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Critiques de Linda Vanden Bemden (20)
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La reine, la loi, la liberté

La Reine, la Loi, la Liberté - Linda Vanden Bemden - Roman - Editions Weyrich -

Collection Plume du Coq - Lu en juillet 2021.



Je remercie chaleureusement saigneurdeguerre de m'avoir donné ce livre à lire.



Linda Vanden Bemden dédie son livre

"A tous ceux, qui dans la vie trébuchent. A ma soeur, éternelle absente".

Sa soeur est décédée.



La narratrice, interprète judiciaire tout comme l'autrice, se prénomme Anne-Omalie ! Ça ne s'invente pas ! Née un 29 février, le choix de son prénom fût cornélien. "La mère aimait bien Anne, mais hésitait avec Noémie. le père avait un faible pour Amélie"



Devant tant d'indécision, l'obstétricien proposa un mélange de tous ces prénoms et les parents furent ravis de la consonance mélodieuse d'Anne-Omalie Valdieu.



Anne-Omalie vit à Bruxelles, dans un appartement au fond d'une impasse.

Au rez-de-chaussée, habite Fannie, vieille dame passionnée de mots croisés et qu'Anne-0 aime beaucoup. Il y a Bea aussi, sa meilleure amie.

Il y a aussi son ex amoureux surnommé "Mille pétards". Et ses parents installés en France depuis qu'Anne-O a terminé ses études .

Voila pour les personnages principaux.

Ah, non, il y a encore , j'allais l'oublier, l'ineffable Monsieur Poncin.



Anne-O nous décrit les péripéties drôlatiques ou dramatiques de son métier dans un langage truculent, du vif-argent, un humour toujours présent. de la mère infanticide aux condamnations pour faux et usages de faux, non respect du code de la route, violences conjugales "la mère : "Pitié, ne m'enlevez pas mes enfants, je les aime plus que tout"

Le juge : L'amour ne fait pas tout, Madame, il faut aussi un cadre..."

"Je réalise à ce moment-là combien ma propension à vouloir sans cesse sortir du cadre provient du fait d'en avoir eu un". Pge 38

Tout ou presque y passe, c'est franchement drôle.



Mais ce n'est pas tout !

Cette Anne-Omalie (elle est divine) fait partie d'un groupe provocateur qui mène des actions d'entartage de personnalités afin de prouver que de simples citoyens peuvent franchir les barrages de sécurité. Juste avant les attentats de Bruxelles dans l'aéroport et dans le métro, le groupe décide d'entarter rien moins que le Roi et la Reine des Belges ! le chapitre est tout simplement hilarant, mais notre interprète assermentée se retrouve en taule.

Vous croyez que ça s'arrête là, et bien non, notre Anne-Omalie, lors d'une audition pour une accusation de viol, fait la connaissance de Monsieur Poncin, Love-Coach à ses heures. Comme ses affaires de coeur ne sont pas au top, elle décide de se faire aider par ce personnage qui n'était nullement coupable de viol. Chapitre qui m'a fait bien rire aussi.



Vous avez tous compris, j'ai aimé ce livre de Linda Vanden Bemben, qui m'a emmenée au pas de course et avec un humour déjanté dans le milieu judiciaire belge et dans une organisation de provocateurs pas bien méchants.



J'ai lu ce livre sous le soleil de Cannes, au milieu du chant des cigales, des pins parasol et des lauriers rose, rouges et blancs.

Merci Saigneurdeguerre pour ces bons moments passés avec Anne-Omalie.







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Les dimanches d'Angèle

A travers une septantaine (oui, c'est du belge) de très courts textes (parfois juste un paragraphe), Linda Vanden Bemden nous parle d'Angèle, sa grand-mère. Une grand-mère dont, un vilain jour, le cerveau a commencé à déraper, sans espoir de redresser jamais sa trajectoire. Alors Angèle est entrée en maison de repos, où elle a vécu cinq ans et où Linda lui rendait visite chaque semaine.



De ces retrouvailles hebdomadaires, la petite-fille a tiré des instantanés, des fragments de la vie en maison de repos, celle des résidents, des soignants, des visiteurs.



Selon la quatrième de couverture, « lorsque vous avez un proche en maison de repos, il est conseillé d'avoir le coeur bien accroché » (Je confirme. Et parfois, malgré tout, il se décroche, glisse sur des larmes intérieures, et on le rattrape avec une crispation à peine perceptible du sourire qu'on affiche en façade).



Mais Linda Vanden Bemden restitue ces moments avec humour et une (vraie-fausse) légèreté, qui sont ici la politesse, non pas du désespoir, mais de la pudeur, de la tendresse et de l'amour petit-filial qu'elle porte à Angèle, sa princesse.



Point ici de pathos, de plaintif ou de lyrisme pour narrer les heurs et malheurs de ces vies dont tout le monde (les résidents, les soignants, les visiteurs) sait qu'elles sont en phase finale. Ces textes, joliment tournés, sont tout en spontanéité et simplicité, et cela les rend d'autant plus beaux et forts.
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Les dimanches d'Angèle

Angèle commence à dérailler lorsqu’elle expose un problème. La famille ne voit plus qu’une solution : la maison de repos et de soins.

La narratrice rend visite à sa grand-mère adorée, Angèle, et nous rapporte des tranches de vie. Que ce soient des amoureux en fauteuil roulant ou des pensionnaires qui attendent leur maman, pensionnaires de quatre-vingts ans et plus, persuadés qu’elle va venir, ces scènes de vie nous sont rapportées dans de courts textes de moins d’une page par Linda Vanden Bemden

Il y a des passages surprenants. Lorsque la narratrice vient, un dimanche, animée de bonnes intentions pour lire aux pensionnaires Le petit Prince, ses auditrices s’en vont une par une, seule reste celle qui s’est endormie dans son fauteuil. Lorsqu’elle s’apprête à plier bagage, les autres reviennent la trouver en lui demandant de revenir… mais avec autre chose que de la lecture pour enfants ! Pourquoi pas un ouvrage érotique ?



Critique :



Voilà un livre coup de massue ! Au cours de ses visites à sa grand-mère, Linda Vanden Bemden, emmagasine des souvenirs de ce qu’elle voit, de ce qu’elle entend, de ce qu’elle ressent. Ses portraits des personnes qui vivent dans cette maison de soins et de repos sont très convaincants et c’est cela qui refile le bourdon au lecteur qui se demande s’il vivra, lui aussi, cette déchéance, car, ne nous voilons pas la face, la fin de vie des personnes très âgées n’est rose ni pour elles, souvent placées faute de pouvoir s’en occuper en permanence, notamment pour les personnes atteintes de démences diverses et variées, ni pour leurs familles.

Dans un tout autre registre, Linda Vanden Bemden a publié chez Weyrich un roman désopilant : « La reine, la loi, la liberté ».

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La reine, la loi, la liberté

Ah ! Comme ça fait du bien de rire !!



Merci Daniel d'avoir fait voyager ce petit bijou jusqu'à moi, il m'a fait un bien fou !



Tout est atypique dans ce court roman : du prénom de l'héroïne, concaténation surprenante de plusieurs lettres qui font d'elle une charmante Anne-Omalie, jusqu'à son "savoureux" militantisme, en passant par la personnalité exubérante de ses ami.e.s aux surnoms explosifs ou par l'originalité de son métier dont il est finalement peu question en littérature.

Car Anne-O est traductrice assermentée près la Cours de Justice de Bruxelles et bien que confrontée à des situations dramatiques ou cocasses, elle garde un esprit pétillant et une verve humoristique teintée de dérision qui confèrent au récit une franche gaieté bien agréable.

Il est à noter en passant que ses revendications militantistes pourraient être mises en parrallèle avec la situation actuelle puisqu'axées principalement sur l'hypersécurisation et les lois liberticides qui ne résolvent rien.

Tout le comique du livre tient dans le décalage de la narration qui fait la part belle à un esprit de franchise un peu naïf.



Tenez ! Cette délicieuse Anne-O. me fait un peu penser à Morgane dans la série télévisée HPI (jouée par Audrey Fleurot).



Je vais continuer à faire voyager ce livre et je sais déjà qui il va très certainement ravir !
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La reine, la loi, la liberté

Née un 29 février ! Avouez que ma vie commençait déjà bien. Mes parents, hésitant quant au prénom à m’octroyer, et sous le coup de l’émotion, n’ont pas compris l’humour désopilant du toubib qui leur a suggéré de me nommer Anne-Omalie. Je suis donc Anne-Omalie Valdieu. Remarquez que je n’ai pas à me plaindre : dans le lit voisin de celui de ma mère se trouvait une Iranienne qui a donné naissance à un petit Khonar… Sûrement un très joli prénom en farsi (la langue iranienne principale), mais pour quelqu’un qui vit ici, en Belgique, ce n’est tout de même pas un cadeau !



Je suis interprète à Bruxelles… Pour la justice !

Aujourd’hui, je traduis sur les lieux de la reconstitution ce qu’une mère d’à peine vingt ans a fait à sa petite fille âgée d’à peine deux jours… L’âge de la sœur que j’ai perdue… Je vomis pour me libérer, et peu importe que nous soyons en plein centre-ville de Bruxelles et qu’on me regarde…





Critique :



Linda Vanden Bemden peut sans complexe prendre part au tournoi mondial de l’humour acide, très acide, en langue française. Son style est redoutablement efficace pour détendre nos zygomatiques malgré la gravité de certaines situations évoquées… Mais du rire au larmes, il n’y a parfois qu’un point ou une virgule pour les séparer. C’est avec une puissance inouïe que l’auteure nous fait ressentir la douleur, et l’hébétement, d’une jeune mère qui a assassiné son bébé, alors même qu’elle l’aimait. Ah, elle est douée la Linda Vanden Bemden pour jouer avec nos sentiments ! On passe du rire aux châtiments. On s’amuse, on rigole et paf ! Elle nous balance un drame épouvantable dans la gueule (« figure » pour les gens mieux élevés que moi).



Mais, notre Anne-Omalie, notre fantasque et néanmoins réaliste héroïne, n’est pas qu’une assistante judiciaire, une traductrice… C’est aussi un membre extrêmement actif d’une bande qui perpétue des attentats contre des personnalités ! Si ! Si ! Si vous doutez de mes propos (et peut-être de ma raison) lisez le bouquin, et vous verrez que je ne cherche nullement à abuser de votre crédulité ! Ah, cette information est pour le moins inattendue, non ? Avouez et vous serez (peut-être) pardonné.e.s !



L’histoire de cette Anne-Omalie vous paraîtra sans doute un peu décousue et trop surréaliste si vous n’êtes pas belge. Mais peut-être trouverez-vous dans ce mélange de déboires amoureux de notre héroïne, d’amitié sincère, de compassion pour les coupables (un peu victimes aussi) quelque chose d’original qui ne pourrait provenir que du pays de Jacques Brel et de René Magritte.



P.S. : Pour ceux qui connaissent Bruxelles, sachez que l’auteur n’a déplacé aucun monument, aucun canal, aucun bois, aucune rue… Tout se trouve à l’endroit habituel qui est le leur.



Encore un roman très original publié par les éditions Weyrich.
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La reine, la loi, la liberté

Le Roi, la Loi, la Liberté !

Phrase célèbre de l’hymne national belge, détournée ici dans ce roman belge, bien écrit, alerte et agréable.



Anne-Omalie (eh oui, ça existe des parents en panne d’inspiration après la pression de l’accouchement) est interprète judiciaire, c’est-à-dire qu’elle se rend au Palais de justice ou au commissariat pour rencontrer toutes sortes de spécimens.

Célibataire après plusieurs tentatives avortées, dont une quand même qui a duré 3 ans, elle se sent seule, même si elle occupe ses loisirs de façon très … originale, et je ne vous dévoilerai rien !



Ce roman retrace donc une petite période de la vie d’Anne-Omalie avec fantaisie et plein de gaieté. J’ai beaucoup aimé me détendre avec ce livre-voyageur au style, comment dire, pimpant.



C’est saigneurdeguerre qui a souhaité que ce roman voyage, babounette l’a donc reçu pour le passer à francedewepion, qui me l’a donné.

Appel donc au lecteur suivant, à la lectrice suivante, pour qu’il/elle se remémore l’hymne national belge : « Le Roi, la Loi, la Liberté ».

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Les dimanches d'Angèle

Angèle commence à dérailler lorsqu’elle expose un problème. La famille ne voit plus qu’une solution : la maison de repos et de soins.

La narratrice rend visite à sa grand-mère adorée, Angèle, et nous rapporte des tranches de vie. Que ce soient des amoureux en fauteuil roulant ou des pensionnaires qui attendent leur maman, pensionnaires de quatre-vingts ans et plus, persuadés qu’elle va venir, ces scènes de vie nous sont rapportées dans de courts textes de moins d’une page par Linda Vanden Bemden

Il y a des passages surprenants. Lorsque la narratrice vient, un dimanche, animée de bonnes intentions pour lire aux pensionnaires Le petit Prince, ses auditrices s’en vont une par une, seule reste celle qui s’est endormie dans son fauteuil. Lorsqu’elle s’apprête à plier bagage, les autres reviennent la trouver en lui demandant de revenir… mais avec autre chose que de la lecture pour enfants ! Pourquoi pas un ouvrage érotique ?



Critique :



Voilà un livre coup de massue ! Au cours de ses visites à sa grand-mère, Linda Vanden Bemden, emmagasine des souvenirs de ce qu’elle voit, de ce qu’elle entend, de ce qu’elle ressent. Ses portraits des personnes qui vivent dans cette maison de soins et de repos sont très convaincants et c’est cela qui refile le bourdon au lecteur qui se demande s’il vivra, lui aussi, cette déchéance, car, ne nous voilons pas la face, la fin de vie des personnes très âgées n’est rose ni pour elles, souvent placées faute de pouvoir s’en occuper en permanence, notamment pour les personnes atteintes de démences diverses et variées, ni pour leurs familles.

Dans un tout autre registre, Linda Vanden Bemden a publié chez Weyrich un roman désopilant : « La reine, la loi, la liberté ».

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Les dimanches d'Angèle

Pendant cinq ans, la grand-mère de Linda Vanden Bemden, qui perd la mémoire et est un peu désorientée, a vécu en maison de repos. Chaque fois qu’elle rentrait chez elle après une visite, la petite-fille a écrit un texte qu’elle publiait sur les réseaux sociaux. en voici , réunis dans la collection Miniatures des éditions Quadrature. Des textes qui font une phrase, quelques lignes, une page, et qui disent bien sûr le quotidien d’une dame très âgée, la vie de la maison de retraite. Il y a, malgré la vieillesse, malgré le rétrécissement de la vie, malgré la proximité de la mort toujours tapie en embuscade, il y a de la poésie, du sourire dans les éclats de vie captés par Linda Vanden Bemden. Oh il y a bien sûr parfois le soupir fataliste et un peu débordé d’un soignant, les prises de bec entre résidents qui « perdent la tête » (mais pas le coeur), mais il y a toujours énormément de bienveillance, c’est l’amour indéfectible pour sa grand-mère, « sa princesse », qui illumine ce recueil.



Les dimanches d’Angèle, des textes ciselés, un petit bijou de tendresse et d’humour.
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Les dimanches d'Angèle

Quel beau petit livre… Chaque semaine, pendant les cinq ans de son séjour en maison de repos, Linda Vanden Bemden a rendu visite à sa grand-mère adorée. Après chaque visite, elle postait quelques impressions sur les réseaux sociaux. Je ne les ai pas lu, mais ce livre en est un extrait, ou s’en inspire, je ne sais pas trop. Environ 75 instantanés d’un ou deux paragraphes, rarement plus.



La quatrième de couverture donne l’impression que la vie n’est pas toujours rose, dans ces institutions. Ce n’est sans doute pas complètement faux. Mais l’ambiance des billets de Linda Vanden Bemden est tout autre. Chacun d’eux, ou presque, prête à sourire, sans qu’il s’agisse de cynisme ni de moquerie méchante. Beaucoup de tendresse se cache pudiquement derrière ces petits tableaux. C’est là le plus important: j’ai ressenti une immense affection de l’auteure envers sa grand-mère, sa princesse, comme elle dit. La joie de la revoir chaque semaine, sans doute, lui permettait de relativiser les aspects plus négatifs de sa visite, en les tournant à la plaisanterie plutôt que de s’en plaindre, comme l’auraient fait maints esprits ronchons. Voyez les citations qui ont été postées sur Babelio, vous comprendrez.



Une fois encore, la simplicité et le naturel de ce livre m’ont procuré un bien agréable moment de lecture. J’attache beaucoup de valeur à la simplicité. Bien entendu, je me délecte de la langue raffinée des grands auteurs, ou de leurs intrigues savamment construites. Mais la simplicité a aussi sa place. La simplicité, c'est le retour au fondamental, la réalité sans fard. La simplicité, quand c'est bien écrit, c'est frais et reposant et ça fait du bien !



Alors donc, je vous recommande chaleureusement de goûter les petites touches de quotidien de ma compatriote belge Linda Vanden Bemden. J'avais déjà commenté ici son ouvrage précédent, "La reine, la loi, la liberté", qui procéde de la même démarche, mais sous une forme romancée.
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La reine, la loi, la liberté

Anne-Omalie, née le 29 février, (là, le ton est déjà donné) est une jeune femme interprète judiciaire à Bruxelles. On suit Anne-O dans son métier, dans sa vie privée, dans sa vie amoureuse,...

Tout est écrit avec une légèreté de ton alors que, parfois, les événements sont lourds (mère infanticide, attentats,...). Mais malgré, cette légèreté, on sent que le personnage est touché par ces événements même si l'auteure ne s'y attarde pas. Réagir avec légèreté, n'est-ce pas aussi une façon de ne pas sombrer, de ne pas se laisser engloutir par les événements inacceptables et une façon de rester humain devant l'inhumain?

Ce roman, trop court pour moi, est un roman printanier où après l'hiver, la vie se ranime. J'ai vraiment aussi aimé le grain de folie des personnages et l'écriture de l'auteure. Certains y verront un roman inintéressant, d'autres y verront un roman feel good,.... A chacun de se faire sa propre opinion.

Pour ma part, j'attends le deuxième roman avec impatience car j'ai passé un vrai bon moment de lecture. Merci Linda Vanden Bemden
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La reine, la loi, la liberté

Entre roman et journal intime, ce texte pétillant déroule le fil des pensées, des observations et des émotions d’Anne-Omalie Valdieu: on la suit dans son travail d’interprète judiciaire, dans ses préoccupations amoureuses, dans ses relations avec amis et ses parents et dans ses mystérieuses actions dont la forme sera dévoilée à la fin du texte. Le genre sort de l’ordinaire, le style est fluide et naturel, c’est du belge, laissez-vous tenter !



Voici un petit livre sympathique, tant par son contenu que par le chemin qu’il a pris pour me parvenir: si je ne me trompe, c’est Antonio, saigneurdeguerre, qui l’a lu et commenté, avant de l’expédier à quelqu’un d’autre, qui a fait de même. De proche en proche, il est tombé dans ma boîte aux lettres et je ne vais pas tarder à lui faire continuer son voyage. Le courrier du facteur a un charme que je ne me lasse pas d’apprécier…



Linda Vanden Bemden est belge et officie à Bruxelles comme interprète judiciaire assermentée, c’est dire qu’elle est exercée à manipuler des mots bien choisis. Néanmoins, elle a attendu d’avoir passé la quarantaine pour publier ses premiers textes, des nouvelles. Cinq ans plus tard, elle livre son premier roman, « La Reine, la Loi, la Liberté ».



Je ne sais trop comment qualifier le genre de cet ouvrage. L’éditeur le qualifie de roman, je ne trouve pas mieux. Mais ne vous attendez pas à un récit, avec un début, un milieu et une fin. Comment dire… Cela pourrait s’apparenter à un journal, dont chaque nouvel épisode tient sur quelques pages ou sur un court paragraphe, suivant l’inspiration du jour. Ce sont des tableaux de vie, ou des portraits de personnages, tous brossés avec beaucoup de naturel. Comme dans un journal, on peut passer du coq à l’âne; comme dans un journal, un chapitre peut être la continuation d’un autre.



La narratrice, Anne-Omalie Valdieu, est interprète judiciaire. Certains chapitres, souvent cocasses, narrent ses interactions avec les justiciables. Ils s’entremêlent avec des pages plus personnelles, où Anne-Omalie tente de remédier à une détresse sentimentale en se laissant guider par un « love coach ». Drôle et touchant à la fois.



Dans d’autres pages d’une douce sensibilité, elle décrit ses amis, ses voisins, ses parents. Et enfin, elle évoque régulièrement un groupe d’activistes dont elle fait partie, mais pour tenir le lecteur en haleine, elle lui fait attendre la fin du récit pour détailler la forme de leurs actions. Et on comprend alors pourquoi la Reine est mentionnée dans le titre, qui détourne des mots de notre hymne national, « le Roi, la Loi, la Liberté ».



Ces actions sont très belges, vous verrez. Et puis d’ailleurs, tout le reste est très belge: Bruxelles, son Palais de justice, mais surtout, cette absence de prétention qui nous caractérise. Pas d’effet de manche, pas de style pédant: Linda Vanden Bemden a un côté espiègle, les chapitres de son livre suivent le déroulement de ses pensées, comme si elle ne se préoccupait pas du fil conducteur qui pourrait les lier. Comme si… Tout l’art est là: ne pas laisser la marque des efforts d’écriture, effacer toute odeur de transpiration.



Attendez-vous à la sorte de journal que j’ai tenté d’évoquer et, assurément, vous prendrez plaisir à cette lecture touchante et divertissante. Les auteurs belges réservent le plus souvent de belles surprises ! Je relève également que ce bel ouvrage figure au catalogue des éditions Weyrich, un de nos éditeurs dont j’ai déjà plusieurs fois loué la politique éditoriale !



Je garde Linda Vanden Bemden en bonne place sur ma pile. Je suis intrigué par son ouvrage suivant, « Les dimanches d’Adèle ». Je vous en reparlerai sans doute prochainement…
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La reine, la loi, la liberté

La Reine, c'est peut-être Anne-Omalie Valdieu, interprète judiciaire à Bruxelles qui navigue, parfois non sans mal mais avec humour et détermination, entre les écueils de ses vies privée et professionnelle et l'Histoire qui, lorsqu'elle touche un pays, fait rarement autre chose que très mal. La Reine du portrait, c'est aussi l'auteure qui nous offre une belle galerie de personnages, tous croqués avec justesse et beaucoup d'humanité. Et puis la Reine, on en a bien une dans ce petit royaume où le surréalisme fait loi...Un premier roman à dévorer comme un paquet de biscuits à la grecque (trop bon et trop vite fini !).
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La reine, la loi, la liberté

Je remercie Christine (Babounette) qui m'a généreusement fait parvenir ce roman amusant que j'avais repéré depuis quelque temps. Il faut dire que j'apprécie souvent les livres édités par la maison Weyrich située en Belgique francophone, au milieu des Ardennes.



Notre héroïne débute sa vie avec singularité : elle reçoit le prénom Anne-Omalie (prénom glissé malicieusement par l'obstétricien lors de sa naissance alors que ses parents étaient toujours indécis) et elle est née un 29 février.



Elle est traductrice-interprète auprès de l'administration judiciaire : palais de justice, prison, bureau de police sont ses lieux de travail. ….



Célibataire trentenaire, elle fait, en outre, partie avec son amie d'enfance Béa d'un groupe qui fait "la révolution dans le plaisir absolu" en entartant des célébrités. Quiproquo assurés et éclats de rire également. D'autant que leurs "offensives" ont lieu dans un pays en alerte 4 suite aux 2 attentats terroristes.



Au cours d'une audience où elle est appelée à traduire, elle fait la connaissance du prévenu, un monsieur dont la profession est Love-coach, c’est-à-dire qu'il apprend aux femmes à séduire la future âme sœur. Il lui donne rendez-vous au Plan-Q pour la première leçon de coaching !



Il y a aussi les péripéties avec ses deux voisines successives qui habitent le rez-de-chaussée de l'immeuble : Fannie et Fleurine.



Malgré la gravité de certains faits : terrorisme, viol, infanticide…,l'humour de l'auteure rend les choses beaucoup plus légères voire amusantes.



Bref de l'humour belge un peu surréaliste. Je me suis régalée à lire ce petit roman sans prétention mais néanmoins bien écrit.



Et je passe le flambeau (ou plutôt le livre) à Cécile (Latina), car oui, ce livre est voué à voyager entre les Babéliotes intéressées.
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Les dimanches d'Angèle

Avoir un membre de la famille en maison de retraite est la réalité pour une partie de la population occidentale. Pas besoin d'expliciter le pourquoi ou le comment, l'essentiel est que quelqu'un s'occupe de ce parent à temps plein. La vie n'y est ni triste, ni gaie. Cependant, certaines scènes de vie pourraient laisser plus d'un perplexe. Dubitatif. Des scènes Kafkaïennes

Après le placement de la grand-mère, nous assistons à la vie dans ce microcosme. Des scènes de vie qui font grincer des dents ou hurler de rire. Nous découvrons des personnes âgées espiègles. Avec des personnalités qui s'aiguisent ou pas, au fil de leur séjour. La routine dans une maison de vie et de soins belge, faite de rires, de sourires, de doux moments et d'autres moins doux. Des petites scènes de vie, d'amour, de tendresse. De force. De douce violence. De traits d'esprit maltraités ou absents. D'humour. De dimanche qui se suivent et ne se ressemblent jamais.

Les dimanche d'Angèle est un concentré d'amour. De tendresse qu'une petite-fille adresse à sa grand-mère. De la tendresse écrite pour sa princesse. C'est un recueil qui se lit d'une traite et se savoure comme un thé au coin du feu. Les mots dansent la farandole autour de l'espiègle Angèle et de ses voisins assez hauts en couleurs. Un recueil qui fait sourire à chaque page. A chaque petite anecdote. Une tendresse pleine d'empathie pour des personnes qui ont eu une vie bien pleine. Mais que l'âge a vidé de tous souvenirs.
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La reine, la loi, la liberté

Sous ce titre intriguant se cache un court roman belge francophone édité par une petite maison d'édition wallone dont la collection Plumes du Coq "s'inscrit dans une réflexion sur l'identité culturelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles". Ceci explique que le contexte peut parfois être un peu difficile à saisir pour un lecteur français. La Reine, la Loi, la Liberté n'en demeure pas moins un petit roman sympathique, au style enlevé, au ton léger et humoristique malgré le fond plus sérieux de son propos.



Mais résumons l'histoire :

Anne-Omalie est interprète assermentée pour la justice à Bruxelles : elle traduit les interrogatoires et les procès du flamand au français et réciproquement. Pour le reste, sa vie s'écoule tant bien que mal entre des relations amoureuses chaotiques, des relations de voisinage complexes et la préparation d'attentats. Elle ne fait pas le djihad mais, lorsque le terrorisme frappe le Bataclan à Paris, l'onde de choc s'étend jusqu'à Bruxelles et les activités clandestines de notre héroïne prennent une autre tournure.



Ce court roman est bien sympathique à lire, je l'ai dit. J'ai rarement trouvé, chez des auteurs débutants, publiés dans de petites maisons d'édition, une plume aussi maîtrisée. Linda Vanden Bemden a un style réjouissant. Cela dit, elle ne sort pas tellement du lot des romans contemporains mettant en scène les déboires d'un personnage à la fois normal et atypique sur le ton de l'humour. L'essentiel du roman traite du travail, des amours et des relations de voisinage de l'héroïne. On a un peu une impression de déjà-lu. Cependant, la fin laisse entrevoir une réflexion sur la "loi" et la "liberté" assez originale mais comme c'est juste esquissé à la fin, ça passe presque inaperçu.



En résumé : un roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, bien écrit. Le propos, pas si superficiel qu'il y paraît, est intéressant mais noyé dans une histoire qui tient de la série d'anecdotes et pas assez développé à mon goût.



Merci à Babelio pour cette découverte faite grâce à Masse Critique.
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La reine, la loi, la liberté

J’avoue, j’ai eu un petit « stress »* juste après avoir sélectionné ce livre sur masse critique....

Parce que de l’humour belge décalé et l’autodérision au burlesque lourdingue, il n’y a qu’un pas. Et j’ai craint, il est vrai, que ce ne soit le cas, le prénom de l’ héroïne étant un chouïa too much quand même.

D’abord, cette torture mentale a été de courte durée puisque - chapeau aux éditions Weyrich - j’ai reçu le livre quelques jours seulement après les attributions.



Au final, un bouquin amusant, délassant, qui, au milieu de la légèreté et l’humour, glisse le drame par petites touches. Et on sent que cet humour, et le refus de (se) prendre au sérieux, sont les armes indispensables pour résister dans ce monde judiciaire.



Merci à babelio et aux éditions Weyrich



* j’ai le droit, j'écris 😝 (comprendra qui a lu le livre)
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Les dimanches d'Angèle

"Les Dimanches d'Angèle", c'est un carnet de croquis. Certains sont gais, d'autres moins (bien qu'aucun ne soit triste), certains sont à peine ébauchés, d'autres débordent de détails, il y a de la bonne humeur, des vacheries, de l'humour à revendre et surtout, surtout, un océan de tendresse. Linda Vanden Bemden sait nous raconter, avec une remarquable économie de mots, les mille et une facettes colorées d'une fin de vie. Une fin qui n'a rien d'une glissade, non. Cette fin-là, l'auteure parvient à en faire un feu d'artifice dont les étoiles ne s'éteignent pas. Un hommage émouvant à une grand-mère et, plus généralement, à toute une génération, celle des "vieux" qu'on ne veut pas toujours voir et qui, pourtant, nous sont tellement proches...
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La reine, la loi, la liberté

Quel joli petit objet. Mignon. Délicat . Drole ... et un peu loufoque aussi. J'ai aimé la galerie de portrait et les réflexions pleine d'humour de l'héroîne.

Je suis bruxelloise et donc c'est également avec plaisir que je me suis promenée dans le quartier du Palais de Justice.



On ressent beaucoup de tendresse pour les personnages. C'est tout doux et ça fait du bien. C'est comme boire une tasse de chocolat chaud en mangeant des clémentines en automne.

Bref un joli moment passé en compagine Anne-Omalie. Merci à l'auteur, à la maison d'éditions et à Babelio pour les actions Masse critique. C'est toujours un plaisir de découvrir des petites perles comme celle-ci
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La reine, la loi, la liberté

Ce roman est bien plus qu'un roman. C'est un poème, une praline, un hymne à la joie, un antidépresseur (tout un flacon, en fait), un sourire où transparaissent quelques larmes et une larme qui dessine mille sourires, une histoire parfois loufoque qui ne ment jamais car, derrière les situations les plus burlesques, on sent toujours poindre une vérité. La plume est légère, gaie, précise. Un petit bijou que je recommande sans réserve.
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Les dimanches d'Angèle

Un livre à déguster ! De merveilleux tableaux à rire, à pleurer, à sourire... Mais ce que j'y ai le plus vu, c'est l'amour d'une petite-fille pour sa grand-maman Adèle. Ces moment choisis sont finement observés et subtilement décrits. Ce livre est une perle d'amour et d'humour.
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