Citations de Lee Child (301)
Je suis allé en Indiana mais c'était fermé.
Elle avait contemplé le corps de Lane à terre pendant un long moment. Constaté que la moitié de sa tête avait disparu. Compris qu'il n'y aurait pas d'instant hollywoodien où il se relèverait en revenant à la vie. Il était mort, absolument, complètement et définitivement. Et elle en avait été témoin. C'est le genre de certitudes qui aide. Elle s'était éloignée du cadavre d'un pas léger.
Je ne suis pas formé à la négociation dans une prise d'otages. Je parlais juste pour parler. Ce qui ne me ressemblait pas. La plupart du temps, je suis un grand taiseux. Statistiquement, j'ai peu de chances de mourir au milieu d'une phrase.
Les soins d’urgence codifiés par les médecins de l’armée dans ce cas-là sont la respiration artificielle et des compressions externes de la poitrine, quatre-vingts à la minute et le temps qu’il faut, mais Reacher avait pour règle personnelle de ne jamais chercher à ressusciter un type qui venait de braquer une arme sur lui. C’était là un principe sur lequel il était même plutôt inflexible.
- Vous êtes vous jamais senti seul ? reprit Peterson.
- Des fois, oui.
- Kim vous dirait que non. Pas si vous ne vous êtes retrouvé tous les jours assis dans votre véranda du Dakota du Sud, à regarder autour de vous et à ne voir que la terre qui s'étend sur des centaines de kilomètres dans toutes les directions.
C'était un gentil, à l'époque où ça voulait dire quelque chose. Mais il valait mieux ne pas contrarier son sens du bien et du mal. Au fond de lui, il y avait une bombe prête à exploser. Il la gardait sous contrôle. Il faisait preuve l'autodiscipline. Il avait une règle. Si vous agissiez mal, il s'assurait que ça ne se reproduise pas.Quoi qu'il en coûte. C'était un bon bagarreur, et il était follement courageux.
Le monde n'est qu'une même et seule jungle partout sur la planète, mais New York en est le concentré le plus pur. Ce qui est utile ailleurs y devient vital.
Les candidats à l'attentat suicide sont faciles à repérer. Les indices qui trahissent leurs intentions sont nombreux. Essentiellement parce qu'ils sont nerveux. Par définition, ils font tous ça pour la première fois.
L’infanterie endure tout un tas de saloperies. Les gars vivent dans des trous creusés dans le sol, ils ont froid, ils sont trempés, enfoncés dans la boue, affamés, ils s’exposent à des tirs au mortier, des tirs d’artillerie, de roquettes, à des bombes, au gaz, aux missiles, aux raids aériens et ils n’ont que du barbelé et des sacs de sable derrière lesquels tirer à la mitrailleuse, mais vous savez ce qu’ils détestent par-dessus tout?
— Les snipers.
— Exactement. La mort aléatoire, celle qui vient de nulle part,
n’importe quand, n’importe où et sans prévenir. À tout instant, tous les
jours. Sans répit. Le stress devient insoutenable. Certains en deviennent
fous, littéralement.
On peut quitter l'armée, mais l'armée ne vous quitte pas. Pas toujours. Pas complètement.
Le tir au fusil, à grande distance, combine plusieurs paramètres. La chimie, la mécanique, l’optique, la géophysique et la météorologie entrent en ligne de compte. Et, surtout, le corps et l’esprit de l’être humain.
Les tireurs d’élite sont des hommes comme les autres. Les hommes sont faits de chair et de muscles qui tremblent et s’agitent, du cœur qui bat parfois violemment et des poumons qui s’emplissent et se vident continuellement.
Chaque nerf vibre d’une énergie invisible. On n’est jamais absolument immobile. Si pendant le premier mètre que la balle parcourt – jusqu’au bout du canon –, celui-ci bouge de deux millimètres, la balle passera, huit cents mètres plus loin, à un mètre vingt de la cible. Deux millimètres multipliés par huit cents, ce n’est pas rien.
Une adolescente de quinze ans n’a pas le droit de tomber amoureuse d’un ami de son père. Encore moins s’il est l’un de ses officiers. L’armée en aurait fait un cas d’inceste, ou presque.
Comment approcher un type qui tient votre avenir entre ses mains ? Pas à genoux. Ce n’est pas comme ça que se traitent les affaires. Si on a l’air de quelqu’un qui a vraiment besoin d’un prêt, on ne l’obtient pas. On ne l’obtient que si on a l’air de ne pas en avoir vraiment besoin. Il faut faire comme s’il s’agissait d’une affaire anodine. D’une simple formalité. Comme si on hésitait à donner à ce type une chance de partager les fabuleux profits qui se trouvent à portée de main. Comme si le plus gros problème était de décider laquelle, parmi les nombreuses offres de prêt, on va prendre en considération.
Ma découverte de l'univers de Jack Reacher.
Percutant...
- J'ai toujours la conscience tranquille, dit-il.
- Mais c'est plus facile de jouer les imbéciles quand on ignore réellement la réponse à la question qu'on vous pose.
- Je n'ai jamais eu de mal à jouer les imbéciles. Certains pensent que j'en suis un.
Les gens intelligents et consciencieux ont horreur de commettre des erreurs. Et ce n'est pas qu'une question d'ego. Certaines erreurs ont des conséquences avec lesquelles les gens dotés de conscience ont du mal à vivre.
Je ne répondis pas. Je suis doué pour ne rien dire. Je n'aime pas parler. Je pourrais passer le reste de ma vie sans prononcer un mot de plus, s'il le fallait.
Il n'y avait rien à dire, si ce n'est que la fin d'un enlèvement est toujours la période la plus risquée. Qu'est-ce qui peut bien contraindre les ravisseurs à tenir leur promesse? L'honneur? La morale professionnelle? Pourquoi prendre le risque d'un échange complexe alors qu'une tombe vite creusée et une balle dans la tête de la victime sont bien plus sûres et plus simples? L'humanité? La décence?
D’autant que si tenter de fuir était déjà peu glorieux, tenter de fuir et se faire rattraper sur le champ était totalement déshonorant.
Jetez une grenouille dans de l’eau bouillante, elle sautera aussitôt dehors. Mettez-la dans de l’eau froide que vous réchauffez lentement, elle se laissera bouillir sans même s’en apercevoir.