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Critiques de Laurent Joffrin (156)
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Libé. Les meilleurs titres

Un ouvrage très intéressant pour ceux qui aiment la presse, la langue et l'esprit incisif. Grâce à la Masse critique, je me suis délectée de ces bons mots de Libé. Ce journal a construit son style sur ces titres et en lisant ce livre, on comprend bien pourquoi ! La préface de de Groodt est excellente !
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

A Noël 1800, Bonaparte échappe de peu à un attentat. Il ordonne alors à Donatien Lachance, jeune policier aux méthodes peu communes pour trouver les coupables. Froid et ingénieux, Lachance va alors mener des investigations qui vont le conduire des salons de Madame de Récamier aux bas fonds de Paris. Mais le temps joue contre lui, car c'est son ami Hyacinthe qui se retrouve rapidement accusé du complot. Lachance doit à tout prix résoudre le mystère où son ami finira au bagne.



Dans ce roman, Laurent Joffrin nous offre la première enquête de Donatien Lachance, enquêteur au service de Bonaparte. Je n'aime pas trop le policier, mais j'ai quand lu avec plaisir cette histoire. Lachance, c'est un peu l'ancêtre des Experts. Il regarde les preuves avec un œil scientifique et essaye de faire avec les nouvelles techniques de son époque. Le style est fluide et rapide et le récit bien ancré dans l'Histoire (les complots contre Bonaparte, les Chouans et la naissance du Concordat).

Un point m'a cependant dérangé: les énormes digressions de l'histoire qui s'attarde sur le passé et la vie de Donatien. Ces chapitres n'apportent pas grand chose à l'histoire et je pense que quelques lignes auraient largement suffis pour nous éclairer sur la situation.

Une lecture plaisante au final mais qui a quelques longueurs.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Passionnant sur le plan historique, l'intrigue policière l'est un peu moins et passe au second plan. L'auteur joue avec l'Histoire, incluant des personnages réels, comme Murat, le célèbre espion Schulmeister, des personnages fantaisistes, comme le policier Donatien Lachance et sa femme Olympe, et cette enquête policière à l'état major de l'Empereur sur fond de batailles napoléoniennes pendant la campagne d'Austerlitz.

C'est assez déconcertant de savoir que beaucoup de batailles tiennent à un détail, une ruse.

Une très belle découverte. Je me suis régalée.

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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Dans la foulée de "L'énigme de la rue Saint-Nicaise", Sébastien Lachance, le fin limier de Napoléon Bonaparte, encore premier consul, va déjouer un second complot perpétré par les Bourbons, passés au service de l'Angleterre. Scènes d'alcôve, traquenards, décryptages de documents secrets, sans compter quelques pratiques "gênantes" destinées à faire parler les témoins récalcitrants, tout est bon pour servir la politique du futur empereur des Français. Roman policier mais aussi traité de politique, "Le grand complot" intéressera tant les amateurs de romans historiques que les citoyens désireux d'en savoir un peu plus sur ce que l'on nomme ingénument la "raison d'état". Un message tout à fait actuel…
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Un vrai polar historique, digne de la meilleure littérature populaire : de l'action, de l'amour, avec une bonne dose de psychologie et des messages politiques tout à fait actuels. En spécialiste reconnu de cette politique, celle d'hier comme celle d'aujourd'hui, Laurent Joffrin connaît son Bonaparte jusqu'au bout des ongles. Pour assurer son pouvoir (l'action se passe pendant le Consulat), celui qui n'est encore que le premier consul a décidé d'œuvrer en faveur de la concorde nationale, favorisant le retour des émigrés et le rétablissement des prêtres dans leurs prérogatives. Un attentat, raté, va être un prétexte tout trouvé pour servir ses intérêts en frappant les républicains, qu'il considère ou feint de considérer comme les instigateurs de l'attentat. Mais c'est sans compter sur la liberté d'esprit de Donatien Lachance, qui va mener une enquête scrupuleuse sur cette affaire, en utilisant les moyens, officiels et officieux, mis à sa disposition par le Ministre de la Police, Joseph Fouché. On côtoie Madame Récamier, côté salon et côté alcôve, et quelques autres célébrités de l'époque. Sur ce fond historique bien documenté, s'enfile une histoire captivante mettant en péril notre enquêteur, coincé entre son amour pour la belle et très républicaine Olympe (non, ce n'est pas Olympe de Gouges, déjà raccourcie pendant la Terreur !) et sa fidélité au futur empereur. La visite du Paris d'avant la Restauration, avec ses ruelles bruyantes et malodorantes, et ses maisons bâties de guingois, vaut également le détour. Une réussite…
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Intrigue un peu "sommaire", mais intéressant point de vue historique sur Napoléon et la bataille d'Austerlitz.
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C'était nous

Vingt ans après, Claire Sutherland resurgit. Militante de la Gauche Prolétarienne, dans le sillage des "évènements" de mai 1968, elle est passée dans la clandestinité après une affaire de séquestration ayant mal tourné. Ses trois amis étudiants, Pierre, Alexis et William, l'ont perdue de vue, jusqu'au jour où un coup de sonnette réveille Pierre dans son appartement cossu de la rue Tournefort (Paris, cinquième arrondissement). Toujours aussi belle et énigmatique, elle va enflammer à nouveau le cœur de nos trois amis, depuis longtemps "rangés des affaires" et devenus des personnages importants. Une série de péripéties vont précipiter notre "Club des trois" dans un passé et des tourments qu'ils croyaient définitivement révolus. Habilement mené, le récit oscille entre les époques, mêlant scènes d'action et analyses politiques. Des personnages imaginaires et réels (Bernard Tapie, Daniel Cohn-Bendit, Bernard Henri-Lévy) se côtoient, et l'on découvre des aspects inattendus de la façon dont est gouvernée notre douce France. "C'était nous" n'a pas la force des romans politico-policiers d'une Dominique Manotti ou d'un Alain Wagneur, mais c'est quand même une belle réussite...
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La princesse oubliée

Que le début est long ! J'ai failli lâcher cent fois.

La biographie romancée de la princesse Noor-Un-Nisa Inayat Khan devient plus intéressante à partir de la moitié du livre, mais le style est toujours peu enthousiasmant comme si l'auteur s'était ennuyé en rédigeant ce roman.

Certaines phases du roman sont peu crédibles, bien que peut-être véridique.

Dans le même genre de roman, sur l'action du S.O.E. pendant la guerre, j'ai largement préféré le livre de Joël Dicker, paru 10 ans après, "Les derniers jours de nos pères" où le talent de l'auteur est nettement plus évident.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Après l'excellent "Énigme de la rue Saint-Nicaise", voici le deuxième volet des aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon.





L'histoire

Hiver 1804. quatre ans après l'attentat déjoué de la rue Saint-Nicaise, Bonaparte est toujours l'homme à abattre pour certains. Convaincu d'être à nouveau la cible d'un important complot fomenté par les Blancs, il convoque immédiatement le commissaire Donatien Lachance à La Malmaison.

Malgré ses bons états de service, Donatien Lachance a connu une longue traversée du désert après l'attentat de la rue Saint-Nicaise. Parallèlement, son mentor, Fouquet, a été mis à écart et le ministère de la Police transféré sous la direction du grand juge Régnier. Mais un ordre de Bonaparte ne se discute pas et Donatien, heureux d'être de nouveau dans l'action, se rend illico à La Malmaison.

Les faits sont là : depuis le mois d'octobre, cinq chouans en provenance de l'étranger ont été arrêtés à Paris et dans un département de l'Ouest. Mais l'affaire est bien plus grave : Donatien découvre que Cadoudal, encore lui, est derrière ce complot, financé par l'Angleterre, qu'il a quitté l'Angleterre et qu'il se trouve désormais à Paris avec plusieurs complices !

Donatien Lachance se lance alors sur les traces des comploteurs pour déjouer une nouvelle fois ce complot. Et, chemin faisant, tombe sous le charme d'Aurore de Condé, créature ravissante et trouble...





Un personnage complexe

Loin d'être parfait, le personnage de Donatien Lachance en est d'autant plus attachant. Un personnage avec ses aspérités et ses fêlures, qui ne renie pas son passé même s'il n'aime pas en parler tant celui-ci continue de la hanter. C'est d'ailleurs dans ce roman que l'on découvre ses origines et son passé lorsqu'il se confie à Aurore de Condé : enfant bâtard d'un noble, expulsé avec sa mère de la maison léguée par le père à la mort de celui-ci, le jeune homme a suivi les leçons de Fouché, son professeur de mathématiques chez les Oratoriens. La Révolution lui a donné sa vengeance : jacobin enragé, il a secondé Carrier lors des massacres et des noyades de Nantes pour mater la révolte vendéenne. Ayant échappé de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre, il est entré dans la police pour y servir Fouché et a fini par adhérer au régime tant il souhaite désormais la paix et la concorde pour son pays.

Cependant, profondément honnête, il se retrouve souvent en porte-à-faux lorsqu'il est confronté au cynisme de Bonaparte et de ses conseillers (Talleyrand et Fouché), à la lâcheté des hommes politiques et à l'injustice au nom de la raison d'État dont la preuve la plus flagrante est l'exécution du duc d'Enghien, innocent des actes qui lui étaient reprochés. Pourtant, Donatien a tout tenté pour le sauver, plaidant sa cause auprès de Bonaparte, parcourant en un temps record la distance entre La Malmaison et Vincennes, argumentant, essayant de repousser l'échéance, se surseoir au jugement, en vain... Après un simulacre de procès, Le duc d'Enghien est fusillé le 21 avril 1804 dans les fossés du château de Vincennes. Fusillé au nom de la raison d'État, comme l'indique lui-même Bonaparte :

"... le duc d'Enghien entre dans la conspiration de Georges même sans le vouloir expressément. Il sert de symbole, de point de ralliement à tous les brigands. Il vient apporter le trouble en France, il sert la vengeance des Anglais, sa réputation militaire peut agiter l'armée ; lui mort, mes soldats auront tout à fait rompu avec les Bourbons. Il marqua un temps, puis il laissa tomber sa cynique conclusion.

– En politique, une mort qui doit donner du repos n'est plus un crime."

Las, fatigué, dépité, découragé, Donatien mettre du temps à s'en remettre, ressassant sans cesse les images de l'exécution lui rappelant son propre passé de bourreau de la Vendée. Alors qu'il songe à quitter la police, Fouché le convainc de n'en rien faire, sa démission ne ressuscitant pas le duc d'Enghien : "Quitter la police, c'était abdiquer tout rôle dans l'Histoire en marche, qui était, quoi qu'on puisse en penser, la continuation de la Révolution sous d'autres formes." Donatien a fait son choix, celui du camp de l'empereur Napoléon.





Trois visions du monde

Ce roman met en scène trois visions du monde complètement différentes et qui s'opposent encore en ce début du XIXe siècle.

Si Aurore de Condé, petite-fille du prince de Condé, a fui la Révolution pour se réfugier en Angleterre avec sa famille, Donatien Lachance a épousé la cause révolutionnaire – il fut même l'adjoint de Carrier dans les massacres des Vendéens – et a fini par se rallier à Bonaparte, persuadé que celui-ci est le seul à même de rendre la paix et la concorde au pays. Quant à sa femme, Olympe, elle est une féministe avant l'heure et une républicaine convaincue qui voit dans le Premier consul un nouveau tyran prêt à remettre sur pied un pouvoir du même genre que celui des Bourbons.

Mais tous souhaitent que la violence cesse et aspirent à la justice, à la réconciliation et à la paix civile.





De la fiction intégrée dans la grande Histoire

Laurent Joffrin arrive brillamment à marier la vérité historique, la trame romanesque et l'intrigue. Bien que l'on connaisse la fin de l'histoire, le lecteur est happé par le récit mené de main de maître par l'auteur. Suspense, rebondissements, trahisons, fausses pistes, chausse-trappes… tous les ingrédients sont là pour faire un bon policier historique ! Et la fin est vraiment surprenante et inattendue ; on pourrait la résumer par "Tel est pris qui croyait prendre" ou bien par "Rouler dans la farine". L'auteur a sciemment exagéré l'implication d'un protagoniste dans l'affaire, mais cette version est une thèse soutenue par plusieurs historiens, mais je n'en dis pas plus ! En revanche, la toute fin du roman, disons l'épilogue, avec l'intervention de Bonaparte dans les histoires de cœur de Donatien Lachance, me semble peu vraisemblable, l'homme n'étant pas connu par ailleurs pour son romantisme ! Même si Bonaparte avait la manie de marier ses proches selon ses conceptions.

Personnellement, je ne connaissais pas cet épisode de l'épopée napoléonienne. À vrai dire, je n'éprouve aucun intérêt pour Napoléon ni aucune appétence pour cette période de l'histoire de France, mais comme il s'agit d'un personnage d'importance et d'une période cruciale, le roman historique me permet de m'instruire avec plaisir et sans ressentir d'ennui. Et là, ce roman pose les bases qui vont me permettent de me documenter de manière plus approfondie maintenant, car Laurent Joffrin suit à la lettre la chronologie des faits et les protagonistes de l'affaire : Cadoudal, général Moreau, Talleyrand, Fouché, général Pichegru, le malheureux duc d'Enghien... Ce roman permet ainsi de bien cerner les tenants et les aboutissants de l'affaire, les protagonistes, le contexte historique...





Une écriture précise et factuelle

Avec son style direct, dépouillé, vif et précis, l'on retrouve parfaitement bien ici la plume du journaliste Laurent Joffrin. Pas fioritures ni de digressions, place aux faits : ce style colle assez bien d'ailleurs à l'image que je me fais de Bonaparte ! L'auteur a établi un bon équilibre entre les dialogues et les parties descriptives, de manière à bien respecter la forme romanesque. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu'il s'agit d'une lecture facile : ce roman nécessite une certaine concentration et un temps de lecture assez long tant les références historiques sont nombreuses et le contenu dense. D'ailleurs, pour rédiger les dialogues, Laurent Joffrin a notamment lu les Mémoires des grands personnages présents dans le roman ainsi que L'Histoire du Consulat et de l'Empire de Thiers. C'est ainsi qu'il a pu s'imprégner de cette langue plus riche et classique, des mots à la sémantique inusitée aujourd'hui ou tombés en désuétudes, de la phraséologie de Napoléon.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Mai 68 : Une histoire du mouvement

Bien sûr, on s’exaltait à faire tomber l’héritage des « vieux cons » ; on s’inventait des slogans publicitaires pour vanter la joyeuse chienlit tant décriée par de Gaulle, mais on se préparait en même temps des lendemains qui déchanteraient.

Reprenant le titre d’un film de Claude Lelouch, on voulait vivre pour vivre, sans souci du lendemain et des conséquences inévitables, dont nous mesurons aujourd’hui le caractère peut-être moins festif que l’avaient voulu ces révolutionnaires-fleur au fusil, bercés par le Sergent Pepper des Beatles ou les notes psychédéliques de Pink Floyd.

C’est cette ferveur que déroule chronologiquement Laurent Joffrin, avec un talent de conteur qu’on ne peut lui retirer. Mais c’est sa ferveur, presque sans nuance, parce que Joffrin écrit pour sa chapelle et seulement elle.

Maintenant, prétendre que Mai 68 fut un ratage complet, ce serait jeter le bébé avec l’eau du bain. Toutefois, il n’en reste pas moins vrai que nous payons aujourd’hui le prix fort de cette déconstruction brutale des repères sociaux.

Ce livre – séduisant, ne nous cachons pas la vérité ! – est donc à lire avec prudence car il est écrit par un partisan de la cause Mai 68, loin du recul objectif que commanderait un tel sujet.

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L'aventure, pour quoi faire ?

Il s'agit d'une réflexion intéressante sur la place de l'aventure, la prise de risque dans notre société actuelle et ce qu'elle apporte à travers les différents points de vues de plusieurs personnalités qui ont fait de l'aventure un facteur essentiel dans leur vie. Cette lecture est rafraichissante et nous encourage à suivre une citation de René Char: "impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque". Je mets juste un bémol pour la redondance des idées et des sources dans les différents textes.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Super, on est vite dans l'intrigue, l'enquête aux milles rebondissements. les personnages sont historiquement exaltants. à dévorer sans attendre
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L'aventure, pour quoi faire ?

Cet ouvrage sollicite de grands noms tels que Patrick Franceschi ou Sylvain Tesson. Comme le titre l'indique si bien, le livre nous interroge sur l'essence de l'aventure qui semble avoir totalement disparue de notre société actuelle, aseptisée et ultra-sécuritaire. L'aventure, cela fait certes référence au vagabondage et au voyage, mais elle se trouve aussi au coin de la rue, et il tient à chacun de nous de s'y engager. Ce livre encourage d'ailleurs chacun d'entre nous à vivre une vie d'engagement. Je recommande vivement, car on a tous au fond de nous un brin d’âme aventurière !
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Les batailles de Napoléon

Excellent pour une première approche des batailles de Napoléon....mais insuffisant pour un passionné d'histoire
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Le roi est nu

Des commentaires et des anecdotes pertinents mais noyés dans tout ce que je déteste de la politique; une opposition fermée dans laquelle on ne concède rien ou trop peu de chose à l'adversaire... Ça ferme le débat et la critique n'en devient que rébarbative...
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Belle entame avec Bonaparte alors général, mais aussi premier Consul et toujours plein de fougue avec son pauvre secrétaire Bourrienne mît un peu à mal, mais faisant bonne figure.

La littérature au cœur du sujet ? J'adore forcément puisque j'aime lire et si possible pas seulement un tas d'âneries même si parfois cela détend mon mono-neurone.

Reste que cette mise en bouche nous mène vers l'horreur. 214 ans après, cela me fait frissonner car rien n'a changé au fond.



Côté protagonistes, on est servi, on a du beau monde et limite, il y a foule.



Donatien Lachance, le personnage principal, est beau, mais son âme est disons plus sombre. Il a beau être dans la police et donc en théorie du côté des gentils, il faut replacer les éléments dans un contexte historique post-révolutionnaire, très sanglant, avec des événements qui feraient frémir même les plus endurcis. Le fait d'abattre de sang froid un enfant par exemple...

Vous l'aurez compris, Donatien n'attire pas d'emblée ma sympathie.

Heureusement, il est homme de parole, fidèle en amitié et garde un certain idéal. J'apprécie moins son ambition. Il n'est donc point parfait et c'est bien ainsi car rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.

Le retour sur son passé plus en détail que nous offre l'auteur m'a permis de mieux le comprendre, mais pas forcément de tout lui pardonner. Je pense qu'il aurait pu être différent.

Et puis au fil des pages, Donatien devient plus sympathique. Je ne peux pas dire que je l'aime beaucoup, mais je le trouve indéniablement plus humain.



Bonaparte est fougueux, fin stratège même si parfois sa stratégie justement se résume à foncer tête baissée. Il ne veut rien laisser au hasard et épuise son monde. Il faut bien avouer que la tâche est rude pour remettre la France sur les rails. Il a déjà livré bien des batailles, mais celles a venir seront les plus rudes.

Il reste vif, mais également borné. Enfin, il n'est pas dénué de cœur et de raison...



Joséphine me semble un brin trop frivole avec sa fille Hortense, mais cette vision m'est trop parcellaire.



Fouché est un animal politique à sang froid. Comment le dépeindre autrement ? Les états d'âmes, il ne connaît pas.

Son histoire est rude, son caractère le sera tout autant.



Hyacinthe possède une nature agaçante, mais avec des bons points néanmoins. Avec lui, j'ai souris un peu et il ne manque pas de courage ou de folie. C'est un homme qui a du cœur, de l'esprit et bien d'autres qualités.



Olympe me laisse de glace par bien des aspects de sa personnalité. Elle est trop rigide, mais j'ai apprécié sa volonté de ne pas vouloir passé à côté de sa vie, de vivre les choses pleinement comme par exemple son amour pour Hyacinthe et son désir pour Donatien. Elle est courageuse également et possède aussi une volonté peu commune.



D'autres personnages sont à découvrir au fil des pages. Il y en a pour tous les goûts !



Paris est admirablement décrite. On s'y retrouve très facilement pour qui connaît un brin la capitale. J'ai aussi retrouvé d'autres contrées et villes connues comme Saumur, Grenoble, Lyon, Vizille...

Les scènes de manière générale sont tout aussi bien dépeintes et parfois on souhaiterait presque moins de détails sordides. Ben oui, on apprécie de frissonner un peu, beaucoup, mais pas d'avoir la nausée en imaginant certains passages qui deviennent trop présents dans notre esprit. Je ne suis pourtant pas tellement impressionnable, mais quelques fois, je sature. Ceci étant dit, si je réagis autant, c'est également que l'auteur est assez talentueux pour me faire ressentir cela de manière intense rien que par sa prose. Ce n'est pas donné au premier venu.



L'enquête est parfois mise de côté pour en apprendre un peu plus sur les protagonistes principaux. C'est intéressant car on se doute que ces informations nous seront utiles, mais parfois on aimerait être un peu plus dans le présent d'alors. Faut dire que c'est une période où la politique tient une place plus qu'essentielle. La France se reconstruit, se cherche encore.



Un roman très riche dans tous les sens du terme qui mérite d'être lu. On y apprend ou revoit pas mal d'éléments de notre histoire en plus de résoudre une affaire policière.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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La grande histoire des codes secrets

Si vous espérez apprendre quelque chose sur les codes secrets modernes et si vous avez plus de 15 ans, vous avez beaucoup de chance de vous ennuyer avec ce livre. C'est une vague compilation de ce que n'importe quel bidouilleur sait déjà, avec un petit jeu de décodage à la fin de chaque chapître dans le style "tu es un grand garçon, alors joue avec moi!".
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Le 24 décembre 1800 ,alors que le premier consul se rend â l'opéra ,une

Machine Infernale explose sur l'itinéraire emprunté par le cortége des carrosses

de la cour.

Laurent Joffrin reprend cet événement historique pour nous offrir un bon roman policier.

Nous arpentons les allées du pouvoir et L'auteur nous entraîne dans les couloirs

du château des Tuileries,du ministère de la police,sous les arcades du palais

Royal et ses lieux de plaisir,dans le Paris de l'époque ,entre la révolution et l'empire.Nous côtoyons des personnages célébres,:Bonaparte ,Joséphine,Me

Récamier..........

Le personnage du détective de l'empereur est très séduisant,

Le côté humain,social,politique,les scénes d'action.les retournements de situation

sont trés bien rendus,on est constamment tenu en haleine.

Le style de l'auteur est fluide ,très imagé.

On a l'impression d'être â cette èpoque .C'est un bel ouvrage !!!!!
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Yougoslavie : Suicide d'une nation

Un livre petit format et pas épais, édité "hors-commerce" en 1995, mais néanmoins très intéressant. Pour avoir été, à mon petit niveau, acteur des conflits dans les Balkans, je trouve ce documentaire de Laurent Joffrin concis et complet, notamment sur les causes (historiques, culturelles, géo-politiques, diplomatiques) qui ont amené la Yougoslavie à se déchirer au début des années 90. A recommander aux amateurs, et/ou à ceux qui éprouve de l'intérêt pour cette région souvent troublée mais attachante. En espérant que tout cela ne soit pas prophétique, à plus grande échelle...
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Nous sommes le 24 décembre 1800. Napoléon Bonaparte, Premier Consul, se rend à l'Opéra. Dans la rue Saint-Nicaise, une machine infernale explose et rate de peu son objectif : assassiner le chef du gouvernement de la France. Bonaparte ne reculera devant rien afin d'arrêter les coupables. Il confie l'enquête à son ministre de la Police Fouché, qui lui-même donne carte blanche au commissaire Donatien Lachance.



Laurent Joffrin, directeur du journal Libération, nous livre ici une enquête historique rondement menée et très bien documentée. Il prend pour postulat de départ un fait historique, l'attentat de la rue Saint-Nicaise, et nous brode une enquête excitante, nous amenant des luxueux salons de Juliette Récamier aux maisons closes de Paris, en passant par les combats navals que se livrent Français et Anglais sur les côtes de la Manche.



Moi qui suis une spécialiste de la période révolutionnaire et impériale, j'ai beaucoup aimé cette enquête. On retrouve le climat tendu de l'époque : à qui faire confiance ? Qui est responsable de la tentative d'assassinat ? Les jacobins ? Les royalistes ? Les chouans ? Les septembriseurs ? L'histoire est très bien menée, l'écriture est fluide, malgré un ton un peu trop "journalistique" pour moi... Les personnages historiques sont fidèles à eux-mêmes (Bonaparte impulsif mais terriblement intelligent et l'on sent poindre l'Empereur sous le Consul, Fouché froid et calculateur, Cadoudal impitoyable...) et les personnages inventés sont crédibles et attachants. Donatien Lachance est un Nicolas le Floch révolutionnaire au lourd passé, Olympe est la figure même de la femme libérée et sûre d'elle. L'action est bien présente, surtout la fin qui est riche en rebondissements.



Quelques points négatifs cependant... Tout d'abord, comme je l'ai déjà souligné, l'écriture un peu "facile" qui rappelle que l'auteur est avant tout journaliste. Ensuite, la complexité de la période fait que quelques explications sur les différents "partis" n'auraient pas été de trop... Un lecteur lambda saura-t-il faire la part des choses entre un jacobin et un chouan ? Un royaliste et un septembriseur ? Quelques notes de bas de pages ou des explications intégrées au récit n'auraient pas fait de mal à mon humble avis.



Malgré cela, c'est une très belle découverte et je ne manquerai pas de lire la suite des aventures de Donatien Lachance. En effet, Le Grand Complot est déjà dans ma PAL !
Lien : http://le-marque-page-de-pop..
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