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Critiques de Loïc Demey (69)
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Aux amours

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant

Et de baiser sur cette bouche la naissance

De la voix qui m’est chère ?



J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués

En étreignant ton ombre

À se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas

Au contour de ton corps, peut-être.

Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante

Et me gouverne depuis des jours et des années,

Je deviendrais une ombre sans doute.

Ô balances sentimentales.



J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps

Sans doute que je m’éveille.

Je dors debout, le corps exposé

À toutes les apparences de la vie

Et de l’amour et toi, la seule

qui comptes aujourd’hui pour moi,

Je pourrais moins toucher ton front

Et tes lèvres que les premières lèvres

et le premier front venu.



J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,

Couché avec ton fantôme

Qu’il ne me reste plus peut-être,

Et pourtant, qu’à être fantôme

Parmi les fantômes et plus ombre

Cent fois que l’ombre qui se promène

Et se promènera allègrement

Sur le cadran solaire de ta vie.

Robert Desnos, À la mystérieuse in Corps et Biens, 1930



❝ j'ignore quelle est la prosodie de votre accent, si vous utilisez cette langue qui est la mienne jusqu'alors impuissante à susciter votre apparition, je ne fais que vous ébaucher, que vous bredouiller et je crains qu'à l'heure de notre confluence nous ne soyons pas en mesure de nous comprendre, mais dissipons cette inquiétude, ne nous attachons guère à ces menues vétilles, dans le cas où notre conversation trébucherait nous n'aurions qu'à nous servir du langage des merles et de l'alizé❞



Aux amours : portrait de l’amoureux en aventurier solitaire des mots et du temps long.

De moins en moins rares sont les livres dont le dispositif expérimental bouleverse nos habitudes de lecture, et c'est très bien. Ni roman ni poème, mais longue phrase qui prend son temps, le savoure même, qui déambule sur une centaine de pages où seules les virgules - à foison - ponctuent un (af)flux hésitant entre romanesque et poétique que rien ne semble vouloir contenir.



Un homme attend une femme qui tarde à venir à lui, mais se sait-elle attendue ?

Loïc Demey écrit l’attente, les minutes qui enflent, le temps qui s’étire et se déplie en une unique phrase. Privée de ces outils minuscules qui d’ordinaire lui donnent sa forme et son rythme, elle n’a de cesse de repousser le point final qui, perfide, mettrait un terme à sa rêverie. Oui, chez Loïc Demey, la phrase rêve et devient la forme incarnée du temps, tout en étant au plus près de ce que Jean-Michel Maulpoix appelle un no man’s time. Pas simple, mais pas contradictoire pour autant !



❝ une sensation ne sera jamais transposable en chiffres et en lettres, la séquence écoulée, dans son intégralité ou partiellement, la suivante débute sans transition ni raison ni ponctuation et pour retranscrire davantage de justesse mon impression même si la recherche d’une exactitude demeure vaine une question pourrait être formulée de cette manière n’ouvrons pas les guillemets préférez-vous que je vous attende ici ou aimeriez-vous que je vous attende ailleurs ne fermons pas les guillemets et allons à la ligne pour entamer un paragraphe ne débutant pas par un alinéa et sans majuscule une nouvelle idée parfoismêmesansespace mais, à bien y réfléchir, les rêveries ne vont pas à la ligne❞



Non, inutile de prendre une grande inspiration, laissez les mots venir à vous, offrez-vous à eux comme on offre son visage au soleil printanier : abandon et ravissement. La phrase rêvasse (le mot n'est certes pas joli mais dit assez bien cette rêverie sommeillante), elle a la lenteur évanescente qui sied à l’attente de cette femme ❝ fantomale❞, et prend des détours, somme toute peu pressée de gagner l'issue. Nulle urgence, nulle logorrhée. La lenteur engourdie fait bâiller le temps, car le plaisir n’est pas que dans l’attente, il est aussi dans les méandres de la pensée, dans ce qu’elle dévoile et ce qu’elle tait.



❝ What matters is precisely this; the unspoken at the edge of the spoken.❞

Virginia Woolf, A Writer's Diary, 21st July 1912



❝ demain vos paroles, votre visage et votre silhouette se seront effacés alors je vous inventerai encore, je vous chercherai encore, je vous attendrai ailleurs et nous nous retrouverons comme si jamais nous ne nous étions quittés, vous serez une autre déambulant dans une nouvelle histoire, la même mais au cœur d’une scène différente que je façonne, inlassablement, jusqu’à ce que vous consentiez à m’apparaître❞



L'écriture de Loïc Demey est une effeuilleuse. Il y a la richesse sensuelle de la langue, dans les mots choisis, dans les adjectifs et compléments de nom qui marchent à leur côté



❝ vos affirmations suffiront à rendre ma nuit placide et l’avenir affable, l’éternité cordiale, cet instant inoffensif, la joie leste et les affres discrètes parce que je doute, Lise, permettez-moi dans le cadre exclusif de cette lettre que je déposerai, ne sachant par l’entremise de quels vents l’expédier et à quels yeux l’adresser, sur le guéridon du vestibule, à côté du téléphone et sous ma clé de voiture, acceptez sans opposer de résistance, parmi les mots impétueux de cette lettre et seulement ici que je vous attribue cette identité exprimant la plénitude et le serment, ce prénom aux consonances de sable mouvant, il vous ira si bien, ma chère Lise, ma bien-aimée Lise, ma Lise évanescente et fugitive❞



dans leur agencement inédit pour demeurer liés à cette femme blonde à la robe aux coquelicots par un précieux cordon de signes



❝ je ne sais rien de vous ne connaissez rien de moi❞



et la faire voyager dans l'❝ univers en émanation❞ cher à Gaston Bachelard.



Cette attente est un moment de calme partagé, un temps d’intimité heureuse, d'une présence malgré l’absence, et l’ébranlement que, malgré tout, provoquerait l’irruption de Lise (joli prénom pour l'hypothétique lectrice de la lettre) dans un processus créatif jalousement gardé.



❝ seul compte et vit ce que mon imagination crée, une feuille de platane descend la rivière, à hauteur de l’îlot le courant l’entraîne à gauche, lui fait prendre ce bras d’eau plutôt que l’autre, la feuille se pose un instant sur la rive puis récupère le cours des flots, vous êtes allongée sur cette feuille et vous considérez longtemps le ciel en déplaçant les étoiles, vous remaniez à votre guise l’agencement des constellations, l’ordre et le tourbillon du cosmos, et je discerne la déraison de votre comportement, invraisemblable, insensé, vous redessinez l’espace et dans mes songes personne n’a le courage ni l’insolence de me contredire, au fil de mes rêveries je règne en créateur, en juge et maître❞



La phrase vague et divague, s’en va même naviguer sur d’autres textes, plus classiques, dont les voix racontent elles aussi les frissons sensuels d’amours improbables, exacerbés par l'attente interminable :



❝ c’était elle, il ne s’était pas trompé, magnifique et rayonnante, la chevelure exubérante, bouclée, un visage harmonieux fait de traits délicats, c’était elle et pourtant tout l’amour qu’il avait accumulé venait subitement de se dissiper, c’était elle et pour elle il ne ressentait rien. Otto Sfortunato era innamorato di un’ombra❞



Ombre ?

Illusion ?

Vide abyssal creusé par cette Arlésienne que Loïc Demey tente de faire venir à lui et qui ne viendra pas, préservant son mystère qu'il eût été dommage de ne pas garder intact. La phrase est partie à l'aventure et le point d’interrogation sur lequel elle vient buter n'est pas un point final. Elle m’a ramenée à l’un des chocs littéraires de mes années d'étudiante, une autre très longue phrase (une soixantaine de pages), lue il y a longtemps, celle de La nuit juste avant les forêts (Éditions de Minuit, 1988). Bernard-Marie Koltès y fait parler un jeune homme qui tente de retenir quelques heures, dans les rets des mots, un inconnu qu'il vient d'aborder dans la rue un soir où il est seul, effroyablement épouvantablement, atrocement seul. C'est d’une poésie crue, douloureuse, âpre, aussi éloignée que possible de la sensualité de la lettre que confie Loïc Demey à la douceur d'❝ un rouleau de papier bouffant❞. Pourtant, comme Koltès avant lui, Demey lance des filets de mots qui palpitent pour que s'y raccroche ❝ l'amour - ce versant escarpé de la solitude❞ (Christian Bobin, L'Éloignement du monde).



Lisez ce texte à voix haute pour connaître la joie d'exprimer toute la beauté de ce voyage intérieur qui parle d'amour autant que de solitude.



Lu dans le cadre de la sélection 2022 des #68premieresfois
Lien : https://www.calliope-petrich..
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Aux amours





Loïc Demey- Aux amours



« (…) ils affirment qu'il n'est plus au temps des prémonitions, du lyrisme, de l'art topiaire, de la pêche à la ligne, des béatitudes et des poèmes, même confectionnés en prose, fini tout ça, au rebut tout ça, des cendres et du limon, ils prétendent que je me leurre et me nuis, croule parmi les artifices, que je me suis trompé de période, de mille années si ce n'est davantage, et qu'assurément je dispose d'une âme ignorante des réalités, d'un esprit piqué qui se complait dans l'absurde, les illogismes, les ruses de la raison, ou même que je tangue dangereusement aux abords de la folie, du haut des fadaises, à un pas de m’y jeter, pour agir et penser comme je pense (…) »

p 26/27



« (…) il est fort probable que vous ressentiez pareille exaspération, vous pestez à l'encontre de ma passivité, il me faudrait agir, ne pas seulement méditer, il me faudrait marcher, courir, bondir, me dégourdir les jambes quand je m'empresse de me mettre à couvert ; à l'abri de ma réflexion, des spéculations, il me faudrait partir sur les traces de mes rêveries, héroïque leur emboîter le pas et alors je vous trouverai, (…) »

p 87



« (…) je veux dire j'aime regarder en moi pour apercevoir si je vous y décèle, j'aime le vide qui se remplit de vous, je veux dire l'amour est un art comme les autres, il n'a pas à respecter des étapes invariables, ce processus défini à l’avance, la découverte, la passion, les tensions, l’ennui puis la douleur, dans cet ordre, toujours, nous devrions dérégler les rouages (…) »

p 98





Prenez une grande inspiration car vous n'aurez pas de temps de respirer pendant la lecture de ce roman (nouvelle je dirais plutôt) ; l'écriture ne vous laissera pas un seul temps de pause, l’unique sera le point d’interrogation final.



Le narrateur laisse ainsi surgir en un flot continu toutes ses pensées, tous ses rêves, en un seul trait, un seul jet ; on va le suivre dans sa quête du grand amour, ses divagations, ses erreurs, ses ébats, tout ce qui pourrait le conduire à trouver l’amour unique, la seule personne qui lui est destinée.



Tout cela est toujours virtuel bien entendu. On aimerait évidemment que le narrateur se confronte enfin à la réalité et qu’il aille vraiment la chercher, mais en a-t-il seulement envie ? Rien n’est moins sûr tant est troublante l’idée que la réalisation d’une passion peut tendre à l’éteindre…



Un premier essai plutôt réussi, découvert grâce aux 68 premières fois, mais pas encore un coup de cœur !









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Aux amours

UN homme aime une femme. Une passion articulée par un sentiment vrai, un éblouissement qui ne se doute pas de la nature fatale de l' héroïne et le sort réservé à son prétendant. Empruntant ici un bout de référence à la littérature classique, l'auteur s'insinue dans les épanchements de son protagoniste avec un style de toute beauté. Loïc Demey brûle pour les rêveries, les divagations et la persévérance. Même si on doute parfois de savoir si on se trouve en présence d'une histoire traditionnelle ou d'une allégorie ...
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Aux amours

Exercice de style qui manque terriblement de simplicité. Tout bonnement, on ne peut décemment croire aux sentiments amoureux du narrateur. Car qui exprime son amour comme ça (aussi "verbeusement") ne parle pas d'amour, mais d'amour propre ! C'est ce que je n'ai pas aimé dans ce livre. Le manque d'attention à l'autre et l'extrême auto-suffisance de la voix narrative. J'avais aimé Je, d'un accident d'amour. Ici, hélas, je suis passé complètement à côté.
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Aux amours

Une lecture ultra particulière, singulière et qui désarçonne. Une phrase de 100 pages, sans point ni majuscule, comme un monologue qui n’en finit pas. C’est insupportable.

Un enchaînement de mots qui prend la tête sans émotion qui en émane hormis une sensation d’interminable.
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Je, d'un accident ou d'amour

Quand l’amour est confusion.

Après LA rencontre.

Celle qui nous retourne.

Nous chamboule.

Nous bouleverse.



C’est sans s’y attendre qu’elle nous tombe dessus.

BOUM !

Un accident d’amour.



-



« Plus rien d’importance depuis cette fille sur une chaise verte du jardin du Luxembourg, voiliers miniatures et lecture de poche. Instinctivement, je pas vers elle et lui paroles futiles. »



-



On en ressort la tête à l’endroit.

Le cœur à l’envers.

Heureux étourdissement.

Opération d’amour.



-



« Je, Hadrien. Et Adèle en tête.

Elle m’obsession. Ses grands yeux verts dans mon regard me folie, ivresse d’Adèle. »



-



Les phrases explosent.

On en perd ses mots.

On en perd les verbes.



-



« Depuis ma pensée se confusion et mon langage se désordre. En cause d’Adèle ? […] J’ignorance l’exact comment du pourquoi. Je me perdition des mots, je m’égarement des phrases. Mes idées en déréglage et expression d’incohésion.

Je, d’un accident ou d’amour. »



-



L’amour c’est cela.

Une fulgurante rencontre.

La déflagration.

Ça explose. Ça soulève. Et ça retourne.

A l’image de ce poème.

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D'un coeur léger

Dernière de couverture : Récit d’une grande liberté poétique, D’un cœur léger emporté le lecteur dans la réalité violente et crue de la guerre contre la Prusse. Ce carnet retrouvé fait entendre une voix vive, il donne pensée à un esprit juste. Vincent, traversé par les événements, les satisfactions et les doutes, fera de cette guerre et de ses rencontres, son chant d’amour. On croira que ce carnet existe.



J’ai volontairement recopié la dernière de couverture, car je trouve qu’il n’est pas nécessaire de s’étendre plus sur le résumé...

Le lecteur ne découvrira pas dans ce livre seulement un récit d’en guerre, pour moi c’est vraiment une longue lettre d’amour, une ode à l’amour... Vincent, même perdu, plongé, noyé, dans la guerre, ne fera que penser à son aimée. Avec des hauts, avec des bas, mais toujours sa fiancée est la, non loin, dans sa tête, dans son cœur... c’est beau, c’est émouvant...
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Je, d'un accident ou d'amour

Le narrateur est tombé amoureux d'Adèle rencontrée dans le jardin du Luxembourg. Désormais, la vie avec Delphine, l'ennuie, il n'a envie que de l'autre, que de son corps. Adèle est sa muse, sans détour, avec vertige et grand amour, il veut être avec elle. Un petit livre de poèsie écrit à la première personne sans verbe. Ghérasim Luca a eu cette idée dans "Prendre corps"; Loïc Demey a bien fait de reprendre cette trouvaille, car sa plume rend compte parfaitement de cet état second dans lequel nous transporte l'amour.
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Je, d'un accident ou d'amour

Écriture en ellipse de verbes qui rend la lecture limpide mais mystérieuse, dynamique et surprenante. L'histoire d'une rencontre amoureuse à rendre le narrateur malade. Le procédé est ingénieux bien qu'un peu lassant (nombreuses répétitions de on...). Mais l'analyse des relations et des sentiments amoureux sont sensibles et dépeints avec justesse.
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Je, d'un accident ou d'amour

Aux accidentés d'amour.



«  Aimer , quand tout le reste se délite à la vitesse V, et si c'était ça aujourd'hui – poétiquement, politiquement – l'acte absolu ? »



C'est la question que pose Antoine Wauters en guise de préface à ce sublime texte que je recommande à tous les accidentés de l'amour.



Je, d'un accident ou d'amour, commence par ce solennel et malicieux exergue : « Au commencement était le Verbe » que Loïc Demey, poète à l'âme joueuse prend au pied de la lettre. Certains ont écrit en omettant une lettre de l'alphabet ? Qu'à cela ne tienne ! Et si nous retirions tous les verbes de la langue française. Autrement dit, comment parler d'amour sans utiliser le verbe aimer ?



Alors dans une langue inventive, drôle et insouciante, Loïc Demey explore en seize épisodes, la relation amoureuse et nous montre comment «  Je Hadrien. Et Adèle en tête. […] Depuis, ma pensée se désordre. Mon langage se confusion. »



A lors :

«  Je la lèvres. Enfin. »



«  La rue se nuit, le ciel se lune. Je la nue. La pièce se sombre, je m'orage. La fermeture éclair. La robe, tonnerre. Sa tunique en l'air et ses dessous par terre. La rue se lune, le ciel se nuit. Je la nue. »



« Le temps du passé facile et de l'avant compliqué, le temps de l'inabouti, le temps d'aujourd'hui et celui de l'espérance. Surtout de l'espérance. Sans conditionnel ni impératif. »



De la première à la dernière ligne, le voyage est amoureusement poétique. Loïc Demey joue avec la langue et les mots. Mais attention, loin de la poésie précieuse aux volutes ampoulées qui éblouissent plus qu'elles n'éclairent, cette langue poétiquement joueuse n'est pas futile, ni simplement faite pour la déco ou pour épater la galerie. C'est une vraie Love story qui nous est racontée, celle d'Hadrien et d'Adèle, comme sait le faire Prévert, avec la simplicité des mots et la profondeur des choses.



Je, d'un accident ou d'amour.
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Je, d'un accident ou d'amour

Magique ! Conseillé par le respponsable de la bibliothèque à moi qui ne goûte pas la poésie et puis c'est Cheyne éditeur, ce livre m'a conquise. Une forme déroutante (un instant à peine) et on entre dans sa langue, dans ses émotions. Il faudrait tout citer car c'est percutant. Une vraie réussite.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Aux amours

Quel étonnant roman : il est construit comme un poème dédié aux femmes que le narrateur attend tout en vagabondant dans ses pensées.



Le texte est un monologue intérieur en une phrase, dénuée de ponctuation, que l'on lit d'une traite et j'ai du souvent reprendre ma respiration par manque de virgule, tant j'étais essoufflée. Mais quelle langue ! On pourrait facilement déclamer le texte .

Il manie les mots comme un jongleur, à l'aide d'un vocabulaire riche , imagé et poétique.

Ces femme espérées, il les attend, il les imagine, il se les rappelle, il les craint, il les sublime, dans un tourbillon de descriptions et sentiments divers.

C'est une lecture musicale , foisonnante comme le sont nos imaginations intérieures,

C'est une ode à l'amour et au jeu des mots.

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Je, d'un accident ou d'amour

Rayon poésie mais est ce sa place? Ce livre a -t)il une place ailleurs que dans votre esprit après que vous l'ayez dégusté, réécrit, renarré, voyagé. Belle idée d'écriture, Infini des associations de mots et d'images. Livre pointillé. Fortement recommandé mais attention au choc
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Je, d'un accident ou d'amour

Quel style que celui de Loïc Demey ! Ce livre est la plus belle des histoires d'amour jamais lue. Un livre à offrir à tous les amoureux, aux amoureux des mots. On valse sur les pages au rythme d'une douceur envoutante. Une fois terminé, on n'a qu'une envie, le relire et l'offrir !
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Aux amours

Un livre trés particulier, tres poétique dans lequel je me suis perdue dans les déambulations de cette phrase de 100 pages qui en finit pas....

Je salue l'écriture de l'auteur mais ce n'est pas le style de livre qui me plait.

Toutefois j'aurais plaisir à lire son prochain roman qui pourrait etre d'un style trés différent.
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Je, d'un accident ou d'amour

Quelle beauté...

On utilise tous les mêmes mots, mais on ne les utilise pas tous de la même manière. Loic Demey, quand il les utilise, il crée de la beauté. C'est un pur bonheur de se lover dans son langage. On touche le sublime. De ses mots, on se fait une histoire.
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Je, d'un accident ou d'amour



Un roman que j'avais acheté au salon du livre à Metz en 2015 et que j'ai lu quelques années après, mais il vaut mieux tard que jamais.

Loïc Demey écrit un roman sans verbes pour que l'on puisse découvrir une histoire d'amour du début sans verbes et à la conclusion avec le retour du verbe à la lecture de la lettre de sa belle.

Il raconte une histoire d'amour, un coup de foudre, des moments de passion, une escapade en amoureux dans un endroit où inspire le romantisme, Paris.

Une coupure avec une relation qui devenait fade et routinière.

Cette rencontre est un hymne à l'instant présent, l'amour sans contraintes.

Sans verbe la langue française reste belle et romantique, la passion passe avant tout.

Je vous conseille de découvrir cet auteur de chez moi plains de talent.

Bon dimanche à tous.




Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Je, d'un accident ou d'amour

Sans verbe?

Un livre jeu alors? Comment raconte-t-on quelque chose sans actionner la conjugaison? Comme ça. Comme des phrases qui inventent une nouvelle grammaire que le lecteur s'approprie avec une facilité pleine de grâce.

Une histoire d'amour comme on en vit tous le jours mais comme peu savent le dire. Ici c'est beau, c'est magique et ça se goûte.
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Je, d'un accident ou d'amour

Chef d'œuvre. Magnifique. Sublime. Se lit vite, comme l'histoire qu'il relate. Trop peu connu. Devrait figurer sur toutes les étagères des bibliothèques et des librairies de France et de Navarre. Compliqué ensuite, de lire une autre histoire d'amour.
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Je, d'un accident ou d'amour

Au début, je craignais de ne pas réussir à attacher au style de Demey. Un livre sans verbes, quelle drôle d'idée ! Et j'ai tenté car après tout, ce n'était qu'un tout petit livre. Et quelle surprise ! J'ai aimé la simplicité des mots de Demey. La manière qu'il a de trouver le mot parfait pour exprimer un sentiment, un geste, une pensée. C'est comme s'il entrait en résonance avec la partie primaire de notre esprit qui s'exprime simplement mais toujours avec cette justesse.
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