocus étasunien sur la vie quotidienne des Cubains et c’est une honte qui n’est pas assez dénoncée.

On peut apprécier ou non le type de société mis en place par la Révolution castriste car elle a ses avantages et ses inconvénients mais les Cubains aiment leur pays, dégagent une joie de vivre toute simple et j’espère vraiment pouvoir retourner là-bas pour finir ma découverte de l’île, interrompue brutalement par la pandémie. Il nous restait à explorer l’Oriente, justement, cet Oriente que détaille si bien Laurent Bénégui dans Retour à Cuba. Tout un symbole pour moi !
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Retour à Cuba

Dans un salon du livre à Besançon, Laurent Bénégui discute avec son collègue écrivain Jean-Luc Marty. Il lui parle de son lien familial avec Cuba, de son grand-père originaire du Béarn qui a émigré là-bas, à l'est, en Oriente, au début du XXe siècle, y a fait fortune, y est mort et enterré, de son père né là-bas, de sa mère qui ne manquait jamais une occasion de rappeler qu'ils seraient riches si la révolution cubaine ne leur avait pas confisqué leurs biens. Il se rappelle également être allé rendre visite en 1967 à son oncle et sa tante, coincés là-bas et n'ayant pu revenir qu'en 1977.

Son ami s'étonne qu'il n'ait pas déjà utilisé cette matière d'autant lui dit-il qu'il n'y a pas une histoire, mais trois, la première, celle de ton grand-père, la deuxième, celle de la révolution castriste et la troisième, la tienne.

L'idée fait son chemin, il en discute avec son éditeur comme il a coutume de le faire lorsqu'un roman commence à le démanger et celui-ci le pousse à écrire et lui prépare un contrat. Il hésite cependant encore un peu, quand voilà qu'il reçoit un message via Facebook d'une certaine Sandra qui a trouvé, près de Reims, en fouillant le sol une plaque en métal au nom de Leopold Bénégui. Il s'avère qu'elle a appartenu à son grand-père qui avait été gazé pendant la guerre de 14-18, cause de son décès précoce à Cuba.

Tout concourrait pour qu'il n'ait plus aucun moyen de renoncer à écrire ce livre.

En écrivant cette épopée familiale, Laurent Bénégui nous donne à lire un roman historique et un roman politique riche en aventures et en suspense. En effet, un mystère demeure dans cette famille, du moins pour lui. Quand son oncle, sa tante et leurs deux enfants ont pu, enfin, rentrer, ayant dû abandonner à Cuba tout ce qui avait de la valeur, ses parents les ont accueillis à bras ouverts, leur offrant l'hospitalité durant plus d'un an. Et pourtant, ils finirent par se déchirer pour des raisons obscures et son père, jusqu'à sa mort n'adressa plus jamais la parole à son frère. Quel avait été le motif d'une brouille aussi tenace ? L'auteur va donc mener son enquête et tenter de trouver la réponse. Pour cela, il va renouer certains liens familiaux, et nous emmener dans sa famille. L'arbre généalogique auquel le livre est dédié, inséré en début d'ouvrage sera d'une grande utilité, de même que la photo de couverture datant de 1931, présentant sa famille paternelle au grand complet.

Ce récit autobiographique, vivant, coloré m'a embarquée illico, captivée et tenue en haleine jusqu'au bout. Il m'a permis de vivre aux côtés de ces aventuriers du milieu du vingtième siècle qui, pleins de courage et servis par une nature luxuriante, n'hésitent pas à donner toutes leurs forces pour défricher et mettre en valeur ces terres vierges de la sierra et planter des caféiers, avec beaucoup de zèle et d'audace. L'auteur recrée merveilleusement la vie sur la finca et ses plantations de café avec toutes les perceptions sensorielles de l'éclosion des fleurs de café qui exhalent un parfum suave d'orange et de jasmin mélangés, aux petites cerises vertes qui vont mûrir lentement, se parant progressivement d'un rouge profond jusqu'à la récolte faite notamment par des ouvriers haïtiens.

Mais dès 1957, le mouvement révolutionnaire se met en place et les rebelles armés vivant dans la montagne n'hésitent pas à réquisitionner des vivres. À l'été 1958, les attaques organisées de rebelles se multiplient. La révolution triomphe officiellement le 1er janvier 1959. Les lendemains seront difficiles avec l'expropriation des propriétaires d'exploitations théoriquement au profit de ses travailleurs qui va impacter cette famille, et Laurent Bénégui les décrit toujours très bien laissant parler ses cousins et cousines. Il ne pouvait cependant pas terminer son livre ainsi et se dit qu'il se doit « de transmettre une expérience de chair et de mouvement » et décide donc de retourner à Cuba avec sa femme et ses filles. Ils atterrissent à l'aéroport José-Martì de la Havane et ont pour but d'aller en Oriente et peut-être retrouver la trace de la famille et la tombe du grand-père Léopold...

Cette fresque historique est un enchantement tant elle est racontée de façon vivante. Comme il est intéressant de découvrir cette période historique par le ressenti de gens qui l'ont vécue. Ces presque trois cents pages ont été pour moi un vrai coup de coeur.

J'ai eu la chance, il y a un an tout juste d'aller à Cuba et de visiter la moitié Ouest et le centre de l'île jusqu'à Santa Clara. En visitant le train blindé que Che Guevara et ses compagnons firent dérailler, j'ai appris que je me devais de rentrer, les frontières allant être fermées, satané virus !

Grâce à ce bouquin qui m'a déjà fait remarquablement voyager dans cette Sierra Maestra, j'ai pu anticiper la partie de l'île qu'il me reste à visiter et que j'ai encore plus hâte de découvrir depuis cette lecture.

Je remercie chaleureusement Lecteurs.com et les éditions Julliard pour m'avoir permis ce magnifique voyage historique.


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La part des anges

La mère de Maxime, Muriel, vient de décéder. Maxime décide de l’incinérer mais il ne sait que faire des cendres de sa mère. On lui a bien dit, interdiction de garder les cendres chez vous ou de les disperser bon gré bon vent. Pas de camping sauvage pour Muriel ou ce qu’il en reste. Ce sera donc juste un tour au marché, bien au frais dans le sac à provisions de son fils. Muriel aimait tant le marché.



On suit les péripéties de Maxime dans son processus de deuil, un long passage, ma foie assez sympathique où l’entrepreneur des pompes funèbres s’acharne à faire écouter les Doors pendant que la mère brûle, alors que Maxime n’aspirait qu’à un peu de silence et de recueillement, on découvre les pensées de Muriel qui même morte, n’a pas sa langue dans sa poche.



Un tout petit roman avec un joli titre « La part des anges » mais dont je suis passée à côté, faute à une trame qui ne m’a guère passionnée, des personnages qui ne m’ont pas semblé attachants et un humour qui ne m’a pas fait rire. Bref, les anges, quand on en a autour de soi vous suffisent pleinement à défaut d’un roman angélique où les anges sont bien cachés.
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Le mari de la harpiste

Ce livre est un cadeau. Quand j'ai lu le résumé, je me suis dit, bon sang comment peut-on écrire un livre avec un sujet aussi mince ? J'avais franchement peur de m'ennuyer... et ben non, pari tenu ! c'est marrant, vivant, en un mot un bon moment de lecture
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Le mari de la harpiste

"A tous les brodeurs de mots" !



Ce livre m'a été conseillé par un ami "brodeur de notes" et je l'en remercie !



Il m'a fait découvrir tout un univers méconnu entre une jeune harpiste et son instrument ; encombrant, mais ô combien vivant !



"L'Atlantide" est son nom, elle prend toute sa place dans la vie de ce jeune couple, et les cordes vibrent au son de leur vie.



Une bulle musicale,



des notes de tendresse, de fraîcheur et d'amour s'en échappent et ça fait du bien .
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Retour à Cuba

Nous sommes à la fin des années soixante, Laurent à huit ans lorsqu’il apprend qu’il a un grand-père enterré à Cuba. Durant trois années il passera les vacances d’été près de Guantanamo, une région sauvage et inconnue à l’époque. Dans l’immense plantation familiale il rencontrera même Raul, un ami de son oncle, qui lui cueillera des noix de cocos à la Kalachnikov.



Raul, ce joyeux luron n’étant autre que le frère du président Fidel et accessoirement ministre des armées.



Malheureusement pour Laurent Bénégui, lorsque les « cubains » viendront se réfugier en France, après la nationalisation de leur plantation par le régime castriste, tous ces formidables souvenirs seront brutalement rayés de l’histoire familiale par un désaccord entre son père et son oncle. Les deux hommes ne se parleront plus jusqu’à leur mort.



Mais lorsqu’une internaute lui envoie, par la poste, un triangle de métal qu’elle vient de déterrer dans un champ de l’Est de la France et qui porte le nom et le prénom de son grand-père, cette histoire, l’histoire de Léopold Bénégui, le romancier sait maintenant qu’il doit la raconter.



Un voyage dans le vingtième siècle en suivant les branches d’un arbre généalogique. D’un village du Béarn, aux tranchées de la Marne, d’une plantation de café à Cuba à un petit pavillon de banlieue en Seine et Marne, la famille Bénégui a pas mal bourlingué.

Patiemment , délicatement, Laurent l’écrivain - et aussi cinéaste, on se souvient de son très sympathique Au petit Margery en 1995- va dénouer les fils d’une brouille familiale survenue dans son enfance.



Récit autobiographique mais aussi roman d’aventure et essai géopolitique sur la guerre froide, «Retour à Cuba» est aussi drôle et passionnant que Tintin et les Picaros et avec un final presque aussi « angoissant » que "Sorcerers" le film de William Friedkin.



Le très beau voyage de ce début d’année.


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Le mari de la harpiste

Si la médiathèque de ma commune n'avait pas participé à la sélection pour le prix "Passeurs de Mots" 2021, je n'aurais sûrement jamais fait la connaissance de cet auteur. J'aime beaucoup m'inscrire à ce genre d'évènement car c'est l'occasion de sortir du confort de nos lectures habituelles et de faire ainsi des rencontres littéraires étonnantes.



Quand Basile, horticulteur de métier, croise Charlie, lors d'une soirée "métal" où il est allé par obligation, il n'imagine pas tous les bouleversements que va connaître sa vie. Contre toute attente, la jeune femme est musicienne professionnelle, plus précisément, elle est harpiste. Tombé totalement sous son charme naturel, il ignore qu'il va devoir faire ménage à trois. En effet, Charlie ne se sépare jamais de son instrument de prédilection, même lors d'un séjour au ski (sans entraînement quotidien, elle "perd" ses doigts). Et cette harpe, c'est "the" harpe, celle qu'elle utilise en concert, presque deux mètres de haut, sans compter ses petites soeurs, harpe celtique, harpe péruvienne, etc, qui prennent énormément de place dans le petit studio que la musicienne occupe à Montmartre.



Je découvre avec ce titre la plume savoureuse de Laurent Bénégui. Humour et tendresse sont au rendez-vous tout au long de ce (trop!) court roman. Quel ange, ce Basile, toujours prêt à s'effacer devant cette rivale encombrante par amour pour sa dulcinée. le livre se divise à mes yeux en deux partie. La première, qui est celle de la rencontre et de la découverte est truffée de gags : la harpe dans la Clio, la harpe dans l'ascenseur, la harpe aux sports d'hiver. Beaucoup de drôlerie mais rassurez-vous tout en finesse !

La deuxième partie où se poursuit la vie à trois après le mariage donne plus dans l'émotion, avec notamment l'arrivée d'un enfant et les prises de responsabilité qui en découlent.



En résumé, un livre plein d'humour et d'amour auquel j'accorde un 18/20. Même si ce n'était pas à première vue mon instrument favori, j'ai appris beaucoup de choses sur la harpe. J'ai tenté avec cette lecture un concept inédit pour moi. Surfant sur la tendance proposée par de nombreux auteurs d'associer mots et musique, ma bibliothécaire m'a présenté ce livre accompagné d'un CD d'Isabelle Olivier, célèbre harpiste de Jazz. Pour moi, qui d'ordinaire n'apprécie de lire que dans le silence, l'expérience n'a pas été désagréable. J'ai aimé me retrouver grâce à mes écouteurs dans cette bulle musicale et littéraire.
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La part des anges

Voilà un petit bijou, un livre qui m'a régalé tant il dégage de sensibilité, d'humour et de délicatesse sur un sujet pourtant difficile : la mort d'un être cher.



Laurent Bénégui est un auteur que je découvre grâce à La part des anges. C'est heureux car cet écrivain qui est aussi réalisateur, scénariste et producteur, a déjà publié plusieurs ouvrages.

La part des anges suit le cheminement de Maxime (35 ans) qui commence en négociant un cercueil développement durable pour sa mère, Muriel, qui vient de mourir. Il doit organiser ses funérailles depuis Paris mais n'oublie pas ce sens de l'ironie que lui a légué sa mère : « L'ironie est la semelle qui piétine le malheur, le bras tenu à distance de l'épaule du désastre. »

Mais la surprise savoureuse de ce roman, c'est l'intervention régulière de Muriel qui donne ses impressions post-mortem, en direct : « Désormais, je subsiste sans incidence sur les événements, semblable à la part d'alcool qui s'évapore du tonneau au fil du temps, et concentre la liqueur. »

Maxime a une relation qui ne le satisfait pas avec Elena alors que sa mère aurait tellement aimé qu'il se lie avec Maylis Salaberry, son infirmière à domicile, au Pays basque où elle avait acheté une bergerie pour son excellent cellier. Une bouteille de Château-Yquem 1957 a très bien vieilli là.

La crémation de Muriel nous offre des commentaires très réalistes sur ces moments douloureux et sur ce que deviennent les plombages, les céramiques, les prothèses, tous ces métaux précieux récupérés… le choix de la musique donne aussi de drôles de moments. Ensuite, que faire des cendres puisqu'il n'est plus permis de les répandre où l'on voudrait ?

Arantxa Hirigoyen dirige des pompes funèbres depuis quatre générations : « Dans sa branche, à défaut de pouvoir s'adresser aux défunts qui constituent la véritable clientèle, on accorde la plus grande sollicitude à ceux qui demeurent en vie. » Elle tente bien de décider Maxime pour une solution conventionnelle mais celui-ci part avec l'urne dans le cabas qui servait à Muriel pour faire le marché.

Et nous voilà partis pour une balade dans le marché de Saint-Jean de Luz, un véritable délice avec dégustations en prime. Sur les pas de sa mère, guidé, accompagné par Maylis, il ouvre les yeux : « Manière pour Maxime d'éluder, de ne pas admettre qu'en se concentrant sur l'architecture du vivant et les mécanismes délicats de pérennité de l'espèce, il était passé à côté du flux sensible de l'existence. »



Laurent Bénégui doit être un fin gourmet, amateur de bons vins comme celui déjà cité mais aussi le madiran ou le pacherenc moelleux. Il parle bien aussi du Pays basque et de sa langue, l'euskara. Cela complète bien cette belle leçon de vie et d'amour qui se termine de façon très apaisée.
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Retour à Cuba

Il suffit de peu de chose.

Un morceau de métal enfoui dans la terre pendant un siècle, un nom gravé, une anecdote.

Parce qu'un jour dans un salon...

Lors d'une banale conversation avec un collègue écrivain.

Parce que le lecteur se faisait désirer...

Mais peut-être qu'au fond de lui, à son insu, murissait déjà l'idée de ce roman.

Il y a des familles.

Il y a des histoires de famille.

Laurent Bénégui, s'est souvenu.

Il s'est souvenu d'un grand-père.

Il s'est souvenu d'un pays.

Retour à Cuba, c'est un roman, mais pas que.

Où est la part inventée ? où se trouve la réalité ?

Il y a sa mémoire, ce dont il croit se souvenir et puis il y a les autres.

Ceux qu'il avait perdu de vue, avec qui il renoue dans l'espoir de retrouver ses racines.

Il y a aujourd'hui, ces "survivants" qui racontent.

Il y a hier, ce passé qu'on a voulu oublier.

Il y a les secrets de famille.

Il y a le retour à Cuba.

Avec sa femme et ses filles, sur les traces, sans doute effacées, qu'ont laissés les siens.

Bénégui raconte.

Et dans son histoire familiale, il y a aussi la grande histoire de cette île.

Ce qu'elle était quand Léopold a débarqué juste après la Première Guerre mondiale.

La révolution et ce qu'elle est devenue ensuite.

La vie de la famille Bénégiu (le véritable patronyme) et la vie des Cubains.

J'ai aimé ce voyage que m'a proposé l'auteur.

Le voyage dans la mémoire collective et le voyage dans le temps.

J'ai enregistré les images et écouté les témoignages, comme si j'y étais, là, assis sur une chaise à ses côtés. J'ai posé mes valises, en même temps que lui, sur le sol cubain. J'ai pris la route cahoteuse à la recherche des vestiges de son passé familial. Je me suis imprégné des ambiances retracées.

J'ai aimé cette saga et peut-être qu'un jour j'aurais le plaisir de vous revoir, Mr Bénégui, et d'évoquer, avec vous, cette lecture qui m'a passionné.

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Le tournevis infiniment petit

J'ai découvert Laurent Bénégui il y a peu avec "Le mari de la harpiste" et son humour déjanté m'avait donné envie d'en connaître un peu plus sur cet auteur à la plume savoureuse. Avec "Le tournevis infiniment petit", je n'ai pas été déçue.



Apprenant qu'il est atteint d'un cancer, Laurent Claude, chercheur en nanotechnologie, décide, avant de tirer délibérément sa révérence, de régler ses comptes avec sa femme Elisabeth, avec Manon sa punkette de fille et avec Baptise, son très conformiste avocat de fils. La liste serait incomplète s'il oubliait de démolir son véreux d'employeur et pourquoi pas, en guise de cerise sur le gâteau, de conclure avec sa jolie collègue Amira. Malheureusement, l'homme n'est pas toujours maître de son destin et le jour où Laurent a décidé d'en finir avec la vie ne va pas du tout se passer comme prévu.



Laurent Bénégui nous offre avec ce roman une histoire qui se déroule tambour battant, entraînant son lecteur de l'univers de la recherche à celui des truands, tout en transitant (n'y voyez aucun raccourci mal venu) à celui des assureurs. Malheureusement pour le héros, le cocon familial n'est pas non plus un havre de paix. C'est vraiment un déluge de scènes toutes plus cocasses les unes que les autres où bien évidemment, il ne faut chercher aucune vraisemblance. Bien que n'étant pas un public facile en ce qui concerne les comédies, son humour noir et décalé m'a totalement séduite. Personnellement, j'ai vu dans le personnage principal, un Pierre Richard qui débarquerait parmi "Les tontons flingueurs". Et comme pour se faire pardonner de nous avoir fait rire en basant son scénario sur un évènement dramatique de la vie, l'auteur se rachète en nous laissant sur une séquence finale pleine d'émotions.

Mon seul regret, car il en fait bien un, c'est que la construction du roman ne soit pas linéaire dans l'espace temporel. Pourquoi ce cocktail d'"avant, pendant et après" bien mélangé ?



En cette période morose, je vous encourage, ami lecteur à découvrir Laurent Bénégui. Si vous avez encore un doute, jetez un oeil sur les citations choisies. Je regrette déjà que la médiathèque de ma commune ne possède pas d'autres titres de cet auteur. Un 19/20 pour cette escapade burlesque.





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La part des anges

Un petit roman agréable pour détente. La mère d’un homme décède. Pas drôle ? Mais si quand il s’agit de trouver quoi faire des cendres déposées dans l’urne ? Comme son plus grand plaisir, ces dernières années, était d’aller faire le marché, c’est ce que son fils va faire mettant Muriel sous les carottes, foie gras, fromage, etc. Une histoire d’amour se profile à l'horizon avec l'infirmière. Et sa mère qu'en pense-t-elle ? On le sait grâce à des paragraphes en italique. De l’humour noir.
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Le mari de la harpiste

J’aime les romans de Laurent Bénégui. Ils me font généralement passer de bons moments. Il est vrai qu’ils n’ont pas tous ma préférence, certains me touchent plus que d’autres, mais il reste que j’ai plaisir à lire ces romans. Le Mari de la harpiste fait partie de ceux que j’ai préférés de l’auteur.



Il y a très souvent un côté rocambolesque dans ces romans. Cependant, attention, le burlesque est subtil, ne comptez pas lire un roman de J.M.ERRE par exemple .



J’ai découvert l’auteur avec le roman Mon pire ennemi est sous mon chapeau , l’histoire d’un généticien au chômage qui se lance dans le cambriolage. Puis j’ai lu naissance d’un père qui nous raconte le parcours d’un homme sur sa nouvelle condition de père. Enfin, la part des anges, est peut-être celui qui m’a le moins touché et pourtant il parle de deuil.



Dans ce nouveau roman, c’est l’histoire d’amour de deux personnes dont l’une a une passion, dirons-nous , envahissante. Harpiste de métier, elle joue matin, midi et soir. Elle héberge même une famille de harpes, laissant très peu de place pour un homme. Toute sa vie tourne autour d’elles. Elles font partie intégrante de l’essence de cette femme. L’amour ne joue pas à deux ici.



C’est une belle histoire que nous conte Laurent Bénégui. L’histoire d’amour de la femme pour un instrument. Il est si fort, qu’il la pousse à se dépasser, à s’imposer un rythme, un entrainement drastique. Et l’histoire d’amour d’un homme qui prend cette femme telle qu’elle est. Avec son univers « artiste », ses aléas pour déplacer ce monstre ou même être relégué bien après cette harpe.



Une lecture fraîche pleine d’humanisme.
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Les étoiles doubles

Le royaume de Siam au XIXème siècle, charme, mystère, magnificence de l'Orient.



C'est en ce début de siècle, sur un pauvre navire marchant que naquirent In et Jun, deux jumeaux au destin exceptionnel. Noke leur mère ne pouvait pas se douter que ses deux enfants donneraient le terme « frères siamois » qui qualifiera toujours, deux siècles plus tard, les jumeaux liés ou fusionnés.



L'amour d'une mère protectrice et d'un père volontaire va permettre à In et Jun de grandir normalement avec le regard bienveillant des habitants du pays.



L'esprit, l'humour et l'énergie des jumeaux devenus adolescents attisent la curiosité de Robert Hunter un marchand écossais qui parcours le royaume de Siam pour le royaume de Grande-Bretagne et d'Irlande.



Il demande l'autorisation à leurs parents de les emmener avec lui aux Etats-Unis et en Europe afin de les montrer aux plus grands scientifiques de la planète et puis aussi pour les exhiber un petit peu à des fins mercantiles. Un voyage pareil ça coûte les yeux de la tête surtout multipliés par deux.



Ainsi commence la fabuleuse saga des premiers frères siamois.



Ils parcourent le monde entier et par leur intelligence et leur personnalité hors du commun ils rencontreront et séduiront les personnages les plus importants de leur siècle.



En 1839 ils posent leurs valises en Caroline du Sud, ils achètent un domaine, deviennent de vaillants fermiers et d'honorables citoyens américains en prenant le nom de Chang et Eng Bunker. Ils se marient et auront chacun onze enfants ( mais comment ont-ils fait ? ). Ils meurent tous les deux à l'âge de soixante-trois ans, âge honorable pour des fermiers à l'époque mais exceptionnel pour des jumeaux liés.



Une vie, deux vies extraordinaires racontées avec ce qu'il faut de talent et de tendresse par Laurent Bénégui.



Le romancier, dont on avait déjà beaucoup aimé le retour à Cuba il y a deux ans, tire le fil de son récit et nous embarque avec lui à travers le XIXème siècle et les vies étonnantes des frères Bunker.



Des bords du fleuve Chao Phraya au châteaux et palais de tous les royaumes du monde, de New-York à Berlin en passant par Londres nous parcourons le siècle avec de fameux guides.



Historique, scientifique, instructif et humain " Les étoiles doubles " est un roman qui se lit d'une traite.




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Les étoiles doubles

Quand la nature permet des naissances extra ordinaires il n'est pas besoin de rechercher des artifices pour conter une histoire. C'est ce qu'a bien compris Laurent Bénégui pour nous faire le cadeau d'un récit ample en détails, avec largeur en géographie et en histoire et largesse en sentiments.

Voici la force de la narration faisant d'un cas particulier démonstrations de capacités du genre humain.
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La part des anges

Comment aborder le deuil de façon drôle et légère. Laurent Bénégui , ne part pas dans le mélo et nous livre même une note optimiste.



Maxime vient de perdre sa mère, Muriel. Entre les diverses démarches pour organiser la sépulture et sa fuite d’une relation amoureuse qui arrive à sa fin, Maxime est un peu perdu. En allant dans le sud de la France pour rejoindre une dernière fois Muriel, il ne s’attendait pas à ce que sa vie prenne un nouveau sens.



– Avez-vous apporté un CD, Monsieur ?

Maxime reste un instant sans réagir, puis il comprit en interceptant le regard du type, en direction d’une enceinte montée sur trépied.

– Ah non, je ne savais, je n’y ai pas pensé…

– Dans ce cas, nous avons sélectionné un choix, ce sont les morceaux les plus fréquemment demandés par les familles.

Maxime hocha la tête et se saisit de la brochure, découvrant avec étonnement le hit-parade de la mort, en tête duquel trônaient Hallelujah dans la version de Jeff Buckley, What a Wonderful World, de Louis Armstrong, Puisque tu pars, de Jean-Jacques Goldman, et The End, des Doors.

– Nous avons également de la musique classique.

– Je préférerais qu’on ne mette rien, tenta Maxime.

– Oh si, c’est mieux, monsieur, insista l’homme en noir, en décrivant du regard l’alignement des blancs déserts.

Après la condition ou difficulté de devenir père avec son précédent roman Naissance d’un père, l’auteur aborde cette fois celle d’un fils qui fait un dernier voyage vers sa mère décédée. Mère qui est malgré tout un personnage à part entière puisqu’elle donne son avis sur untel ou telle chose comme un spectre bienveillant. Elle n’a pas la langue dans sa poche et je dois vous avouer que son humour égaie beaucoup ce roman.



Maxime est un personnage attachant qui se laisse porter par les événements. Et la jeune infirmière est tout aussi sympathique. A eux deux, vous avez la sensibilité, le cœur du livre.



Un roman qui aurait pu être sinistre , mais ce n’est pas la patte de l’auteur qui aborde toujours ses romans avec humour, ici l’humour est d’un noir ébène.



Un roman qui se lit tout seul et vous fait passer un agréable moment.
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Mon pire ennemi est sous mon chapeau

Mon avis : Grâce à Faurelix, j'ai découvert un autre auteur français pendant mon été : Laurent Bénégui. Je n'avais jamais rien lu de cet auteur mais il avait retenu mon attention avec ses titres de romans un peu décalés, comme je les aime.



Laurent vient d'être licencié d'un laboratoire pharmaceutique et n'ose pas l'avouer à sa compagne Juliette de vingt ans sa cadette. De plus des examens médicaux lui annonce qu'il est gravement malade, il va devoir prendre des cachets toute sa vie pour son hyper tension. Trop vieux, il pense que Juliette va le quitter ...



Complètement déconnecté, un matin en sortant de chez lui, il vole le téléviseur de sa voisine de palier dans la voiture de livraison de chez Darty. Ce sera le début de petits larcins à gauche à droite : 30 euros le vélib c'est pas mal. Pourtant les ennuis ne vont pas tarder à arriver.



Une véritable comédie humoristique et absurde, drôle et légère comme je les aime. Aventures, mésaventures seront le destin de Laurent mais le piège se referme doucement sur lui. Bon il est vrai que certaines situations sont parfois assez rocambolesques et improbables mais on passe dessus tellement on s'amuse. Un livre désopilant.



J'ai d'ores et déjà "SMS" dans ma PAL, il me tarde de le


Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Le mari de la harpiste

Basile le narrateur est horticulteur. Lorsqu’il pense à de belles plantes, ce n’est pas forcément à celles qui poussent dans son jardin, et depuis peu, usé par de nombreuses déceptions amoureuses, il s’est juré de les apprécier de loin ou par intermittence, en quelques clics dit-il… Mais à une soirée, il fait la connaissance de Charlie.

C’est d’abord une masse de cheveux blonds qui s’agite dans le tempo de la musique, du metal électrique, sauvage… un corps qui se tortille… de longues jambes découvertes par une mini-jupe. Puis après, c’est un regard flou, un peu perdu. Et quand elle répond à sa question, une introduction bafouillée, troublée, elle se montre directe et sans artifice. Déjà séduit par l’énergie qu’elle dégageait, il tombe irrémédiablement sous son charme.

« – Et pourquoi la harpe ?

– Un moment, j’ai hésité avec le violoncelle.

– Ce n’est pas pareil.

– Dans les deux cas, tu as un gros instrument qui vibre entre tes jambes. C’est ce que j’aime… »

Charlie est une musicienne qui est totalement habitée par son instrument, la harpe. Différente des autres femmes de sa connaissance, il lui trouve une authenticité et une originalité qui le rend très vite amoureux. A son approche un peu timide et guère subtile, elle ne s’effarouche pas et accepte de le revoir.

Des rendez-vous, un séjour au ski, ils en viennent rapidement à chercher un appartement pour habiter ensemble. Un logement qui peut recevoir ses « six bébés ». Entendez par là, ses six harpes ; l’imposante harpe de concert et toutes les autres… la harpe troubadour, la harpe celtique, la harpe de barde, la harpe péruvienne et la kora, un instrument d’Afrique de l’ouest.

Avec prévenance, avec une grande générosité et surtout avec beaucoup d’amour, Basile va devoir cohabiter avec celles qui partagent l’existence de Charlie. Sur la quatrième de couverture, il est noté que dans ce triangle amoureux, « le rival possède quarante-sept cordes et sept pédales… ».

Partager le quotidien d’une harpiste, c’est toute une vie qu’il faut réorganiser. S’attendre à tout et essayer de parer les tracasseries, chose qu’il fait très bien. Alors leurs tribulations, que l’on lit sans ennui et avec le sourire, Basile les raconte sur un ton plein d’humour et de gentillesse.

Ne pensez pas que cet amour, avec toutes les contraintes qui se greffent, ne parle que de l’abnégation de Basile. A travers ce qu’il nous rapporte, on lit aussi l’amour de Charlie pour lui, et la grande confiance qu’elle lui accorde. Pour Charlie, la harpe est un prolongement de son âme, elle est toute à elle, donc faire une petite place pour une autre personne c’est un gage d’importance.



Je vous recommande ce beau roman. Il est de ceux qui donne de l’optimisme et de l’espérance en l’amour. La plume de Laurent Bénégui est souvent fantaisiste et quand il décrit « La » femme c’est toujours avec délicatesse et révérence. De ma dernière lecture « Naissance d’un père », j’avais été très touchée par l’histoire et l’écriture pleine de sensibilité. Les sentiments étaient plus exacerbés, plus douloureux, c’était une quête, celle de comment devenir père. « Le mari de la harpiste » est plus une ode tendre et passionnée d’un homme à sa femme. Vous lirez son dévouement, sa patience et sa force…

Un auteur à suivre ou à découvrir !
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La part des anges

À la mort de sa mère, Maxime se rend au Pays Basque pour ses funérailles. À l'issue de la crémation, il ne sait que faire de l'urne contenant les cendres…

Avec La part des anges, Laurent Bénégui nous livre une comédie rythmée, un peu surréaliste parfois, presque déjantée.

Parler d'un sujet aussi douloureux que la mort d'un être cher avec autant d'humour et autant d'amour relevait du défi, défi que l'auteur a brillamment réussi en apportant une petite touche romancée qui allège les esprits.

C'est à la fois drôle, très touchant et aussi très bouleversant.

Ce court roman nous offre une approche du deuil hors du commun qui est avant tout une ode à la vie et un émouvant éloge de la figure maternelle, tout en célébrant les plaisirs de l'existence.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Naissance d'un père

Romain va devenir père pour la première fois. Sa compagne Louise est enceinte de 8 mois et demi et pourtant il ne s’imagine dans ce rôle. Pire, il ne ressent rien pour cet enfant : "Comment peut-on aimer une femme à ce point et pas l'enfant qu'elle porte? Souffrir si rapidement de son absence mais se sentir étranger à la vie qui s'est logée en elle?".



Ca avait mal débuté entre ce roman et moi. Je m’explique : une tempête se déroule et Romain, chauffeur de taxi, à bord de sa voiture subit et voit des catastrophes qui s’enchaînent. L'ensemble est digne d’un film d’action et n'en finit plus. Bref, j'ai reposé ce livre mais grâce au billet de Philisine (du blog jemelivre) j'ai eu envie de lui donner une seconde chance et j'ai bien fait.

Donc, les éléments naturel sont déchaînés et c’est à ce moment que la petite Alessia décide de venir au monde. Louise est à la clinique où tout est un peu sens dessus dessous et Romain parvient à la rejoindre. Une autre femme va donner naissance elle-aussi pour la quatrième fois mais son mari n’est pas là.

Très vite dans ce roman, on en apprend plus sur Romain et Louise et je n'en parlerai pas car ce serait déflorer une partie de l'histoire.



Est-on père par le sang, par les sentiments, par le nom que l'on transmet ? Les réponses viendront tout au long de l’histoire avec des émotions, des sourires, des doutes, des questionnements, des passages très beaux et d’autres qui font vraiment mal ("Ce n'est pas facile de faire le tri dans sa douleur"). Si dans ce roman, l’auteur explore le thème de la paternité (dans tous le sens du terme avec ce que ça implique mais également sur le plan émotionnel), ce que vit la mère n’est pas oublié.



Malgré un début peu prometteur et quelques petites maladresses, ce livre m’a plus que touchée et je le conseille !
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Mon pire ennemi est sous mon chapeau

Laurent Minkowski à la quarantaine passée. Il vient d'être renvoyer de son poste de généticien et par dessus le marché on vient de lui détecter une hypertension. Le hic, c'est qu'il vit avec une jeune femme de vingt ans sa cadette. Du coup, il a peur de ne plus avoir ce rôle de protecteur qui justifierai qu'elle soit avec lui et qu'elle se rende compte qu'il vieilli. Bah oui, c'est pas un playboy non plus le bonhomme!



Encouragé par un vol de téléviseur dans une camionnette de Darty au pied de son immeuble, il va se lancer dans le cambriolage afin d'assurer un minimum son pouvoir d'achat et taire sa nouvelle condition à sa compagne.

Le problème est qu'évidement un généticien cambrioleur sans aucunes expériences, c'est un peu risqué !! Il y aurait, comme qui dirait, un mauvais génie au dessus de sa tête que cela ne serait pas étonnant ... Surtout lorsqu'il se retrouve mêlé au meurtre du numéro 1 du grand banditisme.



Roman drôle qui raconte les mésaventures de notre personnage principal. Embarqué dans un vrai tourbillon assez rocambolesque parfois. Un humour qui vous donne une légèreté dans la lecture de ce bouquin.

- Pardon, je ne savais pas que vous teniez un journal intime...



- Moi non plus, s'amusa Juliette.



- Oui, j'ai commencé vendredi, j'ai arrêté samedi. Je trouve ça assommant. Je ne sais pas comment Chateaubriand a tenu cinquante ans...



Laurent Bénégui nous conte une histoire pleine d'autodérision avec brio . Il mérite d'être lu et d'avoir un peu plus de publicité !!!!!


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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