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Les futurs de Liu Cixin tome 9 sur 15
EAN : 9782413038078
94 pages
Delcourt (01/02/2023)
3.51/5   42 notes
Résumé :
Un physicien est tiré de force d'un sommeil cryogénique par un tribunal populaire qui le condamne à mort ! Stupéfait, Shen Huabei enfile combinaison et scaphandre, comme ses ravisseurs le lui intiment, et saute dans le vide d'un gouffre souterrain. Durant son interminable chute, ses juges instruisent le procès et lui révèlent l'ampleur de la catastrophe qui met également son fils en cause...
Que lire après Les Futurs de Liu Cixin, tome 9 : La Terre transpercéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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On continue notre exploration dans les récits de l'auteur chinois de science-fiction Liu Cixin. Il est question d'un physicien responsable d'une catastrophe avec son fils qui doit répondre devant des juges.

Le thème est celui de la science qui essaye d'aider l'humanité en menant des expériences qui parfois tournent mal. Faut-il alors remettre la notion de progrès en cause ? Faut-l traîner dans la boue ces scientifiques de génie qui font avancer l'humanité ? Certes, il y a des erreurs qui peuvent coûter cher mais c'est parfois le prix à payer.

Je ne crois pas que cette nouvelle du romancier Liu Cixin soit déjà paru dans notre pays même sous forme de livre. C'est par conséquent un inédit.

Un mot sur le scénariste et dessinateur qui a adapté cette nouvelle. Il s'agit d'un dessinateur indépendant né dans un village de la région de Sichuan, ancien graphiste et directeur artistique d'une hebdomadaire. Il n'est pas très connu dans nos contrées. Il a mis un commentaire intéressant en fin d'ouvrage où il confie qu'il donne à lire son oeuvre à son épouse qui n'y connaît rien à la bande dessinée. Si celle-ci manifeste un quelconque intérêt, c'est plutôt bon signe. Si elle ne comprends rien, cela rend notre auteur assez nerveux. Bref, c'est sa boussole.

Je trouve que les dessins des visages des personnages sont assez bien rendues. de même avec les scènes d'action et les décors. le découpage reste assez conventionnel. Par contre, on observera une assez belle colorisation ainsi qu'une bonne utilisation de la lumière. Bref, un graphisme assez attrayant. Cela participe d'ailleurs pleinement à la narration. Que dire également de ces grandioses panoramas fantastiques qui occupent quelques pleines pages !

Ce récit paraît assez pessimiste dans son développement mais il réserve au final une belle surprise au terme d'un cheminement qui ne sera pas très évident pour le lecteur lambda. J'aime à penser que l'espoir est toujours possible pour sauver notre planète.

Au final, voici une série qui dans son ensemble mériterait bien plus d'attention. Un album réussi qui offre un bon moment de lecture.
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Et si l'on transperçait la Terre pour voyager plus rapidement d'un bout à l'autre de la planète dans un immense tunnel traversant le noyau. Et si, ainsi, l'Antarctique devenait plus facilement accessible à la Chine. Et avec cette région du monde, ses ressources inexplorées jusque-là. Une possibilité de « sauver » notre monde en déclin ? Mais est-il prudent de jouer avec de telles forces à de telles échelles ?

Comme souvent, avec Liu Cixin, la réponse st bien évidemment non. On ne peut tenter de se prendre pour une sorte de dieu (même si cette notion de divinité n'apparait que peu chez l'auteur chinois) et ne pas encourir de graves risques. Et faire courir de graves risques aux autres humains. Car ici, les hommes, et surtout le jeune Yuan, ont fait des choix aux conséquences tragiques pour l'humanité. Traverser l'entièreté du globe terrestre, affronter des pressions phénoménales, faire ce que personne n'avait même envisagé de réaliser réellement. Tout cela sans prendre des risques phénoménaux ? Impossible, à moindre d'être extrêmement naïf. On a affaire à un autre exemple du scientifique tellement ancré dans sa propre réalité qu'il ne peut comprendre qu'il existe d'autres contingences autour de lui. Que la recherche présente des dangers car elle finira par voir ses résultats utilisés. À bon ou mauvais escient. Sujet toujours brûlant d'actualité et qui donne lieu à des débats passionnés. Que ce soit pour le nucléaire ou le réchauffement climatique et l'espérance que la science pourra, un jour, nous sauver de leurs méfaits.

Avec ce titre, les éditions Delcourt poursuivent la publication de la série « Les futurs de Liu Cixin », quinze récits inspirés des nouvelles de l'auteur chinois de SF le plus connu en France (et sans doute dans pas mal d'autres pays). C'est le neuvième et il est la transcription sous forme de planches du texte « le canon de la Terre » présent dans le deuxième recueil de nouvelles publiées par Actes Sud dans sa collection Exofictions, Les migrants du temps. L'histoire, même si elle n'est pas exactement découpée de la même façon et ne met pas en lumière les mêmes évènements, reste la même dans les deux récits. Wu Qingsong insiste peut-être davantage encore sur le côté personnel des choix de la famille Shen. Sur la douleur et la tragédie qui l'entourent.

Tout tourne autour de Shen Huabei, réveillé d'hibernation pour être jugé. Il est accusé d'avoir conduit son fils à commettre cette folie de vouloir transpercer la Terre. Et condamné à mort par certains anciens compagnons horrifiés par la tournure prise par les évènements. Condamné à chuter dans son propre tunnel, abandonné depuis des années. Et durant la chute, on va lui raconter l'ampleur de la tragédie. On va espérer qu'il réfléchisse et souffre comme il a fait, indirectement, souffrir. le « tribunal populaire » va imposer un châtiment qu'il espère exemplaire à un bourreau de l'humanité. Cette chute à travers le tunnel donne lieu à des images magnifiques et angoissantes à la fois. Car, si le découpage des planches est plutôt classique, certaines images ressortent et montrent la puissance de l'histoire racontée. La petitesse de l'homme. Et, à la fois, son pouvoir. Puisqu'une seule personne est capable d'actions aux tels retentissements.

Ayant lu les deux recueils de nouvelles de Liu Cixin publiés en France, L'Équateur d'Einstein et Les migrants du temps, j'avais entendu parler de cette série de bandes dessinées sans avoir eu l'occasion d'y jeter un oeil. Je remercie donc fortement les éditions Delcourt et Nicolas Hecht de l'opération Masse critique Babelio qui m'ont permis de me plonger dans cette adaptation. Même si cette nouvelle ne faisait pas partie de mes préférées, j'ai pris un grand plaisir à découvrir le dessin et la mise en page de Wu Qingsong, ainsi que son travail sur l'expression torturée de ses personnages qui se débattent contre un destin souvent trop grand pour eux. Une belle réflexion sur l'hubris et la place de l'homme dans l'univers.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Sixième titre titre que je lis dans le cadre de la collection Delcourt et j'en sors, malheureusement moyennement convaincu.

J'ai pourtant trouvé le postulat de départ très intéressant, avec ce tunnel qui traverse la terre et dont la construction court su plusieurs décennies, peut-être parce que cela m'a renvoyé à mon enfance… Vous ne vous êtes jamais demandé où pouvait non emmener un tunnel qui partait de chez vous ? C'est cette idée que Liu Cixin exploite et à laquelle Wu Qingsong tente de donner vie.

Ici, une équipe de physicien tente de relier la Chine à l'Antarctique, et même si on se demande bien pourquoi cette idée folle a germé dans leurs esprits, on suit les différentes péripéties qui donnent un rythme au récit assez sympa, sans pour autant lui donner un tempo effréné.

Ce n'est pas la BD du siècle, ni peut-être la BD que je retiendrais le plus parmi celles que j'ai lu, mais en tout cas, elle m'a amusé et m'a envoyé faire un tour au temps de l'innocence et de tous les possibles.

L'intrigue m'a quand même donné envie d'aller jusqu'au bout de ma lecture, pour savoir si le projet se réalisait. Je déplore le manque de dynamisme, là où les autres titres étaient plus denses, ici malheureusement cela reste en surface, sans exploiter en profondeur les conséquences d'un tel saccage terrestre.

Je regrette le manque de détail dans les dessins, notamment pour tout ce qui trait au tunnel et ce qu'il peut y passer. On a des bribes d'infos, mais sans avoir une réponse.

L'alternance entre les époques, entre le père et le fils n'est pas toujours simple à suivre, cela manque de clarté sans pour autant gêner la lecture, ni la compréhension de ce que l'auteur tente d'aborder. C'est grâce à la conclusion, que je n'ai pas vu venir, que mon niveau de satisfaction est remonté en flèche !

Un chouette retournement final qui détourne complètement l'idée du Tunnel et de son utilisation, que j'ai trouvé particulièrement réussi et qui a sauvé ma lecture et fait que cette BD ne passera pas aux oubliettes. 
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Depuis un an, Delcourt adapte en BDs une série de nouvelles de l'auteur Liu Cixin. Si vous ne connaissez pas ce dernier, il est un des auteurs de SF les plus appréciés de ces dernières années et un des rares auteurs chinois à être connus et reconnus hors des frontières. Sous la plume et le crayon de Wu Qingsong, nous découvrons la nouvelle "La Terre Transpercée", le récit d'une opposition idéologique entre les partisans de la technologie salvatrice et les témoins de la destruction du monde par cette même technologie.

Le dessin n'est pas désagréable, certaines planches sont vraiment belles, notamment celles avec de la technologie en action. C'est côté récit où je dois vous avouer m'être parfois un peu perdu. On part de 2046, avec un savant qui réussit à créer un matériau tellement dense qui, lorsqu'il touche le sol, s'enfonce et traverse tout pour aller vers le centre de la Terre. On fait un bond de 40 ans pour découvrir que désormais grâce à ces matériaux super-denses, les humains ont fait des vaisseaux et explorent le noyau de fer et nickel en fusion de la planète.

C'est au bond suivant que je me suis égaré un moment. Quinze ans après, on se retrouve avec un personnage sortant d'hibernation et un personnage qu'on avait vu précédemment, mais en plus vieux, qui l'envoie dans un gouffre sans fond, après un procès expéditif. En se remémorant un peu, le gars qui sort d'hibernation, c'est le savant qui a découvert le matériau super-dense. Mais pourquoi est-il jugé ? Pour la découverte même de ce matériau, dont on comprend que l'exploitation a tué et détruit l'environnement.

Au-delà d'une narration parfois complexe et de deus ex machina un peu gros, le récit contient ce qu'on aime chez Liu Cixin. Penser le temps long ; porter une interrogation morale sur l'impact de ce que créent, font les humains ; résoudre un faux dilemme entre la nature et la technologie ; câbler la petite histoire de famille sur la grande histoire de l'humanité. J'aime aussi la collision idéologique entre le personnage qui dit "vous avez créé une technologie, cette technologie a été dévoyée, elle a abouti sur des souffrances : elle est maléfique et vous êtes coupable" et celui qui raisonne "cette réflexion est médiocre, la technologie est toujours dépassée par la représentation qu'on en fait, la création transcende toujours le créateur, elle en devient merveille et s'inscrit dans l'éternité".

Le récit se clôture sur un dernier bond d'environ 50 ans et finit sur une note positive. Cependant, comme le reste du volume, je n'ai pas été totalement convaincu par la facilité de cette fin.

Comparaison n'est pas raison, comme disait Lao Tseu, mais ce livre n'est pas sans me rappeler le débat qui existe dans nos sociétés depuis un certain nombre d'années entre partisans et détracteurs de l'énergie nucléaire civil.
Perso, j'aime bien quand ça pète BOOM! BOOM! et t'as John Wick qui sort du feu atomique avec son chien et Donnie Yen et ils se mettent à latter des éoliennes à main nues (ben oui, il fallait bien quelque chose de cohérent dans cette chronique).

Merci à Babelio pour cette Masse Critique et aux éditions Delcourt (ça ne matche pas là, mais j'étais bien fan du Grand Méchant Renard, allez bisou, ne soyez pas triste).
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Autant j'avais adoré la trilogie du "Problème à trois corps", ainsi que le recueil de nouvelles "L'équateur d'Einstein" dans lequel l'auteur mélangeait des propos scientifiques à des réflexions philosophiques, autant je me suis ennuyée dans cette bande dessinée.
Premier reproche, les personnages se ressemblent tous visuellement, ce qui rend l'histoire difficile à suivre car on confond les uns et les autres.
Second reproche, l'histoire est compliquée du fait des retours en arrière ou des avancées dans le temps, sans que cela ne soit dit clairement.
Troisième reproche, l'intrigue est assez peu crédible, avec la percée d'un tunnel qui traverserait la terre de part en part, et pour quoi ?
Et enfin, j'ai trouvé que l'histoire traînait en longueur et j'en suis ressortie en me disant "Tout ça pour ça...".
Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour cet envoi.
Je reste sur l'idée que les romans de cet auteur sont d'excellente qualité, mais je renonce à lire cette série d'adaptations sous forme de bande dessinée, qui ne m'a pas convaincue du tout.
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critiques presse (2)
Sceneario
27 février 2023
L’histoire contée se veut saccadée et à ce titre, nous fait faire des bonds temporels qui ont tendance à perturber l’évocation de l’expérience. Il faut donc bien s’accrocher à celle-ci qui fait des bascules entre les personnages [...] que les dialogues conséquents tentent d’expliciter. Le récit se veut tout de même entreprenant [...] et les nombreux rebondissements mis en place ont tendance à bien jouer sur l’utilité réelle de ce projet.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
14 février 2023
Cette fois on va évoquer un mythe qui a été effleuré par Jules Verne, un tunnel qui transpercerait le globe et permettrait des échanges immédiats et révolutionnaires. Sauf que il va y avoir des imprévus. C’est Wu Qingson (Shi Xiu Reine des pirates) qui a adapté au dessin ce texte de Liu Cixin avec un dessin réaliste, précis et très riche, d’un futur lointain plausible. Une balade au centre de la Terre qui ne vas pas être de tout repos et aux connotations politiques.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mais il faut rester modeste face aux forces qui règnent dans les profondeurs de la Terre.
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Après avoir terminé un travail, je le donne en général à lire à mon épouse ; pas tant parce qu’elle aime lire des bandes dessinées mais plutôt parce qu’elle n’en lit pas du tout. Si une personne qui n’en lit pas peut comprendre ou y trouver un certain intérêt, c’est peut-être le signe que le récit n’est pas trop problématique. Si elle me dit implicitement qu’elle ne comprend pas ou qu’elle ne fait aucun commentaire, là je deviens nerveux…
Wu Qingsong
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Ne confonds pas imagination avec aveuglement !
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-Mohe sera reliée à l'Antarctique par un tunnel indestructible traversant la terre de part en part.
-les ressources humaines et matérielles de l'hémisphère Nord pourront être acheminées vers le pôle Sud de manière rapide et économique. l'Antarctique deviendra un ma
gnifique jardin...Le jardin de toute l'humanité !....
,,,-Ah tu te souviens de moi ! Tu te rappelles aussi toutes les jolies choses que tu as faites, j'espère ! Je n'ai pas envie de juger un homme qui a oublié ses crim.
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La boule de feu d'une bombe atomique ressemble à un bébé enterré, qui hurle et pleure pour qu'on le laisse sortir. Il a creusé ce gouffre en battant des pieds de toutes ses forces... C'est vraiment fascinant ! (6)
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