AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Laurent Joffrin (157)
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

[...] Je découvre Nicolas Le Floch avec ce dernier tome [...] J’ai trouvé le contexte historique de ce roman passionnant avec toutes les intrigues qui se croisent et les mauvaises décisions que l’ont voit prendre alors qu’on sait où tout cela va mener (d’un point de vue politique j’entends) était super intéressant. En revanche l’enquête en elle-même ne m’a pas passionné. Je ne me suis pas du tout attaché aux personnages et je n’ai pas vraiment aimé la relation que Nicolas le Floch va entreprendre avec un autre personnage, je trouve que ça le rend très superficiel et banal.
Lien : https://mapetitemediatheque...
Commenter  J’apprécie          30
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je publie mon avis avec une neutralité totale puisque je n'ai jamais lu l'auteur initial de cette série. Je n'ai donc pas de comparaison à faire.



J'ai été prise dans ce roman tant dans l'intrigue que dans la plume de l'auteur; et je dois dire encore plus par le lecteur qui met tous les effets possibles de lecture : changement de ton, de rapidité de lecture selon le suspense ou non, et des voix prises selon les personnages.



Dans le détail, je dirai que l'auteur a fait preuve de recherches et connaît son époque, la révolution. Ce roman se passe après la prise de la Bastille et on y croise les personnages phares de cette époque, le phrasé utilisé est typique aussi de l'époque et on y découvre les mœurs. Très contextualise.



Quant à l'intrigue, je n'en dirai rien mais on se laisse emporter dans l'enquête de Nicolas Le Floch et les personnages sont bien peints et on s'y attache.



A present, je vais faire l'inverse de la majorité et me lancer dans un épisode de l'auteur original.
Commenter  J’apprécie          133
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je n’aurai probablement jamais « lu » ce livre s’il n’avait été proposé en audiobook par Netgalley. J’ai postulé, j’ai obtenu, et je remercie Audiolib et Netgalley pour ce partenariat.

Pourquoi ne l’aurai-je pas lu ? Même si Jean-François Parot et ses ayant droit étaient d’accord pour la reprise du personnage, pour que Nicolas traverse la révolution française, pour ma part, j’ai eu du mal avec cette nouvelle aventure. Reprendre un personnage, ce n’est pas facile, n’est pas Carlos Zanon qui veut, lui qui a repris Pepe Carvalho avec brio. Reprendre un personnage et tenir compte de son évolution telle qu’elle avait été voulue par son créateur, c’est encore plus compliqué.

Non, le souci n’est pas l’intrigue, qui, ma foi, est assez bonne. Le lecteur sait déjà, de toute façon, que la noblesse française ne parviendra pas à prendre les bonnes décisions, ne mesurera pas la largeur du fossé qui s’est creusé entre eux et le peuple français. Il est question d’une élite – la noblesse donc – qui se distingue par l’honneur, non par l’argent. Certes. Cependant, la noblesse ne se rend pas compte que son honneur a été perdu, dilué, réduit en poudres depuis fort longtemps. L’émergence de l’argent qui donne le pouvoir ne vaut guère mieux – comme si les nobles ne couraient pas, depuis des années, après l’argent, comme si les Etats Généraux n’avaient pas été réunis pour lever, encore et toujours, de nouveaux impôts, pour ponctionner, encore et toujours, le peuple. Nous apercevons Louis XVI, totalement dépassé par ce qui se passe, Marie-Antoinette, que les circonstances ont forcé à se dépasser, nous croisons Mirabeau également, et voyons, déjà à l’époque, le pouvoir que les médias pouvaient avoir. Les intrigues de cour n’ont pas cessé avec la prise de la Bastille, et ne laisse pas d’être, à mes yeux, toujours aussi empoisonnés, surtout si les courtisans tentent, par le biais de celles-ci, de se rapprocher du pouvoir.

Alors, si ce n’est l’intrigue, quels éléments ont bien pu me déranger ? Ce sont les personnages et leurs relations. J’ai eu du mal avec l’évolution du personnage de Nicolas le Floch qui dès la première scène d’émeute, sort son pistolet pour contenir la foule. Il est souvent fait référence, dans ce livre, à l’intrigue du Sang des farines que j’ai très envie de relire, du coup : je ne pense pas qu’à cette époque, Nicolas était si prompt à dégainer son arme. Je passe sous silence d’autres traits qui me paraissent également diverger avec ce que l’on savait de lui.

Passage obligé : l’on retrouve les personnages qui sont restés à Paris pendant que Nicolas partait vivre sur ses terres de Ranreuil. J’ai regretté que certains personnages soient évacués en deux temps trois mouvements, comme Marion et Catherine, les fidèles servantes de Noblecourt. Les scènes de repas n’ont pas la même saveur sans elles, et je regrette leur départ. Ce ne sont pas les seuls personnages dont je regrette le peu de présence, ou la distance prise entre Nicolas et d’autres proches. J’ai eu l’impression aussi que certaines rencontres étaient des passages obligés, comme celle avec Sartine, ou celle avec La Paulet, dont la vie ne tient plus qu’à un fil.

Heureusement pour moi, j’ai écouté le livre plutôt que de l’avoir lu, et le talent de Philippe Sollier fait que j’ai passé de bons moments à écouter ce livre
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          130
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

La série Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, a été initialement écrite par Jean-François Parot, diplomate et écrivain décédé en 2018.

Avec Le Cadavre du Palais Royal, Laurent Joffrin prend le relai pour de nouvelles aventures de ce commissaire au Châtelet et aux Affaires spéciales et nous entraine à l’aube de la Révolution française, dans un Paris au bord de l’explosion.

Je remercie les éditions VOolume pour la proposition en Service de Presse de cette suite, dans la version audio lu par Philippe Sollier.



C’est pour moi une véritable découverte car je ne connaissais pas les romans policiers historiques de Jean-François Parot et ne pense pas non plus avoir regardé la série télévisée qui en avait été adapté ou, du moins, je n’en ai pas gardé le souvenir.



Ce roman est bien écrit, documenté, captivant et l’auteur y mêle habilement aventures et romance sur fond de complot contre Louis XVI. Les péripéties s’enchaînent, les personnages fictifs côtoient des personnages référentiels qui donnent crédibilité au récit, les sphères privées et publiques interagissent avec brio et détails intéressants sur la vie quotidienne de l’époque, toutes classes confondues.

Les lecteurs férus d’Histoire apprécieront la chronologie précise des évènements, entre le 26 septembre et le 6 octobre 1789 et le climat d’incertitude parfaitement illustré par les questionnements de Nicolas Le Floch, partagé entre la fidélité à un régime qui lui a donné sa chance et sa vision lucide de la nécessité d’un changement. J’ai aussi été sensible à l’importance donnée aux femmes dans ce roman et pas seulement à cause de la belle Laure de Fitz-James ; en effet, les femmes du peuple aussi y sont à l’honneur avec, notamment, une mise en perspective de la marche des femme des 5 et 6 octobre 1789.



Dans cette version audio, la voix de Philippe Sollier colle parfaitement à l’ambiance générale et campe chacun des protagonistes sans trop exagérer le jeu d’acteur.



Un bon moment de lecture détente, une illustration romancée des émeutes avant le retour de la famille royale aux Tuileries et la chute inéluctable de la monarchie.





#LeCadavreduPalaisRoyal #NetGalleyFrance


Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          50
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Jean-François Parot est mort et avec lui notre cher Nicolas Le Floch. Quelle déception ce livre ! Je me demande si le journaliste Joffrin a lu au moins un livre de Parot avant de se lancer dans l’écriture de cette “continuation” … Rien n’y est ! ll ne connais pas la psychologie des personnages, les rapports d’amitié entre eux. Le Floch, homme d’action intelligent et perspicace sous la plume de Parot devient un vieillard (il n’a que la cinquantaine !) lourd, trop agressif, complètement perdu dans cette enquête qui n’en est pas une. Le ‘vieillissement’ des mentors de Le Floch, Noblecourt et Sartini, est pathétique.

Il me semble (mais je suis une mauvaise langue) que la motivation de Joffrin était de régler ses comptes avec les intellectuels de première ligne de la Révolution française : Mirabeau devient le "Cicéron de la canaille”, Desmoulins, un histrion et j’en passe. Peut-être est-il de ceux qui regrettent la fin de la monarchie ? En parlant du jardin, il nous dit “Versailles s’éveillait (...) témoin d'un ordre harmonieux, symbole d’une force paisible, héritier d’un monde de gloire et de raffinement.” Apparemment Mr. Joffrin ne sait pas qu’il avait un peuple qui souffrait sous cette monarchie …



Commenter  J’apprécie          52
Dans le sillage de l'Invincible Armada

Laurent Joffrin, journaliste, s'évade le weekend, les vacances, en partant en excursion sur son voilier. Ce qu'il aime par-dessus tout, c'est parcourir des voies maritimes chargées d'histoire, et partager ces récits historiques avec son équipage du moment. Il en a même fait un livre, lorsqu'il a décidé de retracer la route de la dénommée invincible Armada, flotte espagnole partie rallier l'armée flamande pour combattre l'Angleterre protestante d'Elizabeth Ier &#xNaN

.

Le récit historique est édifiant. Une armée navale choisie avec soin par le roi Philippe II d'Espagne s'engage dans La Manche, mais est vie rattrapée par un contingent de navires anglais mené par le corsaire fraîchement anobli Francis Drake. Les affrontements des deux armées seront dictés par les vents, plus que par leur habilité militaire. Pour ma part, ignorant tout de cet épisode historique, j'étais avide de connaître le sort de l'armada espagnole, la part de suspense a bien marché pour moi. 🌀

.

En parallèle de cela, Laurent Joffrin nous conte son trajet, empruntant les mêmes voies et passages maritimes que l'Armada, à cinq siècles d'intervalle. Je me suis bien plus passionnée pour la partie historique que pour la part laissée au récit de voyage. Je trouve dans cette partie du récit un trait romanesque trop forcé. L'auteur romantise un peu trop, à mon goût, son itinéraire et son entreprise. Son expérience de la mer est assez éloignée de celle du commun des mortels, mais il m'a semblé qu'il mettait trop à l'honneur la soi-disant supériorité morale de son choix de vie, que de partir faire de la voile dès que cela lui est possible. Il semble oublier que si "la plaisance c'est le pied", ce n'est pas pour autant une expérience donnée à tous ! &#xNaN

.

Au final, si la partie récit historique m'a grandement intéressée, le récit de voyage ne m'a pas touchée, et donc ce livre ne me marquera pas plus que ça. Et vous, les récits historiques, vous aimez ?
Commenter  J’apprécie          00
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Reprendre un personnage emblématique de roman après le décès de l’auteur ne doit pas être chose facile. Laurent Joffrin a pris ce risque en continuant les aventures de Nicolas Le Floch, le célèbre commissaire au Chatelet imaginé par Jean-François Parot, qui nous a quitté en 2018. Je n’avais pas eu la chance de lire les épisodes originaux, je n’avais donc aucun à priori.



L’aventure nous transporte dans le Paris du 18ème siècle sous le règne de Louis XVI. L’auteur utilise le polar afin de mieux raconter l’Histoire. L’affaire policière est juste un prétexte pour nous entraîner au cœur de l’ambiance de l’époque, à ce moment précis. Au lendemain de la prise de la Bastille, on sent les jeux de pouvoir se mettent en place. Chacun essaye de tirer parti de la situation instable dans laquelle se retrouve le pays.



Le personnage principal joue un rôle important dans la réussite de cette enquête. Il est joli garçon, bien élevé, intelligent, loyal et surtout il dégage un charisme fou. Sa perspicacité lui permet de faire avancer les investigations. Son statut lui ouvre toutes les portes. Avec lui, le lecteur a accès aussi bien aux petits secrets des révolutionnaires qu’à ceux de la Cour.



On assiste en outre au soulèvement des femmes du 5 octobre 1979, évènement peu connu mais qui joue un rôle déterminant dans la suite du conflit. L’écoute est fascinante avec la voix de Philippe Sollier. Il sait parfaitement donner vie aux protagonistes. Il s’accorde aussi à merveille à l’écriture de Laurent Joffrin, qui a adapté son style à l’époque. Grâce à eux, on est vraiment plongé au cœur de l’action.



Je ne peux pas juger de la fidélité à l’original mais j’ai passé un très bon moment instructif et divertissant. Je vais à coup sûr m’intéresser au reste de la série !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          120
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Même si j'avoue une petite (et, nette) préférence pour Jean-François Paros, j'ai été agréablement surprise par cette reprise du personnage du commissaire Nicolas Le Floch par Laurent Joffrin.



Pour cette toute première incursion dans le "monde" du personnage crée par Jean-François Parot, Laurent Joffrin s'en tire bien en cernant avec justesse les caractères des différents personnages, et, notamment celui du héros principale c'est-à-dire Nicolas Le Floch - en restituant sa verve, sa passion pour son métier de commissaire, sa lucidité quant au devenir de la monarchie.



Il y a de forces chances que Laurent Joffrin continue à prendre en main le personnage au fils des enquêtes menées en plein cœur de la Révolution, si il y a d'autres romans signés de sa plume.



Je suis curieuse de connaître le sort réservé au Commissaire au Chatelet après la mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Un manque s'était installé après le décès de J. F. Parot. Il devrait être réparé maintenant avec Laurent Joffrin.
Commenter  J’apprécie          60
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

J'aime bien les polars historiques et celui-ci ne fait pas exception. Donatien Lachance, personnage fictif parmi d'autres bien historiques, est attachant. A découvrir d'autres aventures de se détectif de Napoléon ! Le Premier Consul montre déjà les caractéristiques du futur Empereur.
Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Voilà un livre que j’ai failli ne jamais commencer, les critiques lues étant fort mauvaises et la notation globale de Babelio plutôt calamiteuse. Soyons clair, ces critiques me semblent injustifiées.



Le fait de continuer une série avec d’autres auteurs est une pratique devenue courante en bande dessinées, avec plus ou moins de bonheur. Les Astérix version Jean-Yves Ferri – Didier Convard ou les Blake et Mortimer de Sente et André Juillard sont plutôt réussis. On peut crier à l’hérésie, mais ces projets, comme ce Nicolas Le Floch, respectent un cahier des charges lié aux séries d’origine.



Ici, Joffrin prenant la suite de Jean-François Parot, décédé en 2018, devait faire avec des personnages devenus familiers, un contexte dix-huitième siècle parfaitement restitué par l’auteur d’origine, et un style très particulier utilisant nombre de mots qui ne sont plus aujourd’hui usités. Cette richesse linguistique n’est pas égalée dans ce roman, même si Joffrin place de-ci de-là quelques raretés de langage.



La période couverte par ce nouveau tome est profondément différente de la série d’origine. En reprenant Nicolas le Floch en septembre 1789, on quitte la monarchie en crise de Louis XVI pour la révolution commençant.

Le marquis de Ranreuil a forcément vieilli, il n’est plus en poste au Châtelet, mais à Versailles au côtés du Roi. Bourdeau a repris son ancien poste et les deux vont devoir de nouveau mener ensemble une enquête sensible, dans laquelle une dame d’honneur de Marie-Antoinette, sans doute en mission pour cette dernière, a été enlevée et jetée dans un fiacre avec un homme avec laquelle elle avait rendez-vous, retrouvé sauvagement assassiné par la suite. Le tout s’est passé aux abords du Palais-Royal, lieu de débauche, mais aussi palais des Orléans qui se verraient bien à la tête du nouveau régime qui tarde à se mettre en place après la prise de la Bastille et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.



Le traitement des personnages est globalement conforme à ce qui ressortait des livres de Parot. Les amitiés durent. Le lecteur habitué recroisera le bourreau – médecin légiste Sanson, le chirurgien de marine Semacgus et même un très vieillissant Sartine. L’ancien juge Noblecourt accueille toujours Nicolas avec plaisir, mais c’est désormais un vieil homme dont le monde nobiliaire s’effondre. D’où des propos plus engagés que son habituelle modération.



Évidemment, les personnages n’oublient pas de manger et de fréquenter les bonnes auberges où leur sont commentées diverses recettes.



Un personnage féminin haut en couleurs va tourner autour du policier, qui n'est pourtant plus si jeune.



Tout complot entraînant son lot de manipulation et de faux-semblants, Joffrin va alterner entre moments calmes de palabres entre un régime monarchique qui ne gouverne plus à grand-chose et un peuple de plus en plus remonté face à la non promulgation des lois de l’Assemblée, et surtout l’absence de pain dans Paris, et scènes de cavalcades ou d’interventions policières.



Parot avait pour habitude de perdre le lecteur dans les ruelles parisiennes et dans des intrigues complexes, parfois bancales. La logique et le bon sens s’effaçaient souvent dans de nombreuses impasses pour rendre le récit plus touffu. Cette forme débouchait parfois sur de grandes réussites, mais était aussi pesante dans certains des derniers romans. Là Joffrin va à l’essentiel. Son intrigue est claire et profondément liée aux soubresauts de la Révolution commençant. Il utilise des moments d’histoire factuels pour amener une intrigue plausible. Le tout est plutôt réussi à mon avis.
Commenter  J’apprécie          400
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Le diable se cache dans les détails.....j'ai trouvé que la Grande Histoire prenait trop le pas sur l'intrigue ...j'étais perdue quelque fois dans le fil de l'histoire et je ne savais plus ce qui était vrai ou non, Sans dévoiler la fin, je trouvais cela impropable certains passages. j'ai terminé difficilement.
Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..



Une fois n’est pas coutume, je sors de billets dit « littéraires » pour m’aventurer du côté des romans dit « polars » alors que cette distinction n’est pas forcément évidente.



Vous connaissez peut-être le célèbre Commissaire Nicolas Le Floch, devenu héros de téléfilms, mais à la base ce sont des récits écrits par Jean-François Parot dont je me suis souvent pour ma part régalée.



Hélas Jean-François Parot s’en est allé au paradis des écrivains (où – je suppose – St Pierre ne fait guère de différence de genre littéraire avec les auteurs qu’il accueille). Nous pensions donc que c’en était fini des aventures du célèbre commissaire du XVIIIème.

Mais non : Laurent Joffrin, célèbre journaliste passionné d’histoire, a relevé le défi : continuer de faire vivre les personnages bien connus des lecteurs assidus comme moi.



On retrouve donc non seulement notre Nicolas, tiré de sa Bretagne pour aller porter secours au roi et à la Reine, Bourdeau devenu Commissaire au Chatelet, a gardé ses liens d’amitié avec Nicolas, la Paulet, vieillissante, sait encore recevoir les deux policiers, et Noblecourt bien que devenu âgé, est toujours prêt à recevoir celui qu’il a accompagné toute sa vie.



Il manque pourtant un petit quelque chose à ce qui faisait le sel de l’écriture de Jean-François Parot : la truculence des repas partagés dans les tavernes, la complicité entre Le Floch et Bourdeau, ou l’apport précieux de Sanson tout autant que la pertinence des conseils ambigus de Sartine. Au passage la célèbre Catherine pour les fidèles de Jean-François Parrot et Marion ont disparues : envoyées dans leurs familles, elles ne préparent plus les petits déjeuners de Nicolas comme naguère – et on les regrette.



Ce qui m’a intéressé pourtant dans « Le Cadavre du Palais-Royal » c’est le contexte : nous sommes en 1789 et le peuple gronde. Le livre s’ouvre sur un rassemblement parisien où un groupe encercle un boulanger qui passerait sans doute un mauvais quart d’heure si le Floch ne le tirait pas de ce mauvais pas.



On ne dira pas plus de l’intrigue, si ce n’est que de sombres complots sont ourdis contre Louis XVI et Marie-Antoinette. Une belle écuyère proche de la Reine aidera Nicolas, tout en cédant à ses charmes comme il se doit.

Non, ce qui est intéressant dans ce livre c’est le côté journalistique de Laurent Joffrin, qui, selon moi, a eu à cœur de présenter l’année 1789 comme un miroir de ce que nous pourrions vivre prochainement. Il y est question de l’Assemblée constituante, on y croise un Georges Danton encore peu connu, Robespierre fait son apparition aux côtés de Choderlos de Laclos, et surtout d’horribles meneurs manipulent les foules pour les entraîner à leurs fins.



C’est tout l’intérêt, je crois, du « Cadavre du Palais-Royal » : montrer que les mécanismes sont les mêmes : presse d’opinion à l’époque, réseaux sociaux d’aujourd’hui, personnages occultes soufflant sur les braises du mécontentement et tirant les fils en sous-main à leurs profits intimes.

Laurent Joffrin n’a sans doute pas le talent littéraire de Jean-François Parot pour faire revivre les aventures de Le Floch comme il le faudrait, mais par contre en portant son regard sur une époque passée de 250 ans il nous éclaire sur des évènements très actuels en cette période de campagne présidentielle : salutaire, au moment où l’on doit s’interroger sur le bulletin de vote que l’on mettra bientôt dans l’urne.

Commenter  J’apprécie          446
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je me réjouissais de retrouver Nicolas Le Floch dont j'ai suivi avec passion les 14 opus sous la plume inventive et délicieuse de Jean François Parot qui savait recréer subtilement ce XVIIIeme siècle avec ses qualités et ses défauts. Ces personnages avait du corps, de l'esprit et les relations entre chacun participaient à l'intérêt des intrigues.

Quelle énorme déception !!!!!!

Nicolas Le Floch revient de Bretagne sans que nous sachions ce qui a pu le conduire à se retirer à Ranreuil

Son entourage proche a disparu :Marion et Catherine exécutées d'un trait de plume, Poitevin? Aimée d'Arranet, son père l'amiral, le docteur Secmagus et Awa, son fils Louis et sa belle fille Julie, Gremillon l'adjoint de Bourdeau.

Les relations entre Sanson et Nicolas sont sans chaleur de même que celles entre Nicolas et Bourdeau, ce qui est un comble, l'entrevue entre Nicolas et la Paulet est sans saveur on n'y retrouve pas la truculence et le langage fleuri de la dame, les comportements du commissaire le Floch ne sont pas cohérents

L'entrevue avec Marie Antoinette est sans chaleur n'évoquant absolument pas le cavalier de Compiègne ou son fils.

Monsieur Joffrin aurait du faire l'effort de lire et d'analyser les 14 volumes précédents il aurait pu ainsi s'imprégner du caractère de l'œuvre et éviter de bâcler ainsi cet ouvrage de peu d'intérêt

Je me désole de voir l'œuvre d'un grand écrivain qui savait documenter ses ouvrages devenir une petite enquête policière bâclée en 300 pages et qui n'apporte aucun intérêt au personnage.

Je suis certain que Jean François Parot ou qu'il se trouve est en deuil de Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil, tout comme moi.......









Commenter  J’apprécie          60
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

A la différence des lecteurs fidèles de Jean-François Parot, disparu en 2018, le créateur du personnage de Nicolas le Floch, je n'ai lu aucun des livres de la série. Mais j'ai bien aimé l'adaptation télévisuelle qui en a été tirée avec dans le rôle-titre Jérôme Robartz et ses acolytes Mathias Mlekuz, François Caron … Et puis j'apprécie la reprise de personnages célèbres pour en continuer les aventures (en BD avec Blake et Mortimer, ou pour des auteurs comme Maurice Leblanc avec Omar Sy en Arsène Lupin).



J'ai donc abordé cette 15ème aventure du commissaire au Châtelet sans idée préconçue, et sans la déception de certains lecteurs assidus des 14 épisodes précédents. Et je salue le courage du journaliste Laurent Joffrin de s'être dévoué à la tâche.



Ainsi donc, Nicolas le Floch aborde la cinquantaine et reprend du service pour la sécurité de Louis XVI, quelques semaines après l'émeute de la Bastille, dans un Paris en ébullition du fait de la hausse du prix du pain (aujourd'hui cela pourrait être celle des carburants ...) et des difficultés d'approvisionnement.



Reconnu et légitimé par son père biologique, il est devenu le marquis de Ranreuil, hobereau bien calme dans son château de Guérande, jouant ainsi sur plusieurs tableaux – la police, ses entrées à la Cour … et les jolies femmes. le voilà chargé d'une enquête sur un assassinat et la séquestration d'une belle princesse négociatrice d'un compromis entre le Roi et l'Assemblée. Laurent Joffrin déroule ici une démonstration efficace des différentes manières de noyauter et manipuler la violence des foules en colère, pour instrumentaliser les rancoeurs d'un peuple mal informé en vue de la captation du pouvoir. En homme de gauche – journaliste au Nouvel Observateur et à Libération - il doit avoir étudié le sujet …



Je constate que la période de la Révolution française attire de plus en plus d'écrivains à succès. Les romans policiers historiques ont la cote, et c'est aussi une manière très plaisante de réviser nos vieilles notions d'histoire. Même si cette nouvelle enquête du commissaire-marquis est bien tournée, je n'ai cependant pas été conquise par le style. Et je trouve son titre très banal.



Je resterai donc fidèle au parcours de Vincent Dauterive, le jeune gendarme de Jean-Christophe Portes, ou les investigations messines d'Augustin Duroch par Anne Villemin-Sicherman, avec moins d'enthousiasme pour le journaliste d'investigation roux brossé par Henri Loewenbruck. A moins de se tourner directement vers l'histoire avec Emmanuel de Waresquiel ... passionnant !



Ce qui serait drôle : faire se croiser dans un même livre ces quatre héros investigateurs qui virevoltent tous autour de mon quartier : le jardin du Luxembourg et ses souterrains accessibles par des trappes cachées sous les bosquets, l'état-major de Lafayette, l'hôtel de ville en place de Grève, la salle des Cordeliers, le Palais-Royal, les grands appartements de Versailles …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          100
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Roman historique captivant qui éclaire très bien la manière dont Napoléon Bonaparte confisque à son profit la Révolution.

L'intrigue est bien menée mais donne surtout à comprendre la France à la sortie de la Révolution : une France déchirée et épuisée par la guerre civile, la Vendée et la Bretagne dévastée par une guerre cruelle, la menace extérieure, au service de la monarchie .... et Bonaparte qui impose son autorité pour apporter le calme.

Le Duc d'Enghien et George Cadoudal prennent aussi part à l'intrigue

Vraiment passionnant ....
Commenter  J’apprécie          00
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Qu il est difficile de reprendre des personnages de romans ou de B.D... Corto Maltese, Asterix, etc... Reprendre les aventures pittoresques de Nicolas Le Floch était un pari risqué. Mr Joffrin a perdu, du moins à mon avis. Ce n'est pas un nouvel épisode, c'est une leçon d'histoire besogneuse et scolaire, ennuyeuse et décevante. J'ai largement sauté des chapitres et je n'ai rien perdu de l'intrigue si légère, inexistante par moment. même la galerie de portraits des hommes et femmes de la Révolution est pontifiante. Je crois que MR Joffrin n'a rien compris à la verve de JF Parrot. Nicolas est mort pour moi.
Commenter  J’apprécie          80
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je me faisais une joie de retrouver Nicolas Le Floch, surtout en 1789, pour savoir comment il gérerait sa fidélité à la couronne...



Comme l'ont écrit d'autres chroniqueurs, il est difficile de reprendre les histoires d'un héros dont l'auteur, Jean-François Parot, est décédé en mai 2018.



C'est la quinzième aventure du commissaire Le Foch depuis sa création en 2000.



Il est indiqué dans la préface, dans un avertissement de l'éditeur, que Jean-François Parot souhaitant que son héros traverse la Révolution française (et moi donc !).



En accord avec sn héritier, Laurent Joffrin a accepté le défi de continuer l'aventure !



Nous voilà en septembre 1789, Nicolas, qui coulait une vie douce de hobereau en Bretagne, est rappelé à Paris pour résoudre une enquête : un homme a été défiguré et jeté dans la seine, pendant qu'une dame de compagnie de la reine a disparu….



Assisté de ses fidèles amis, Nicolas devra rencontrer certains acteurs de la Révolution, comme Jean-Paul Marat, le journaliste, Georges D'Anton, le meneur cordelier, mais aussi Choderlos de Laclos (auteur des Liaisons dangereuses), le Duc d'Orléans, cousin de Louis XVI.



Ils sont tous là, le Paris de la Révolution est bien décrit, mais l'enquête reste superficielle, facile et tirée des légendes qui veulent que le Duc et ses sbires soient à l'origine de la Marche des femmes sur Versailles en octobre 1789.



Une lecture qui reste agréable, mais sans émotions, comme si l'auteur prenait de la distance vis à vis de ses personnages, manque d'empathie, de sympathie pour eux.



Je ne sais pas si je continuerai les aventures…
Commenter  J’apprécie          212
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Fidèle lectrice de Jean-François Parot - j'ai lu ses 14 enquêtes de Nicolas Le Floch - sa disparition m’avait chagrinée : j'attendais tellement l'opus qui se déroulerait en 1789. Comment réagirait le marquis de Ranreuil à l'effondrement de la monarchie ?



Coup de chance, le journaliste et écrivain passionné d'Histoire, Laurent Joffrin a relevé le défi.



La nouvelle enquête de Nicolas Le Floch se déroule en septembre et octobre 1789. Nous sommes au début de la révolution. Les événements d'octobre sont importants : banquet du régiment de Flandre, la marche des femmes sur Versailles, retour à Paris du " boulanger, de la boulangère et du petit mitron ". Fiction et faits historiques se mélangent permettant aux lecteurs de réviser l’Histoire. Les personnages créés par Parot reprennent vie, un peu changés compte tenu de la période politique. Je les retrouve avec plaisir, tout particulièrement Noblecourt et Bourdeau.



L'écriture de L. Joffrin est différente de celle de J.F.Parot. Interrogé à ce sujet L. Joffrin précise "Parot écrivait comme ça venait et terminait par une fin à la Agatha Christie.....Moi, je pense qu’une intrigue doit être construite avant d’en passer à l’écriture..."



Conclusion : Des différences et des similitudes dans l'écriture... malgré cela j'ai apprécié ce roman.

















Commenter  J’apprécie          80
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

En voyant apparaitre une nouvelle aventure de Nicolas Le Floch, ma première idée fût de me dire voilà un défi risqué. J'ai lu chacun des opus avec gourmandise et le voir réapparaître était donc trop tentant.

Bien sûr avec la disparition de Jean François Parot, je m'attendais donc à quelques changements et même si j'étais inquiet, je n'en demeurais pas moins prêt à beaucoup d'indulgence car le défi était de taille.



Malheureusement mon indulgence a des limites.

Pour être totalement honnête, si cette histoire avait pour protagonistes d'autres personnages que ceux de J.F. Parot, j'aurais dit que tout cela aurait formé une histoire correcte.

Mais le problème c'est qu'il s'agit justement d'une histoire de Nicolas Le Floch, et donc on s'attend à autre chose. Pour éviter de trop en dire sur l'intrigue, je vais limiter mes exemples aux premières pages mais elles sont révélatrices du livre dans son ensemble.

Le style pour commencer. Le phrasé si particulier dans les précédents tomes de cette série et qui faisait son charme 18e siècle est totalement absent. Mais je suis indulgent car je pense qu'il doit être particulièrement difficile à (re)produire.

Le rythme de l'histoire ensuite. L'enquête me semble est menée au pas de charge. D'ailleurs quand un Le Floch classique faisait autour de 500p, là on est à moins de 300! Et la ça me dérange un peu plus.

Les traditionnelles scènes de repas, si marquantes de cette série, sont ratées même si Joffrin tente de les faire apparaître.



Enfin et surtout, j'ai vraiment eu du mal avec le traitement des personnages récurrents des enquêtes de Nicolas Le Floch. Je ne vais pas détailler pour chacun d'entre-eux car je vous laisse vous faire votre propre avis. Mais je vais revenir quand même sur les premières impressions concernant quelques uns d'entre eux.



Nicolas en premier. Lors de sa première vraie séquence, Nicolas se retrouve face à une foule agitée. Et rapidement il sort son arme et menace la foule. Dans mes souvenirs, ce genre d'attitude de la part de Le Floch n'était possible qu'à la toute dernière extrémité. Première trahison à mes yeux. Et puis de façon générale, je l'ai trouvé bien moins nuancé que sous la plume de JF Parot qui, au fil des années, avait su nous en décrire l'évolution humaine et personnelle avec dans son dernier opus un Nicolas sombre.



Sansom en deuxième. Lors de ses retrouvailles traditionnelles autour d'un corps à autopsier, j'ai été surpris par l'absence de chaleur entre Nicolas et Sansom alors qu'ils ne se sont pas vu depuis longtemps. Comme si Sansom n'avait été qu'une simple relation de travail alors que, même sans atteindre l'amitié fraternelle Bourdeau/Le Floch, les relations entre le commissaire et le bourreau étaient d'une nature très chaleureuses.



Vient alors l'arrivée chez Noblecourt. Et là, pour moi, c'est le drame. Catherine et Marion sont balayées en deux phrases sans la moindre émotion alors qu'elles incarnaient quelque chose de quasi maternelle dans le cercle privé de Nicolas. Et puis le discours de Noblecourt sur la situation de la France en septembre 1789... Rien ne lui ressemble dans ces paroles, lui si mesuré habituellement et qui vont à rebour de son passé. Comme si Joffrin avait voulu en faire la caricature d'un homme dépassé, incarnant cette France qui disparaît.



Je pourrai ajouter d'autres erreurs ou invraisemblances mais cela n'apporterait rien de plus.



J'ai vraiment l'impression que Laurent Joffrin a travaillé sur ce récit à partir de fiches sommaires sur les personnages mais que sa connaissance de l'univers Le Floch n'était pas très poussée. Et c'est vraiment dommage.



Finalement, après la lecture de ce Cadavre du Palais Royal, je me dis que cette histoire aurait du servir pour un autre roman, une autre série mais pas pour un Le Floch.

Commenter  J’apprécie          334
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Enfin le retour tant attendu de Nicolas Le Floch que nous avions quitté aux portes de la Révolution tiraillé entre son sang et le parti populaire.

Un retour très réussi sous la plume de Laurent Joffrin avec une histoire de complot visant à tuer le roi sur fond d'émeutes sanglantes.

Un récit rondement mené sans temps morts avec une pagination relativement courte pour les récits de Nicolas Le Floch en 292 pages.

On retrouve à mon sens tout le sel qui a fait les romans de notre enquêteurs malgré quelques erreurs par rapport aux écrits originaux de Jean François Parot.Avec n'en déplaise à certains un bonus non négligeable : la suppression.de certaines longueurs comme par exemple des pages entières de recettes et de descriptions culinaires. Ici elles existent toujours mais bien plus condensees.

Un livre donc très réussi et dans l'attente donc du prochain, Laurent Joffrin ayant signé pour au moins deux opus des aventures de Nicolas.
Commenter  J’apprécie          76




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laurent Joffrin (806)Voir plus

Quiz Voir plus

Petite charade littéraire 2

Mon premier est un aliment apprécié par les Asiatiques

riz
sorgho
mil

5 questions
26 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}