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Citations de Leïla Slimani (2066)


On se sent seul auprès des enfants. Ils se fichent des contours de notre monde. Ils en devinent la dureté, la noirceur mais n'en veulent rien savoir.
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L'amour, ça n'est que de la patience. Une patience dévote, forcenée, tyrannique. Une patience déraisonnablement optimiste.
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Dans son petit carnet à la couverture fleurie, elle a noté le terme qu'a utilisé un médecin de l'hôpital Henri-Mondor. "Mélancolie délirante". Louise avait trouvé ça beau et dans sa tristesse s'était subitement introduite une touche de poésie, une évasion.
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Son visage est comme une mer paisible, dont personne ne pourrait soupçonner les abysses.
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C'est le mal du siècle. Tous ces pauvres enfants sont livrés à eux-mêmes, pendant que les deux parents sont dévorés par la même ambition. C'est simple, ils courent tout le temps. Vous savez quelle est la phrase que les parents disent le plus souvent à leurs enfants ? « Dépêche-toi ! ».
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- Juste avant votre arrivée, je discutais avec des chercheuses américaines. Elles m’expliquaient que l’une d’elles avait donné une dissertation à ses élèves dont le sujet était : « Qu’est-ce que la religion pour vous, en un ou deux mots. » A cela la majorité des jeunes femmes avait répondu : « La peur ».
- C’est terrible !
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Plus que tout, elle craignait les inconnus. Ceux qui demandaient innocemment ce qu’elle faisait comme métier et qui se détournaient à l’évocation d’une vie au foyer.
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Leïla Slimani
En quittant Paris, elle s'est délestée de tout. Elle n'a plus de travail, plus d'amis, plus d'argent. Plus rien que cette maison où l'hiver la tient captive et où l'été fait illusion.
p.194
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Les squares, les après-midi d'hiver. Le crachin balaie les feuilles mortes. Le gravier glacé colle aux genoux des petits. Sur les bancs, dans les allées discrètes, on croise ceux dont le monde ne veut plus. Ils fuient les appartements exigus, les salons tristes, les fauteuils creusés par l'inactivité et l'ennui. Ils préfèrent grelotter en plein air, le dos rond, les bras croisés. A 16 heures, les journées oisives paraissent interminables. C'est au milieu de l'après-midi que l'on perçoit le temps gâché, que l'on s'inquiète de la soirée à venir. A cette heure, on a honte de ne servir à rien.
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"C'est ma nounou", crie-t-il, en la montrant du doigt,
comme s'il ne comprenait pas qu“elle puisse vivre ailleurs, seule,
qu'elle puisse marcher sans prendre appui sur une poussette
ou tenir la main d'un enfant.
Il demande:
"Elle va où, Louise?"
p218
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L’amour, ça n’est que de la patience. Une patience dévote, forcenée, tyrannique. Une patience déraisonnablement optimiste.
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Nous sommes tous en prison. Tant que nous vivrons dans un pays colonisé, nous ne pouvons pas nous dire libres.
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Leïla Slimani
Dans cet espace clos, je ne ferme pas au monde, je l’éprouve avec plus de force que jamais.
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Marilyn Monroe, son timbre si particulier, à la fois enfantin et empli d'une sagesse hors d'âge. Cette voix qui a mimé les intonations des ravissantes idiotes et portait pourtant tout le poids de la mélancolie. On l'entend mais on ne voit ni son visage ni ce corps qui fut sa gloire et son fardeau.
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Je m'avance dans les rues noires et je crée mes propres paysages. J'invente ma foule, ma famille, je dessine des visages.
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Il approche sa bouche et une onde électrique parcourt le ventre d'Adèle. La décharge atteint son sexe, le fait exploser, charnu et juteux, comme un fruit qu'on épluche. La bouche de l'homme a le goût du vin et des cigarillos. Un goût de forêt et de campagnes russes.
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Souvent, elle écrivait "J'aurais voulu que tu me voies" et elle ne mesurait pas que se trouvait là l'aveu de son immense solitude. Elle s'attristait de toutes ces premières fois qui n'intéressaient personne à part elle, de cette existence sans spectateurs. A quoi bon vivre, pensait-elle, si ce n'est pas pour être vue ?
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"Nous ne serons heureux, se dit-elle alors, que lorsque nous n'aurons plus besoin les uns des autres. Quand nous pourrons vivre une vie à nous, une vie qui nous appartienne, qui ne regarde pas les autres. Quand nous serons libres."
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Ca n'en finit pas, Adèle. Non, ça n'en finit pas. L'amour, ça n'est que de la patience. Une patience dévote, forcenée, tyrannique. Une patience déraisonnablement optimiste.
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Elle voudrait élargir l'horizon de ces enfants voués à devenir des gens corrects, à la fois serviles et autoritaires. Des froussards.
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