AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Lord Dunsany (49)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La fille du roi des elfes

Héritier de la tradition du cycle arthurien, on considère aujourd’hui que Lord DUNSANY a donné ses lettres de noblesse à la Fantasy. Auteur prolixe, il écrivit de nombreuses nouvelles (huit recueils), mais également des romans, des essais, des pièces de théâtre et de la poésie. Le premier de ses admirateurs fut LOVECRAFT qui le considérait comme l’un de ses principaux inspirateurs. Plus récemment, Neil GAIMAN reconnaît avoir été influencé par DUNSANY pour son roman Stardust. GAIMAN a d’ailleurs signé la préface d’une édition britannique de La fille du roi des elfes, oeuvre généralement considérée comme le chef d’oeuvre de DUNSANY.

Dans ce roman, le prince Alvéric entreprend de traverser la forêt enchantée qui jouxte son royaume pour y découvrir et enlever la fille du roi des elfes. Il la trouve en effet, mais c’est de son plein gré que la princesse Lirazel, conquise, suit le jeune prince jusqu’au royaume des Aulnes, où naît bientôt Orion, le fruit de leurs amours. Mais le roi des elfes, furieux, envoie vers sa fille une incantation qui la ramène près de lui. Alvéric, inconsolable, part à sa recherche, mais protégée par la magie de son roi, le domaine des elfes est devenu introuvable. Pendant ce temps, Orion grandit et apprend à connaître la forêt enchantée…

Faussement patiné par le temps, La fille du roi des elfes est un roman riche en poésie et en humour. Le style de DUNSANY est en effet lyrique et l’auteur prend tout son temps pour décrire les paysages traversés et les créatures rencontrées. Lurulu le troll est pour sa part très drôle, notamment quand il explique que son occupation principale dans le pays des elfes est de regarder passer le temps, mais qu’il ne peut le faire dans le pays des hommes parce qu’il y passe trop vite. Et puis il y a cette morale qui prend de l’ampleur au fur et à mesure du récit, dont le temps est justement la clé, et qui nous rappelle que l’on lit bien un texte dans la plus pure tradition des contes populaires que l’on narre au coin d’un feu de bois.

L’écriture de DUNSANY se prête parfaitement à cet exercice. Loin d’être ampoulée, impression que seul peut donner un survol rapide de l’oeuvre, elle est tout sauf ennuyeuse et se caractérise plutôt par une beauté et une profondeur parfaitement adaptées à une thématique où deux univers interagissent entre eux.

Alors oui La fille du roi des elfes est un chef d’oeuvre, qui prouve de surcroît qu’il existe bel et bien une Fantasy avant Tolkien. Bien sûr on n’écrit plus de la Fantasy de cette façon-là aujourd’hui, mais c’est peut-être dommage car ce récit a traversé les décennies sans prendre une ride. Au contraire, près d’un siècle après sa première publication, on peut affirmer aujourd’hui que ce roman a conservé une éternelle jeunesse.

Notons pour conclure que l’édition présentée ici est une intégrale dans la mesure où le style de l’auteur est désormais parfaitement respecté. Les précédentes éditions amputaient en effet bon nombre de phrases de ce qui fait aujourd’hui tout le charme de cette oeuvre. Pour cela, nous n’avons plus qu’à remercier Denoël et sa collection Lunes d’Encre.
Commenter  J’apprécie          50
La fille du roi des elfes

Je viens de terminer ma lecture de La fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany et je ressors mitigée. À la fois j'ai été frappé par la belle écriture, poétique et pleine de sens de cet auteur pré-Tolkien, mais j'ai aussi eu beaucoup de mal sur la fin du roman qui commençait à devenir lassant.



Il faut dire que cette histoire a tout d’un conte, de son écriture très portée sur la narration, le déroulement de l’histoire plutôt que sur les relations entre les personnages et l’action. Sauf qu’à mon sens, un conte est attirant et émerveille par sa forme courte. Plus l’histoire s’étire et plus cela devient peu évident à lire. L’écriture de Lord Dunsany est la même sur tout le récit, mais plus j’avançais dans cette histoire et moins cela me suffisait pour me donner envie de continuer. De plus, il se passe très peu d’événements dans ce roman et le tout me semble étiré à l’image du temps qui n’existe pas dans le Royaume Enchanté.



C’est une belle découverte tout de même, car j’avais très envie de lire un auteur de Fantasy pré-Tolkien, mais je ne sais pas si je suis faite pour ce genre de roman dont la forme oscille entre contes et légendes étirés sur le temps, où l’auteur décrit simplement ce qui est. Il me faut un minimum de profondeur pour les personnages et l’absence évidente de dialogues, d’interactions entre eux a fait que mon expérience fut un peu trop laborieuse, une fois dépassée ce que je donnerais comme nombre limite de pages pour un conte.
Commenter  J’apprécie          40
La fille du roi des elfes

Dans un monde parallèle, c'est ce livre-ci, plutôt que Le Seigneur des Anneaux, qui a engendré toute la fantasy et inspiré d'innombrables auteurs. Ce n'est pas le cas, mais qu'il est agréable de se plonger dans ce classique de la fantasy, ce chef-d'oeuvre du genre, pierre angulaire un peu méconnue de tout un pan de la littérature de l'imaginaire, à la fois onirique et impertinente, épique et acidulée.
Commenter  J’apprécie          40
La fille du roi des elfes

Ce qui est merveilleux quand on découvre un classique, c'est d'observer toutes ces choses qui en ont justement fait un classique. La fille du roi des elfes joue sur les recours du conte, du cycle arthurien pour s'ériger en monstre du fantasy. Tout y est la quête, le héros ambivalent, les créatures, le monde inventé etc. pas besoin de revenir là dessus. Par contre, comment ne pas voir dans ce texte d'entre deux guerres, la fin d'un monde et la nécessité de renouveler les énergies de la société? Un texte qui ne cherche pas à convaincre mais à exposer, à montrer un amour sans limites, l'espoir, la force, la faiblesse...Et c'est sans doute là que réside toute la beauté du roman; Lord Dunsany nous parle, il nous conte avec douceur et délicatesse une fresque aussi épique que poétique... A savourer, à murmurer, à lire à haute voix, à vivre!
Commenter  J’apprécie          40
La fille du roi des elfes

Il était une fois… Là où finissent de coutume les contes de fées – ils se marièrent et caetera - l’histoire de « la fille du roi des elfes » débute à ce moment là. A la demande du roi de la vallée des Aulnes, son fils, le prince Alvéric séduit la fille du roi des elfes, la princesse Lirazel puis l’épouse. En effet, les membres du parlement du pays des Aulnes veulent être gouvernés par un prince enchanté. Un mariage heureux, un enfant enchanté au doux nom d’Orion, on pourrait croire leur bonheur total mais Lirazel soupire après son royaume enchanté car, ici, sur la terre des hommes, tout est bien étrange. Malgré l’amour qu’ils se portent, leurs différences les sépareront. Lirazel retourne en son royaume poussée par la magie de son père. Commence alors pour Alvéric, désespéré mais plein d’espoir, un quête qui va le mener toujours plus loin à la recherche de cette frontière crépusculaire devenue insaisissable. Tandis que dans la vallée des Aulnes, le jeune Orion grandit loin de ses parents.







Lord Dunsany, aristocrate irlandais, de son vrai nom Edward John Moreton Drax Plunkett est l’un des précurseurs de la fantasy. Parmi une soixantaine d’ouvrages, « la fille du roi des elfes », datant de 1924, est de loin considéré comme son chef d’œuvre. On ne peut être qu’ébloui par sa plume poétique, voir même lyrique. Un peu déroutante quelquefois et quelque peu excessive. Le style est très contemplatif, folklorique, imagé à l’extrême. C’est bien de la féerie la plus pure qui se dégage de cette œuvre. Elfes, licornes, gobelins, trolls, sorcière peuplent ces terres fabuleuses que décrit si somptueusement Lord Dunsany. Toute cette magie nous envoûte, nous charme et nous laisse un brin mélancolique. Un seul regret toutefois : un peu plus de dialogue entre les personnages aurait été un plus.
Commenter  J’apprécie          40
Les Fabuleux voyages de Mr Jorkens

Lu en anglais, chez Penguin, une petite sélection par S T Joshi des histoires de Jorkens. Ici Dunsany "se lâche" avec un humour féroce, n'hésitant à miser sur l'autoparodie, mais toujours subtil et avec une délicatesse envers ses personnages farfelus
Commenter  J’apprécie          30
Le livre des merveilles

Lu en anglais chez Penguin, une petite sélection du book of wonders et du last book of wonders de S T Joshi. Tous les contes sont excellents. On se rapproche du fantastique classique avec un cadre réaliste au début, puis cette envie d'échapper au quotidien. L'humour est si particulier, ironique tout en étant bienveillant envers ses personnages de rêveurs, "whimsy", peut être irlandais ?
Commenter  J’apprécie          30
Les Dieux de Pegàna

Lu en anglais dans l'édition penguin classics. Lord Dunsany réalise ici une œuvre poétique et imaginaire. La poésie émane des idées simples et folles sur l'origine de monde et les amusements des Dieux. L'enfant de l'aube joue avec une boule en or. Un Roi défie le Dieu du temps. Dunsany fait partie des premiers créateur de mondes. Original pour l'époque et certainement encore aujourd'hui... Il convient sans doute de l'aborder comme un recueil de poésie pour en apprécier toutes les qualités !
Commenter  J’apprécie          30
La fille du roi des elfes

Ce roman, il faut le remettre dans son contexte, à savoir 1924, pour comprendre ce qu'il a de novateur pour l'époque. Les hommes du val d'Aulnes aimeraient un peu de magie pour égayer leurs terres. Alors le souverain envoie son fils conquérir le cœur de Lirazel, fille du roi des Elfes. C'est à un conception du temps et du monde totalement différente que les humains vont être confrontés. Ils auraient peut être dû faire plus attention à ce qu'ils demandaient.



Voici un conte fantastique, considéré comme le précurseur de la fantasy moderne. Un conte donc, puisque le récit est bien ancré dans l'imaginaire, et qu'il n'est pas dénué d'une certaine portée philosophique. Le merveilleux est très largement présent et s'oppose à un monde plus humain. Les êtres surnaturels qui passent la frontière ne sont pas forcément accueillis les bras ouverts. Dans l'autre sens, les humains ne sont pas les bienvenus sur les terres des Elfes.



Lord Dunsany utilise une prose assez poétique pour décrire les aventures d'Alveric, Lirazel et leur fils Orion. Poésie qui, je pense, perd beaucoup à la traduction. Le style devient un peu ampoulé et du coup les descriptions, qui feraient le charme du roman, sont un peu longuettes. Il n'y a guère d'action, le roman est donc assez contemplatif. Le récit, assez court, narre pourtant plusieurs dizaines d'années. Mais il faut dire que la conception du temps n'est pas la même pour les Elfes. Il passe différemment, s'étire à l'infini pour figer la beauté dans une forme d'éternité. Sauf que, l'équilibre est fragile et la beauté par définition éphémère.



Bizarrement, d'Elfes, il n'est pas beaucoup question. En dehors du roi et de sa fille, point d'oreilles pointues à l'horizon. Le lecteur verra davantage de trolls et de feu follets. L'apparition d'éléments magiques dans le monde assez convenu des humains fait le sel du roman mais est malheureusement trop détaillé, comme les quatre pages de description sur les jeux d'un troll avec des pigeons.



En bref, un roman assez particulier, qu'il convient de découvrir lorsque l'ambiance est propice aux sentiments nostalgiques et contemplatifs. N'en étant guère adepte, pas plus que des contes, je n'ai pas été très emballée.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
Commenter  J’apprécie          30
La fille du roi des elfes

Il était une fois un conte merveilleux écrit par un aristocrate irlandais. Un conte qui parle de fées ou d'elfes - la distinction est imprécise - de trolls et de licornes, d'une sorcière qui forge une épée magique et de l'insatisfaction des hommes.



Au pays des Aulnes, le Parlement se désole car le peuple ne rêve que d'être gouverné par un prince enchanté. Qu'à cela ne tienne. Le roi envoie son fils, le prince Alvéric, au pays Enchanté pour y accomplir des prouesses. Au terme d'un long périple, le prince ramène une belle fiancée, la princesse Lirazel, et un peu de la magie de ce royaume fantastique. Le peuple est content; c'est là l'essentiel. Mais la belle histoire d'amour ne dure guère. Après la naissance de leur fils Orion, la princesse se languit de plus en plus de son royaume enchanté. Le jour où elle se décide enfin à retourner chez elle, Alvéric décide de la retrouver, longue et vaine quête qui prendra des années, tandis qu'Orion grandit plus ou moins seul.



C'est un récit, disais-je, où le Merveilleux domine. La plume de l'écrivain est poétique, le style parfois ampoulé, mais le tout se prête admirablement à cette histoire qui repose en grande partie sur le regret et la nostalgie.



J'ai aimé les descriptions de la nature, de la vie paisible de cette vallée et les beautés enchanteresses de la forêt magique (une excellente trouvaille) et des terres du Roi des Elfes. Les paysages qui nous sont si familiers, un bois, la campagne, peuvent être entrevus sous un angle si poétique, si merveilleux que cela console de bien des choses...



Le prince Alvéric est un homme fort contradictoire : attiré par le royaume enchanté, aimant la fille du roi des Elfes, il ne peut pourtant s'empêcher de demander à son épouse un comportement "normal". Mais la pauvre princesse est si loin de toutes ces futilités qu'elle oublie les prières au fur et à mesure qu'elle les apprend. Son père, que le chagrin accable, finit par jeter un sort si puissant que la princesse décide un beau jour de retourner en sa demeure. Et voilà notre Alvéric décidé à partir en quête de son épouse. A lui les années d'errance en compagnie de quelques compères farfelus car peu de personnes ont envie de l'aider. C'est bien la magie, mais de loin... Le peuple non plus ne sait pas ce qu'il veut...



Pendant ce temps, le prince Orion grandit dans au pays des Aulnes, loin des soucis et des tracas. En voilà un drôle d'héritier, qui ne s'intéresse absolument aux affaires de son petit royaume, mais ne songe qu'à la chasse. S'ensuivent des pages et des pages de descriptions de chasses aux cerfs et, ô sacrilège, de chasses aux licornes. Orion et sa meute de chiens étant obsédés par ces créatures si pures... Lord Dunsany était un chasseur enragé lui aussi, traquant son gibier sur presque tous les continents. Il a cru que d'autres que lui seraient intéressés... hélas, ce sont les passages qui m'ont rebutée ! D'autant plus que ces scènes ont un caractère répétitif qui nuit au rythme du roman, déjà un peu lent.



Alors que dire en résumé ? Que c'est un récit de fantasy où il ne se passe pas grand-chose, peu d'aventures ou d'épreuves, mais qui abonde en délicieuses descriptions de la nature qui nous entoure, et qui parle du regret de ne pouvoir accomplir ses rêves, de choses qui seront toujours inaccessibles, de la perte de la beauté et de la magie. Un peu de mélancolie flotte au-dessus de ces pages. La fille du roi des elfes est bien certainement un de ces classiques de la fantasy qu'il faut découvrir. Passés certains écueils, la lenteur du récit, on ne peut que se laisser toucher par la grâce de ce conte.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          30
La fille du roi des elfes

Lord Dunsany nous offre ici un court roman devenu un classique de la fantasy. Classique, parce qu’écrit au début du XXe siècle, mais surtout par son écriture. Le style de Lord Dunsany pourrait en rebuter certains, mais il en séduira de nombreux autres ! L’usage fréquent de métaphores impliquant des émotions comme l’imagination du lecteur construit un récit enchanteur, troublant, dans un écrin classieux et parfois un peu ampoulé, flirtant avec un style dix-neuvième siècle agréable. Par ailleurs, l’auteur déroule son histoire en apostrophant de temps à autre le lecteur. Outre que ce procédé permet au lecteur de se sentir actif, il évoque aussi surtout le conteur qui, à la veillée, s’adresse à son auditoire attentif, autour d’un feu de cheminée.



L’histoire en elle-même est des plus simples, tout étant des plus merveilleuses [Lire la suite de la critique sur le site de Fées Divers]
Lien : http://feesdivers.fr/chroniq..
Commenter  J’apprécie          30
La fille du roi des elfes

Lorsqu’on apprécie l’Heroic Fantasy, il faut avoir lu La Fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany. Ce précurseur nous entraîne dans un monde parallèle où le temps ne s’écoule pas de la même façon que dans le monde réel, delà découlera tout le conte.



Lord Dunsany nous offre une histoire qui utilise de manière « crédible » les éléments du merveilleux.



Un roman pour ceux qui ont envie d’explorer le genre.

Commenter  J’apprécie          20
La fille du roi des elfes

Un des auteurs (et des livres) favoris de H.P. Lovecraft, à raison ! Un enchantement de la première ligne à la dernière.
Commenter  J’apprécie          20
La fille du roi des elfes

Précurseur de la fantasy, La fille du roi des elfes est un conte merveilleux. Lecture plaisante.
Commenter  J’apprécie          20
La fille du roi des elfes

Dans un élan démocratique, le roi de la vallée des Aulnes décide de se doter d’un parlement populaire. La première résolution de celui-ci : que le royaume ait un prince surnaturel. Le roi, bien que sceptique, se résigne à envoyer son fils unique, Alveric, chercher la fille du roi des elfes dans le Royaume Enchanté aux confins du monde des hommes. Armé d’une épée magique, Alveric pénètre dans le Royaume Enchanté, vainc les gardes et trouve la princesse. Elle en tombe folle amoureuse et se laisse de bonne grâce emporter dans le monde des hommes. Mais, plusieurs années plus tard, Lirazel, c’est son nom, se lasse de cette vie sans féérie et retourne dans son Pays Enchanté laissant derrière elle mari et enfant.



Lord Dunsany a inspiré plusieurs grands auteurs de fantasy. Et il faut dire que la langue est agréable, un peu désuète. Et pourtant, le roman, écrit au début du XXe siècle m’a profondément énervée…



Déjà, il ne s’y passe pas grand-chose et les scènes d’action sont assez pauvres. L’expédition d’Alveric dans le Pays enchanté : expédiée en quelques pages. La rencontre entre Alveric et Lizarel : bâclée. Petite mise en situation pour se donner une idée : vous êtes la fille du roi des elfes, un prince humain débarque dans votre royaume enchanté ; à la façon d’un brise-glace, il ouvre la forêt à grands coups d’épée magique, pourfend les gardes de votre père et vous informe qu’il va vous entraîner dans le monde des hommes. Vous y réfléchiriez à deux fois, non ? Et bien Lirazel, peu farouche, se précipite vers Alveric et avant que les gardes ne les rattrape, avant même qu’il ne soit descendu de cheval, en tombe amoureuse – en environ une seconde et demi donc – et s’enfuit avec lui…



De même, le fils d’Alveric et Lirazel, Orion, se passionne pour la chasse en grandissant. Fort bien. Trop occupé par sa chasse, il ne s’intéresse pas aux affaires de son royaume. Soit. Mais en plus, comble du sacrilège, lors d’une de ses sorties, il course une licorne sortie du Royaume Enchanté, et après une course effrénée à travers la forêt, la tue, en découpe la tête, et en fait un trophée. Avec évidemment moult détails sur les longues heures à bouillir la tête pour stabiliser le trophée et éviter la putréfaction. Charmant.



C’est là que je me suis arrêtée. Incapable de lire une page de plus.



Dans toutes les littératures de l’imaginaire, la licorne est le symbole de la pureté, de la rareté et de la noblesse. Pour Dunsany aussi d’ailleurs puisque son personnage et ses chiens sont attirés par le côté pur et noble de l’animal. Qu’ils continuent après la première victime à chasser pour retrouver le goût du sang pur de l’animal, pour partir à la chasse de sa robe immaculée. Cette chasse, glorifiée dans le roman, serait donc un peu comme un braconnage de panda aujourd’hui. Sans être militante de Greenpeace, ça m’a trop dérangée pour continuer, d’autant que je m’ennuyais déjà depuis quelques chapitres…



Allez, sans rancune my Lord !
Lien : http://leclubdesnatifsduprem..
Commenter  J’apprécie          20
La fille du roi des elfes

« La fille du roi des Elfes » de lord Dunsany est considéré comme l’un des romans à l’origine de la fantasy. Il aurait inspiré, entre autres, Lovecraft et Tolkien – ceux qui connaissent leur univers feront tout de suite le lien.

Ce roman est à mi-chemin du conte et du roman de chevalerie. Le style y est merveilleux, poétique et un peu emphatique. C’est aussi un roman très lent, car c’est une histoire sur le temps. Ne vous attendez pas, donc, à des combats à profusion et des aventures folles, mais à des descriptions de la nature ou de parties de chasse.

Ce qui m’a le plus plu dans ce roman, c’est la séparation immense entre le monde des Elfes, voué à l’immobilisme serein, et les « contrées familières », caractérisée par les beautés du changement.

Le roman est un peu répétitif, mais d’une beauté envoûtante.
Commenter  J’apprécie          10
Le Dernier Livre des merveilles

Le fantastique et la littérature irlandaise forment un ensemble parfait, l'imagination du second trouvant dans le premier l'espace adéquat et propice à s'épanouir : la magie irlandaise a trouvé un genre à sa taille.

Au fil des nouvelles de ce recueil, Lord Dunsany nous mène dans des contrées lointaines, inconnues et mystérieuses, à la recherche de joyaux précieux ou sur la piste de héros perdus. Il nous montre également que la magie est aussi près de chez nous, entre deux portes ou au fond d'une allée sans issue. Des nouvelles qui font frissonner et qui font rêver, et des fantômes qui, par la grâce des mots, deviennent réalité...

Écrit en 1916, alors que l'Europe est à feu et à sang et que la terre d'Irlande est le lieu d'insurrections civiles, Lord Dunsany propose des textes plein d'espoir et de féerie, comme un contre-point à la barbarie du monde. Des textes, emprunts de noblesse, de prestance et dont la grammaire peu habituelle renforce le côté magique, sont propres à ouvrir les portes de l'imagination.

Un bonheur de lecture !
Commenter  J’apprécie          10
Le livre des merveilles

J’avais aimé la fille du roi des Elfes et Encore un whisky, Mr Jorkens ?, mais là je n’ai pas adhéré Peut-être le côté fantasy beaucoup trop marqué à mon goût et l’absence quasi totale de dialogues. Heureusement je l’ai acheté d’occasion à 2,50€. J’aurais été tout particulièrement désappointé de le payer plein tarif : 15€ un livre d’à peine plus de 100 pages, c’est abuser, même s’il contient des illustrations N&B.
Commenter  J’apprécie          10
Les Dieux de Pegàna

Une cosmogonie ! Oh chouette !! ... En fait non. Je n’ai pas du tout adhéré au système : de cours textes présentant des points d’une mythologie inventée de toutes pièces par l’auteur. Ce n’est vraiment pas ce que je recherche dans de la lecture de divertissement à moins que ce ne soit une des pierres angulaires d’une saga. Ce qui n’est pas le cas ici.
Commenter  J’apprécie          10
La fille du roi des elfes

Un joli livre, évocateur et plus entêtant qu'il n'y paraît.

L'écriture de l'auteur peut paraître un peu datée mais ne l'est pas. Par contre, il faut aimer les intrigues lentes et posées, c'est certain !
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lord Dunsany (324)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Daphné du Maurier

Au XIX ème siècle, la Taverne de la Jamaïque, dans les Cornouailles, a très mauvaise réputation. Quel grand réalisateur britannique a adapté ce roman de Daphné du Maurier en 1939?

Joseph Losey
Alfred Hitchcock
Michael Redgrave

8 questions
13 lecteurs ont répondu
Thèmes : romanciers , auteur anglais , femmes , femmes de lettres , littérature , littérature anglaise , adapté au cinéma , adaptation , cinema , culture générale , rebeccaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}