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Critiques de Lilja Sigurdardottir (211)
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Trahison

Pas facile d’être ministre de l’Intérieur et femme de conviction. Même dans la froide et belle Islande il y a toujours des cinglés pour vous menacer méchamment et vous pourrir la vie. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut que les médias et les réseaux sociaux s’en mêlent. Inutile alors d’essayer de compter sur son entourage. Là comme ailleurs les trahisons y sont nombreuses, Ursula va malheureusement en faire la triste expérience...



Un bon polar rythmé, sans violence physique mais réaliste sur l’attitude délétère de certains hommes vis à vis des femmes de pouvoir. L’excellente série Bergen a donné une vue d’ensemble de la société danoise avec une femme premier ministre en but aux attaques sexistes et aux incidences négatives de sa fonction sur sa vie privée. La nouvelle reine du polar nordique, Lilja Sigurdardottir, qui soit dit en passant mérite bien son titre, fait presque aussi bien avec Trahison, un roman récompensé en 2019 du Icelandic crime fiction Award.



Merci à Babelio et aux Éditions Métailié noir pour cette belle découverte islandaise.
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 Piégée

Me voilà réconciliée avec le polar islandais !

Quelques infidélités à Arnaldur Indridason m'avaient portée vers Ragnar Jónasson , ses Snjór et Mork que j'ai trouvé d'une fadeur absolue, complètement hors-sol alors que le terroir islandais se prête tellement bien à une mise en scène policière pertinente.

Avec ce premier opus de la trilogie Reykjavik noir, nos deux pieds sont bien ancrés en Islande, années 2010-2011, en plein krach boursier avec le volcan au nom imprononçable qui couvre le pays de cendres comme une ultime métaphore funeste.

Dès les premières lignes, j'ai adoré le personnage de Sonja, intrigante passeuse de drogue loin des clichés habituels. Rapidement, on est complètement immergé dans son quotidien, ses difficultés familiales, financières, on lui colle aux basques, on tremble pour elle car, oui, c'est elle la piégée du titre, forcée à passer de la drogue dans ses bagages, d'Europe en Islande, son fils au milieu de tout cela.

Mais elle n'est pas seule à être piégée. Agla, son amante, l'est à sa façon, engluée dans un scandale financier entre investissements frauduleux et paradis fiscaux. Très intéressant personnage, tiraillée de toutes parts et notamment par une homosexualité qu'elle n'assume pas.

C'est un excellent thriller page-turner aux personnages attachants et complexes, très prenant, au rythme sans faille. le coup de théâtre final est réussi, juste la conclusion des ultimes pages qui est un petit peu soudaine et bazardée. J'attends la suite !

Lu dans le cadre du Jury Prix du meilleur polar des lecteurs Points
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Trahison



En même temps que Úrsúla Aradóttir, une héroïne de l’humanitaire, est nommée ministre de l’Intérieur d’Islande, une mère vient se plaindre que sa fille mineure a été violée par un agent de police.



Pour Úrsúla, qui vient de rentrer du Libéria où elle avait été envoyée par Médecins sans frontières à la suite d’une épidémie d’Ebola et d’un séjour dans les camps syriens pour le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, cette promotion importante pose évidemment de sérieux problèmes d’adaptation.



D’autant plus que la nouvelle ministre est une dame ambitieuse qui a un vaste programme d’actions prioritaires, telles raccourcir les délais des procédures administratives par exemple.

En plus, elle a dû assumer sa haute charge quasiment au pied levé vu l’état de santé devenu inquiétant de son prédécesseur et elle ne dispose que d’un an jusqu’aux prochaines élections.



Comme nouveau membre du gouvernement, elle ne passe bien sûr pas inaperçu. Non seulement les journalistes la guettent pour le moindre faux pas, mais il y a pire ! Elle reçoit notamment des messages et menaces d’un détraqué dangereux, aussi bien qu’elle accepte contre son gré les services de Gunnar, chauffeur et garde-corps professionnel.



Dans ce climat exigeant elle doit faire la connaissance de ses nouveaux collaborateurs au ministère, entre autres du galant mais énigmatique chef de cabinet Ódinn, et gérer sa vie privée comme l’épouse de Nonni, qui a laissé sa bonne position à l’université de Genève pour être avec elle et leurs 2 enfants, Herdis et Ari, à Reykjavik.



À côté d’Úrsúla, l’auteure nous présente quelques autres personnages dont nous suivrons les péripéties : Rósa et sa fille violée Katrín Eva ; le flic accusé du viol Jonátan et son épouse Marita ; la femme de ménage Stella, à moitié Mexicaine d’origine et donc très basanée dans cette capitale nordique ; le criminel Pétur Pétursson ; le séduisant journaliste Thorbjörn qui aime bien la nouvelle ministre ; le riche spéculateur Ingimar Magnússon, à l’affût d’un scandale financier, etc.



Si je ne puis révéler, bien entendu, la nature et l’objet de la "trahison" du titre, je vous propose un mot sur la particularité des noms islandais. Dans mon billet récent du thriller d’Eva Björg Ægisdóttir "Girls Who Lie" j’avais déjà signalé qu’en Islande les noms de famille n’existent pas. Selon son sexe un nouveau-né prend le prénom d’un de ses parents suivi de "son" ou "dóttir". Aussi bien que dans le bottin téléphonique les abonnés sont listés par leur prénom. On peut trouver ainsi le numéro de la Première Ministre sous la lettre "K" de Katrín Jakobsdóttir et donc pas sous le "J".



Ce système manque peut-être de flexibilité pour les jeunes parents qui souhaitent donner à leur rejeton un prénom exotique comme les prénoms polynésiens Areiti et Keanu, mais les professeurs du Comité des prénoms veillent sur l’authenticité islandaise de ceux-ci.

Notre excellence Úrsúla a d’ailleurs l’intention de dissoudre ce Comité.



Si j’ai lu plusieurs thrillers de sa compatriote homonyme Yrsa Sigurdardóttir, parmi lesquels "Bien mal acquis", "Je sais qui tu es", "The Silence of the Sea"..., "Trahison" a été mon premier roman de Lilja Sigurdardóttir.



Je dirais que l’oeuvre de Lilja est probablement plus littéraire, tandis que l’oeuvre d’Yrsa plus captivante, mais l’Islande peut en tout cas se vanter d’avoir 2 Sigurdardóttir munies d’un beau talent.



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Froid comme l'enfer

Cap sur l'Islande , la température extérieure est de 10° (on est en été ...).

Aurora , analyste financière en Ecosse, est fortement incitée à partir pour l'Islande par sa mère qui se fait du souci pour sa fille ainée Isafold, laquelle n'a pas donné signe de vie depuis deux semaines.

Nous , malheureusement, on se doute de ce qui lui est arrivé... Mais pas le "pourquoi ", ni "par qui "...

Et donc, Aurora débarque en Islande dont elle est originaire de par son père, décédé. Elle toquera à toutes les portes (ex petit-ami, voisins, boulot et même un ex-oncle par alliance qui est flic). On apprend qu'Isafold était battue par son petit-ami, que moult fois, Aurora la petite soeur a débarqué d'Ecosse pour essayer de le lui faire quitter, mais sans résultat, jusqu'à cette disparition.





J'ai beaucoup aimé ce roman policier, noir , qui vient “du nooord”.

J'ai aimé que, comme nous, Aurora découvre ou redécouvre, plus ou moins, ce pays, qu'elle nous fasse part de ses réflexions le concernant. ( A ce propos, Lilja Sigurdardottir ne fait pas de cadeau à l'Islande et n'est pas une vitrine pour l'office de tourisme de son pays ! Mais ça a le mérite d'être franc et les bons côtés, du coup, nous convainquent d'autant plus).

J'ai aimé, malgré un défaut de taille : le fait qu'Aurora s'embarque dans une "histoire d'amour" et une quête professionnelle , alors qu'on pourrait la croire bien occupée avec cette histoire de disparition ; curieusement, ici, j'ai réussi à passer outre ce détail.

Et puis c'est bien qu'à travers cela, on sente qu'elle n'était pas si liée à sa soeur, qu'il y avait comme un ras le bol dans leurs relations, car Isafold était assez "spéciale".

J'ai trouvé ça jubilatoire quand on comprend qui et pourquoi, c'est cet aspect-là qui a donné tout mon engouement à cette histoire.

J'ai adoré cette voisine qui fait un transfert de maternité, entre son fils disparu et un jeune migrant qu'elle héberge illégalement. J'ai détesté que cet homme qui lui fait tellement de bien n'ait pas sa place dans le pays, même si je comprends qu'on ne puisse pas accueillir toute la misére du monde, j'ai adoré ce que l'histoire lui réserve.

J'ai adoré les pieds de nez à la justice trop laxiste.

Et puis, il y a Daniel, ce flic “pas vraiment oncle”, sa voisine pas vraiment une voisinE, et Aurora qui n'est pas la plus sympathique des héroines et que je reverrais bien dans un nouvel épisode, tant son métier pourrait faire partie d'une intrigue.

Et puis, il y a l'Islande dont les possibilités policières (littéraires !) sont infinies.

Je vous laisse juges... : " Daniel et Helena leur avaient expliqué qu'une grande partie des gens qui disparaissaient en Islande n'étaient jamais retrouvés. Le territoire était trop grand, pas assez peuplé. Majoritairement impraticable. "

On est d'accord, hein ? ça sent la suite, la série, le tome 2 !
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Froid comme l'enfer

Cédant à la pression de sa mère, Aurora, enquêtrice financière, revient en Islande où vit sa sœur aînée Ísafold qui n'a plus donné de nouvelles depuis deux semaines.

Les deux soeurs ne s'entendent guère et la cadette a fini par se lasser de protéger la plus grande qui ne peut se résoudre à quitter Björn, un compagnon qui la frappe.

En enquêtant, Aurora se convainc peu à peu que le silence d'Ísafold est réellement suspect, jusqu'à ce que cette dernière publie sur son compte Facebook une photo d'elle sur une plage italienne...



Il y a du Donna Leon chez Lilja Sigurdardottir. Toutes les deux savent créer une ambiance, vénitienne pour l'une, islandaise pour l'autre, et camper des personnages aux multiples facettes. Comme le commissaire Brunetti, Aurora peut laisser son attention se détourner de l'enquête par des questions plus privées. Enfin, si au dénouement le lecteur comprend qui est le coupable, il sait aussi que la justice ne passera pas...

L'intrigue est finalement assez simple, mais l'autrice brouille les pistes en multipliant les points de vue, et en détournant l'attention par des histoires annexes. Le dénouement laisse la porte ouverte à l'imagination du lecteur, ou à une suite (?)

Les personnages ont de la profondeur. Paradoxalement, c'est peut-être la complexité d'Aurora, le personnage centrale, qui est la moins explorée ; on reste sur beaucoup de questions concernant sa personnalité quand on referme le livre...

L'écriture est très rythmée, bien qu'il y ait peu d'action : chapitres courts ; changements de points de vue ; actions et états d'âme. Tout s'enchaine dans une lecture presque addictive. C'est écrit simplement (merci au traducteur), sans excès de fioritures ou d'effets de style. La lecture est facile et agréable.

Pas un coup de cœur, mais un bon roman noir islandais.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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 Piégée

Un polar venant du froid avec de la profondeur, de la chair , riche, solide. Ça fait du bien et ça me change de la vacuité de certains autres romans policiers de l'école scandinave.

Reykjavik après le gros krash boursier de 2008 qui a mis l'Islande sur les genoux. Nous sommes donc en 2010-2011 où certains banquiers et autres voleurs en cravate doivent rendre des comptes devant la justice. C'est aussi l'année où ce volcan là, oui celui là justement, a recouvert l'Europe du nord de ses cendres...Voilà pour l'ambiance.

Sonja, jeune femme dynamique, traverse 2 ou 3 fois par mois les corridors de l'aéroport pour jouer son rôle de mule.

Sonja a tout perdu mais au dessus de la liste vient la garde de son fils. Son mari l'ayant surprise au lit avec son amante Agla, lui en a fait baver lors du divorce. Elle a besoin d'argent pour se refaire une vie avec le petit garçon.

Elle acceptera l'offre de son avocat pour de l'argent facile (supposément) . Elle s'enlise donc dans ce piège . Prise dans les mailles du filet de son avocat, prise dans les griffes d'un divorce qui lui compte tout et Agla, conseillère financier, prise dans le piège de tous ces banquiers qui veulent sauver leurs fesses devant les tribunaux et prise dans le piège de sa moralité. Nous avons là de beaux personnages. Authentiques.

Scandale financier, vengeance complexe, chantage, fraude, appât du gain, leurre, on n'en peut plus et ces chapitres courts qui nous donnent du rythme et qui nous agrippent sans arnaque de la part de l'auteur.

Piégée, ce premier tome de "Reykjavik noir" est sombre mais captivant et je ne doute pas que le piège se refermera également sur vous, pauvre lecteur!
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La cage

Agla travaille dans la finance, accusée d'évasion de capitaux, elle a été emprisonnée et se languit d'amour pour Sonia qui l'a abandonnée. À bout, elle tente de se suicider. C'est le moment que choisit un industriel qui connaît son habileté et son flair pour lui proposer une enquête sur le stockage de l'aluminium. Agla ne peut pas résister au challenge et choisit Maria, journaliste d'investigation complexée qui est à l'origine de sa propre condamnation, pour aller sur le terrain.



Description minutieuse d’une société corrompue jusqu’au plus haut niveau. « La cage » troisième et dernier tome de la trilogie « Reykjavik noir » (voir notre critique du premier volet Piégée) est un roman très sombre, très désespéré et pourtant très humain.



Alors que dans les précédents volets, on suivait Sonia, son amante aux prises avec un trafiquant de drogue qui l'avait utilisée comme mule c'est Agla, sa compagne, une génie des finances, qui est l'heroïne de ce nouveau volet.



La reine du polar nordique Lilja Sigurdardottir- mot compte triple au scrable- confirme son talent pour les intrigues internationales à base de conflit international avec ce roman, prix Blood Drop du meilleur polar islandais 2018. et .prouve que le polar islandais n'en finit pas de dévoiler ses merveilles cachées dans l'ombre d'Arnaldur.



En un tour de main, sur un rythme déconcertant et séduisant, Lilja Sigurdardóttir nous initie à la haute finance -ci à la vente et aux trafics des matières premières et au transport de la drogue .



Très courts chapitres sans temps morts. Action fractionnée. Suspens. Efficacité :C’est rapide et très agréable à lire même si, comme toujours, la vie des islandais semble d’un ennui mortel et en plus ils en rajoutent dans les situations glauques et mélancoliques...... Heureusement qu’ils ne sont que 350 000 habitants.....
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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 Piégée

Piégée est le premier tome de la trilogie Reykjavik noir de Lilja Sigurdardottir. L'Islandaise met en scène Sonja, une femme qui, suite à son divorce avec pertes et fracas - notamment la garde de son fils - tombe de Charybde en Sylla. Par un odieux chantage, elle se retrouve obligée à servir de mule pour ramener de la cocaïne de Copenhague ou Londres en Islande.



L'auteure fait démarré son intrigue en novembre 2010. Le pays subit alors les conséquences du krach boursier avec licenciements à la pelle et coupes drastiques dans le domaine du service public. Les banques et leurs magouilles plus ou moins tordues sont sur la sellette. Pour couronner le tout, le volcan-dont-on-ne-peut-pas-citer-le-nom (car imprononçable pour tout non-islandophone) continue à faire des siennes en maculant la capitale d'une fine couche de cendres noires.

C'est dans ce contexte très particulier que Lilja Sigurdardottir fait évoluer ses personnages : Sonja, soumise aux dangers incessants des passeurs de drogue, Bragi, douanier âgé que ses chefs aimeraient voir partir en retraite mais qui renâcle, Agla, ex-directrice d'un secteur bancaire en pleine tourmente judiciaire (son secteur et elle) et qui ne parvient pas à accepter sa relation amoureuse.



Des personnages plutôt cabossés, pris chacun dans un engrenage qui s'intensifie au fil des pages. Lilja Sigurdardottir écrit un roman nerveux, tendu, aux chapitres courts et incisifs. J'ai lu ce premier tome complètement partie en Islande. Une Islande loin des guides touristiques. Le contexte véridique du récit est un atout majeur dans les rapports de causalité de la trame fictive. Le style de l'auteure est à l'image de l'intrigue. Ce qui n'exclue pourtant pas l'humanité de ses personnages.



Il me tarde déjà de les retrouver dans le tome deux de cette palpitante trilogie. Ça tombe bien, il ne devrait pas tarder à sortir en poche.
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 Piégée

Piégée, Sonja gagne sa vie dangereusement, officiellement elle est free-lance dans la maintenance informatique, mais ses voyages à Londres ou Copenhague servent exclusivement à alimenter un réseau de trafiquant de cocaïne. Cette jeune femme élégante, tellement normale, qui fréquente régulièrement l’aéroport de Keflavik attire l’attention de Bragi le vieux douanier ; en quarante années de carrière il sait que même la normalité est suspecte.

Nous sommes à Reykjavik hiver 2010, l’Islande se remet péniblement de la grave crise financière de 2008, au tribunal des têtes vont tomber, les banquiers véreux, les voyous en cols blancs font la une des journaux et Sonja n’aime pas voir la photo de sa maitresse en première page.

Trois destins comme trois Islande. L’Islande des affaires à l’éthique très particulière qui a emmené le pays au bord du gouffre, l’Islande piégée, dans la survie et la combine, et l’Islande d’avant, terrienne et marine, accueillante et méfiante à la fois.

Trois destins, trois histoires de vies qui se rencontrent, se frôlent et se déchirent. « Piégée » est le premier tome d’une trilogie prometteuse. Dans « Reykjavik Noir T1 » en courts chapitres, le lecteur va de surprises en surprises, Lilja Sigurdardottir nous a piégés, nous restons sur notre faim et c’est avec impatience que nous attendons la suite.


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Froid comme l'enfer

Aurora doit quitter Edimbourg pour partir en Islande à la recherche de sa soeur Isafold avec qui elle a plus ou moins rompu les liens. Une fois sur place, sa soeur reste introuvable et Aurora progresse peu dans son enquête.



La citation : C'était tellement islandais, de toujours vivre dans la précipitation, de toujours tout faire à la dernière minute.



Pourquoi j’ai aimé ?

En ouvrant un thriller islandais, je m’attendais à quelque chose d’assez précis : peu d’action, un rythme lent et un livre surtout d’atmosphère…..et j’ai été surprise sur toute la ligne.



D’abord Lilja Sigurdardottir choisit comme saison l’été : la nuit ne tombe jamais et même s’il fait bien plus froid que dans beaucoup d’autres pays en juillet, les lieux ne sont pas couverts de neige ou de glace.



Aurora mène une double enquête : celle à titre privée sur sa soeur et celle en tant qu’enquêtrice financière sur un directeur d’hôtel qui fraude le fisc et les banques et l’action est beaucoup plus rythmé qu’habituellement.



S’il y a assez peu de doute sur le présumé coupable, tout n’est pas bien qui finit bien à la fin.

Enfin à travers son personnage de jeune femme britannique, Lija Sigurdardottir se moque de certains traits des islandais ou choses qui semblent lui déplaire avec humour.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Trahison

Ursula plutôt habituée à l’humanitaire, se voit proposer de remplacer un ministre provisoirement. Une vraie opportunité. Elle va très vite comprendre que sa place est dangereuse et qu’on va lui mettre des battons dans les roues dans ce qu’elle veut entreprendre. Elle va vouloir s’intéresser à une affaire et ça ne va pas être simple. Place pas si idyllique et à qui peut-elle faire vraiment confiance ? Dans ce milieu, il faut être blindé et comprendre que tous les coups sont permis pour tenir.

Je pense que ce livre reflète parfaitement le monde sans concession du monde politique et sûrement d’autant plus pour une femme. Pourtant pas fan habituellement des livres se déroulant dans le monde politique, Lilja Sigurdardottir m’a conquise par le réalisme, la fluidité du style, le suspense, la tension qui monte progressivement. Vous l’aurez compris j’ai passé un agréable moment.

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 Piégée

Un thriller que je voulais lire depuis tellement longtemps et je dois dire que je ne suis pas déçue car j’ai été happé par cette intrigue captivante. C’est un premier tome brillant qui laisse présager une excellente trilogie.



Le roman nous emmène à Reykjavík, touché il y a peu par l’éruption du volcan (dont personne n’arrive à prononcer le nom). Des cendres recouvrent la ville et le pays est aussi touché par le krach financier. Bref, nous évoluons dans une ambiance bien sombre et oppressante. Gravite un certain nombre de personnages : Sonja, qui après un récent divorce se voit entrainé dans un trafic de drogue, Bragi, un douanier de l’aéroport qui refuse de prendre sa retraite et qui soupçonne Sonja, Alga, la compagne de Sonja, prise dans un gros scandale financier….



C’est un roman qui en plus d’être prenant pour son intrigue et vraiment bien construit. Les très courts chapitres se succèdent et une fois commencé, il est impossible de le lâcher. Je découvre totalement Lilja Sigurdardottir avec ce récit et je dois dire qu’elle a su me conquérir. Je ne devrais pas tarder à me plonger dans d’autres de ses écrits.



Sonja est un personnage qui m’a beaucoup touché. Comme elle, on se sent vite pris au piège et l’on a envie de l’aider. Son amour pour son fils est touchant, son histoire avec Alga, bien compliqué et surtout je l’ai trouvé extrêmement intelligente et rusée lors des transports de drogue. Alga est plus difficile à cerner, on a envie de lui donner un petit coup de pied aux fesses pour qu’elle s’assume enfin et se libère de toute cette honte qui lui colle à la peau. Enfin Bragi est terriblement émouvant. Il ne souhaite pas prendre sa retraite et se raccroche à son travail de peur de la solitude depuis que son épouse souffre de démence et est placée dans une maison de retraite. Là encore, c’est un personnage extrêmement malin puisqu’il est le seul et unique à avoir des soupçons sur Sonja.



Les droits ont été achetés pour adapter cette trilogie au cinéma ou à la télévision, en tout cas, je verrai bien une série télé car cela ferai un excellent scenario. C’est un thriller convaincant, avec des personnages complexes. J’aurai aimé avoir un peu plus de contexte concernant la crise en Islande pour pouvoir mieux comprendre les enjeux du scandale bancaire soulevé ici mais ce n’est un petit détail face à un excellent roman.



Pour terminer un mot sur la fin et quelle fin ! Bien sûr, ça laisse présager une suite mais surtout j’ai adoré la chute pour nos trois personnages car je n’avais rien vu venir. Pour Sonja, je ne comprends pas qu’elle n’est pas prise cette décision avant, pour Alga, j’étais un peu triste mais est-ce qu’elle n’a pas ce qu’elle mérite ? Mais pour Bragi, je dois dire que j’ai été scotché. Je ne l’imaginais pas du tout de cette manière et j’espère que je vais vite retrouver ces personnages qui vont vraiment me manquer.
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Rouge comme la mer

Il y a des sorties que l'on attend avec impatience... Ayant beaucoup aimé Froid comme l'enfer sorti il y a maintenant deux ans, j'ai été ravie lorsque j'ai vu que Lilja Sigurdardottir nous proposait un nouvel opus pour cette série venue du nord. C'est alors avec un grand plaisir que j'ai repris le chemin de Reykjavik pour retrouver nos personnages.



Nous retrouvons Aurora, enquêtrice financière qui, installée depuis peu en Islande va être contactée par un confrère pour une affaire assez singulière dans son métier... Cela sera l'occasion pour elle de faire appel à Daniel, l'inspecteur de la Crim qui a mené les recherches sur la disparition de sa sœur quelque temps auparavant.



Lilja Sigurdardottir nous offre ici un roman policier très rythmé aux nombreux rebondissements. Il ne m'a fallu que la lecture de quelques pages pour être complètement prise dans le récit. Cerise sur le gâteau, je n'ai eu aucun mal à distinguer les personnages ce qui est assez rare lorsque je lis des romans nordiques. Avec la lecture de ce deuxième tome, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver nos personnages auxquels je suis beaucoup attachée. Je crois qu'Aurora est la première enquêtrice financière que j'ai eue l'occasion de rencontrer lors de mes lectures.



Je tiens à remercier les Éditions Métailié et Netgalley France pour la découverte de ce deuxième volet que j'ai adoré. Même si celui-ci peut être lu indépendamment du premier, il serait vraiment dommage de faire l'impasse dessus. Quant à moi, j'espère qu'il faudra attendre un peu moins de deux ans pour pouvoir découvrir le dernier tome de cette trilogie qui se dévore pour les fans du genre 😉
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Trahison

Ursúla est une fille bien. Brillante, engagée dans les causes humanitaires, elle a deux enfants et un mari aimants. Peu connue en politique, c’est du sang neuf pour le ministère de l’Intérieur islandais qui en a bien besoin.



On lui fait fête, dans les premières heures qui suivent sa prise de fonction, elle se familiarise avec son nouvel environnement, son chef de cabinet, son assistante, la femme de ménage, Gunnar aussi, qu’elle refuse tout d’abord comme chauffeur, désireuse de rester simple.



Et puis, les premiers dossiers difficiles commencent à fissurer sa résistance. Car, quoiqu’elle ne se l’avoue pas, on ne revient pas indemne d’une confrontation avec les zones de guerre de Syrie, du Libéria et surtout d'avec Ebola. Et le climat de tension, d’hostilité sourde qui pèse sur Ursúla, ses relations interlopes avec la presse, ses difficultés conjugales et son passé douloureux n’aident en rien.



Surtout que ça commence à se compliquer sérieusement.



C’est carré, efficace. Des chapitres courts, un entrelacs d’intrigues et de sources de suspens qui maintiennent le rythme sans aller flirter avec l’improbable. Assez de verglas pour qu’on s’y croit. Bref, un bon thriller qui fait le job.

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Trahison

Première lecture de l'auteur islandais Lilja Sigurdartottir , j'ai beaucoup aimé ce roman qui est très différent me semble - t - il des polars nordiques .

Ici pas de tueur psychopathe mais une jeune femme Ursula , mariée , maman comblée , qui a passé quelques années à travailler en Syrie au Liberia dans l'humanitaire et qui se lance dans la politique pour être plus disponible pour ses proches .

Dès ses premiers pas en politique , elle se rend compte d'une chose, c'est que ce travail est semé d'embûches , elle qui croyait être blindée par ses difficiles missions à l'étranger , se retrouve propulsée dans une ambiance où tous les coups sont permis .

Qui est cet SDF qui lui fait peur et qui au fil du temps semble vouloir la protéger ?

Arrivera - t - elle à résoudre cette délicate affaire de viol qu'une maman désespérée lui demande de reprendre ?

Pour le savoir plongez dans ce polar original , vous ne le regretterez pas .

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Froid comme l'enfer

Installée en Islande et en couple avec un type qui la maltraite, Isafold n’a plus donné signe de vie à sa mère depuis quinze jours. Très inquiète, elle demande à son autre fille, Aurora, enquêtrice financière privée à Edimbourg (Ecosse) d’aller sur place mener l’enquête.

A contrecœur, Aurora se rend donc à Reykjavik et, aidée d’un oncle policier qui tombe sous son charme, elle sonde l’entourage de sa sœur, repérant d’inquiétants personnages. Au fil des jours, l’angoisse grandit.

Bien qu’il ne ménage guère de suspense, ce roman noir de belle facture nous immerge dans cette société islandaise peu solidaire car trop occupée à lutter contre la fraude fiscale et l’immigration.

Les personnages sont intéressants et l’analyse de l’auteur sur ses compatriotes ne manque pas de sel.

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Trahison

Qu’est-ce qui vient après une Trahison?



a- la peine

b- la crainte

c- la déprime

d- le rejet



Mais, non, ce qui vient après c’est la Vengeance!



Et ici, c’est ce qui manque à notre madame la ministre.



Et c’est aussi pourquoi elle n’est pas faite pour le métier.
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La cage

Un thriller islandais dans le monde de la finance et du trafic de drogue.



Agla est en prison, elle est dépressive, en peine d’amour et prête au suicide. Elle est incarcérée pour des malversations financières (opus précédents que je n’ai pas lus). Peu de temps avant la fin de sa sentence elle reçoit un visiteur qui lui propose de faire une enquête sur le marché de l’aluminium, car même si elle a été prise, Agla demeure une championne des réseaux qui font transiter l’argent à travers le monde. Elle retrouvera aussi le goût de vivre avec une co-détenue victime de trafiquants de drogue.



En parallèle, l’histoire d’un adolescent qui planifie un attentat terroriste, prétexte pour parler des problèmes de racisme dans le petit pays à la population homogène.



Un texte court, des chapitres nombreux, une lecture qui tient en haleine, mais ne laissera pas de souvenirs impérissables.

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Trahison

J'ai bien apprécié ce thriller politique bien mené, plaisant, avec de l'action sur la fin, celle-ci étant, du reste, particulièrement réussie selon moi.



Dans la narration, de faux airs de Ragnar Jonasson chez cette autrice.



J'en relirai un de la même avec plaisir :)



Merci à une chère amie, qui se reconnaîtra, de me l'avoir offert ;)
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Froid comme l'enfer

Lilja Sigurdardottir est une rockeuse. Pour de vrai!

Choriste de Fun Lovin'Crime Writers, j'ai eu la chance de la croiser à Quais du polar dont elle est une habituée.

Tout ça pour dire que Froid comme l'enfer est un rock crime writing au rythme endiablé qui se démarque clairement des polars islandais tradi que vous connaissez tous désormais.

Alors oui ça dépote, genre Hellfest littéraire.

Aurora vit en Ecosse . Britannique par sa mère, elle se sent plus proche de tempérament de son défunt père islandais.

Elle exerce l'étrange métier d'enquêtrice financière privée et gagne bien sa vie comme cela.

Damned ,sa grande soeur Isafold a disparu de Reykjavik. Battue par son ignoble compagnon, Isafold appelle fréquemment Aurora à la rescousse (qui, du coup, en a un peu marre)

Et c'est parti: notre Aurora (qui ressemble beaucoup à l'auteure, je trouve) va mener l'enquête tambour battant.

Nous sommes prés du solstice d'été (ça nous change de l'obscurité poisseuse qui ambiance souvent le genre) et il fait jour quasiment tout le temps.

A partir de là 3 gros fils narratifs vont nous tresser une intrique assez classique mais à aux sonorités black métal.

Les protagonistes sont atypiques ( mention spéciale pour la sympathique queer Lady Gùgùlù), un policier n'arrive pas à tondre un petit carré de pelouse tandis q'un type chelou passe ses journées à se raser de la tête au pied.

Petits et gros trafics s'entrecroisent et au final c'est somptueusement immoral.

Lilja se moque gentiment de ses compatriotes, de la nourriture et du climat islandais et c'est souvent très drôle .

La belle et libidineuse Aurora aura le dernier mot bien sur avec un final tendu mais très réussi.

Tout ça me donne envie d'écouter le dernier Gojira (fantastique!) et de commander la trilogie Reykjavik noir écrite avant ce Froid comme l'enfer.



Merci Masse Critique et Métailé Noir !!!!!
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