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Citations de Laurine Roux (303)


De la bave,rien que de la bave ,parceque tous nos pleurs auront coulé.
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Les langues du soleil rosissent les crêtes.
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Si vous voulez le savoir, vous n'avez qu'à résoudre cette énigme
Sur mes onze pieds, je suis une rue.
Ôtez-moi la queue et je deviens un roi.
Ne gardez que mon âme pour questionner le temps.
Amputez-moi de la tête et du cœur, je deviens rond et vert.
Au numéro sept de cette rue, j'ai disparu, et Jacques continue.
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Ses menus familiaux se voulaient modestes et discrets. Seulement, ses paupiettes aux épinards faisaient un tabac : le croustillant de la barde de lard contrastait avec la tendreté du veau, enveloppait la farce mieux qu’un papier cadeau, et quand on atteignait le cœur, les arômes de garrigue – laurier, origan – vous émouvaient si joliment la glotte que pour trois francs six sous on approchait, sinon le paradis, du moins la Provence.
(page 258)
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La joie irradie sur les visages républicains. Les femmes brandissent des fusils, les hommes lèvent le poing derrière des murs de pavés. Bon sang, ça flanquerait l’espoir à un condamné, ces inscriptions géantes au-dessus des établissements et des véhicules confisqués. Tramways, autobus, chemins de fer, taxis, usines textiles, papeteries, brasseries, cimenteries, parfumeries… Tout est au peuple !
(page 202)
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Quelques minutes plus tard, Horacio est là. Il comprend que Juan a été arrêté, laisse juste tomber un merde. C’est le mot qui manquait à Taya : merde, ils ont emmené son père, merde, il est innocent, merde, on se fout du sort d’Alejandra. Le mot agit telle une clef. Il ouvre les vannes de la peine, de la colère, de l’injustice. Merde, merde, merde !
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Elle chanta l’espoir qui, fidèle chiendent, repousse toujours au creux du ventre. Qui donne la force de tenir, de croire aux aubes, de dompter la soif et, un soir de bal improvisé, d’avouer sa flamme. Puis elle sourit.
(page 357)
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Le cuisinier énuméra toutes les techniques possibles pour truicider Audrain – le briser à l’aide de son rouleau à pâtisserie, l’empaler sur un affûtoir, le larder en tournedos, l’embrocher, le farcir, le pocher, puis disposer sa tête sur un plateau accompagné de sauce gribiche, sans oublier de glisser trois brins de persil dans ses narines.
(page 219)
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- Mais oui, mariez-vous ! Si la demoiselle se révèle bonne épouse, vous serez heureux. Si elle ne l’est pas, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour la santé.
(page 22)
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Je ne suis pas sûre qu’il ait eu conscience de tous ces racontars. Le bruit du vent mérite plus d’attention que les vaines paroles.
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À moitié assommé, il eût atterri sur le trottoir si Isaac ne l’avait retenu.
- Ben kélèv ! laissa échapper ce dernier, qui d’habitude était beaucoup plus courtois.
Notre directeur ne pipait heureusement pas un traitre mot d’hébreu, et ce « fils de chien » lui passa au-dessus de la tête.
(page 237)
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La pébrine, cette fichue maladie, n’allait pas lui pomper le mou plus longtemps. Il allait en découdre avec cette peste des vers à soie ! Exterminer la vermine, envoyer au diable cet euphémisme de pacotille !
(page 23)
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Il se tient au bas de la falaise et regarde là où les hommes ne peuvent aller. Je le vois se plaquer à la paroi. Sa main est grise comme le caillou, son esprit dur comme le calcaire. J’ai l’impression qu’il va être avalé par la montagne, appelé par ses rondeurs de femme. Lui la comprend avec ses doigts. Bientôt ils évoluent ensemble, amants sauvages que la nature réunit clandestinement.
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Le félin s’efforçait de rester stoïque tout en ressassant, la mine amère, ce proverbe chinois selon lequel il faut quelques mois pour apprendre à parler quand une vie n'est jamais assez longue pour apprendre à se taire.
(p.61)
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Détruire l'aéroplane, c'était anéantir d'un même coup le rêve de son mari et le chef-d'œuvre de son frère. Ce jour-là, elle avait appris qu'aimer, c'était aussi laisser dérailler.
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Le bruit du vent mérite plus d’attention que les vaines paroles.
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Les oiseaux n'ont fait qu'achever le mourant.
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Le sommeil finira d'engloutir mes tourments.
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C’est alors qu’elle l’entend. Jamais elle n’a rien connu de pareil. Pas plus vivant que mort, ni vivant ni lointain, ce n’est ni un chant ni un grognement, mais tout cela et bien plus encore. Cela émane des astres, des cailloux, des herbes sèches et de la nuit. Le son entre en Poma, il tapit son ventre, le fait nid, capable d’abriter les voix de Papa et de Maman, les conseils de Huapa et les rires de Yurak, assez grand pour accueillir les larmes du monde entier.
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À l’église, on désherbe son âme comme on tient son potager.
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