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Critiques de Léonor de Recondo (1402)
Pietra viva

Après ma lecture de la Book-Jar du mois de janvier (que j’ai moyennement apprécié), j’ai eu envie d’un petit livre et j’ai jeté mon dévolu sur celui-ci, qui m’attendait depuis…je ne sais pas trop combien de temps!

Tout l’intérêt de redécouvrir sa PAL…



On a beaucoup vu tourner cette auteure sur la blogosphère il y a plusieurs mois, pour ce roman, ainsi que pour son autre titre « Amour ». J’en attendais donc quand même quelque chose de particulier.



Et je n’ai pas été déçue. Ce fut une lecture trop courte et très agréable.

Si courte que je me suis même arrêtée au milieu durant une journée afin de rester encore quelques heures dans cette histoire. C’est tout dire!



Je sais que je me répète à chaque fois, mais lire un roman dans la maison d’édition Sabine Wespieser est un véritable plaisir. Texte aéré, marge, beau papier…c’est un bel objet, mais avec pour conséquence un prix nettement plus élevé.



Le style m’a pourtant un peu surprise au premier abord. Je l’ai trouvé froid et neutre. J’avais beaucoup de mal à y adhérer les premiers chapitres.

Mais très rapidement, je me suis laissée happée par cette écriture si particulière, ne la trouvait finalement plus froide et encore moins neutre. Loin de là!



Ce roman est considéré comme un roman historique. J’ai toujours un peu de mal avec ce genre de dénomination. Un roman historique, ce n’est pas tout à fait ça pour moi. C’est plus romancé, avec des personnages principaux imaginaires en grande partie. Mais je peux me tromper dans la définition…



Il ne se passe pas grand chose dans ce roman, Michelangelo part de Rome, s’installe dans ce village et réfléchit sur sa vie, tout en cherchant les blocs de marbre parfaits. Il y a certainement des moments bien plus passionnants de la vie de Michel Ange à décrire : sa vie à Rome, la Chapelle Sixtine….



Mais c’est l’ambiance qui fait tout le roman : les descriptions des montagnes, cette vie terrible de carriers, la nature, ses rapports avec le marbre et les personnes qu’il aimait…

C’est un très beau texte finalement et j’ai pris beaucoup de plaisir à rester auprès de ce grand artiste le temps de quelques semaines.



J’ai d’autant plus apprécié ces descriptions que j’ai eu la chance d’admirer ces statues lors de mon voyage de noce à Rome. Je voyais donc exactement de quoi il parlait et je savais comment finiraient ces gros blocs de marbre, arrachés à la montagne, à la sueur et au sang des hommes.



J’y ai un peu retrouvé une ambiance à la « Parle-leur de batailles, de roi et d’éléphants » de Matthias Enard, un roman que j’avais beaucoup aimé.



Je n’ai hélas pas grand chose à dire de plus, puisque tout réside finalement dans l’atmosphère de ce roman : cette lecture fut un délicieux verre de vin rouge dégusté sur une terrasse. Il s’est terminé trop vite et j’en reprendrais bien volontiers.



——————————————-



Un beau petit livre, une jolie lecture avec l’impression d’être en été, une jolie ambiance…je ne peux que vous le conseiller. Je serais d’ailleurs curieuse de découvrir ses autres romans un jour.
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Rêves oubliés

Léonor de Récondo nous fait partager l'intimité d'une famille de réfugiés espagnols. En 1936, la guerre civile les pousse à l'exil, seul moyen de rester en vie. Le récit est ponctué par les pensées intimes du journal d'Anna, femme et mère.

Une histoire tendre, pleine de sentiments délicats, pudique et poétique. Comme un talisman ou une formule magique, leur amour les aide à affronter la seconde guerre mondiale, la pauvreté et surtout l'exil.
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Amours

Un court roman ayant le mérite de dénoncer les carcans de la condition féminine et de la bourgeoisie, mais en usant maladroitement des poncifs de la romance à six sous. J’avoue ne pas bien comprendre l’engouement suscité par ce titre… Pour ma part, je me suis ennuyée et suis, somme toute, restée assez indifférente face aux personnages et à leur histoire.
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Amours

Je n'ai rien à ajouter aux nombreuses critiques élogieuses.

A lire dune traite !

Et si la bouteille de quarts-de-chaume est ouverte, terminez-là... pas forcément avec des rillettes... ;-)
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Rêves oubliés



Un livre plein de poésie qui décrit par petites touches la vie d’une famille qui fuit l’Espagne à cause de la guerre civile. Tableau d’une femme surtout qui porte toute cette famille grâce à son amour et sa force, une femme qui édifie pour ses enfants les pierres d’une vie solide et bien que pauvre remplie d’une richesse intense.

Cette auteure a vraiment une belle plume, le 2ème livre que je découvre après Pietra viva.

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Amours

Ce roman porte bien son titre, Amours, car il est l'histoire d'amours multiples, amours sincères ou feintes, amours croisées et amours déçues dans une maison où maîtres et serviteurs sont inhabituellement proches. L'arrivée d'un enfant par un moyen peu conventionnel va bouleverser un équilibre fragile et révéler un amour enfoui et peu commun, voire interdit. Chacun y trouvera son compte, sa place, ou non.



Ce roman fait la part-belle à la féminité et ce qu'elle implique. En effet, si Anselme démarre le récit avec ses petites « escapades » nocturnes, il s'efface et assez passif dans le roman.



Les deux personnages principaux sont des femmes. L'une, Céleste, 17 ans, est une bonne à tout faire. Elle ne se rend pas compte tout de suite de sa condition. C'est la pierre angulaire de l'histoire. Elle est douce, très pieuse et remplie d'amour, assez pour en faire profiter les autres autour d'elle, et pourquoi pas les faire survivre.



L'autre protagoniste, c'est Victoire, la femme d'Anselme. Capricieuse, elle est surtout prisonnière d'une vie qu'elle n'a pas choisie et l'arrivée d'Adrien, son fils, lui permet de trouver sa place et commencer à décider par elle-même.



Si l'histoire se passe au début du siècle dernier, elle est assez intemporelle, quoiqu'inhabituelle. Les personnages sont attachants et les deux femmes se libèrent de leur siècle. On s'attend presque à les voir débarquer aujourd'hui.



L'écriture est agréable, possède une certaine musicalité. Le livre est fluide et agréable. Le découpage des chapitres est parfait.



En résumé, j'ai beaucoup aimé tourner chaque page. J'ai lu ce roman sans m'en rendre compte. Un petit plus n'aurait pas été de trop. J'ai accroché aux personnages, mais sans plus. J'ai été touchée par l'amour qui transparaît de tout ça, mais un petit quelque chose m'a manqué pour en faire un coup de cœur. Je lui donne donc la note de 16/20.

Enjoy :)
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Pietra viva

Début du 16e siècle, Rome. Michelangelo vient de recevoir du pape une importante commande pour laquelle il doit réaliser un ensemble sculpté très ambitieux. Un jeune moine qui ne laissait pas l’artiste indifférent meurt et Michelangelo fuit sa tristesse en partant pour Carrare, où il compte acheter le marbre nécessaire à son projet. Sur place, il se retrouve à la fois face aux autres (les tailleurs de pierre et leurs familles) et face à lui-même et à ses émotions.



Je ne connaissais pas cette auteure, mais la critique de Treky dans l’une de ses vidéos avait éveillé ma curiosité. Et ce fut une révélation! J’ai été immédiatement immergée dans ma lecture et je me suis totalement reconnue dans les questionnements et les sentiments du protagoniste.



La plume de l’auteur est à la fois douce et forte, exigeante et facile d’accès. Il y a une musicalité et une poésie très particulières dans ce texte, un je-ne-sais-quoi qui m’a aimantée et complètement emportée dans le maelström d’émotions et de souvenirs vécus par Michelangelo. Je suis ressortie de ma lecture un peu hébétée par la profondeur de ce que ce texte a remué en moi. Et pourtant l'histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire… Mais elle a provoqué un écho qui n’a pas encore fini de retentir.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Pietra viva

Michel-Ange dans les carrières de marbre de Carrara aux prises avec les aimes qui sont morts et les vivants qu'il rejette et les blocs dans lesquels il doit donner vie aux êtres qui sont en lui. Une réflexion sur le souvenir l'amitié l'amour la solitude du créateur et l'œuvre qui est toujours copié de l'œuvre de chair, la mise au monde d'une créature de pierre qui pourtant vit. Une belle œuvre poétique et vibrante avec en arrière plan la Luna nom donné par Léa niés a la montage' de Carrare qui fournit un marbré blanc comme l'astre des nuits
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Amours

L'auteure met en lumière deux femmes que tout oppose. Victoire, une jeune femme plutôt froide qui a épousé Anselme, un notaire très pris par son travail et Céleste, une de leur femme de ménage, réservée mais douce et attendrissante. Leur statut social est complètement opposé et pourtant un lien indéfectible les unit...

L'histoire débute par une scène difficile, révoltante mais dépeinte comme étant un banal épisode pour l'époque : Anselme abuse de Céleste et semble la considérer comme un bien meuble. Après tous ces viols à répétition, Céleste tombe enceinte, sans comprendre tout de suite ce qui lui arrive. Entre convenance et pudeur, elle fera son possible pour cacher cette grossesse, par peur de perdre sa place, jusqu'à ce que Victoire le découvre. Cette dernière souffre d'un immense manque de confiance en elle. Elle ne se sent pas femme et l'indifférence de son mari ne l'aide pas. Seul un enfant pourrait y remédier. Quand elle comprend qu'Anselme est le père du bébé de Céleste, elle acceptera de l'adopter et de s'en occuper pour éviter le scandale, pensant devenir ainsi, une femme accomplie, épanouie et respectée comme le veut la société à l'époque. Hélas...



J'ai aimé voir Céleste et Victoire se rapprocher, j'ai aimé leur complicité. Céleste arrive à apprivoiser Victoire, à l'attendrir et elles deviendront très intimes. A une époque où l'homosexualité n'est tout simplement pas envisageable, elles ont découvert ensemble la nudité, la douceur, la sensualité, la sexualité, l'Amour. Victoire doit-elle prendre le risque de quitter son mari pour vivre une belle vie aux côté de Céleste? Telle est la question. Malgré les risques qu'elles prendront, elles vivront des expériences extraordinaires. J'ai été très touchée par leur relation unique et sincère. Malgré toutes ces convenances, cette pudeur et ce manque abyssal de communication, tout est n'est qu'émotion dans ce roman.



"Amours" est un roman de femmes et une lecture fort agréable. J'ai essayé de me projeter à cette époque et j'avoue que cela a été quasiment impossible. J'ai souligné la chance que nous avions d'être des femmes émancipées et de vivre dans un pays libre où, aujourd'hui, il y a peu de sujets tabous. Se voir pour la première fois dans un miroir, voir son corps changer sans comprendre ce qui se passe réellement, vivre aux côtés d'un homme que l'on ne connaît pas, que l'on n'aime pas nous semble désormais inenvisageable, pourtant c'était monnaie courante il y a quelques années... Léonor de Récondo nous renvoie à cette époque et nous permet de réaliser la chance que nous avons.

Dès les premiers mots, l'auteure nous transporte et la magie opère. On tourne les pages à une vitesse folle, on s'attache à tous les personnages qui sont décrits avec beaucoup de justesse, de réalisme et d'émotion. Ils ont tous leurs faiblesses, ce que les humanise et les rend attendrissants, malgré la dureté de certaines situations. Ce roman plein de douceur est tout simplement magnifique. Il se dévore littéralement et il serait dommage de passer à côté d'une si belle œuvre. Vous l'aurez compris, c'est un véritable coup de cœur que je n'oublierai pas de si tôt et je vous invite chaleureusement à le découvrir.
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Amours

J’ai bien aimé ce livre sans plus. Il me fait penser au roman de Maupassant « Une Vie » mais sans l’intensité. Cette frustration des femmes mal mariées qui s’ennuient à en mourir et cherchent désespérément à avoir une vie de « roman » romantique et passionnante. Ces rêves peuvent êtres réalisées par Mme de Boisvaillant à cause de son éducation littéraire, artistique et du pouvoir de l’argent de son mari mais il va tout autrement de la jeune bonne qui elle, n’a pas les mêmes armes intellectuelles et financières.
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Rêves oubliés

Aïta et Ama vivent confortablement avec leurs trois garçons. Nous sommes en 1936, la guerre civile espagnole éclate. Aîta, chef d’entreprise et Ama dont les deux frères sont révolutionnaires sont rapidement pris pour cible. Ils s’enfuient, ils quittent l’Espagne, ils traversent la frontière pour trouver logis chez une amie en France. Cet exil qui ne devait durer que quelques jours se prolongent des mois puis des années. La France, terre d’accueil pour cette famille espagnole fuyant la guerre civile sera bientôt elle aussi un terrain de guerre.



J’ai adoré ce roman, un roman sur l’exil, sur l’amour, sur ce qui fait que l’on tient, que l’on garde espoir alors que tout s’effondre. Aïta et Ama, en fuyant leur pays, ont quitté leur terre, leur langue et leur aisance matérielle. C’est avec beaucoup d’efficacité que Léonor de Récondo nous décrit la douleur d’abandonner sa vie, ses rêves, ses racines. Elle donne la parole à chaque membre de la famille. Les parents Aïta et Ama qui luttent pour rester en famille car « Etre ensemble, c’est tout ce qui compte » et qui devant une même situation réagissent chacun à leur manière. Les enfants qui évidemment ne comprennent pas, ils cherchent à comprendre, ils imaginent, ils culpabilisent. Je me suis rapidement attachée aux cinq personnes qui constituent cette famille. J’ai aimé leurs personnalités, leurs différents degrés d’acceptation et les moyens qu’ils mettent en œuvre pour continuer.



Ce roman déborde d’amour. Comme il est difficile de manifester son amour quand la moindre parcelle d’énergie est utilisée à survivre pourtant l’amour est omniprésent dans ce roman. On s’éloigne cependant persiste ces petits gestes qui font que malgré tout, on est heureux, heureux d’être ensemble. Rêves oubliés est un magnifique roman que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt pour l’aspect historique et avec passion pour les personnages et leur destinée.



La plume de Léonor de Récondo est très agréable, c’est un bonheur de lecture. Je viens de ranger Pietra Viva dans ma bibliothèque, je ne pense pas qu’il va y rester longtemps tellement après cette découverte, je souhaite lire tous les autres romans de Léonor de Récondo.
Lien : https://mesexperiencesautour..
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Pietra viva

Je découvre cette auteure par ce livre et c'est un vrais bonheur.

C'est un épisode dans la vie de Michel Ange, qui parait très crédible.

On est plongé dans la vie de cette époque avec les enjeux des artistes au service des grands de ce monde. On côtoie les carriers et leur vie de "petites gens" très très dures.

Il y a toutes les interrogations de l'artiste sur son art mais aussi sur sa mémoire et notamment sur sa mère.

Le premier épisode sur Andréa est d'une sensibilité a couper le souffle.

Ce livre fait échos en moi avec "parle- leur de batailles de rois d'éléphants" de Mathias Enard, j'ai l'impression que Léonor De Reconco et Mathias Enard ont rencontré le même Michel Angelo.

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Amours

Nous sommes en 1908 . Léonor de Récondo choisit le huis clos d’une maison bourgeoise, dans un bourg cossu du Cher, pour laisser s’épanouir le sentiment amoureux le plus pur – et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un notaire, à prendre en mains sa destinée. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste tombe enceinte : Cet enfant sera celui du couple, l’héritier Boisvaillant tant espéré.
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Rêves oubliés

"Rêves oubliés" est un très joli roman où la mélancolie teinte chaque page.

Léonor de Récondo, ne raconte pas une histoire mais peint différents tableaux qui décrivent la difficulté de l'exil : la fuite, l'installation dans un nouveau pays, la douloureuse prise de repaires dans un environnement qui ne sera jamais tout à fait leur et l'acceptation d'un impossible retour.

Les images suggérées, hantent longtemps le lecteur car l'apparente douceur avec laquelle sont évoquées toutes les scènes sont imprégnées d'une violence larvée indélébile.

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Amours

Début du XXème siècle dans un bourg du Cher. Victoire est mariée depuis cinq ans à Anselme de Boisvaillant, notaire de son état. Une union arrangée par les deux familles où les jours passent et se ressemblent pour Victoire, ni heureuse, ni malheureuse dans ce confort matériel. Ansleme attend d'elle qu'elle lui donne un fils. Souvent, il pousse la porte de la jeune bonne de la maison Céleste pour satisfaire ses envies. Mais Céleste tombe enceinte et craint de perdre sa place. Il est décidé qu'elle donnera naissance à son enfant qui sera adopté par ses patrons.



Céleste met au monde Adrien et Victoire espère que désormais son époux la laissera tranquille. Victoire affiche son bonheur d'être mère mais se lasse de l'enfant. Le petit Adrien dépérit et la nuit Céleste l'emporte avec elle dans sa chambre. Victoire les surprend : mère de sang et fils allongés sur le petit lit, peau contre peau. Chaque nuit, Victoire retrouve Céleste et leur amour chaste évolue vers la sensualité, le charnel. Toutes deux découvrent leur corps et prennent du plaisir. L'épouse trompe son mari et la bonne très pieuse délaisse la Vierge. Victoire rayonne et veut plus de liberté. Aller à Paris accompagnée de Céleste sous prétexte d'acheter des robes sans corset. Paris où Céleste s'affranchit de sa condition de bonne aux yeux de la société, et se sent une personne le temps d'une journée et d'une nuit.



la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2015/01/leonor-de-recondo-amours.html
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Amours

Si elle se laisse un peu trop souvent aller à des pages bien démonstratives, Léonor de Récondo réussit parfaitement à capturer cette tension qui anime les êtres capables de vivre aux lisières des grandes folies.


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Pietra viva

A la fois poétique et historique, ce roman a beaucoup d'intérêt... Mais je reste avec une impression bizarre, le personnage me dérange dans son égocentrisme, peut-être comme beaucoup de grands artistes ?
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Pietra viva

Explorer les mystère de la création artistique, c'est le propos de Leonor de Recondo dans ce livre qui nous emmène dans les carrières de marbre de Carrare au tout début du XVIe siècle. Ayant elle-même l'expérience de la musique et de l'écriture, l'auteure part à l'exploration du monde de la sculpture en choisissant le guide le plus prestigieux qui soit, Michelangelo Buonarroti.



Nous sommes en 1505, et le nouveau Pape, Jules II, veut se faire construire un tombeau monumental dans l'ancienne basilique Saint Pierre. Le sculpteur florentin de 30 ans, qui a déjà embelli sa ville avec son gigantesque David, reçoit cette commande de Rome et ne peut qu'y répondre avec enthousiasme et empressement, rêvant de pouvoir donner toute la mesure de son art dans ce projet. Le choix des marbres pour une telle œuvre est capital, et Michelangelo est alors envoyé à Carrare pour s'en occuper lui-même. C'est au cours de ces quelques mois que nous allons suivre ses pas, entre le village et les carrières. Le maître est encore plein de jeunesse, facilement impétueux et arrogant, que ce soit avec l'envoyé du Pape ou avec le jeune Michele qui l'admire tant. A Carrare, il retrouve le monde des carriers qu'il connaît bien et desquels il a su se faire accepter par son amour et sa connaissance de la pierre. S'immergeant dans le travail il est pourtant hanté par la mort inattendue et soudaine du bel Andrea, ce jeune moine qu'il a connu à Rome et dont le corps présente pour lui, sculpteur, la beauté la plus idéale, la plus parfaite, celle qu'il rêve de sculpter. Entre ses rêves de sculpteurs et ses souvenirs humains, trop humains, MIchelangelo suit le sentier de sa création, au flan des montagnes de marbre, au dur rythme des hommes de la pierre.



C'est à un autre rythme, celui de phrases polies comme un marbre précieux, presque jusqu'à l'excès, Leonor de Recondo nous fait découvrir la réalité des ouvriers et artisans des prestigieuses carrières et de leurs humbles familles. Un quotidien où la mort peut frapper à tout instant mais où la montagne sait aussi se montrer généreuse et faire don de sa "pietra viva" aux hommes. Un quotidien qui fait venir aux même hommes la sagesse aussi bien que la folie. Michelangelo rencontrera l'une et l'autre au cours de son séjour et il en sortira changé. Malgré son arrogance qui peut aller jusqu'à l'agressivité et la méchanceté, il saura écouter et regarder pour apprendre et comprendre un peu plus. Parmi ses maîtres, il y le jeune Michele qui a décidé d'apprendre à lire et que l'artiste n'intimide guère. Il y a surtout Cavalino, l'homme qui se prend pour un cheval et dont la folie enseignera de précieux secrets au sculpteur ambitieux.



Dans l'histoire des historiens, Michelangelo verra son projet différé pendant plusieurs années par les intrigues vaticanes et les jalousies d'artistes, mais dans l'histoire que nous révèle Leonor de Recondo, son art a profité de cette parenthèse dans la montagne, loin des cours et des ateliers, l'artiste génial et flamboyant trouvant la profondeur qui lui manquait peut-être. Celle qui l'aurait conduit au fameux "non-finito" qui privilégie la force de l’œuvre, sa vie propre, et laisse vivre la pierre comme une chair en délaissant le fini qui n'apporte plus rien d'essentiel, qui risque même de ruiner l'énergie qui émerge de la pierre et du geste.



Un beau livre sur la création, ancré dans le réel, qui nous rend le grand Michelangelo un peu plus proche. Peut-être aurait-on pu rêver un peu plus de "non-finito" dans l'écriture, mais l'on ne saurait se plaindre de la trop belle ouvrage.
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Rêves oubliés

"Etre ensemble, c'est tout ce qui compte" voilà ce qui importe à Aïta quand il découvre que son épouse Ama et leurs trois fils, les grands-parents ont fui le Pays Basque afin d'échapper aux soldats franquistes. Ils ont trouvé refuge à Hendaye chez Mademoiselle Églantine où Aïta les rejoint. Ils n'y restent que quelques courtes années car l'ombre de Seconde Guerre mondiale plane. Aïta est convaincu qu'il faut laisser encore plus de distance avec l'Espagne et tous partent dans les Landes.



De 1936 à 1949, nous suivons cette famille contrainte à l'exil. Ce dernier est vécu différemment par chacun des membres de la famille que ce soit Aïta, Ama , les grands-parents ou les enfants. La vie aisée est derrière eux, Aïta travaille comme ouvrier dans une usine d'armement. Certains des oncles arrêtés en Espagne sont revenus et continuent la lutte de façon clandestine. A Hendaye, Ama a commencé à coucher des mots dans un carnet. Ce qu'ils vivent, ses ressentis mais aussi ses joies et ses peines. Si le seul revenu pour toute la famille est gagné par son mari, ce sont sur ses épaules que repose le fonctionnement du quotidien. Afficher toujours un sourire surtout devant les enfants et laisser les doutes, la tristesse emmurée prendre forme par écrit.



Le récit alterne les extraits du carnet intime d'Ama et l'histoire de la famille. Les difficultés, l'abandon de la terre d'origine, la souffrance, l'intégration, l'adversité et la guerre mais aussi les joies sont ainsi racontés par touches très sensibles.



L'écriture de Léonor de Récondo est une palette de poésie et de sensibilité et ce roman sur l'exil m'a touchée. Mais il y a un bémol : la pudeur qui se dégage de ce roman fait barrage à des émotions plus fortes et plus denses. Et paradoxalement, elle laisse place à un sentiment avoisinant une sorte de douceur...

Une jolie découverte concernant l'écriture !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Pietra viva

Un bijou, un texte tendre, touchant, comme un poème en prose.

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