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Critiques de Liu Cixin (983)
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La mort immortelle

Petite visite sur Babelio pour partager l'une des rares lectures que j'ai réussi à achever en cette période où mon travail ne me laisse pas le temps de lire !



La trilogie du problème à trois corps est LE phénomène SF de ces dernières années et la récente adaptation par Netflix ne va pas manquer de faire du bruit. Les tomes 1 et 2 m’avaient fascinée par la densité de leur univers, la cohérence avec laquelle Liu Cixin examine les implications à court et (très !) long terme de son incroyable hypothèse et la résonance politique, sociale et scientifique de son intrigue. Je dois avouer que ce 3e volet m’a parfois perdue.



Après une incursion dans la Constantinople de 1453 et une réflexion physico-philosophique sur l’origine de l’univers, j’avais pourtant repris mes marques dans l’ère de la dissuasion établie à la fin de La forêt sombre. L’histoire ne pouvait pas en rester là. D’une part, la dissuasion des Trisolariens reposait sur Luo Ji qui n’était pas immortel. Il allait donc fatalement devoir se demander qui prendrait son relai et à quelles conditions. D’autre part, on ne savait pas ce qu’étaient devenus les vaisseaux qui avaient pris la fuite lors de l’Ultime bataille. Et surtout, dans un univers aussi vaste, les relations avec Trisolaris pouvaient in fine n’être qu’un problème parmi d’autres…



Je reste impressionnée par l’imagination sans bornes de Liu Cixin et sa capacité à envisager imparablement les implications de ses prémisses. J’apprécie la réflexion à laquelle il nous convie sur la mémoire courte des humains, leurs difficultés à résoudre les dilemmes d’action collective, leur présomption, leur manque de rationalité. Mais je me suis perdue dans les discussions sur les fragments dimensionnels qui traversent l’univers, la propulsion par courbure, les champs noirs qui réduisent la vitesse de la lumière, les doubles métaphores enchâssées, les sous-univers microscopiques et leurs répercussions potentielles sur le mouvement d’expansion-contraction de notre univers. J’ai perdu mes repères spatio-temporels face aux allers et venues au fil des millénaires et des galaxies. Et j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages qui m’ont semblé désincarnés du fait de la perspective macroscopique.



Par ailleurs, après avoir passé près de 3.000 pages avec Liu Cixin, je dois dire que je suis un peu agacée par sa vision holiste des choses – libertés et démocratie semblent toujours compliquer inutilement les réponses humaines, les femmes sont entravées par leur empathie alors qu’il serait tellement plus rationnel de s’en remettre à des hommes (militaires, politiques ou experts du renseignement) ne craignant pas de prendre les mesures qui s’imposent.



Cela dit, je ne regrette pas une seule seconde l’immersion dans cette série d’une ambition folle qui se démarque complètement de tout ce que j’ai pu lire par ailleurs. Elle est vraiment à lire, pour le plaisir de se laisser surprendre par une intrigue véritablement vertigineuse et pour la rencontre grandiose de l’astrophysique, de la philosophie et de la poésie.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Boule de foudre

Après avoir dévoré l'hyper-excellentissime trilogie du Problème à trois corps, j'avais très envie de retrouver Liu Cixin ailleurs, tout en m'attendant à être déçue. Et Boule de foudre ne m'aurait sans doute jamais tentée s'il ne s'agissait pas de cet auteur. Il faut dire que la présentation évoque une aventure de type techno-thriller pas très folichonne (en tout cas pour moi) : un jeune homme traumatisé par la mort de ses parents, tués par une boule de foudre, qui devient obsédé par ce phénomène météorologique. Après des années d'étude sur le sujet, il est recruté par l'armée pour mener d'étranges expériences.



Avec une telle entrée en matière, on croit savoir exactement où on met les pieds. Mais ça serait oublier qu'on est chez Liu Cixin. Cet auteur a honnêtement un don incroyable pour gérer la suspension de l'incrédulité. On part dans des délires scientifiques et technologiques complètement abracadabrants, et on y croit de bout en bout. Peut-être que d'autres lecteur·ices y seront moins sensibles que moi, mais pour ma part, il m'a toujours ébahie. J'aime mieux ne rien dire de plus pour ne pas spoiler, mais disons que la foudre en boule a des propriétés pour le moins… étonnantes.



Comme souvent chez cet auteur, on retrouve une réflexion sur la technologie et notamment son accointance avec la guerre : peut-on réellement séparer les deux? Et la façon dont Liu Cixin présente cette question peut paraître assez déroutante à des yeux occidentaux. C'est ce qui en fait tout l'intérêt à mon sens, mais c'est un point à ne pas négliger si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture.



Les personnages ne sont pas nécessairement la force de Liu Cixin et j'ai trouvé le narrateur plutôt oubliable. Par contre, le personnage (féminin) de Lin Yun est plutôt complexe, voir presque inquiétant, bien qu'elle n'échappe pas à quelques clichés sexistes. On retrouve également Ding Yi, sous un jour un peu différent de ce qu'on en avait vu dans la trilogie du Problème à trois corps – il faut dire qu'il n'en est pas tout à fait au même stade dans sa vie…



Une plutôt bonne surprise dans l'ensemble. Maintenant, il ne me reste plus qu'à m'attaquer à ses nouvelles et à ses adaptations BD…
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Terre errante

Voici un court roman très agréable dont l’univers et les personnages sont palpables . Mais c’est aussi un texte qui manque quand même souvent de densité et de fulgurance. L’univers est très présent néanmoins et c’est une lecture confortable..

La terre quitte le système solaire car le soleil est sur le point de traverser un épisode du type nova . Ces pages présentent le voyage de notre planète . Le texte s’attarde aussi sur ce qui rend technologiquement possible cette évasion planétaire . Les conséquences en physique de l’éloignement du soleil sur cette terre désormais martyrisée par les éléments sont évoquées avec brio.

Le ressenti des personnages n’est pas en reste alors que leurs croyances et perceptions du réel évoluent pas mal au grés des années lumières de distance au soleil . Ces années lumières qui s’accumulent ont aussi un effet certain

sur la société des hommes ainsi que sur leurs comportements social et individuel. A ce propos signalons que les hommes restent les hommes et que leurs pires démons outre leur résilience , trouveront aussi le moyen de s’exprimer dans ce petit nombre de pages quelquefois édifiantes sur la nature humaine.

C’est incontestablement un récit distrayant sur une thématique assez rare , qui est celle de notre planète avalant les années lumières au lieu de rester sagement dans le système solaire. Ce texte est bien construit il possède donc de l’allant et de l’intérêt.

Il existe un autre roman très agréable sur cette thématique de la terre en vadrouille. C’est : Terre en fuite (de Carsac ou François Bordes au choix) qui est un pur joyau de la science-fiction française et qui bien que assez ancien n’a pas pris une seule ride .Pensez aussi à ;Le long voyage ; de Gérard Klein relativement bon.

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Les Futurs de Liu Cixin, tome 14 : L'Océan de..

On arrive à l'avant-dernier tome de cette fabuleuse collection de science-fiction qui exploite l’œuvre de l'auteur chinois Liu Cixin qui a toujours une imagination débordante en matière de science-fiction. 



Ainsi, une créature extraterrestre va s'inviter gracieusement dans un festival de sculptures. Il est question d'exploiter les richesses de notre planète la Terre pour créer de l'art notamment beaucou trop d'eau. Ce n'est pas très au goût des humains qui tentent en vain de négocier. Reste l'option militaire face à un ennemi imprévisible et extrêment intelligent.



La thématique est celle de l'art qui s'invite dans ce récit de science-fiction pour imaginer une sorte de point commun entre des confrères de différentes galaxies. Pour autant, l'art ne doit pas être le but ultime où l'on est prêt à tout sacrifier. Cela pose des questions intéressantes même si le traitement piurra apparaître pafois un peu naïf.



On notera également une certaine pondération des chinois qui privilégie le dialogue alors que les américians sont prêt à frapper sansmesurer les conséquences.



Cet opus nous offre tout de même une sorte de chorégraphie visuelle où se mélangent harmonieusement la narration mais également le dessin et les couleurs. Le tout est vraiment construit avec intelligence et offre au lecteur un excellent cocktail à déguster sans aucune modération. Excellent... tout simplement.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que ..

C'est génial car il suffit juste de créer des bulles de savon géantes pour sauver le monde de la sécheresse. On pourra construire des villes comme Las Vegas en plein désert et ne manquer jamais d'eau grâce à cette formidable invention. Il fallait y penser !



Encore une fois, c'est l’œuvre de Liu Cixin qui après avoir fait voyager notre planète la Terre dans la galaxie nous concocte une nouvelle idée savamment mise en œuvre pour que respire le désert.



Bon, il va falloir s'accrocher à ce synopsis assez incroyable qui reflète une certaine candeur d'esprit. L'intention est louable puisqu'il s'agit de lutter contre la désertification. Il faut dire que certains pays comme la Chine veulent contrer les effets du climat en jouant avec la météo.



Derrière cela, il y a également le thème que les choses futiles peuvent finalement se révéler très utile pour l'humanité et qu'il ne faut rien négliger surtout dans les nouvelles générations car on a toujours à apprendre.



Pour moi, c'est de la bonne science-fiction un peu différente où une jeune fille va sauver une mégalopole à force de croire en ses rêves et de persévérer. Cela traduit de belles valeurs même si cela paraît utopiste. On ne verra plus les bulles de savon de la même façon à l'avenir !
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Le problème à trois corps

C'est avec beaucoup de réserve que je suis lancée dans l'aventure des trois corps. A la lecture de plusieurs critiques, j'ai tout de suite compris que le problème qui allait se poser pour moi, c'était l'aspect scientifique très présent.

Les critiques de Hordeducentrevent et Burn_After_Reading ont eu raison de mes réticences, j'ai voulu tenter l'expérience, ma curiosité piquée, et je les en remercie.



Leurs critiques ne dévoilant rien de l'intrigue, je suis partie à l'aveuglette. Et je dois avouer que je suis particulièrement impressionnée par ce roman de science-fiction de l'auteur chinois Cixin Liu, récompensé par le prix Hugo en 2015. L'auteur a su créer un monde si bien construit et immersif que la longueur du texte et les aspects scientifiques ne m'ont pas découragée.



*

Avec pour toile de fond la révolution culturelle chinoise des années 1960, on entre de plain-pied dans l'atmosphère très réaliste, oppressante et fébrile de l'époque.



« En Chine, toutes les pensées libres et contestataires après avoir pris leur envol, finissent toutes un jour ou l'autre par s'écraser sur le sol, car la gravité de la réalité est trop lourde. »



Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne, assiste impuissante à l'exécution publique de son père par de fervents révolutionnaires. Cette expérience douloureuse et traumatisante va la marquer profondément et aura une très forte influence sur la suite de l'histoire.



« Elle ramassa sa hache et sa petite scie et se mit à débiter les branches de l'arbre. Chaque fois, elle avait cette impression d'être en train de dépecer un gigantesque cadavre. Il lui arrivait même d'imaginer que ce géant était son propre père. Les sentiments qui avaient été les siens deux ans auparavant lors de cette terrible nuit où elle avait dû nettoyer la dépouille de son père à la morgue refaisaient surface. Les larges écorces des branches devenaient les profondes blessures qui recouvraient le corps de son père. »



Plusieurs années après le décès de son père, la jeune femme est recrutée, du fait de ses compétences en astrophysique, pour un projet de recherche scientifique ultra-secret dans une base militaire chinoise.

Le lecteur entrevoit lentement se dessiner le véritable objectif du projet.



« J'ai allumé un feu mais je n'ai pas été en mesure de contrôler l'incendie. »



Pendant ce temps, de nombreux intellectuels jouent à un jeu de réalité virtuelle appelé "Le problème des trois corps". C'est par ce biais que nous faisons la connaissance d'un des personnages principaux du roman, Wang Miao, un scientifique spécialisé dans les nanotechnologies.



Lorsque toutes les pièces du puzzle commencent à s'emboîter, la lecture devient vite palpitante et addictive.

Le dernier quart de l'histoire est vraiment très réussie et donne envie de poursuivre avec le second tome.



*

J'ai trouvé le roman complexe, mais seulement sur certains passages du roman.

Les explications scientifiques sont minutieuses, mais trop précises pour un néophyte. Cependant, le manque de connaissances en physique et en informatique n'est pas un frein à la compréhension de l'histoire. J'ai compris l'essentiel des concepts et surtout le principal pour saisir l'intrigue dans son ensemble.

Ces passages pourraient facilement être survolés, mais je les ai lus assidument et même si je n'ai pas tout saisi, les explications sont enrichissantes et participent à la profondeur à l'histoire. Cixin Liu a fait un travail remarquable pour rendre les concepts scientifiques de base compréhensibles.

Les idées sont ingénieuses, très convaincantes. L'auteure a une imagination folle.



*

De plus, j'ai adoré les moments durant lesquels Wang Miao lance le jeu des trois corps.

A chaque connexion, le joueur est accueilli sur une plateforme reproduisant un monde étrange et fascinant dont les progrès scientifiques sont en constante évolution. Là, le scientifique doit résoudre une énigme autour des mécanismes de l'univers et des lois qui régissent les rayonnements solaires.

Cet extrait résume parfaitement mon ressenti :



« Ce monde imaginaire complexe, mystérieux, effrayant et à la fois plein de poésie… Sa logique, son sérieux, cette masse d'informations et de détails cachés derrière son apparence toute simple… Tout ça m'a fasciné. »



*

Si je devais trouver un défaut à ce roman, ce serait le manque de caractérisation des personnages, qui même très intéressants, n'en demeurent pas moins insuffisamment campés, d'après moi.

Du coup, ils apparaissent assez froids et distants, à part le commissaire de police Shi Qiang, que j'ai trouvé particulièrement amusant.

Ye Wenjie est le personnage le plus complexe, elle a beaucoup de potentiel. Mais j'aurais aimé qu'elle soit davantage mise au centre de l'intrigue, que sa psychologie et ses motivations personnelles soient davantage explorées.

Mais très honnêtement, cette petite faiblesse ne m'a pas du tout gênée, car j'étais davantage concentrée sur le déroulement de la trame de l'histoire et de ses ramifications.



*

Même si je me suis un peu perdue à plusieurs reprises dans ses aspects scientifiques, l'intrigue est saisissante, riche en rebondissements, je dirai même qu'elle est captivante.

L'histoire est non seulement brillante, intelligente, mais elle aborde des thèmes très intéressants et donne à réfléchir sur l'histoire de la Chine, la politique, la philosophie, la religion et bien sûr la science.



Si, effectivement, on considère les critiques des tomes suivants, cette trilogie devrait s'améliorer au fur et à mesure de son évolution. Je suis donc impatiente de me lancer dans la suite de cette étonnante histoire qui répondra, je l'espère, à mes attentes.

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La forêt sombre

Ground control to Major Tom... (c'est quand même mieux que "the final countsdown" des Suédois permanentés).

Deuxième tome de la trilogie SF de Liu Cixin, "La forêt sombre" nous fait partager l'angoisse des Terriens amenés à affronter une invasion de Trisolariens... dans 400 ans. Tandis que certains entrent en hibernation, d'autres élaborent des plans pour sauver l'humanité. Mais le plus grand danger ne vient-il pas de la Terre elle-même, et de ses habitants enclins au défaitisme puis confrontés à une catastrophe écologique ? Et puis, pourquoi s'inquiéter de ce qui arrivera dans 400 ans ?



Je poursuis ma découverte de l'univers complexe de Liu Cixin, dont la lecture nécessite une attention soutenue, tant il mêle avec aisance science et philosophie à son histoire d'extra-terrestres et de vaisseaux spatiaux. Dans ce deuxième tome, on retrouve certains personnages déjà croisés dans "Le problème à trois corps", et on a un aperçu de ce que pourrait être notre civilisation dans deux siècles -version chinoise.

Impossible de trop en dire sans spoiler, mais une fois encore, je suis admirative de la façon dont les auteurs de SF parviennent à créer, avec autant de détails, des mondes imaginaires qui paraissent si réels. La faute, certainement, à cette dose d'humanité qu'ils injectent dans leurs personnages et qui nous les rend si proches, quel que soit le contexte dans lequel ils évoluent. Toutefois, je ne me suis pas attachée aux protagonistes de Liu Cixin, un peu trop "bruts" dans leurs raisonnements et attitudes pour l'Européenne que je suis. Mais découvrir la culture chinoise de cette façon reste une expérience très enrichissante.

Certains lecteurs ont perçu de la poésie dans ce roman ; j'ai été plutôt happée par sa noirceur romantique, mais ce n'est qu'une histoire de sensibilité.



Il n'empêche que j'ai hâte de lire le troisième volet et de connaître le fin mot de l'histoire. Et même si je ne suis pas une experte en science-fiction, cette trilogie sort du lot par sa finesse, son inventivité, sa réflexion : on est vraiment dans le haut-de-gamme du genre, et malgré l'effort qu'elle requiert, cette oeuvre mérite vraiment d'être lue par tout amateur de SF -et même de littérature tout-court, tant elle nous interroge sur nous-mêmes.

Can you hear me, Major Tom ?
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La forêt sombre

J’étais vraiment impatiente de me lancer dans le deuxième tome de cette trilogie de SF chinoise. Malheureusement, mon enthousiasme est descendu de quelques crans.



La flotte trisolarienne est en route pour la Terre et le peuple terrien a quatre siècles pour s’y préparer.



« Que peut bien valoir le monde dans quatre siècles par comparaison à ma vie d'aujourd'hui? » C’est assez actuel comme réflexion, genre est-ce qu’il y aura encore de la vie sur Terre dans 100 ans ? Beaucoup de gens s’en fichent, vu que de toute façon ils ne seront plus là.



L’évasionnisme est une option envisagée… mais qui partirait ? Qui resterait ? Le débat est vraiment intéressant (cfr. p. 70 sur l’inégalité devant la survie).



L’histoire tourne autour de nouveaux visages dont Luo Ji, le « cosmosociologue-colmateur ». Je l’ai trouvé difficile à cerner, comme à peu près tous les autres personnages (sauf peut-être Shi Qiang ?). J’ai préféré Zhang Beihai car il m’a surprise plus que les autres. Je pense que ce problème de personnages est dû au fait que pour garder le secret sur ce qu’il se passe vraiment ils restent fermés au lecteur. Du moins, c’est mon impression.



Qui sont les Colmateurs ? Quelle est leur mission ? Pour les contrer l’OTT (l’Organisation Terre-Trisolaris) a envoyé des Fissureurs. À quoi va bien pouvoir servir l’invention de l’hibernation ou du poinçonnage mental ?



L’intrigue est complexe (mais pas dénuée de sens) et alourdie par la longueur du texte. Que c’est long, que certains passages sont ennuyeux ! Oui, il y a la Bataille Sombre (un excellent passage) mais dans l’ensemble cela manque de dynamisme.



Le suspense sera probablement plus palpable dans le troisième tome. Sauf que je connais déjà la fin vu que j’ai eu la brillante idée de lire un article qui m’a tout révélé en une phrase >_<



La traduction est excellente et j’ai beaucoup aimé les idées développées autour de la survie de l’espèce humaine et sur ce que signifie « la forêt sombre ».



La fin de ce deuxième tome est un peu irréelle…



En conclusion, c’est un très bon roman mais trop long. Cela étant dit, je vais plus que probablement lire la suite ^_^ (sortie prévue en octobre).









Challenge pavés 2018

Challenge défis de l’imaginaire (SFFF) (184)

Challenge multi-défis 2018 (53)







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Le problème à trois corps

Tout ça, c'est un peu du Chinois pour moi.

En 1968, alors que la Révolution culturelle remet en cause tous les principes scientifiques établis, les autorités chinoises construisent une immense antenne parabolique en Mongolie intérieure, destinée à recevoir d'éventuels messages de l'espace. Quarante ans plus tard, et alors qu'ils sont réhabilités, une étrange vague de suicides frappe les scientifiques, tandis que des phénomènes inexplicables se produisent. Se pourrait-il que ces événements aient un lien avec l'ancien centre de recherches extraterrestres ?



Difficile de résumer ce roman de science-fiction sans trop en dévoiler. Difficile aussi parce qu'il part dans tous les sens, abordant de façon approfondie et liant entre eux des sujets aussi variés que l'écologie, L Histoire, la philosophie -et bien sûr la science. Avec mon profil de littéraire qui a arrêté les cours de sciences physiques en Seconde (qui plus est, au siècle dernier), j'ai dû m'accrocher pendant cette lecture, afin de bien comprendre tous les tenants et aboutissants de l'intrigue. Et même si certains détails techniques m'ont échappé, j'ai pu apprécier la faculté de Liu Cixin de rendre (relativement) accessibles les lois fondamentales de la Physique.

J'ai également aimé l'idée audacieuse et dérangeante qui sous-tend son roman (bip ! impossible de la révéler ici sans spoiler), même si je ne la partage pas. J'ai aussi apprécié le curieux mélange de temporalités, entre la Chine actuelle, les jeux virtuels et (bip !), et j'ai été impressionnée et fascinée par la façon dont l'auteur maîtrise sa structure narrative.

Par contre, j'ai été gênée, au début, par son style un peu maladroit, bien que par la suite j'ai fini par trouver une certaine "poésie" troublante et hypnotique dans quelques scènes.



Ce livre n'étant que le premier tome d'une trilogie, j'ai hâte de connaître la suite -même si cela signifie me replonger dans une lecture dense et exigeante ; mais les littéraires aussi peuvent prendre plaisir aux sciences ! (une fois le lycée terminé, seulement) Quant aux scientifiques, ils ne pourront que trouver leur bonheur dans cette trilogie.

C'est donc une épopée universelle, et d'une incroyable ambition, qui est proposée à tous les types de lecteurs. Et c'est géant.



Spéciale dédicace à BurjBabil, HundredDreams, Indimoon et el Senor Barbudo, qui m'ont gentiment invitée à ouvrir ce livre : xiè xiè !
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Le problème à trois corps

Avertissement ! Si vous n’avez aucune connaissance en Physique, en recherche fondamentale et en nanotechnologie et qu’en plus cela vous intéresse moyennement : passez votre chemin !



Tout démarre avec la Révolution Culturelle chinoise et les séances publiques d’auto-critique, un petit rappel historique ne fait pas de mal et cela permet de développer l’histoire de Ye Wenjie, physicienne, qui va réussir à envoyer un message à des extra-terrestres !



Je dirais que 85 %, voire 90 % est fait de discussions sur la Physique, de recherches sur la Physique : fondamentale ou appliquée ? Je ne vais pas dire que je me suis ennuyée mais j’ai rêvassé la plupart du temps parce que pour moi c’est très abstrait et que ça ne m’attire pas ! Je ne connais que la physique applicable à la vie quotidienne et encore je ne saurais pas la nommer !



Les parties du jeu virtuel sont intéressantes et enfin les 200 dernières pages sont de la SF pure et tout va tellement très vite avec uniquement des questions que c’en est frustrant ! C’est très spécial mais je salue le traducteur qui a rendu la lecture française très limpide ! C’est une trilogie et je suis curieuse de savoir comme ça se finit mais je rechigne un peu à m’avaler des pavés de science !



Challenge MULTI DEFIS 2021

Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Challenge PAVES 2021

Challenge ATOUT PRIX 2021
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Les Futurs de Liu Cixin, tome 15 : Les Migr..

Voici le dernier titre de cette fabuleuse collection initiée par le chinois Liu Cixin, l'un des plus grands auteurs de science-fiction dans le monde.



Les migrants du temps font un peu penser à des voyageurs dans le temps. C'est le cas mais pas de la manière que l'on penserait à première vue. Il n'y a pas de machine qui pourra nous faire voyager à une date précise dans le temps. L'ingéniosité est de pouvoir dormir dans des caissons cryogéniques qui ont une durée de vie de 11.500 ans environ et de se réveiller à l'année qu'on choisit tout en ayant le même âge.



C'est génial de pouvoir se réveiller dans 100 ans, voir 500 ans, ou encore 1000 ans et pourquoi pas 10000 ans pour voir comment la Terre, notre planète, a évolué. C'est tout le concept de cette BD au scénario assez fascinant sur le thème de la migration temporelle.



Cela concerne quand même 80 millions de migrants qui sont représenté par un ambassadeur accompagné d'un comité de pilotage pour sa mission. Cet ambassadeur est chargé de négocier leur intégration dans un monde plus clément car la planète est ravagée par les guerres, les épidémies, la pollution qui a détruit l'environnement. C'est comme une seconde chance à l'humanité pour pallier aux problèmes actuelles. En effet, dans le futur, tout ces problèmes pourraient avoir disparu (ou pas).



Je crois bien que je me serais portés volontaire à titre personnel pour participer à ce programme mondial. J'aimerais bien savoir ce que deviendra notre planète dans 10.000 ans. Et on ne va pas être au bout des surprises après 4 arrêts temporels. Oui, le joker est de poursuivre l'exploration si l'arrêt n'a pas répondu à tous les critères souhaités pour réussir cette intégration dans un monde nouveau. Attention, pas plus de 4 arrêts. Le dernier aurait intérêt à être le bon !



Cette collection se termine en apothéose après un gros passage à vide. Je ne regrette pas mon achat car cela donne une autre perspective du futur de notre humanité. Evidemment, il faut être sensible à ce genre de thème et voir plus loin.

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Terre errante

C’est le premier récit de Liu Cixin que je lis ; accessoirement, c’est aussi mon premier récit de littérature chinoise.



Terre errante est une novella écrite pas mal d’années avant la trilogie du Problème à trois corps qui a valu à son auteur la célébrité internationale. En résumé, les savants ont remarqué que la transformation du soleil en géante rouge n’était pas pour dans cinq milliards d’années, mais dans quelques centaines seulement. L’exode est décidé, mais plutôt que de construire des engins spatiaux, c’est la Terre elle-même que les humains transforment en vaisseau intersidéral.

On suit les débuts du voyage à travers les yeux d’un gamin qui devient jeune homme, le tout écrit à la première personne.



Je dois dire que j’ai été plus d’une fois surpris par ce que j’ai lu, par les choix réalisés par l’auteur, par la force de ses images aussi.

Je me suis demandé à plusieurs reprises si ce que je lisais relevait d’une manifestation du caractère chinois de l’auteur, ou si j’inventais ça car, après tout, je n’ai guère sur la Chine que des préjugés pauvrement alimentés par les médias. C’est le cas par exemple avec ce gouvernement mondial de la Coalition qui semble avoir pris en main tous les aspects de l’organisation de la société, une organisation à laquelle tout le monde adhère avec peu de récriminations. Dois-je y voir une extrapolation de l’État Chinois si affamé de contrôle ? Ou est-ce que, tout simplement, l’humanité s’unit et ne fait pas de vagues face à l’imparable fin des planètes intérieures ? Allez savoir…

A noter que mon impression de placidité des gens a brutalement contredite par la suite.

Autre exemple : peu après la découverte du cataclysme à venir, toutes les religions ont disparu. J’ai presque fait un bond en lisant ça. A nouveau je me suis dit que cela pouvait être conjecturé par un chinois car ce peuple n’est pas accaparé (tourmenté ?) par le sentiment religieux. Pour moi il est évident que les religions prendraient à nouveau le dessus, déclarant le jour du jugement venu, etc. Et les masses marcheraient comme un seul homme, rendant impossible le projet de sauvetage présenté par Liu Cixin.



Dans un tout autre registre, j’ai eu du mal à décider si ce livre se voulait scientifiquement précis, du type hard science. J’ai fini par décider que non. Certes l’auteur offre de nombreuses voies d’explications scientifiques, mais il reste approximatif. Il faudrait faire ses maths, mais je me demande si ces monumentaux propulseurs à plasma pourraient disposer de suffisamment de carburant, voire simplement exister. En particulier, stopper la rotation de la Terre autour d’elle-même avec ces appareils m’a paru difficile à concevoir. Je ne pense pas que la croûte terrestre aurait résisté aux forces de cisaillement.

J’ai donc pris le parti de ne plus me préoccuper de la vraisemblance technique. A partir de ce moment, reste les formidables images-choc que Cixin nous assène : les milliers de jets de plasma sur un fond de nuit noire, des océans gelés, des tempêtes et des raz de marée inimaginables. L’auteur ne minaude pas et la Terre prend cher.



L’histoire elle-même réserve son lot de surprises et ne fait pas dans la dentelle. J’en ai apprécié la tragique conclusion. Les personnages ne débordent pas d’émotion mais cela est assez répandu en SFFF et ne me gêne pas.

De fait, mon appréciation est elle aussi d’ordre plus intellectuelle qu’émotionnelle. Mais cela aussi est assez courant et ne m’empêchera pas de m’intéresser à d’autres écrits de l’auteur.

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Les futurs de Liu Cixin, tome 10 : L'ère des ..

La guerre civile est enfin terminée en Xambie. Aussi William Vinto, à la tête d'une start-up californienne spécialisée en biogénétique, y finance une université de haut niveau. Par la suite Vinto propose un poste dans la Silicon Valley à l'un de ses meilleurs étudiants, Ismaël qui décroche le prix Nobel de chimie avec ses recherches sur la programmation génétique. Mais les objectifs des deux hommes ne sont pas les mêmes. Ismaël veut sauver son pays de la famine, même s'il faut pour cela passer par des moyens contestables, alors que Vinto, lui ne pense qu'à s'enrichir…



Dixième adaptation en BD des nouvelles du célèbre auteur de science-fiction chinois, Liu Cixin, L'ère des anges, est pour le moins réussie. D'abord par l'incontestable esthétisme des dessins de Ma Yi et la précision du texte de Sylvain Runberg, ensuite par la pertinence des thèmes abordés. Comme l'irréconciliable objectif des Occidentaux et des Africains dans l'exploitation des matières premières, et de la recherche génétique, avec ses questions éthiques et morales. Une problématique habilement traitée par le biais de la science-fiction qui montre qu'il n'y a pas de solution toute faite, mais un difficile équilibre à trouver pour les pays occidentaux qui auraient tout intérêt, pour eux et pour la survie de l'humanité, à ne plus considérer les terres du sud comme des ressources inépuisables à exploiter sans véritable contre partie pour leurs populations.



Merci à Babelio et aux Editions Delcourt
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L'équateur d'Einstein, tome 1

Les éditions Actes Sud ont décidé de publier en deux volumes l'intégralité des nouvelles de Liu Cixin dans la belle traduction de Gwennaël Gaffric. Ce livre est le premier de ces deux volumes. Certaines de ces nouvelles ne sont pas inédites en français ou en anglais. ● « le Chant de la baleine » raconte une nouvelle et originale façon de faire du trafic de drogue. ● Dans « Aux confins du microscopique », l'humanité tente de briser un quark, la plus petite unité de matière connue. ● « L'Effondrement » ne relate pas malgré son titre une apocalypse écologique mais un autre type d'effondrement. ● Dans « Avec ses yeux », un personnage prête ses yeux à un autre personnage. ● « le Feu de la terre » est une nouvelle de plus grande ampleur et relate un phénomène que je ne connaissais pas mais qui existe vraiment à plusieurs endroits de notre planète : l'incendie de mines de charbon entières depuis des années, parfois des décennies. ● « Terre errante » a déjà été publié à part et raconte l'histoire de notre planète transformée en vaisseau spatial. ● « L'Instituteur du village » met en scène un instituteur qui dédie sa vie entière à ses élèves mais va bientôt mourir ; parallèlement, deux empires spatiaux, le Carboné et le Siliceux, s'affrontent. ● « le Micro-âge » nous montre une humanité en miniature. ● « Fibres » joue sur les univers parallèles de la théorie quantique. ● Avec « le Destin » on retrouve le thème du voyage dans le temps et de ses paradoxes. ● « Brouillage de toute la bande de fréquences » met en scène une guerre entre l'OTAN et la Russie. ● Dans « le Messager » on retrouve un scientifique bien connu qui avait pour violon d'Ingres… un violon, lui aussi. ● « le Battement d'ailes d'un papillon » reprend la théorie bien connue, mais cette fois elle est utilisée à des fins guerrières. ● « le Soleil de Chine » retrace l'itinéraire professionnel bien particulier de quelqu'un qui commence comme laveur de carreaux. ● « La Mer des rêves » met en scène un artiste extra-terrestre qui fonde son oeuvre sur les océans terrestres. ● « L'Ere des anges » raconte une histoire de génome humain modifié. ● Enfin, « L'Equateur d'Einstein » cherche une théorie unifiée de l'univers, voire des univers, le rêve d'Einstein. ● Je suis un fan absolu de la trilogie de Liu Cixin, le Problème à trois corps, qui pour moi est un chef-d'oeuvre pas seulement de la science-fiction, mais bien de la littérature. ● Et malheureusement, à chaque fois que je lis une nouvelle du même auteur, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison et d'être déçu. ● Même si les nouvelles sont loin d'être inintéressantes et sont toutes originales, elles ne peuvent pas avoir la même ampleur que la trilogie qui nous entraîne dans un récit à l'imagination échevelée où de multiples aspects de la physique et d'autres sciences, y compris humaines, sont sollicités. ● Ici chaque nouvelle traite un point en particulier, ça me fait moins rêver. ● de plus, déjà dans la trilogie on pouvait noter une propension à exalter la supériorité de la civilisation chinoise. Ici c'est plus net encore, avec des nouvelles qui parfois, comme « L'Ere des anges », rejettent carrément la civilisation occidentale et envoient le message que les droits de l'homme et autres préoccupations de la même eau sont des marottes purement occidentales, qui ne conviennent pas à toutes les cultures... ● Si dans la trilogie on pouvait penser que l'auteur voulait passer le cap de la censure, ici force est de constater qu'il est un prosélyte sincère et zélé du régime politique chinois actuel. Je trouve cela bien décevant de la part d'un auteur dont j'admire l'imagination débridée, le savoir scientifique, les talents de conteur… ● Pour finir, je citerai un passage qui m'a fait penser à Proust, lorsque le narrateur regarde les gens dîner au Grand Hôtel de Balbec : « le restaurant ressemblait à un énorme aquarium, dans lequel les clients somptueusement habillés étaient un banc coloré de poissons d'ornement. » ● En tout cas, lisez plutôt le Problème à trois corps ! le début est lent, on se demande où il veut en venir, mais ensuite on est récompensé de sa patience, fasciné par cette oeuvre magnifique.
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Les Futurs de Liu Cixin, tome 9 : La Terre ..

On continue notre exploration dans les récits de l'auteur chinois de science-fiction Liu Cixin. Il est question d'un physicien responsable d'une catastrophe avec son fils qui doit répondre devant des juges.



Le thème est celui de la science qui essaye d'aider l'humanité en menant des expériences qui parfois tournent mal. Faut-il alors remettre la notion de progrès en cause ? Faut-l traîner dans la boue ces scientifiques de génie qui font avancer l'humanité ? Certes, il y a des erreurs qui peuvent coûter cher mais c'est parfois le prix à payer.



Je ne crois pas que cette nouvelle du romancier Liu Cixin soit déjà paru dans notre pays même sous forme de livre. C'est par conséquent un inédit.



Un mot sur le scénariste et dessinateur qui a adapté cette nouvelle. Il s'agit d'un dessinateur indépendant né dans un village de la région de Sichuan, ancien graphiste et directeur artistique d'une hebdomadaire. Il n'est pas très connu dans nos contrées. Il a mis un commentaire intéressant en fin d'ouvrage où il confie qu'il donne à lire son œuvre à son épouse qui n'y connaît rien à la bande dessinée. Si celle-ci manifeste un quelconque intérêt, c'est plutôt bon signe. Si elle ne comprends rien, cela rend notre auteur assez nerveux. Bref, c'est sa boussole.



Je trouve que les dessins des visages des personnages sont assez bien rendues. De même avec les scènes d'action et les décors. Le découpage reste assez conventionnel. Par contre, on observera une assez belle colorisation ainsi qu'une bonne utilisation de la lumière. Bref, un graphisme assez attrayant. Cela participe d'ailleurs pleinement à la narration. Que dire également de ces grandioses panoramas fantastiques qui occupent quelques pleines pages !



Ce récit paraît assez pessimiste dans son développement mais il réserve au final une belle surprise au terme d'un cheminement qui ne sera pas très évident pour le lecteur lambda. J'aime à penser que l'espoir est toujours possible pour sauver notre planète.



Au final, voici une série qui dans son ensemble mériterait bien plus d'attention. Un album réussi qui offre un bon moment de lecture.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 3 : Les Trois..

On dit parfois que les enseignants sont des bougies qui se consument à petit feu pour éclairer les autres. Cette BD nous transmet le message qu'il faut enseigner à tous les enfants pour qu'ils puissent avoir un avenir, que la transmission du savoir est fondamentale.



Bref, c'est un bel hommage à tous les professeurs du monde entier pour le travail qu'ils accomplissent car cela a un sens. En effet, le savoir des enfants va permettre de sauver l'humanité d'une extinction de masse qu'allait provoquer une race d'extraterrestres supérieurs voulant une espèce de cordon de sécurité dans la galaxie anéantissant plusieurs milliers d'étoiles dont le soleil.



J'ai adoré la mise en scène qui nous montrent deux histoires complètement séparées qui vont se rejoindre malgré tout vers la fin. Progressivement, on va comprendre les enjeux qui seront de taille. Bref, l'auteur n'abat pas toutes ces cartes tout de suite ce qui peut paraître laborieux mais c'est tout simplement astucieux.



Le dessin est absolument extraordinaire que cela soit dans la campagne rurale chinoise ou bien dans l'espace avec des batailles intergalactiques titanesques.



Au final, un titre assez intéressant de cette collection qui nous montre que la Terre n'est qu'un minuscule grain de sable dans une voie lactée et surtout un univers sans limite.
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La mort immortelle

Après deux premiers tomes complexes mais très prenants, j'étais impatiente de découvrir ce dernier tome. Même si les deux premiers m'ont beaucoup plu, j'appréhendais tout de même cette dernière partie en raison du nombre de pages et de sa complexité scientifique.

Je suis donc heureuse de ne pas avoir été seule pour le lire et je remercie mes compagnons de voyage, Sonia (Indimoon), Paul (El_Camaleon_Barbudo) et Judith (Brooklyn_by_the_sea) sans qui je n'aurais pas abordé ce livre avec autant de confiance.



Souvent, je trouve les dénouements assez décevants.

J'avais donc aussi quelques appréhensions quant à la fin imaginée par Cixin Liu. Mais, au regard du talent de l'auteur, je n'aurais dû avoir aucune inquiétude. « La mort immortelle » clôt de façon admirable et magnifique cette trilogie qui a même obtenu en 2017, le prix Locus du meilleur roman de science-fiction.



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Pour ceux qui ne connaissent pas encore Cixin Liu, cet auteur très populaire en Chine écrit des récits de science-fiction mélangeant des théories scientifiques particulièrement abouties et innovantes, des questions philosophiques sur le sens de l'existence propre aux réalités de nos sociétés, et une analyse très approfondie de la nature humaine.



« Lorsque l'humanité se retrouve abandonnée dans l'espace, il suffit de cinq minutes pour qu'elle devienne totalitaire. »



Sans entrer dans les détails pour ne pas divulgâcher, la trilogie des Trois Corps relate l'invasion future de la Terre par une civilisation extraterrestre conquérante, les Trisolariens. Ils sont une réelle menace pour les hommes, de part leur attitude belliqueuse et leur technologie bien plus avancée que la notre.

Les hommes vont devoir s'organiser pour faire face à la menace trisolarienne.

Cette lutte pour conquérir la Terre pour les uns, la préserver pour les autres, nous réservent des surprises inimaginables et de nombreux rebondissements tout au long des trois tomes, avec, en prime, des concepts captivants sur l'univers, le développement spatial et l'espace lointain.



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Vous pourriez penser que le scénario est assez classique et manque d'originalité.

Au contraire, l'imagination de cet auteur est sans limite. J'ai rarement lu un roman aussi fourmillant d'idées ingénieuses et incroyables, aussi riche de réflexions sur les sciences, la technologie, sur l'humanité, la société, la géopolitique.



« L'espace était une lentille grossissante qui pouvait en un instant amplifier à son maximum la face obscure de l'humanité. »



Cixin Liu arrive avec une facilité déconcertante à concevoir le monde de demain et à nous le faire vivre. C'est une lecture vraiment extraordinaire, très visuelle. C'est comme si l'auteur nous équipait d'un casque en réalité virtuelle pour nous faire voyager dans le temps et l'espace : ainsi, dans ce troisième tome, on remonte cinq cents ans dans l'histoire humaine pour se rendre au coeur de la civilisation byzantine ; le récit s'achève dans un futur très éloigné, inimaginable à notre échelle.



Cixin Liu place l'humain au centre de l'histoire. Il analyse leurs réactions en réponse à la menace croissante. Les Trisolariens sont présents, mais en périphérie, comme des ombres au-dessus de nos têtes.

Mais, si l'auteur s'intéresse aux comportements et aux décisions des hommes, il néglige encore trop souvent de nous faire partager leurs émotions. C'est dommage, mais cela ne m'a pas vraiment dérangé car le récit est tourné vers l'action plutôt que vers l'introspection.



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Le scénario de ce Space Opera est excessivement bien pensé et conçu. Autant les deux premiers tomes étaient très différents l'un de l'autre par leur structure narrative, autant ce dernier surprend par sa maîtrise, les soudant tous les deux pour aboutir à un ensemble cohérent et une fin inattendue.

En effet, l'auteur a le don de surprendre ses lecteurs en prenant des chemins auxquels on ne s'attend pas. Chaque piste exposée connaît des rebondissements et une conclusion dévoilant un tableau d'ensemble purement stupéfiant.



« Cette nuit où j'ai eu fini de construire mon phare, quand je l'ai regardé au loin briller sur la mer, tout est soudain devenu clair : la mort est le seul phare qui reste à jamais allumé. Peu importe où tu navigues, tu finis toujours par te rendre dans la direction qu'il t'indique. Tout a une fin. Seule la Mort est immortelle. »



L'auteur va même jusqu'à insérer dans son scénario des contes simples mais prenants, qui sont comme une parenthèse apportant une pause dans ce récit très scientifique. Mais, malgré leur apparence anodine et inoffensive, il n'en demeure pas moins qu'ils sont essentiels à la suite de l'intrigue car ils dissimulent des informations vitales pour la survie de l'espèce humaine.



Cette critique ne serait pas complète si je n'abordais pas également les chroniques « hors du temps » qui entrecoupent régulièrement le récit. On ne connaitra l'auteur de ces textes qu'à la toute fin. Si elles sortent du cadre de l'intrigue, elles sont comme les mémoires d'un temps passé et enrichissent l'intrigue de nombreux détails passionnants.



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Cixin Liu a créé un monde complexe où les lois de la physique sont explorées avec beaucoup de poésie.

Les théories scientifiques sont peu présentes dans la première moitié du récit, ce qui permet de rentrer facilement dans la suite de l'intrigue.

Mais l'auteur prend soin par la suite, de vulgariser au maximum les concepts techniques et scientifiques pour les rendre accessibles à tous.



« Chaque cour figurait des paysages naturels différents : une prairie vert émeraude traversée par un ruisseau, un petit bois bordé par une source chantante, une plage de sable où venaient se jeter les vagues d'une eau pure… Ces paysages minuscules n'en étaient pas moins exquis : c'était comme un collier fait avec les plus belles perles de la Terre. Bénéficier de telles scènes à bord d'un vaisseau interstellaire suffisait à montrer le degré de luxe du Halo. »



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Pour conclure, j'ai rarement lu un auteur avec une intrigue aussi bien menée sur autant de pages. Je suis réellement admirative de la masse de connaissances que l'auteur a réussi à transmettre à ses lecteurs en les tenant en haleine sur autant de pages.

Une trilogie impressionnante et originale, à découvrir.



« Je n'ai pas grand-chose à ajouter, si ce n'est un avertissement : le moment où la vie a quitté les océans pour rejoindre la terre a marqué un jalon dans l'histoire de l'évolution, mais les poissons sortis de l'eau ont alors cessé d'être des poissons ; de la même manière, les hommes qui entrent dans l'espace cessent d'être des hommes. Je vous le dis, prenez garde lorsque vous voudrez vous envoler sans retour dans l'espace. le prix à payer est bien plus grand que tout ce que pouvez imaginer. »
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Les futurs de Liu Cixin, tome 1 : La terre ..

Je découvre enfin le premier des adaptations des nouvelles de Liu Cixin en BD. Je dois dire que j'ai plutôt été très agréablement surpris. Il est vrai que je n'avais pas commencé dans l'ordre. Nourrir l'humanité ne dévoilait qu'une facette de l'immense talent de l'auteur chinois.



Pour ceux qui aiment la science-fiction, c'est une vraie mine d'or. Cela m'a véritablement donné envie de découvrir l'ensemble de son oeuvre. Il est vrai que la terre vagabonde a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en Chine ayant battu tous les records bien que je n'en n'avais pas entendu parler.



Certes, l'idée d'une planète qu'on pourrait manoeuvrer à travers l'espace à la manière d'un vaisseau spatial semble totalement impossible même en ayant la technologie la plus avancée. Il y a clairement un problème de cohérence scientifique. Un astéroïde qui a frappé jadis la terre et a tué tous les dinosaures n'a pas bougé la terre de son orbite d'un seul iota. Alors, vous imaginez si on pouvait emmener la Terre dans la constellation du Centaure à 4,24 millions d'années lumières dans un voyage censé durer 2500 ans !



Mais qu'importe car on se laisse embarquer dans un voyage qui dépasse l'imagination même si cela ne sera pas de tout repos pour nos compatriotes humains survivants. L'histoire en elle-même semble cohérente et captive vraiment grâce au talent de l'auteur qui nous perd dans des considérations pseudo-scientifiques. Il y a plein de bonnes idées qui apparaissent comme novatrices.



Il y a des inondations suite à des tsunamis géants, des passages où il gèle et d'autres où il fait trop chaud, des irruptions volcaniques. Cela semble être un condensé de toutes les catastrophes. Il est vrai que les deux personnages principaux paraissent assez insipides face à un tel déploiement de force.



A noter qu'il y a des images visuellement magnifiques parfois étalées sur plusieurs pages qu'il nous faut déplier. Les moyens ont été mis par l'éditeur pour nous proposer un écrin de qualité. J'adore également la couverture qui paraît assez intrigante. Que dire également de la mise en scène qui est vraiment intéressante !



Au final, c'est un titre assez extraordinaire qui a su attirer mon attention. Quoiqu'il en soit j'ai passé un très bon moment en voyageant avec ma planète.
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Les Futurs de Liu Cixin, tome 11 : Au-delà de..

Nous sommes au 11ème volume de cette formidable collection initié par l'auteur de science-fiction de nationalité chinoise à savoir Liu Cixin sur les 15 qui sont proposés. Pour rappel, il s'agit là du plus grand écrivain de science-fiction contemporaine qui a vendu des millions d'exemplaires de ces livres à travers le monde.



C'est vrai qu'il y a eu des hauts et des bas ce qui est inévitable pour une collection aussi fournies. A chaque fois, il y avait un auteur différent et donc une variation différente. Cela ne m'a pas posé de problème dans la mesure où les récits forment des one-shot.



Cette fois-ci, c'est un auteur barcelonais qui s'y colle. Eduard Torrents a effectué dans son passé des études d'ingénieur industriel avant de travailler dans une entreprise multinationale de construction automobile. Ce choix paraissait alors évident de l'intégrer dans cette collection très scientifique.



Je trouve que l'auteur se débrouille très bien. Je l'avais découvert dans « Le convoi » paru en 2013 sur les réfugiés espagnols fuyant le régime franquiste durant la Guerre d'Espagne. En l'occurrence, nous sommes dans un tout autre registre ce qui traduit une bonne faculté d'adaptation.



Un mot sur le dessin de l'espagnol Ruben Pellejero pour dire qu'il est toujours aussi agréable à l'oeil. Autrefois, il était plutôt gras mais il a fait des efforts pour plus de finesse dans le trait. La colorisation a été employé également à bon escient. Nous avons un ensemble assez agréable à la lecture.



Le thème est celui d'un astronef extraterrestre qui essaye de puiser toutes les ressources terrestres. Cela ressemble à « Proies et prédateurs » avec un côté « La terre transpercée ». Ma crainte légitime était de revivre la même aventure. Cependant, il n'en n'est absolument rien quand on va découvrir les profondes motivations de ces êtres venus d'ailleurs.



C'est incroyable dans le déroulé car il s'agit d'une histoire d'alpinisme, de gravir des sommets qu'il soit terrestre ou maritime. Il n'y aura point de grande aventure mais tout une longue explication d'un cheminement de découverte de l'univers. En cela, c'est assez incroyable.



Cela ne plaira pas forcément aux amateurs de science-fiction classique fan d'aventures extraordinaires ou de space-opéra. Non, on se place plutôt à un niveau assez scientifique et technique. Je vous rassure sur le fait que le niveau ingénieur ne sera pas requis.



J'ai beaucoup aimé mais la fin est plutôt assez confuse à moins que cela moi qui ne l'accepte pas vraiment. Cela interpelle incontestablement. A découvrir si on est tenté par un genre nouveau mêlant alpinisme et science-fiction, la moralité étant de se dépasser à tout prix, même si on doit couper une corde et faire des sacrifices.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 4 : Nourrir l..

C'est la première fois que je lis une œuvre de l'auteur chinois Liu Cixin qui s'est spécialisé dans la science-fiction et qui connaît un immense succès ces dernières années. Je dois dire que je suis agréablement surpris. J'ai véritablement aimé ce récit qui me donne envie d'en découvrir d'autres dans cette collection chorale.



En effet, le concept est basé sur le fait qu'un seul individu peut posséder la totalité des richesses d'une planète. Il se débarrasse de la main d’œuvre qui ne lui sert plus en raison de l'émergence de la robotique et des intelligences artificielles. Ces humains dénommés les frères aînés sont destinés à la Terre où ils veulent occuper tout un continent en échangeant des richesses avec les terriens en gage de compensation. Ils sont dotés d'une technologie bien supérieure à la nôtre et il ne laisse pas vraiment le choix.



Les 13 hommes et femmes les plus riches du monde vont engager un tueur mafieux afin d'exécuter les trois personnes les plus pauvres. On se demande bien pourquoi.



Cependant, il s'agit pour eux de sauver l'équilibre du monde dans un enjeu de pouvoirs et d'argent. On va comprendre progressivement les raisons profondes qui se tiennent. C'est franchement assez inventif comme univers.



Au niveau du dessin et de la colorisation, c'est également bien exécuté par l'auteur espagnol Miki Montllo. Cela rappelle un peu le dessin d’animation dans un genre cinématographique. On notera également une bonne maîtrise du découpage de cette histoire.



Cela demeure du bon divertissement. Le récit est très bien mené car il est rythmé et assez agréable.



Au final, c'est de la très bonne science-fiction que les amateurs de ce genre apprécieront sans nul doute.
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