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Critiques de Léonor de Recondo (1399)
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Amours

Encore une jolie découverte du salon du livre de Gordes ! L’écriture de Léonor de Récondo est d’une rare sensibilité et m’a tout de suite embarquée. Quels beaux personnages que ces deux héroïnes Céleste et Victoire ! Deux femmes que pourtant la société du XXème et la morale bienpensante séparent, vont éprouver au plus profond de leur chair l’amour et naître enfin femme à leurs propres yeux. Rencontrer l’autre permet aussi de se trouver soi-même et quand ces cœurs solitaires auront trouvé ce chemin, point de marche arrière possible. Le corset est jeté au feu, la bride cassée, la porte des combles ouverte et bientôt refermée sur leur secret commun. Cette libération est toute aussi exaltante pour le lecteur que pour les personnages qui l’éprouvent. La crasse bêtise dénuée d’empathie -héritage d’une éducation patriarcale où la femme n’est pas plus considérée que le cheval à l’écurie - nous laisse froide et indifférente autant que les désirs d’Anselme, le maître de Céleste et mari de Victoire. L’important est que les prisonnières s’échappent de la cage dorée, d’une manière ou d’une autre. Croyant avoir la main mise sur son épouse et son foyer, Anselme condescend à quelques accommodements qui lui permettent d’assouvir ses « besoins » et ne voit pas – ignorant du cœur des femmes et insensible à la destruction qu’il sème autour de lui – que tout va lui échapper. Léonor de Récondo nous ballote dans de courts chapitres au coeur de la vie de ce trio amoureux d’une autre époque où les sentiments et émotions sont aiguisés comme des lames et nous transpercent aussi fort que des couteaux. J’ai beaucoup aimé cette forme d’écriture qui va droit au but toucher sa cible en plein cœur.
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Le Grand Feu

Que voilà une jolie histoire d'amour, d'amour de la musique et d'amour tout court.

C'est romantique sans être lassant. Un bon moment pour oublier le ciel gris et la fraîcheur du temps.

Une belle écriture d'un violoniste connu. À la lecture du livre, on comprend pourquoi certains musiciens se différencient d'autres.
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Le Grand Feu

Déçue par ce livre de Léonor de Recondo car j'avais adoré son premier roman Amours.

Illaria, fille de drapiers, est placée dès son plus jeune âge par ses parents à la célèbre Piétà de Venise, une stricte institution républicaine pour filles, souvent orphelines. Elle y apprend le violon et y rencontre celle qui deviendra son amie, Prudenza.

Le décor et les personnages avaient tout pour faire une grande et belle histoire mais voilà ... il manque ce je ne sais quoi de liant entre les thèmes: l'amour de la musique, les sentiments passionnels, les relations familiales. Des beaux passages sur la musique et sur le violon. Un style original et poétique quelquefois jusqu’à l’excès. On reste à la fin du livre sur une impression mitigée: on n’y croit pas …
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Amours

D'une plume aérienne, comme le serait l'archet sur la corde d'un violon, avec la foi d'une lumière intense, l'autrice fait tomber les barrières qui séparent deux mondes que tout oppose.



C'est d'un corps à corps, pur, charnel, sensuel, d'une beauté surnaturelle, que jaillit soudain, autour de l'enfant nouveau-né, l'explosion et la découverte de deux corps jusque là ignorés.



Superbe ode à l'amour entre deux femmes, qui n'ont connu que la violence des assauts brusques d'Anselme, pour l'une son mari, pour l'autre son maître.



" Victoire, ton visage est tout près du mien, je sens ton souffle. Il est frais, presque froid. Je ne comprends pas tes mots, mais ils sont doux, tellement .

Je plonge dans tes yeux et me noie dans ton regard. Tu m'accueilles et, par ta grâce, le ciel s'ouvre pour nous seules, et nous dansons, dansons, si étroitement enlacées que nos corps ne font qu'un.

Notre peau dans le ciel si clair,

Nos yeux. Je les ferme.

Je suis le ciel.

Je suis toi. "



Superbe !
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Rêves oubliés

Léonor de Recondo écrit pour qu'on n'oublie pas ceux qui vécurent l'exil lorsque le Pays Basque espagnol est tombé aux mains des franquistes. Ama aussi écrit sur son carnet pour ne pas oublier l'exil de sa famille. L'exil, c'est ”ne pas savoir dire, ne pas être là où nous devrions. Et, à chaque instant, avaler cette honte indigeste qui nous brûle le ventre”. Ama, ses enfants, les grands parents et les oncles quitteront précipitamment Irun pour Hendaye. Aïta les y rejoindra, il trouvera du travail dans une usine d'armement et trois ans plus tard dans une ferme délabrée des Landes où ils s'installeront. Ils vécurent ces années rudes d'exilés avec dignité et courage, préservant avant tout leur liberté. ”J'abandonne une part de moi-même là-bas, au pied des orangers, j'y laisse mes rêves et je prie pour que nous restions unis, en vie. Toujours libres”.

 A l'exil vint s'ajouter les vicissitudes de la deuxième guerre mondiale. ”Une chape de plomb s'abat sur nous, allongeant le tunnel que nous traversons de plusieurs années ”.

A mon humble avis, ce n'est pas le meilleur livre de Léonor de Récondo, la construction paraît un peu hâtive mais les personnages sont bien campés et l'écriture reste belle, la poésie et l'émotion toujours présentes.



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Pietra viva

𝘗𝘪𝘦𝘵𝘳𝘢 𝘷𝘪𝘷𝘢. 𝘗𝘪𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘷𝘪𝘷𝘢𝘯𝘵𝘦… Un tout petit roman qui se lit d’une traite, et qui fait l’effet d’une caresse, geste tendre, intime, vif mais délicat, éphémère et pourtant rémanent…

Léonor de Récondo pose ses mots comme le sculpteur de son histoire se sert de son couteau : à coups prompts, précis, sûrs, et sans dévier d’un pouce de l’image qu’il a construite dans son imagination fébrile, sans fioritures, 𝘦𝘯 𝘰̂𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘳𝘵𝘪𝘧𝘪𝘤𝘦…

Elle écrit comme lui la beauté, fait surgir de la matière l’âme complexe et mystérieuse.

Celle du lecteur, elle l’emporte avec elle au-delà des larmes, au-dessus des cimes, et au cœur même de la blancheur du marbre, là où palpite la veine, là où tous les possibles se rejoignent et où la Vie surgit.

Un roman, une tranche de vie autour de Michelangelo, en 1505, qui se lit un peu comme un conte initiatique.

C’est beau, et c’est planant.
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Le Grand Feu

1699, Venise. Lors d’un concert à la Pietà, institution musicale pour orphelines de la Sérénissime, Francesca Tagianotte, émue par la musique produite par ces jeunes filles cloîtrées, qui ne vivent que par et pour la musique, décide sur une impulsion que ce sera là le destin de son enfant à naître. Ilaria n’est pas une orpheline comme la plupart des autres pensionnaires de la Pièta, mais ce sera tout comme. Son sacerdoce sera l’apprentissage du violon, auprès d’Antonio Vivaldi, et toute sa passion et son énergie seront tournées vers cet instrument.



« Ilaria se prend à rêver que ces deux heures pourraient être sa vie tout entière. La musique et la famille. L’ardeur qu’elle met soudain à jouer du violon parcourt son corps, fourmille dans ses mains. Son esprit, tendu par l’écoute, va exploser.

La voix, le virginal, la beauté. Elle tressaille, cette partition inconnue la remplit. Elle va prendre feu. Son violon va brûler, les tentures, le palais, tout va brûler. Elle n’est plus qu’une flamme vive, elle avec le ruban, l’habit blanc, ses tresses, une couronne incandescente. »



Car, on le comprend avec ces lignes, Iliaria est une petite fille passionnée, dont les émotions et la passion ont besoin de trouver un exutoire, elle qui se sent abandonnée par ses parents - et pour cause -, et avec qui elle se sent comme une étrangère, le seul jour où elle peut rentrer chez elle, à Noël .

Jusqu’au jour où ce feu, qui menace de la consumer parfois, trouvera un autre objet… Le feu, par où tout commence et souvent, tout finit, emportera tout.



Léonor de Recondo nous convie ainsi à un voyage, en premier lieu dans la Venise de la fin du xviie siècle, mais surtout intérieur, dans la tête de personnages exaltés qui vivent leurs sentiments et leurs émotions avec leur intellect et n’en parlent que rarement : la mère d’Ilaria aimerait dire son amour à sa fille qui la fuit, Ilaria et Paolo, qui s’aiment, sont « persuadé[s] que parler de cet amour viendrait l’atténuer, que c’est dans le secret de cette intimité que vit leur lien, qu’il va croître, sans aucun doute, croître encore ».



C’est dans ces entraves que les personnages vivent paradoxalement leur liberté. Pourtant, j’ai cru pendant une grande partie de ma lecture que celle-ci mettait au contraire en scène un certain emprisonnement des esprits : Ilaria vit dans l’institution de la Pietà, d’où elle ne peut sortir comme elle le souhaite et n’étudie que la musique, Prudenza, son amie, vit a moitié dans ces murs, à moitié dans celle de sa famille patricienne d’où elle ne pourra sortir que par le mariage, nouvelle prison dont on ne s’échappe que grâce au veuvage…

Mais c’est en fait un roman qui parle de liberté, celle qui s’obtient par la sortie de son corps, pour laisser son âme prendre son envol, dans la musique, dans l’amour. Et dans ces conditions, qu’importent les murs physiques ?



Un très beau roman, d’une facture un poil classique, mais servi par une langue riche et magnifique. Léonor de Recondo sait retranscrire et magnifier les émotions, les pensées de ses personnages, et m’a transportée pendant ma lecture hors du temps, dans cette Venise mythique.



Il m’a rappelé le roman « Stabat Mater », de Tiziano Scarpa, qui porte lui aussi sur la Pietà et l’influence d’Antonio Vivaldi.
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Revenir à toi

Sur la jaquette est écrit : Par l’autrice de Pietra Viva et Amours, que j’ai lus tous deux. Mais ma foi, celui-là, n’est pas du même niveau.

Je ne crois pas à la faisabilité matérielle de cette rencontre entre cette fille sans mère et cette mère en grande déchéance. Ni à la réalité des retrouvailles. La mère n'a pas semblé ( ou si peu) émerger des profondeurs abyssales dans lesquelles elle a sombré sans espoir de retour. La fin, le dénouement me semble plaqué, comme si, il fallait bien trouver une fin.

J’ai été très déçue, car j’en attendais beaucoup.

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Pietra viva

Lu en 2016. Une biographie romancée écrite de façon introspective, poétique et spirituelle.

Un récit qui nous immerge véritablement dans l'âme de l'artiste, sa passion de la pierre, où des chairs y prennent corps, immortalisées, son besoin de solitude et de réconciliation... Une plume raffinée, mais que j'avais davantage appréciée dans "Amours".
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Rêves oubliés

Lu en 2019. Mon troisième roman de l'auteure.

Un récit sur la douleur de l'exil et du déracinement, la résistance et le courage, le poids des souvenirs, la fierté et la dignité, l'héritage culturel, la liberté. De la persécution à la fuite, de la fuite à l'abandon, de l'abandon à l'exil, de l'exil à la reconstruction, c'est ce que raconte tout en pudeur et luminosité... De courts chapitres, un rythme lancinant mais prégnant, une plume introspective toute en force et retenue.

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Point Cardinal

Lu en 2019. Ce récit introspectif m'avait touchée, mais j'avais ressenti un peu trop d'urgence dans le scénario.

Un parcours de vie et un sujet traités de façon sensible et authentique par l'auteure. Elle nous soumet un regard social envers la transidentité, entre discrimination et tolérance, plutôt lucide et juste... Une plume fluide et un ton efficace, mais il m'avait pourtant juste manqué un "je ne sais quoi" pour adhérer totalement à l'histoire de Laurent / Lauren.
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Amours

Lu en 2015 (année de la parution du roman). Ce fit une belle découverte en ce qui me concerne, de cette auteure talentueuse à la plume raffinée.

"Amours" raconte une rencontre improbable entre deux mondes opposés, réuni par une rencontre aussi passionnelle qu'inattendue C'est le récit de cet amour tabou et interdit, évoqué avec une infinie délicatesse, tout comme l'univers feutré qui le cache...
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Le Grand Feu

« Ilaria vivra en s’élevant. » Le 31 mai 1699, Ilaria naît et est confiée à la Pietà, sa mère ayant d'autres aspirations pour sa fille que celle du magasin d'étoffes. La Pietà est réputée pour ses messes chantées et sa mère rêve de l'entendre chanter "parmi les anges". Ilaria est acceptée en échange des tissus nécessaires à la confection des robes blanches portées par les 867 jeunes filles de l'institution, qui n'accueille que des orphelines ou des filles de parents fortunés pour payer leurs cours de musique. « Une voix d’or dans les bras d’une enfant ! » Ilaria commence à apprendre le violon dès l'âge de six ans, par mimétisme, avec l'une de ses aînées, sous la tutelle du maestro Antonio Vivaldi. La transmission est une valeur importante de la Pietà, et la tradition veut que l'on donne ce que l'on a reçu.



Elle se lie d'amitié avec Prudenza Leoni, une fillette ingénieuse, déterminée et loyale, issue d'une famille aisée, qui vient prendre des cours de chant. Celle-ci aide Ilaria à réaliser son rêve de franchir les murs de la Pietà et de découvrir Venise. Au cours des sorties avec la famille Leoni, Ilaria découvre la ville d'eau, avec ses gondoles et ses canaux, et surtout son foisonnement, qui contraste avec l'austérité de l'institution. « Elle se demande si Venise est une ville d’eau parce que justement tout s’y enflamme. »



Très vite, Paolo, le frère aîné de Prudenza, un rêveur épris de liberté, tombe éperdument amoureux d'Ilaria. Il vole le ruban rouge qui orne son uniforme blanc, tombé à terre, et se l'enroule autour de l'abdomen, portant toujours cet amour avec lui. Il est fiévreux de rêves de gloire, à l'instar des héros de la mythologie, et rêve de partir défendre l'une des dernières îles vénitiennes, Tinos. Quant à Ilaria, elle est fiévreuse lorsqu'elle joue du violon. Elle brûle et "elle a l’impression que tout s’enflamme, la touche, le violon, les cordes qui s’entortillent sous la chaleur…".



J'ai adoré ce roman, le meilleur de l'auteur pour moi, touchée par l'amitié indéfectible de Prudenza et Ilaria, la douceur et la bonté de Bianca, la solitude d'une vie monotone de la Pieure bouleversée par le regard d'Ilaria sur le peu du monde qu'elle aperçoit du haut des murs, les rêves de grandeur de Paolo et, tout simplement, j'ai été emportée par la fièvre qui émane de ce roman !





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Amours

Amour amour fais-toi léger

Pour tous ces jours qui sont si lourds

Amour amour fais-toi léger

Pour ce chagrin entre tes mains*



Léonor de Récondo m’a fait vivre beaucoup d’émotions avec ce livre. C’est ma première rencontre avec cette auteure et sûrement pas ma dernière.

Lorsque Anselme jette Céleste sur le matelas au début du roman, mon coeur s’est arrêté. Tout comme lorsque Victoire rejoint Céleste dans sa chambre. Ces contrastes qui ressortent tout au long du roman nous ramènent en 1908, dans cette bourgeoisie où tout se règle avec de l’argent et les bonnes ne valent pas un gros pesant d’or.

Céleste a dix-sept ans et lutte pour vivre. Elle n’ose repousser Anselme de peur de perdre sa place. Où pourrait-elle aller? Son chez-elle est bien pauvre.



« Tu sais, je ne ne suis jamais posé la question de qui j’étais. Ma mère m’a toujours regardée comme quelque chose qui poussait. J’aurais aussi bien pu être un brin d’herbe… »



Victoire mariée à Anselme, sans passion ni désir, veut un enfant et Céleste, bien malgré elle, lui en procure un. Mais apprendre à aimer et à s’occuper d’un enfant ne se fait pas sans heurts et Victoire doit commencer par s’aimer elle d’abord, au-delà des barrières sociales et des convenances.



Ce roman met l’amour au premier plan, l’amour charnel, l’amour maternel, l’amour ultime, celui qui transcende la mort dans sa bienveillance. Les amours.

Une histoire qui possède une grande richesse et une dureté sans égal. Il faut se laisser porter et se replonger dans Madame Bovary, lecture interdite et si inconvenante pour retrouver une vie si insatisfaite. Passion, ivresse, frisson, se reposer. Victoire ne se reposera pas tant qu’elle n’aura pas vécu. Céleste se repose de vivre…

C’est beau. Plus rien à dire.



*Belle ancolie, paroles de Richard Séguin

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La Leçon de ténèbres

La Collection "Ma nuit au musée" est captivante, car elle semble inciter les auteurs invités à révéler l'indicible en eux qui se manifestera peu à peu au cours de cette nuit particulière. C'est comme si la nuit, le musée se transforme en un univers fantasmagorique pour leur fait vivre une expérience hors du commun. 



Léonor de Récondo a choisi le musée consacré au peintre Doménikos Théotokopoulos, dit El Gréco (le grec) à Tolède en Espagne. Elle nous raconte sa passion absolue pour ce peintre, et malgré les quatre siècles qui les séparent, lui a donné un rendez-vous d'amour dans son musée. 



Avant de se laisser enfermer dans le musée, Léonor de Récondo flâne dans la ville écrasée de chaleur en rêvant à El Gréco qui a arpenté les mêmes rues qu'elle, quelques  siècles plus tôt,  et visite les autres lieux qui possèdent des tableaux du peintre. 



Le musée El Gréco est une maison-musée pour donner une idée des conditions de vie du peintre à l'époque. Sa véritable maison se trouve un peu plus loin dans la ville. La nuit tombe sur Tolède, Léonor de Récondo se rend au musée, l'enfermement a lieu à 23 heures précises. 



Que pense les gardiens du musée de cette jeune femme qui va passer la nuit dans le musée en compagnie d'un violon ? Oui, parce que l'originalité de cette histoire c'est que Léonor de Récondo est écrivaine, mais aussi une violoniste réputée qui veut cette nuit jouer pour son amoureux lui aussi passionné de musique, le beau et talentueux  Doménikos Théotokopoulos.



Avec cette nuit au musée en compagnie de Leonor de Récondo, on pénètre dans le monde de la création et de l'imaginaire. Ce domaine des possibles, où même une violoniste - écrivaine peut nous faire croire qu'elle va faire l'amour avec un peintre vieux de quatre siècles.  On y croit évidemment !



Ce livre m'a vraiment donné envie de flâner dans ce musée et découvrir les peintures de l'amoureux de Léonor de Récondo. 
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Revenir à toi

C'est un doux roman qui m'a accompagné en ce dimanche, nous suivons Magda qui a 14 ans quand sa mère disparait, sans laisser de trace.

Est-elle morte? Est-elle partie de son plein gré? ou y a-t-il encore un autre secret.



Magda comprendra bien plus tard que sa mère souffrait d'un mal particulier.



Un jour, Magda qui est aujourd'hui âge de 44 ans reçoit un appel qui la bouleverse, on a retrouvé sa mère.



Elle va alors partir à sa rencontre, une mère dont elle ne connaît rien.

Comment va se passer la rencontre? C'est ce que l'on va découvrir.

Des retrouvailles qui ne seront pas anodines, et qui vont les marquer.



L'autrice sait jouer avec les mots, un roman tout en sensibilité.

Ce roman sonne comme une douce mélodie sans mélo.

Beaucoup de silence aussi dans ce roman, des non-dits qui dans un regard vont refaire jaillir cette flamme et les souvenirs.



Un doux moment de lecture.
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Amours

AMOURS....Mot que l'on aurait pourtant tendance à écrire au singulier, voir même avec un "A" majuscule, pour ce qu'il représente d'entièreté, d'exclusivité, d'inconditionnalité, de plénitude, d'adhésion totale, voire d'unicité.

Mais Leonor de Récondo nous l'agrémente d'un "S" pluriel !

Tiens donc ! Se pourrait-il que Victoire que l'on découvre plutôt conformiste et "raisonnablement" mariée nous surprenne ?

Nous sommes en 1908, Victoire et Anselme mariés à la mode bourgeoise, petits arrangements entre familles...

Anselme et ses assauts brutaux, totalement ignorant des désirs féminins, culture patriarcale oblige; Anselme et sa quête forcenée d'un héritier...

Victoire, plutôt résignée, qui voudrait bien faire et donner l'image d'un couple bien rangé.

Et puis Céleste, la domestique, qui porte si bien son prénom, et qui portera également l'héritier en question, conséquence des "besoins" impérieux de Monsieur..

Sauf qu'il ne s'agit pas là d'une nième histoire "maître-servante" à la Maupassant ou O. Mirbeau, mais bien plutôt d'un roman d'apprentissage. Pour Victoire, c'est l'éveil du désir intime, l'apprentissage du plaisir.

Et la voilà décomplexée, décorsetée, qui fait sa révolution et découvre la sensualité et l'érotisme.

Qui découvre son corps et l'amour dans les bras de Céleste.

Et le petit enfant né, entre ces 2 femmes, qui les rapproche puis les unit.

Très joli roman, miroir des comportements de la société au début du XXe siècle, du poids des conventions et des convenances, de l'amour conjugal si souvent dicté par Monsieur.

Très jolie écriture, romanesque et poétique, infiniment de délicatesse, de tendresse et de douceur.

Figures féminines étonnantes, intelligentes et combatives, courageuses et résolument modernes, capables d'assumer leurs inclinations pas franchement de mise à l'époque !

A lire ! Vraiment !!



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Le Grand Feu

Venise, XVIIIe siècle. Ilaria, issue d’un milieu modeste, est confiée par sa mère à l’institution de la Piéta, qui prend en charge les filles abandonnées, en leur donnant une éducation musicale. Francesca, sa mère, rêve de l’entendre chanter, et sacrifie la possibilité de vivre avec sa fille, la connaître. Car les règles de la Piéta sont impitoyables : Ilaria ne pourra revenir dans sa famille qu’une fois par an, à la Noël. La tendresse de sa tante Bianca, qui vit à la Piéta ne pourra que partiellement pallier à l’absence de famille.



Mais Illaria, pour se réchauffer va faire l’expérience de trois grands feux. Celui de la musique tout d’abord : elle va devenir la violoniste fétiche d’Antonio Vivaldi, qui écrit et dirige la musique de la Piéta. L’amitié ensuite, celle de Prudenza, la fille d’une famille illustre, qui vient prendre des cours de musique, et qui permettra à Illaria de faire quelques escapades à l’extérieur de l’institution. Et enfin l’amour de Paolo, le frère de Prudenza.



Léonor de Récondo a choisi un décor somptueux pour son roman, auquel il est difficile de résister. Elle parle bien de la musique, qu’elle pratique elle-même en tant que professionnelle. Elle capte des instants, campe des personnages attachants et authentiques, saisis dans les petites choses de la vie quotidienne. Son écriture, assez économe, est plaisante, avec un rythme, une scansion. Tout cela fait de ce roman une lecture tout à fait recommandable, et j’avoue y avoir pris indéniablement un certain plaisir.



Néanmoins, j’ai trouvé tout cela un peu trop sage, trop lisse, ce qui pour un livre qui parle de passion est un peu paradoxal. Et l’histoire fourmille d’approximations, de choses peu vraisemblables. Il n’y a que peu de surprises dans le récit, assez attendu dans son déroulé. Le cadre du récit, la qualité de l’écriture, des beaux passages, descriptions ou évocations, font qu’on passe un moment agréable avec cette lecture, mais sans véritable révélation, surprise, ou émotion intense. Cela donne la sensation de se trouver en terrain connu, déjà exploré. C’est une Venise aux couleurs passées, où on devine des motifs familiers dans les tissus, des tableaux dont les figures noircies par le temps que l’on reconnaît de mémoire, plutôt qu’une explosion de couleurs, de sensations, d’émotion.

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La Leçon de ténèbres

Avec cette volupté des mots qui transpire à chaque ligne, elle nous fait partager ces heures trop brèves, ces heures rares et sublimes d’un rêve devenant subitement réalité.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Le Grand Feu

J’ai bien aimé voyager dans un autre temps avec ce roman qui m’emmène à la fin du XVIIe siècle. On voyage aussi en Italie. C’est très lyrique et l’écriture nous emmène découvrir une époque et un pays qu’on ne connaît pas forcément. C’est très rythmé malgré la lenteur parfois de l’action. On se demande bien où ça va nous emmener. Et puis tout s’emballe un peu trop vite peut être. Il est dommage de ne pas s’être aventuré un peu plus avec ce livre qui nous emmène dans un voyage parfois trop convenu. Mais la musique nous entraine inlassablement et nous virevoltons à chaque action.
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