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Critiques de Laurent Philipparie (137)
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Lectio Letalis

Il s'agit là de mon premier roman de cet auteur qui m'a attiré par son titre et sa couverture, chose assez rare pour le signaler. Qu'en est-il donc de ce Lectio Letalis ?



Bien que l'écrivain soit initialement un capitaine de police, ce dernier n'a pas perdu de temps - volontairement ou non - à nous décrire avec précision le commissariat et les divers fonctionnaires qui s'y croisent. Pourtant, il a su dépeindre les personnages principaux au fil du récit, leur passé, leur volonté et leurs manières d'agir. Le tandem principal est très atypique et attachant. Par moment, de par sa plume, Philipparie a réussi à me faire douter de la sincérité de quelqu'un.



Ne connaissant pas la Gironde, les lieux me paraissent bien décrits, qu'ils existent ou non. Certains passages nécessitant davantage de traits pointilleux n'ont pas été épargnés, et tant mieux, afin que l'on puisse mieux se projeter.



La trame était bien plaisante, travaillée comme un enquêteur, avec quelques lenteurs et longueurs. Les enquêtes parallèles sont bien amenées, l'intrigue de l'hypnose et des sectes également. Je m'attendais à plus de travail autour du livre intitulé Lectio Letalis, peut-être des exemples, un bout de phrase, quelque chose à se mettre sous la dent...



Tantôt accéléré, limite frénésique, tantôt ronronnant avec des théories, le roman crée de l'émotion ; à faibles doses. Loin d'un livre plat, il en reste qu'on en tombe pas de son canapé non plus. A noter certains passages bien torturés et admirablement manipulés.



Pour un roman policier, Lectio Letalis remplit son rôle. Un bon bouquin !
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Lectio Letalis

Le lecteur de Ne regarde pas l’ombre retrouvera avec plaisir Gabriel qui a maintenant intégré un placard au sein de la police, dans la proche banlieue de Bordeaux. Ses vieux démons le hantent et le voici rattrapé par son passé alors qu’il va, au hasard d’un flag qui tourne mal, se frotter au monde malfaisant des sectes.

Certes Bordeaux n’est pas Chicago et l’auteur en sait quelque chose, lui qui doit être pote avec son collègue Gabriel … cependant l’approche qu’il nous propose est très documentée sur la manipulation mentale des personnes fragiles … ou pas, car chacune et chacun peut être leurré par des individus experts en PNL (programmation neuro linguistique). Les techniques sont les mêmes que celles utilisées en marketing alors qui peut proclamer : « je n’ai jamais succombé à la tentation ! »

Que l’on trouve l’histoire, selon ses convictions, un peu ésotérique ou carrément réaliste, il reste une intrigue bien menée, au rythme rapide, qui se termine en cataclysme et qui ne faiblit pas au long de ces 368 pages, ancrées dans des paysages de carte postale quand Laurent Philliparie nous emmène sur la côte atlantique, aux abords du bassin d’Arcachon. Elle a en plus le mérite d’aborder des sujets de société actuels dérangeants.

Un deuxième roman prometteur pour une suite avec ou sans Gabriel … un très bon moment de lecture.

Petit précis linguistique : lectio letalis = langage céleste … J’ai conscience que ça ne vous en dit pas assez alors … lisez !




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Lectio Letalis



Un livre qui tue, on a déjà vu ça, notamment dans le nom de la Rose d'Umberto Eco mais ici c'est dans un tout autre contexte que nous découvrons un manuscrit qui pousse son lecteur à se donner la mort, un cauchemar pour un lecteur.



C'est le troisième cas de suicide dans cette maison d'éditions après la lecture du même roman. Roman qui a d'ailleurs disparu avec l'éditeur qui est en fuite.

D'un autre coté nous avons le lieutenant Gabriel Barras qui est chargé d'une enquête sur la mort d'un psychiatre qui a été assassiné par un rapace, une mort peu conventionnelle.

Peu de temps avant, sur un flag pour une affaire de drogue qui a mal tourné, une vieille dame s'était retrouvée coincée dans l'immeuble en feu et était entre la vie et la mort.

Quel rapport entre ces trois situations et enquêtes ? Une femme : Anna Jeanson dont le nom est retrouvé à chaque fois.

Elle était la patiente du psychiatre et la fille de la vieille femme. Il n'en faut pas plus à notre policier pour se mettre à la recherche de cette femme d'autant qu'elle est l'unique survivante d'un suicide collectif dans une secte: les symphoniens dont la particularité était de dresser des animaux à tuer.



Voici donc notre policier plongé dans une sacré affaire dont il ne connait pas les tenants et les aboutissants. Il lui faudra de la patience et du courage pour venir à bout de cette enquête pas facile ni ordinaire.



Ce roman est original et passionnant, il est bien rythmé, présente des rebondissements et nous tient en haleine tout le long de l'histoire.

Les circonstances passées et le présent qui se mêlent apportent énormément de suspense et d'intérêt à cette histoire.

J'ai aimé les personnages qui sont plein de failles et de contradictions et qui sont de ce fait attachants.

L'écriture est fluide et percutante, elle donne beaucoup de relief à cette histoire.



En conclusion, Laurent Philipparie est un auteur que je ne connaissais pas mais que je vais prendre plaisir à suivre car cette histoire m'a énormément plu.



Merci aux Editions Belfond et à NetGalley pour cette lecture passionnante.



#LectioLetalis #NetGalleyFrance


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Lectio Letalis

l’auteur nous montre comment les politiques peuvent prendre la main sur les affaires et nous rappelle que la Justice n’est au final qu’une affaire d’Hommes. Elle est censée être servie par eux mais en réalité, elle sert leurs intérêts. Laurent Philipparie nous incite à la réflexion tout en nous servant une action et un suspense qui nous tient captifs. C’est vraiment un excellent récit qui ne teinte pas ses héros d’une auréole et d’un masque infaillible. On s’identifie aux personnages car ils sont comme nous. Ils peuvent également commettre des erreurs, se laisser gouverner par leurs émotions… Ce sont des personnages qui nous touchent car on pourrait être eux. On s’attache donc à eux et c’est pour ça que l’histoire nous embarque avec eux.



en lire plus sur...
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Lectio Letalis

Laurent Philipparie est partie d'une idée qui donnerait froid dans le dos à tous les bouquinovores : imaginez donc un livre qui peut tuer au sens strict du terme. c'est avec le troisième suicide dans une maison d'édition que la police va mettre le nez dans ce qui va être une enquête surprenante et qui va bousculer quelque peu l'ordre établi.



L'auteur a développé une intrigue complexe avec de multiples ramifications, des personnages torturés (le personnage de Gabriel est un chouïa surjoué), de nombreux rebondissements et plusieurs enquêtes qui finalement ont un dénominateur commun.



Pour un premier roman, l'auteur a frappé fort et malgré quelques longueurs, le est percutant et laisse présager un talent naissant.

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Lectio Letalis

Paris, fin avril 2013. Alors qu’il était en train de lire un manuscrit, un employé de maison d’édition se suicide. C’est la troisième personne à en venir à une telle extrémité lors de la découverte de ce texte. L’enquête est au point mort, l’éditeur et le manuscrit en question ayant disparu.



Bordeaux quelques jours plus tard. Gabriel Barrias est policier à la BAC. Responsable d’une intervention pour mettre fin à un trafic de drogue, il est en planque. L’opération est éventée et elle se termine par l’incendie des locaux surveillés. Une vieille dame logeant dans l’immeuble est sauvée in extremis.



Un policier de Paris est diligenté à Bordeaux. Il traque Anna Jeanson, la fille de la vieille dame rescapée de l’incendie. Elle est la principale suspecte dans le meurtre de son psychiatre. Cette jeune femme est la dernière survivante du suicide collectif d’une secte : Les Syphoniens. Une affaire qui avait été minutieusement étouffée et oubliée car elle mettait en cause des personnalités du monde politique et financier. Mais qui sont ces Syphoniens, quel est leur but ?



« - Au VIIè siècle, en cherchant un élixir d’immortalité, des alchimistes chinois ont mélangé du souffre, du salpêtre et du charbon. Cette mixture leur a explosé à la figure. Ils venaient d’inventer la poudre noire. Au lieu de poursuivre leur quête d’éternité, ces alchimistes ont utilisé leur invention pour abréger la vie des autres. Les armes à feu… C’est exactement la même chose pour les Syphoniens. En retrouvant la langue adamique, ils pensaient acquérir un fabuleux pouvoir, et finalement ce fut la découverte de l’hypnose qui leur donna des facultés exceptionnelles.

- L’hypnose pour asservir les gens, cela paraît insensé… »



La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous




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Lectio Letalis

Je remercie Netgalley et les éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce polar captivant ainsi que son auteur que je ne connaissait pas.



J'ai sollicité ce livre parce que sa quatrième de couv envoyait du lourd notamment avec ce psy qui se fait dégommer par un oiseau tueur c'est plutôt original comme procédé :) et les trois suicidés qui ont lu le même manuscrit avant de passer à l'acte, ça aussi original. Ce livre titillait ma curiosité de lectrice de polar. :D



Quand j'ai commencé ce livre, je dois vous dire que je n'ai pas tout de suite apprécié le style de l'auteur même si il me plongeait directement dans l'action. Je me suis dis " allez on persévère, pas sur que tout le roman entier soit comme ça" Heureusement que j'ai persévéré :lol: car je serai passé à coré d'un super bouquin avec des thèmes récurrents qui m'intriguent toujours au moment ou je vous parle :) Je vous explique ce que je n'ai pas aimé c'est le fait que l'auteur a fait de son policier Nils Tiéno une caricature de flic parisien à l'ancienne digne des vielles séries françaises du même genre que je déteste car peu crédible, sans rythme …. A contrario j'ai plus qu'aimé que l'auteur ne se dirige pas vers le fantastique, qu'il reste dans le concret et qu'il fasse en sorte que je me pose des questions.



Ce roman est bien construit avec une intrigue très bien calculée et captivante jusqu'à son dénouement explosif. L'écriture est fluide et juste. J'ai adoré les thèmes principaux choisis par l'auteur qui n'étaient pas forcément aisés à traiter et je pense que pour cela il a du faire un travail de recherches évident sur les sectes et l'hypnose qui sont deux sujet qui me passionnent.

Nous sommes à Paris où le commandant Tiéno se retrouve avec trois suicidés travaillant pour la même maison d'édition, sur les bras.

Bordeaux, Gabriel Barrias, enquête sur le meurtre d'un psychiatre tué par un rapace…

Quel est le rapport entre ces deux enquêtes ? Un nom Anna Jeanson.

J'ai vraiment trouvé excellent le fait que l'auteur arrive à jongler aussi facilement entre le polar et le thriller comme il a fait avec son intrigue et puis faire venir ce flic parisien enquêter sur Bordeaux était pour moi la cerise sur le gâteau :lol: Les personnage sont bien campés même si je les ai trouvé pas assez développés et décrit physiquement pour pouvoir m'en faire mon film :D J'ai beaucoup aimé Gabriel, ce flic quasi borderline et ça je dois dire que j'adore
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Lectio Letalis

Un livre qui tue ? Comme le grimoire interdit dans "Le nom de la rose" où en fait, c’était… Ah ben non, je ne vais pas vous divulguer comment le livre tuait de ce roman d’Umberto Eco !



Dans quel autre cas un livre pourrait-il nous pousser au suicide ? J’ai bien des pistes, mais pour cela, il faudrait que je balance des noms d’auteurs ou des titres de livres, et là, je serai muette comme une carpe.



La seule chose que je peux divulguer, c’est que je remercie NetGalley pour l’envoi de ce livre que la curiosité m’avait fait cocher dans leur catalogue.



Niveau marketing, l’auteur et les éditions Belfond ont bien fait leur job car ils nous proposent un titre des plus aguicheur tant il paraît bourré de mystère ou tiré d’une formule magique de Harry Potter et la couverture est plus que réussie. On le veut !



Verdict ? Mitigée. Je ne ferai pas de la critique complaisante, ce n’est pas le genre de la maison, donc, autant le dire de suite, j’ai eu l’impression de tourner en rond dans les premières parties, celles qui mettent tout en place, celles qui devraient distiller le mystère et le suspense.



Disons-le clairement, un certain côté fantastique a failli me faire tourner les talons tant il semblait peu crédible et mal abordé. Pourtant, j’aime le fantastique.



Là où je me suis embourbée aussi, c’est dans le style d’écriture de l’auteur qui était un peu trop imagé à mon goût, qui paraissait fort simpliste et j’ai eu cette sensation que je n’avançais pas dans l’histoire tant tout paraissait obscur et mal mis en scène, avec bien trop de répétitions sur les souffrances de certains personnages principaux, leurs haines, leurs obsessions.



Dommage que tout cela ait été amené de manière si malhabile. Là où le bât blesse de nouveau, c’est que, une fois de plus, le lecteur se trouve face à des flics torturés, au passé très lourd ou au caractère très entier qui donnent plus l’impression d’être des caricatures d’eux-mêmes que des personnages réalistes.



Pourtant, l’auteur est policier, il doit savoir de quoi il parle… Si ce genre de flics existent en vrai, je ne voudrais pas vivre dans leur tête. Et si un ancien SDF peut devenir policier, tant mieux pour sa réhabilitation, mais j’ai un peu coincé là-dessus.



Les parties suivantes sont plus intéressantes (après le chapitre 15), ça bouge, l’adrénaline monte, on entre mieux dans le vif du sujet et l’écriture me paraissait moins fade.



Même si on retrouve encore un peu trop de mots bateau tels que « démon(s) » pour qualifier le méchant de l’histoire, qui lui, est foiré tout à fait car il a encore moins de relief que les autres personnages, il débarque tel un cheveu dans la soupe et son portrait est tellement peu réaliste qu’il en deviendrait risible.



Anybref, même si mon esprit cartésien a bloqué pour quelques trucs fantastiques mal abordés, j’ai tout de même ressenti le suspense dans le final, l’adrénaline a monté dans les derniers chapitres, mais je n’ai pas ressenti ce que je cherche dans un thriller : cette poussée qui vous donne envie de rester éveillée toute la nuit ou cette force qui vous empêche de poser le livre sur la table, cette puissance qui vous sort totalement de votre vie réelle pour vous emporter ailleurs.



Une lecture en demi-teinte, je m’attendais à mieux, la faute sans doute à une écriture un peu trop imagée, des répétitions sur les démons intérieurs ou extérieurs des personnages à ne plus en finir, des obsessions sur une ancienne affaire dont on ne saura pas plus, un Méchant mal travaillé, mal servi et des personnages pour lesquels je n’ai pas eu de grande empathie car pas assez explicités, sans reliefs, aux portraits trop lisses, trop habituels.



Pourtant, il y avait matière à faire un super thriller avec un pitch plus rare qu’est celui du livre tueur. L’idée était originale car différente de celle du roman de Umberto Eco et j’aime assez ce contexte du livre qui vous tue.



Les passages sur les sectes sont bien traités, même si je ne comprendrai jamais rien à cet endoctrinement et alors que nous avons des passages très simplistes, nous en avons d’autres avec de beaux moments d’écriture, avec des réflexions vraies, puissantes, le tout cohabitant comme si deux personnes avaient co-écrit le texte ou comme si l’écriture manquait encore de maturité car l’auteur se cherche et n’a pas encore défini son style à lui.



"Peut mieux faire car a du potentiel mais ne le développe pas correctement", comme pourrait écrire un prof sous un travail rendu par un élève prometteur mais qui doit s’améliorer.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Lectio Letalis

Parce que je suis toujours à la recherche de nouveaux auteurs français de romans noirs et de polars, j’ai eu envie de lire Lectio Letalis, second roman de Laurent Philipparie après « Ne regarde pas l’ombre » aux éditions Vents salés.

On est là, quelque part, entre un polar et un thriller.

Dans les premiers chapitres, le côté fantastique, et, avouons-le, pas très crédible, de l’histoire, a bien failli me faire renoncer à poursuivre cette lecture. Ce n’est pas particulièrement le fait qu’un livre puisse « tuer », comme c’est le cas au début du roman, mais plutôt l’écriture qui ne se prêtait pas du tout au fantastique qu’il vaut mieux maîtriser avant de se lancer.

Puis, brutalement, l’auteur passe sur une intrigue policière qui finit par être vraiment prenante, laissant complètement de côté l’aspect fantastique du roman.

Clairement, l’écriture, même si le style n’est pas encore abouti, devient plus précise et plus adaptée.

L’auteur nous entraîne dans une enquête sur fond de sectes plus ou moins satanique qui pourrait un peu rappeler à ceux qui l’ont lu, le dernier roman de Sire Cédric, paru aux presses de la Cité, « Du feu de l’enfer ». (Disponible en poche chez Pocket).

Je ne lis plus que très rarement des thrillers et celui-ci s’avère plutôt pas mal et je salue la retenue concernant certaines scènes, ce qui devient rare dans un genre qui tend à faire plus dans le sensationnel que dans du texte travaillé.

Quelques petits bémols cependant. Les personnages mériteraient d’avoir plus de relief. Dans ce roman, ils sont survolés surtout en ce qui concerne l’aspect physique. Ils n’ont pas de texture et cela les rends difficiles à visualiser.

Un carton jaune à l’auteur qui en profite pour régler ses comptes avec une certaine forme d’édition. Cela n’apporte rien au récit et plombe l’appréciation du roman.

En bref, un auteur prometteur avec un style à définir et une écriture qui manque un peu de maturité. C’est un bon roman dans l’ensemble, et même très bon si on tient compte du fait que ce n’est qu’un deuxième roman, qui plaira sans aucun doute aux lecteurs de thrillers, ceux de polars seront peut-être un peu plus mitigés, c’est le risque du mélange des genres.


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Lectio Letalis

Il n’est jamais aisé pour un auteur de passer entre les mains d’un lecteur qui a adoré sa lecture précédente. Ce fut mon cas avant d’attaquer « Lectio Letalis ». Je venais de terminer un livre qui a provoqué un énorme coup de foudre, le premier de l’année dont je ne suis pas prête de me remettre.



C’est donc un peu fébrile que j’attaque ce roman demandé sur Netgalley parce que j’en avais entendu parler par Barbara Abel et que la couverture, il faut le souligner, est magnifique !! Quel bon choix de la part de Belfond pour attirer l’oeil du lecteur sachant que le titre est tout à fait mystérieux et ne renvoie à rien dans mon imaginaire personnel !



Nous sommes à Paris en 2013. Alexandre vient d’être engagé comme assistant d’édition chez Paul Gerber Editions. Enfin, le job de ses rêves à portée de main. Sans perdre une seule seconde, il entame la lecture d’un manuscrit, un thriller ésotérique. Quelques heures plus tard, il s’ouvrira les veines. C’est le troisième assistant d’édition à se donner la mort après avoir tenté de lire ce roman. À Bordeaux, le lieutenant Gabriel Barras découvre le corps supplicié d’un psychiatre tué par un rapace. Un nom revient dans les deux affaires, celui d’Anna Jeanson. Pourquoi ? Quel rôle peut-elle bien jouer dans ces deux affaires ? Il apparaît très vite qu’elle est la seule survivante d’un suicide collectif d’une secte très puissante aux multiples ramifications.



Vous admettrez que le pitch est plutôt alléchant et suscite un certain engouement, pour ne pas dire une grande curiosité ! C’est globalement très éloigné de ce que je lis habituellement puisque je suis plongée très rapidement dans les arcanes d’un mouvement sectaire, « Un pouvoir capable de contrôler tous les pouvoirs ».



D’abord petit focus sur les personnages. Gabriel est un flic, ancien SDF. On ne vous l’avez pas encore faite cette là non ? En termes de crédibilité, ça peut poser des difficultés à certains lecteurs exigeants. Le parcours est bien expliqué, chez moi c’est passé. Ce qui fait le charme de ce personnage ? Les traumatismes de sa vie d’avant qui conduisent toute sa vie de flic, et surtout, son intérêt pour les enquêtes qui touchent aux sectes. Anna est un personnage atypique, vous comprendrez assez vite pourquoi. Ce personnage – réceptacle donne beaucoup de corps à l’histoire. Enfin, le duo improbable que ces deux-là vont former donne au scénario des airs de film d’action.



Tout l’intérêt de ce roman réside dans l’originalité des instruments qui provoquent la mort : un livre et un rapace. Pour ce qui est du livre, j’aime assez l’idée qu’une lecture puisse modifier entièrement votre vie, alors y mettre fin c’est encore mieux. Avouez que c’est mettre dans l’objet un pouvoir particulier qui le rend encore plus fascinant : au-delà de la transmission d’un savoir, il devient une arme, comme si les mots devenaient vivants. Si je vous dis que durant la lecture de ce livre j’entendais le cri des rapaces survolant ma maison, vous n’allez pas me croire. Et pourtant si… Dans les montagnes de Californie, nous avons de nombreux rapaces dont je ne connais pas l’espèce précisément, qui tournent au-dessus de nos têtes à la recherche de proies. Je consens à dire qu’ils sont accompagnés de cris de corbeaux qui croaillent et que tout ce petit ensemble rend la vie parfois très hitchcockienne. On va dire que tout cela a créé une ambiance plutôt bénéfique pour la lecture de ce roman au titre assez mystérieux.



Je me suis donc prise au jeu et il n’a pas fallu longtemps pour que l’histoire me happe. On y trouve de belles scènes d’action qui contrebalancent avec des moments de plus grande introspection. J’ai relevé quelques belles formulations dans l’écriture, des idées originales dans le script notamment dans les passages un peu plus « casse gueule » de mode de transmission d’un fameux code dont je ne peux vous parler, ou du dressage des rapaces.



Il m’a manqué une toute petite chose, mais c’est vraiment personnel et cela n’entrave en rien le plaisir de la lecture : j’aurai vraiment aimé en savoir plus sur le passé de Gabriel que je ne trouve pas assez exploité. Ma curiosité n’est pas complètement satisfaite de ce point de vue là et je pense qu’il y avait matière à approfondir ce personnage principal du roman en axant davantage sur ses blessures psychologiques passées. Mais bravo pour le scénario, l’atmosphère très anxiogène lors de certains passages (la scène de plongée sans en avoir jamais fait me donne des cauchemars), et le traitement du thème principal, la secte, sans en avoir fait des tonnes. Ce sujet a tendance à rendre le verbe parfois trop prolifique, donc très vite saoulant. Ici, le dosage est juste parfait !



Je souhaite à Laurent Philipparie beaucoup de succès pour son livre et de très nombreux lecteurs !


Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Lectio Letalis

Lecture fatale



Gabriel Barrias enquête du côté de Bordeaux sur le meurtre d’un psychiatre, perpétré par un rapace. A Paris, un éditeur disparaît avec un manuscrit qui provoque le suicide de ses lecteurs. Les deux événements sont reliés par une personne : Anna Jeanson, seule rescapée du suicide collectif d’une secte, les Syphoniens, intervenu une dizaine d’années plus tôt.



L’intrigue révèle petit à petit, comme on peut s’en douter immédiatement (je ne spoile rien !), que la secte n’a pas totalement disparu dix ans plus tôt, que Barrias a déjà eu maille à partir avec des pratiques sectaires violentes, que le manuscrit fatal s’inscrit dans un objectif de manipulation de masse et que tout cela ne pourra pas se finir sans en passer par un ou plusieurs bains de sang.



Derrière le passé de Barrias et derrière les événements contemporains se dresse la figure d’un personnage qui pourrait être, si Barrias devait devenir un personnage récurrent de Laurent Philipparie ce dont je ne suis pas certain, son Moriarty, sa face cachée et sombre sans laquelle il ne pourra pas exister, ce qui est le cas dans ce récit. C'est un des points forts du livre.



Laurent Philipparie dose habilement sa narration entre action, approfondissement et développement de ses personnages, passages plus « techniques » d’interventions des forces de l’ordre (Laurent Philipparie n’est pas policier pour rien !). Ces passages sont d’ailleurs parmi les plus intéressants. On sent que l’auteur puise dans sa propre expérience et le réalisme de ces paragraphes est saisissant.



Le scénario est pour le reste assez classique voir parfois convenu, notamment dans l’évolution des rapports de certains personnages entre eux, comme si, pour ce premier roman, Laurent Philipparie avait souhaité s’en tenir à un schéma qui n’emprunterait pas trop de chemins de traverse. Les vraies prises de risques seront pour plus tard, on peut le comprendre. Le choix de placer son histoire sur le terrain d’un certain ésotérisme, en écrivant sur l’hypnose, la manipulation des esprits humains et la programmation d’animaux en tueurs, est peut-être le plus « casse-gueule » pris par l’auteur dans la mesure où cela peut rebuter, a priori, certains lecteurs. L’histoire ne manque pour autant pas d’intérêts. Gageons que ce coup d’essai sera suivi par d’autres qui marqueront d’évidents progrès même si cette première livraison se lit déjà avec plaisir.


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Lectio Letalis

Un cauchemar pour nous, lecteur : un livre qui tue… Quel est cet étrange manuscrit qui a déjà poussé 3 personnes à se donner la mort dans une maison d’édition parisienne ?

Dans le même temps à Bordeaux, un enquête étouffée en haut lieu sur un meurtre d’un psychiatre qui suit l’unique survivante d’une secte. Il a été tué par un rapace…

Voilà de quoi troubler et poser de bonnes bases pour une enquête dont on attend de connaitre le dénouement.

L’auteur prend plaisir à y ajouter de nombreux rebondissements qui donnent du rythme mais qui m’ont laissés aussi perplexe que le lieutenant Gabriel Barrias : un flic atypique.

En bref, une enquête bien rythmée, avec des personnages hors norme, qui doutent et m’ont font douter, et une intrigue qui n’a pas une impression de déjà vu… Les ingrédients sont réunis et savamment dosés ! Je me suis régalée !!

Gros coup de cœur pour cette couverture et ce titre qui donnent envie de l’ouvrir pour découvrir un contenu haletant.

Bravo Laurent !
Lien : https://entredeuxlivres22813..
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Lectio Letalis

Lectio Letalis de Laurent Philipparie.

Sortie le 17 janvier 2019 chez Belfond



Mon avis:

Un début très accrocheur, l'auteur nous plonge dès le début de l'histoire, dans le vif du sujet. Ensuite, les événements s'installent doucement, mais à un rythme ni trop lent, ni trop rapide.

Je me suis tout de suite posé beaucoup de questions sur ce manuscrit, sur ces suicides qui surviennent.

Un psy qui meurt sous le bec d'un rapace... plutôt atypique, non?!

Anna est un personnage bluffant, mordant et terriblement attachant. Survivante d'une secte, elle va mener Gabriel sur des terrains pour le moins... minés et pour mon plus grand plaisir, car j'ai adoré les suivre dans leurs aventures.

Nous sommes plongés dans les débordements psychologiques et dévastateurs des sectes. Un livre à découvrir, car il sort des thrillers classiques qui abordent des thèmes parfois trop abordés justement.

J'ai passé un très bon moment sans pour autant avoir le coup de coeur.

8/10



Résumé :

PARIS. Un assistant d'édition tout juste embauché se tranche les veines à la lecture du premier manuscrit qui lui est confié. C'est la troisième fois, en quelques semaines, que le même scénario-suicide se produit dans cette maison d'édition.



BORDEAUX. Le lieutenant Gabriel Barrias, ancien indic devenu flic, enquête sur l'assassinat atypique d'un psychiatre massacré par un rapace, dans son cabinet, en pleine consultation.

Deux affaires éloignées en tout point, et pourtant. Un nom apparaît des 2 côtés. Celui d'Anna Jeanson, qui fut, 10 ans plus tôt, l'unique survivante d'un suicide collectif survenu dans une secte dressant des animaux à tuer.

Un livre et des oiseaux qui tuent, personne ne pourrait y croire. Mais sous la plume de Laurent Philipparie, capitaine de police, tout y est si vrai que c'en est effrayant.
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Ne regarde pas l'ombre



Ceci est le premier roman de cet auteur et il sait de quoi il parle car il est lui-même capitaine de police et là, ça ne nous rassure pas du tout ! Un vrai complot se trame autour de l’arrestation d’un truand et de la prise d’otages qu’il organise pour s’évader. Et les flics dans tout ça ? Tous suspects … coupables, complices, victimes et tout à la fois ? Il faudra bien ces 300 pages pour démêler les fils de cette intrigue, comme une série TV qui relance l’action à chaque épisode. Qui est Germain ? Flic ou voyou ? En voilà un qui a la science de l’immersion. Je me suis un peu perdue dans les méandres de la hiérarchie du pauvre Grégoire mais cela reflète sans doute la réalité même si l’avertissement nous dit le contraire … Une belle découverte !

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Ne regarde pas l'ombre

Il m'a fallu dépasser les 40 premières pages pour entrer dans le roman et à partir de là je ne l'ai plus lâché. Juste un peu déçue par le dénouement qui arrive beaucoup trop vite, comme si tout était réglé d'un coup de baguette magique.

J'avais envie de plus. Peut-être retrouvera-t-on Germain dans d'autres aventures?

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Ne regarde pas l'ombre

Commissariat du 7ème arrondissement le plus calme de Paris, voit sa routine chamboulée par une succession de missions toutes très urgentes.

A peine le temps de se retourner et le commissariat vire au cauchemar.

Lors d'un banal contrôle routier "l'affreux", Grégoire Janot, l'ennemi public numéro 1, est ferré. Pas le temps de le faire transférer qu'à l'aide de complices il prend le commissariat en otage.

Les otages sont un acteur très connu, sa petite amie du moment, son fils et un couple de touristes japonais.

C'est la pagaille absolue...Mais il y a Germain.

Germain, un personnage comme je les aime, mystérieux, borderline et haut en couleurs.



Désormais pour le commissaire Valmer commence une longue quête, dans laquelle le capitaine Vélauf a une place de choix.



Le lecteur est entraîné dans une spirale dont il ne voit pas la fin.

C'est écrit le pied sur la pédale d'une Yamaha Frazer 600 et avec "un chronomètre incrusté dans le cerveau".



C'est rythmé, très visuel mais pas que, l'écriture est au rendez-vous.



Un premier roman par un capitaine de police, et donc un vrai polar même si toute ressemblance...etc rien de ce qui est décrit comme actions, comme vie d'un commissariat, n'est fortuit. Le lecteur est plongé dans ce que l'auteur souhaite "un conte urbain" qui sonne véridique.

De l'action encore et encore, mais pas seulement. Excellent polar à lire pendant l'été ou au coin de la cheminée, vous ne regarderez plus les rues qui vous sont familières de la même façon, ombre ou pas.
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Ne regarde pas l'ombre

NE REGARDE PAS L’OMBRE DE L’AUTEUR LAURENT PHILIPPARIE 314 PAGES EDITIONS VENTS SALES MAI 2016



UN PREMIER ROMAN POLICIER VRAIMENT EXCELLENT. UN VRAI FLIC QUI RACONTE UNE HISTOIRE QUI TIENT SUPER BIEN LA ROUTE. COUP DE CŒUR
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