“Le secret est l’écrin du bonheur.”
Alice Ferney
Depuis quelques salons, je croise la route de Léa Volène, et ces rencontres me ravissent ❤️
Lors du Salon du livre d’Hagondange, j'ai saisi l'occasion de plonger dans son univers en me procurant l'un de ses romans, "Motus et cœur cousus", publié aux Éditions de l'Archipel.
📖 En quelques mots
Après la disparition de ses parents, Marjorie hérite de la maison familiale, nichée dans la rue du cimetière. Accompagnée de sa fille adolescente, Anouk, elle y emménage.
Ce village, Marjorie le connaît bien. Il y a dix-sept ans, elle l'avait fui suite à la mystérieuse disparition de sa sœur. Revenir ici est un défi, entre les souvenirs douloureux et les regards scrutateurs, notamment celui de son voisin Marcel, qui la contrarie au plus haut point.
🌈 Qu'est-ce que ça raconte ?
Marjorie s'efforce d'effacer son passé en ouvrant un nouveau chapitre, mais celui-ci la rattrape inexorablement. Peut-on dissimuler un secret aussi lourd éternellement ? Et que cachent ces lettres énigmatiques qu'elle reçoit ?
Si Anouk parvient à s'adapter plus facilement, Marjorie redoute que ses propres secrets ne soient dévoilés au grand jour.
À proximité, Marcel, un homme acariâtre d'une cinquantaine d'années, observe avec fascination ses voisines. Derrière sa façade bourrue se cache une douleur profonde qui le tourmente depuis des années.
Nous faisons également la connaissance de Ruben, un trentenaire résidant également dans la rue du cimetière, dont le cœur s'emballe à la vue de Marjorie.
Chacun dissimule un passé trouble, des secrets inavoués…
🌀 Ce que j'en ai pensé
J'ai été captivée par l'évolution des personnages, tous aussi attachants les uns que les autres.
Ce sont des êtres solitaires, meurtris par la vie, qui, petit à petit, s'entraident et trouvent en l'autre une raison d'avancer, voire de retrouver le goût de vivre.
Ce récit allie sensibilité et humour, parsemé de moments cocasses. Il aborde des thèmes profonds tels que la solitude, la famille, le deuil et les secrets. Une lecture réconfortante qui réchauffe le cœur ❤️
📜 Un extrait
- Je ne sais pas dessiner
- Foutaise ! Je ne vous demande pas de devenir Picasso, je vous demande de vous vider l'esprit.
A son tour, il attrape une feuille sur laquelle il trace de grands traits noirs. Le Marcel aperçu en de rares occasions refait surface. Concentré sur sa tâche, son visage s'adoucit. Ses joues rosissent légèrement. il rajeunit à chaque coup de crayon.
- Je vous sens m'observer, grogne-t-il. Dessinez plutôt.
Sa voix, elle, n'a pas changé. Ferme et agacée, elle me pousse à me mettre au travail. Je tente un cercle hasardeux suivi de pétales tous plus informes les uns que les autres.
- Vous auriez une gomme ?
- Je n'utilise pas de gomme, me répond-il sans s'arrêter de dessiner.
- Comment ça vous n'utilisez pas de gomme ? Comment vous faites quand vous vous trompez ?
- Je fais comme dans la vie. J'essaie de réparer, de camoufler, d'adoucir mon erreur. Mais je n'efface pas.
- Comme dans la vie.
- C'est ça. Vous avez compris.
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