AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Laurent Joffrin (157)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Que dire ?

Je ne vais pas écrire une critique assassine, car ce roman fut pour moi une sortie de ma zone de confort. En effet se n'ai pas du tout le style littéraire que je le lis d'habitude.

J'ai eu du mal, je l'avoue avec le champ lexical qui m'a fait par moment relire quelques paragraphes.

Hormis cela, j'ai apprécié me trouver dans Paris juste après la révolution en 1789, j'ai apprécié retrouvé tous ces faits historiques, toutes ces images symboliques qui fondent notre république aujourd'hui. Certains passages après les avoir lu, me faisait penser à des tableaux et effectivement en faisant des recherches, nous avons l'impression que l'auteur nous décrit la scène d'un tableau illustrant la révolution française.

Quand vous commencez cette lecture vous vous attendez à trouver des kidnappeurs et des assassins, mais cela est plus complexe il s'agit enfaîte de défaire des complots contre le roi Louis XVI.

Il s'agit d'une enquête politique de haut vol.

Laurent Joffrin à repris le flambeau de l'auteur qui a créer le personnage du commissaire Le floch, décédéen 2018, mais je ne serais dire si il a su garder le même style, même rythme de l'intrigue dans cet ouvrage.

Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je me faisais une joie de retrouver Nicolas Le Floch, surtout en 1789, pour savoir comment il gérerait sa fidélité à la couronne...



Comme l'ont écrit d'autres chroniqueurs, il est difficile de reprendre les histoires d'un héros dont l'auteur, Jean-François Parot, est décédé en mai 2018.



C'est la quinzième aventure du commissaire Le Foch depuis sa création en 2000.



Il est indiqué dans la préface, dans un avertissement de l'éditeur, que Jean-François Parot souhaitant que son héros traverse la Révolution française (et moi donc !).



En accord avec sn héritier, Laurent Joffrin a accepté le défi de continuer l'aventure !



Nous voilà en septembre 1789, Nicolas, qui coulait une vie douce de hobereau en Bretagne, est rappelé à Paris pour résoudre une enquête : un homme a été défiguré et jeté dans la seine, pendant qu'une dame de compagnie de la reine a disparu….



Assisté de ses fidèles amis, Nicolas devra rencontrer certains acteurs de la Révolution, comme Jean-Paul Marat, le journaliste, Georges D'Anton, le meneur cordelier, mais aussi Choderlos de Laclos (auteur des Liaisons dangereuses), le Duc d'Orléans, cousin de Louis XVI.



Ils sont tous là, le Paris de la Révolution est bien décrit, mais l'enquête reste superficielle, facile et tirée des légendes qui veulent que le Duc et ses sbires soient à l'origine de la Marche des femmes sur Versailles en octobre 1789.



Une lecture qui reste agréable, mais sans émotions, comme si l'auteur prenait de la distance vis à vis de ses personnages, manque d'empathie, de sympathie pour eux.



Je ne sais pas si je continuerai les aventures…
Commenter  J’apprécie          212
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

[...] Je découvre Nicolas Le Floch avec ce dernier tome [...] J’ai trouvé le contexte historique de ce roman passionnant avec toutes les intrigues qui se croisent et les mauvaises décisions que l’ont voit prendre alors qu’on sait où tout cela va mener (d’un point de vue politique j’entends) était super intéressant. En revanche l’enquête en elle-même ne m’a pas passionné. Je ne me suis pas du tout attaché aux personnages et je n’ai pas vraiment aimé la relation que Nicolas le Floch va entreprendre avec un autre personnage, je trouve que ça le rend très superficiel et banal.
Lien : https://mapetitemediatheque...
Commenter  J’apprécie          30
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..



Une fois n’est pas coutume, je sors de billets dit « littéraires » pour m’aventurer du côté des romans dit « polars » alors que cette distinction n’est pas forcément évidente.



Vous connaissez peut-être le célèbre Commissaire Nicolas Le Floch, devenu héros de téléfilms, mais à la base ce sont des récits écrits par Jean-François Parot dont je me suis souvent pour ma part régalée.



Hélas Jean-François Parot s’en est allé au paradis des écrivains (où – je suppose – St Pierre ne fait guère de différence de genre littéraire avec les auteurs qu’il accueille). Nous pensions donc que c’en était fini des aventures du célèbre commissaire du XVIIIème.

Mais non : Laurent Joffrin, célèbre journaliste passionné d’histoire, a relevé le défi : continuer de faire vivre les personnages bien connus des lecteurs assidus comme moi.



On retrouve donc non seulement notre Nicolas, tiré de sa Bretagne pour aller porter secours au roi et à la Reine, Bourdeau devenu Commissaire au Chatelet, a gardé ses liens d’amitié avec Nicolas, la Paulet, vieillissante, sait encore recevoir les deux policiers, et Noblecourt bien que devenu âgé, est toujours prêt à recevoir celui qu’il a accompagné toute sa vie.



Il manque pourtant un petit quelque chose à ce qui faisait le sel de l’écriture de Jean-François Parot : la truculence des repas partagés dans les tavernes, la complicité entre Le Floch et Bourdeau, ou l’apport précieux de Sanson tout autant que la pertinence des conseils ambigus de Sartine. Au passage la célèbre Catherine pour les fidèles de Jean-François Parrot et Marion ont disparues : envoyées dans leurs familles, elles ne préparent plus les petits déjeuners de Nicolas comme naguère – et on les regrette.



Ce qui m’a intéressé pourtant dans « Le Cadavre du Palais-Royal » c’est le contexte : nous sommes en 1789 et le peuple gronde. Le livre s’ouvre sur un rassemblement parisien où un groupe encercle un boulanger qui passerait sans doute un mauvais quart d’heure si le Floch ne le tirait pas de ce mauvais pas.



On ne dira pas plus de l’intrigue, si ce n’est que de sombres complots sont ourdis contre Louis XVI et Marie-Antoinette. Une belle écuyère proche de la Reine aidera Nicolas, tout en cédant à ses charmes comme il se doit.

Non, ce qui est intéressant dans ce livre c’est le côté journalistique de Laurent Joffrin, qui, selon moi, a eu à cœur de présenter l’année 1789 comme un miroir de ce que nous pourrions vivre prochainement. Il y est question de l’Assemblée constituante, on y croise un Georges Danton encore peu connu, Robespierre fait son apparition aux côtés de Choderlos de Laclos, et surtout d’horribles meneurs manipulent les foules pour les entraîner à leurs fins.



C’est tout l’intérêt, je crois, du « Cadavre du Palais-Royal » : montrer que les mécanismes sont les mêmes : presse d’opinion à l’époque, réseaux sociaux d’aujourd’hui, personnages occultes soufflant sur les braises du mécontentement et tirant les fils en sous-main à leurs profits intimes.

Laurent Joffrin n’a sans doute pas le talent littéraire de Jean-François Parot pour faire revivre les aventures de Le Floch comme il le faudrait, mais par contre en portant son regard sur une époque passée de 250 ans il nous éclaire sur des évènements très actuels en cette période de campagne présidentielle : salutaire, au moment où l’on doit s’interroger sur le bulletin de vote que l’on mettra bientôt dans l’urne.

Commenter  J’apprécie          446
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

A la différence des lecteurs fidèles de Jean-François Parot, disparu en 2018, le créateur du personnage de Nicolas le Floch, je n'ai lu aucun des livres de la série. Mais j'ai bien aimé l'adaptation télévisuelle qui en a été tirée avec dans le rôle-titre Jérôme Robartz et ses acolytes Mathias Mlekuz, François Caron … Et puis j'apprécie la reprise de personnages célèbres pour en continuer les aventures (en BD avec Blake et Mortimer, ou pour des auteurs comme Maurice Leblanc avec Omar Sy en Arsène Lupin).



J'ai donc abordé cette 15ème aventure du commissaire au Châtelet sans idée préconçue, et sans la déception de certains lecteurs assidus des 14 épisodes précédents. Et je salue le courage du journaliste Laurent Joffrin de s'être dévoué à la tâche.



Ainsi donc, Nicolas le Floch aborde la cinquantaine et reprend du service pour la sécurité de Louis XVI, quelques semaines après l'émeute de la Bastille, dans un Paris en ébullition du fait de la hausse du prix du pain (aujourd'hui cela pourrait être celle des carburants ...) et des difficultés d'approvisionnement.



Reconnu et légitimé par son père biologique, il est devenu le marquis de Ranreuil, hobereau bien calme dans son château de Guérande, jouant ainsi sur plusieurs tableaux – la police, ses entrées à la Cour … et les jolies femmes. le voilà chargé d'une enquête sur un assassinat et la séquestration d'une belle princesse négociatrice d'un compromis entre le Roi et l'Assemblée. Laurent Joffrin déroule ici une démonstration efficace des différentes manières de noyauter et manipuler la violence des foules en colère, pour instrumentaliser les rancoeurs d'un peuple mal informé en vue de la captation du pouvoir. En homme de gauche – journaliste au Nouvel Observateur et à Libération - il doit avoir étudié le sujet …



Je constate que la période de la Révolution française attire de plus en plus d'écrivains à succès. Les romans policiers historiques ont la cote, et c'est aussi une manière très plaisante de réviser nos vieilles notions d'histoire. Même si cette nouvelle enquête du commissaire-marquis est bien tournée, je n'ai cependant pas été conquise par le style. Et je trouve son titre très banal.



Je resterai donc fidèle au parcours de Vincent Dauterive, le jeune gendarme de Jean-Christophe Portes, ou les investigations messines d'Augustin Duroch par Anne Villemin-Sicherman, avec moins d'enthousiasme pour le journaliste d'investigation roux brossé par Henri Loewenbruck. A moins de se tourner directement vers l'histoire avec Emmanuel de Waresquiel ... passionnant !



Ce qui serait drôle : faire se croiser dans un même livre ces quatre héros investigateurs qui virevoltent tous autour de mon quartier : le jardin du Luxembourg et ses souterrains accessibles par des trappes cachées sous les bosquets, l'état-major de Lafayette, l'hôtel de ville en place de Grève, la salle des Cordeliers, le Palais-Royal, les grands appartements de Versailles …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          100
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Voilà un livre que j’ai failli ne jamais commencer, les critiques lues étant fort mauvaises et la notation globale de Babelio plutôt calamiteuse. Soyons clair, ces critiques me semblent injustifiées.



Le fait de continuer une série avec d’autres auteurs est une pratique devenue courante en bande dessinées, avec plus ou moins de bonheur. Les Astérix version Jean-Yves Ferri – Didier Convard ou les Blake et Mortimer de Sente et André Juillard sont plutôt réussis. On peut crier à l’hérésie, mais ces projets, comme ce Nicolas Le Floch, respectent un cahier des charges lié aux séries d’origine.



Ici, Joffrin prenant la suite de Jean-François Parot, décédé en 2018, devait faire avec des personnages devenus familiers, un contexte dix-huitième siècle parfaitement restitué par l’auteur d’origine, et un style très particulier utilisant nombre de mots qui ne sont plus aujourd’hui usités. Cette richesse linguistique n’est pas égalée dans ce roman, même si Joffrin place de-ci de-là quelques raretés de langage.



La période couverte par ce nouveau tome est profondément différente de la série d’origine. En reprenant Nicolas le Floch en septembre 1789, on quitte la monarchie en crise de Louis XVI pour la révolution commençant.

Le marquis de Ranreuil a forcément vieilli, il n’est plus en poste au Châtelet, mais à Versailles au côtés du Roi. Bourdeau a repris son ancien poste et les deux vont devoir de nouveau mener ensemble une enquête sensible, dans laquelle une dame d’honneur de Marie-Antoinette, sans doute en mission pour cette dernière, a été enlevée et jetée dans un fiacre avec un homme avec laquelle elle avait rendez-vous, retrouvé sauvagement assassiné par la suite. Le tout s’est passé aux abords du Palais-Royal, lieu de débauche, mais aussi palais des Orléans qui se verraient bien à la tête du nouveau régime qui tarde à se mettre en place après la prise de la Bastille et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.



Le traitement des personnages est globalement conforme à ce qui ressortait des livres de Parot. Les amitiés durent. Le lecteur habitué recroisera le bourreau – médecin légiste Sanson, le chirurgien de marine Semacgus et même un très vieillissant Sartine. L’ancien juge Noblecourt accueille toujours Nicolas avec plaisir, mais c’est désormais un vieil homme dont le monde nobiliaire s’effondre. D’où des propos plus engagés que son habituelle modération.



Évidemment, les personnages n’oublient pas de manger et de fréquenter les bonnes auberges où leur sont commentées diverses recettes.



Un personnage féminin haut en couleurs va tourner autour du policier, qui n'est pourtant plus si jeune.



Tout complot entraînant son lot de manipulation et de faux-semblants, Joffrin va alterner entre moments calmes de palabres entre un régime monarchique qui ne gouverne plus à grand-chose et un peuple de plus en plus remonté face à la non promulgation des lois de l’Assemblée, et surtout l’absence de pain dans Paris, et scènes de cavalcades ou d’interventions policières.



Parot avait pour habitude de perdre le lecteur dans les ruelles parisiennes et dans des intrigues complexes, parfois bancales. La logique et le bon sens s’effaçaient souvent dans de nombreuses impasses pour rendre le récit plus touffu. Cette forme débouchait parfois sur de grandes réussites, mais était aussi pesante dans certains des derniers romans. Là Joffrin va à l’essentiel. Son intrigue est claire et profondément liée aux soubresauts de la Révolution commençant. Il utilise des moments d’histoire factuels pour amener une intrigue plausible. Le tout est plutôt réussi à mon avis.
Commenter  J’apprécie          400
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

J'ai longtemps hésité avant de lire la nouvelle enquête de Nicolas Le Floch, repris par Laurent Joffrin, à cause des retours déçus voire négatifs. Finalement je me suis lancée et mon appréciation est plutôt mitigée.

J'ai décidé pour cette critique de présenter un petit florilège de questions qui pourraient aider certains à savoir si le livre correspondrait à leurs attentes :



• Retrouve-t-on la plume élégante de Jean-François Parot ?



Pendant les premiers chapitres, effectivement, il y a tentative de reproduire le phrasé si particulier de J.-F. Parot. Malgré quelques formulations maladroites, l'ensemble est plutôt vraisemblable. Toutefois, plus l'enquête avance et plus le langage se "dégrade", en devenant plus prosaïque voire familier (par exemple, avec l'emploi de l'expression "tout de go"), ce qui tranche singulièrement avec ce qui a précédé...



• L'univers XVIIIe siècle que Parot restituait avec finesse est-il présent ?



Oui, mais avec un angle de vue différent que celui qu'avait choisi Parot. On ne retrouve plus les grandes tablées où Noblecourt siégeait en patriarche, conversant habilement avec ses invités, nous faisant découvrir le contexte artistique, musical ainsi que les potins de la cour et de la ville de cette époque, et qui permettait à Parot de développer les caractères de ses personnages, contribuant à nous les rendre sympathiques. Dans ce tome, les conversations sont uniquement orientées politique, contexte oblige. La seule chose qui m'a heurtée en les lisant, c'est l'absence de nuances dans les tirades de Noblecourt entre autres, et même de Nicolas parfois. Leurs avis sont beaucoup trop tranchés comparativement à ce qu'avait fait Parot. Et évidemment, comme pendant 14 tomes on était habitué aux échanges pleins de tact, le changement est un peu rude.



En ce qui concerne les recettes de cuisine, je ferai le même commentaire que pour le phrasé : au départ, elles sont détaillées et il y a effort pour les rendre attrayantes. Mais au fil de l'enquête elles finissent par disparaître. Cela ne m'a pas dérangé mais pour les férus de récits culinaires, attendez-vous à rester sur votre faim.



• Qu'en est-il des personnages ?



Beaucoup de déception de ce côté-là. Les personnages secondaires n'apparaissent pas et sont expédiés en 2 ou 3 lignes. En fait, il ne reste plus grand monde à part Nicolas, Bourdeau, Rabouine, Noblecourt, Semacgus et Awa. Et encore, ces trois derniers ne servent qu'à offrir le gîte et le couvert à Nicolas, entre deux chevauchées.

Je trouve l'absence de Louis (le fils de Nicolas) vraiment dommage, étant donné qu'il faisait parti des gardes du corps de la reine et que l'enquête se poursuit jusqu'aux journées des 5 et 6 octobre. Il aurait pu jouer un rôle important...



Donc beaucoup d'absents et les quelques personnages principaux gardés ne sont pas développés. Les réflexions intérieures de Nicolas sont pratiquement inexistantes, ce qui fluidifie le texte, mais fait perdre encore un charme au récit, charme auquel on s'était accoutumé avec Parot. Parfois, il se fait même avoir comme un bleu et ses conclusions hâtives le couvrent de ridicule (cf. l'épisode avec Choderlos de Laclos)...

Un nouveau personnage apparaît cependant pour aider le commissaire dans ses enquêtes : Laure de Fitz-James. Chacun se fera sa propre opinion



• L'intrigue est-elle convaincante ?



Oui, c'est une enquête plutôt bien menée. Mais cela dépend des goûts de chacun et peut-être que certains resteront dubitatifs. Une nouvelle orientation aux journées d'octobre est donnée et les intrigues politiques s'entremêlent. Comme le texte est épuré de toutes les fioritures qu'ajoutaient Parot et qui pouvaient parfois égarer, on ne perd pas le fil de l'enquête. Étant donné qu'il y a autant de pistes qu'il y a de factions, cela nous permet de bien suivre l'enquête en cours.





En résumé, le premier tiers du roman est conçu dans un style qui se veut héritier de Parot, et qui est tout à fait correct malgré quelques maladresses. Mais les deux tiers suivants sont dans un style plus personnel qui fait perdre au charme originel des enquêtes de Nicolas Le Floch. C'est dommage. C'est une enquête qui aurait mieux fait de ne pas être celle de Le Floch pour être entièrement appréciée, comme le disait justement une autre critique.
Commenter  J’apprécie          42
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Une bonne lecture pour commencer l'année.



Nicolas le Floch est de retour sous la plume de Laurent Joffrin qui prend la suite de son créateur. 1789, Nicolas revient de ses terres de Ranreuil, en Bretagne, afin de venir au secours de Louis XVI qui demande son aide en ces temps troubles pour la monarchie. Un cadavre est alors découvert dans la Seine et une proche de la reine aurait été enlevé, voilà une nouvelle affaire pour le commissaire.



J'ai plutôt apprécié cette lecture et malgré le fait que ce ne soit pas un premier tome, il est très facile de comprendre les personnages et leurs enjeux. L'enquête est assez prenante et même intrigues politiques et complots au cœur de la Révolution qui bouscule les codes.



Chaque personnage a d'ailleurs son point de vue sur la situation et sur ce qu'il conviendrait de faire. Leurs différentes discussions ainsi que les événements permet d'avoir une vue d'ensemble sur les différents partis alors en place et sur les problématiques de ce temps.



Enfin, ce qu'il faut particulièrement souligner dans cette saga, c'est la véracité historique. Le récit et l'imaginaire lié à l'enquête n'entrave en rien les très bonnes informations et l'immersion dans la fin du siècle chamboulée. Je retiens particulièrement un bon passage sur l'apparition des restaurants qui est précise et juste !
Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Une suite magnifique, j'appréhendais de reprendre les aventures de mon cher commissaire Le Floch écrite par la plume d'un autre auteur. Je dois avouer que je ne regrette pas. L'atmosphère, les intrigues sont toujours aussi bien rendus.

Cette fois Nicolas est aux portes de l'abîme, la Révolution Française se précise, il a quitté son repaire de Bretagne à l'invitation de Bourdeau. Il a besoin des lumières de notre commissaire pour résoudre une affaire de disparition et de meurtre. Une affaire classique en somme pour notre duo. L'intrigue se complique, car en ses temps troublés, chacun joue son vatout: les pro monarchiste, les monarchiste parlementaire, les partisans de la République. Une affaire hautement politique, entrainant la sureté de l'Etat et la personne du roi.

J'ai retrouvé un Nicolas qui essaie de comprendre le monde qui l'entoure mais qui tient à ses repères de la classe aristocratique, il a du mal à accepter les nouvelles demande d'un peuple qui ne croit plus en son souverain.
Commenter  J’apprécie          50
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Un bon petit polar historique gentillé... Les soubresauts du peuple de 1789. Les atermoiements de Louis XVI face à la révolte. Les relations distandues des différentes factions Bourbons/Orléans... Ce livre est un vrai creuset d'histoire. Et au milieu du Paris révolutionnaire, notre bon vieux commissaire au milieu d'une intrigue tortueuse.

Un roman qui met somme toute du temps a se mettre en place, avec un gros bémol sur les fastes descriptions "assommantes" des repas (j'ai cru à un livre de cuisine lol), mais une fois lancé, je n'ai pu quitter le livre avant la fin.
Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Automne 1789, la Bastille a été prise, Paris est en ébullition, Nicolas Le Floch soupçonne un complot contre le roi. L’auteur poursuit ici fidèlement la série interrompue par le décès de Jean-François Parot et donne une nouvelle vie aux personnages laissés orphelins. Un opus qui aborde la Révolution française que l’on sentait approcher, retrouve avec plaisir le commissaire au Châtelet et ses amis, mais se complaît un peu trop dans les détails de l’Histoire au risque de perdre de vue l’histoire. On ne peut cependant que se réjouir de déguster les prochains volumes.
Commenter  J’apprécie          70
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

j’ai adoré les aventures de Nicolas Le Floch de JF Parot Je les ai lues et relues. C’est avec curiosité que j’ai commencé celui de Laurent Joffrin et la lecture s’est avérée très agréable. Pourtant certaines critiques étaient coriaces. 2 auteurs écrivent différemment c’est évident. Pourquoi vouloir le même phrasé , la même écriture ? On retrouve les personnages vieillis, les recettes de cuisine, le Paris, guère reluisant, de l’époque, les intrigues, et cette plongée dans la fin du XVIII ème est très réussie , n’en déplaise aux détracteurs du livre. Merci Monsieur Joffrin .



Commenter  J’apprécie          00
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Reprendre un personnage emblématique de roman après le décès de l’auteur ne doit pas être chose facile. Laurent Joffrin a pris ce risque en continuant les aventures de Nicolas Le Floch, le célèbre commissaire au Chatelet imaginé par Jean-François Parot, qui nous a quitté en 2018. Je n’avais pas eu la chance de lire les épisodes originaux, je n’avais donc aucun à priori.



L’aventure nous transporte dans le Paris du 18ème siècle sous le règne de Louis XVI. L’auteur utilise le polar afin de mieux raconter l’Histoire. L’affaire policière est juste un prétexte pour nous entraîner au cœur de l’ambiance de l’époque, à ce moment précis. Au lendemain de la prise de la Bastille, on sent les jeux de pouvoir se mettent en place. Chacun essaye de tirer parti de la situation instable dans laquelle se retrouve le pays.



Le personnage principal joue un rôle important dans la réussite de cette enquête. Il est joli garçon, bien élevé, intelligent, loyal et surtout il dégage un charisme fou. Sa perspicacité lui permet de faire avancer les investigations. Son statut lui ouvre toutes les portes. Avec lui, le lecteur a accès aussi bien aux petits secrets des révolutionnaires qu’à ceux de la Cour.



On assiste en outre au soulèvement des femmes du 5 octobre 1979, évènement peu connu mais qui joue un rôle déterminant dans la suite du conflit. L’écoute est fascinante avec la voix de Philippe Sollier. Il sait parfaitement donner vie aux protagonistes. Il s’accorde aussi à merveille à l’écriture de Laurent Joffrin, qui a adapté son style à l’époque. Grâce à eux, on est vraiment plongé au cœur de l’action.



Je ne peux pas juger de la fidélité à l’original mais j’ai passé un très bon moment instructif et divertissant. Je vais à coup sûr m’intéresser au reste de la série !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          120
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

1789, année attirante me suis-je dit en choisissant cette nouvelle enquête du commissaire Nicolas Le Floch. C'est mon premier Laurent Joffrin. Etant donné que j'avais apprécié la collection du Loup des Cordeliers d'Henri Loevenbruck ou les polars d'Eric Fouassier, je pensais que je trouverais le même engouement dans celui-ci.

Je lui ai certes trouvé quelques atouts. Il nous plonge complètement dans cette fin de XVIIIe siècle. Il décrit de manière détaillée et en réel connaisseur de cette époque, les moeurs, la politique, les différences sociales de ce grand siècle ; ce qui en passant fait un petit rappel historique sympathique.

L'immersion est garantie, ça c'est un fait.

On peut également en faire une lecture comparative à nos troubles sociétaux et politiques actuels. Beaucoup d'attitudes, de comportements et de ressentis des personnages m'ont interpelé. Cela m'a rappelé que de nombreux sociologues, philosophes et historiens ont raison : tout sur cette terre n'est qu'un éternel recommencement.

L'histoire débute par une scène ordinaire, l'enlèvement d'un couple d'inconnus sortant d'une soirée au Palais-Royal. Entre en jeu les enquêteurs et commissaires Le Floch et Bourgeau, et c'est partie tranquillou pour une enquête dans ce Gai Paris sensuel et sulfureux qui nous amuse "royalement" ; princesse, reine, duc, compte, tout une jolie smala traverse le polar.

Sympa quoi !
Commenter  J’apprécie          70
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je publie mon avis avec une neutralité totale puisque je n'ai jamais lu l'auteur initial de cette série. Je n'ai donc pas de comparaison à faire.



J'ai été prise dans ce roman tant dans l'intrigue que dans la plume de l'auteur; et je dois dire encore plus par le lecteur qui met tous les effets possibles de lecture : changement de ton, de rapidité de lecture selon le suspense ou non, et des voix prises selon les personnages.



Dans le détail, je dirai que l'auteur a fait preuve de recherches et connaît son époque, la révolution. Ce roman se passe après la prise de la Bastille et on y croise les personnages phares de cette époque, le phrasé utilisé est typique aussi de l'époque et on y découvre les mœurs. Très contextualise.



Quant à l'intrigue, je n'en dirai rien mais on se laisse emporter dans l'enquête de Nicolas Le Floch et les personnages sont bien peints et on s'y attache.



A present, je vais faire l'inverse de la majorité et me lancer dans un épisode de l'auteur original.
Commenter  J’apprécie          133
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Premier livre de la série qui n'est pas écrit par Jean-François Parot qui est malheureusement décédé. Et ce n'est pas que lui qui est mort, si les personnages ont les mêmes noms que dans la série "historique" ils n'y ressemblent pas tout à fait. Nicolas Le Floch sort son pistolet pour tenir la foule en respect, La Paulet fait des allusions graveleuses très directes, Catherine Gauss la cuisinière de Noblecourt l'a abandonné pour prendre sa retraite (??) en Alsace et Poitevin, son valet a disparu du récit sans même être évoqué. On a l'impression que Semacgus et Noblecourt font maintenant chacun maison d'hôte. Une bonne nouvelle Cyrus, le chien de Noblecourt a ressuscité alors qu'il était mort dans les deux précédents romans. Mais Mouchette, la chatte, Sémillante la jument et Pluton ont définitivement disparu. Louis n'est plus au service de la reine, pourquoi ?, et est parti vivre en Bretagne chez son père avec sa femme et son fils.

C'est plein d'incohérence et le plus triste est certainement que je n'ai pas retrouvé tous les protagonistes tel que j'avais appris à les connaître et à les aimer comme Sanson qui ne fait qu'un passage rapide sans faire apparaître la complicité qu'il a créé au fil des romans avec Nicolas Le Floch.

Très déçu, je ne lirai pas le prochain de Laurent Joffrin.

Commenter  J’apprécie          40
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

La série Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, a été initialement écrite par Jean-François Parot, diplomate et écrivain décédé en 2018.

Avec Le Cadavre du Palais Royal, Laurent Joffrin prend le relai pour de nouvelles aventures de ce commissaire au Châtelet et aux Affaires spéciales et nous entraine à l’aube de la Révolution française, dans un Paris au bord de l’explosion.

Je remercie les éditions VOolume pour la proposition en Service de Presse de cette suite, dans la version audio lu par Philippe Sollier.



C’est pour moi une véritable découverte car je ne connaissais pas les romans policiers historiques de Jean-François Parot et ne pense pas non plus avoir regardé la série télévisée qui en avait été adapté ou, du moins, je n’en ai pas gardé le souvenir.



Ce roman est bien écrit, documenté, captivant et l’auteur y mêle habilement aventures et romance sur fond de complot contre Louis XVI. Les péripéties s’enchaînent, les personnages fictifs côtoient des personnages référentiels qui donnent crédibilité au récit, les sphères privées et publiques interagissent avec brio et détails intéressants sur la vie quotidienne de l’époque, toutes classes confondues.

Les lecteurs férus d’Histoire apprécieront la chronologie précise des évènements, entre le 26 septembre et le 6 octobre 1789 et le climat d’incertitude parfaitement illustré par les questionnements de Nicolas Le Floch, partagé entre la fidélité à un régime qui lui a donné sa chance et sa vision lucide de la nécessité d’un changement. J’ai aussi été sensible à l’importance donnée aux femmes dans ce roman et pas seulement à cause de la belle Laure de Fitz-James ; en effet, les femmes du peuple aussi y sont à l’honneur avec, notamment, une mise en perspective de la marche des femme des 5 et 6 octobre 1789.



Dans cette version audio, la voix de Philippe Sollier colle parfaitement à l’ambiance générale et campe chacun des protagonistes sans trop exagérer le jeu d’acteur.



Un bon moment de lecture détente, une illustration romancée des émeutes avant le retour de la famille royale aux Tuileries et la chute inéluctable de la monarchie.





#LeCadavreduPalaisRoyal #NetGalleyFrance


Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          50
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

J'ai lu il y fort longtemps d'autres opus de ce commissaire Le Floch. Je n'ai aucun souvenir du style de son créateur décédé donc je ne peux dire si Joffrin est fidèle ou non à son style. Par contre, la place prise dans ce roman par les médias est clairement une position très actuelle.



L'histoire est sans grand intérêt... L' Histoire est déjà plus intéressante.





Commenter  J’apprécie          240
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Bien que j'attendais cet nouvelle enquête avec impatience et malgré un nouvel auteur je ne peux dire que j'ai été un peu déçu. Déjà sur le nombre de pages car les précédentes enquêtes comptait près du double de page. Laurent Joffrin a pris quelques libertés qui m'ont laissé perplexe. De plus il y a visiblement des erreurs d'impression avec des phrases non terminés mais aussi des erreurs dans la concordance des temps ainsi que des dialogues pas très bien construit. Il paraît d'après ce que j'ai lu que Laurent Joffrin a prévu un autre tome. Je ne suis pas sûr que j'aurai envie de le lire.
Commenter  J’apprécie          110
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

« Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel ! « … hélas, ce n’est pas le trésor d’Harpagon qui a disparu, mais l’âme même de Nicolas Le Floch.

La première victime de cette « suite » est d’abord et avant tout cette inimitable langue du XVIIIe s que JF Parot nous restituait avec finesse et délicatesse, nous obligeant à plonger de temps en temps dans un Littré pour en éclairer tel ou tel terme. Exit, donc, ce qui faisait la saveur inimitable de ces polars historiques.

L’autre victime est bien sûr la description minutieuse de ce Paris du XVIIIe. Epousant les pérégrinations de Nicolas, JF Parot nous décrivait en détail itinéraire, scènes de rue, personnages… L. Joffrin se contente de déplacer Nicolas d’un point B à un point A (et réciproquement), à une allure vertigineuse.

La troisième victime est l’enquête policière, qui n’a ni queue ni tête, où Nicolas ne résoud rien mais se contente de suivre les événéments les uns après les autres, assez passivement.

Pour le reste… on se demande si L. Joffrin s’est seulement donné la peine de lire les précédents opus des aventures de N. Le Floch, tant les invraissemblances abondent. Les amis de Nicolas sont croisés pour la forme : Samson devient une vague connaissance croisée 5 min au début de l’intrigue, Semacgus sert essentiellement à héberger Nicolas, lequel ne cherche même pas à revoir à Versailles son grand amour Aimée, mais séduit sans aucun état d’âme une jeunette, dont il s’enorgueillit du rang nobiliaire ! Sartine, le roi de l’intrigue et du mystère, indique grossièrement et très explicitement une direction à donner à l’enquête. L. Joffrin expédie Marion ad patres et Catherine en Alsace (Catherine ! abandonner Noblecourt !).

Quant à Noblecourt il n’est plus au régime, et a perdu par la même occasion sa subtilité et sa psychologie légendaire pour devenir un vieux réactionnaire.

Et Bourdeau ? À lire L. Joffrin, on se demande qui peut être ce commissaire au Châtelet qui a besoin de son ancien supérieur pour courir après les méchants… Aucune complicité avec Nicolas, aucune discussion politique franche entre eux, aucun partage des avancées de l’enquête. Bourdeau et Le Floch cavalent côte à côte, d’un endroit à l’autre, sans que l’on sache trop pourquoi.

L. Joffrin tente maladroitement d’émailler le récit de quelques descriptions culinaires, mais il n’a pas le talent de JF Parot.

Autant j’avais pris plaisir à l’adaptation télévisée, qui se voulait un renouvellement charmant des romans, autant je me désole de cet outrage posthume à Nicolas Le Floch.

En ce qui me concerne, Nicolas ne connaitra jamais la Révolution et ne se relèvera plus : il repose définitivement en paix auprès de son créateur.

Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laurent Joffrin (806)Voir plus

Quiz Voir plus

Eragon tomes 1, 2, 3 & 4

Qui est Eragon?

Un paysan
Un dragon
Un nain
Le roi du pays

25 questions
27 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}