Louisa Reid

Rebecca et Hephzibah sont des sœurs jumelles, filles d’un père vicaire très autoritaire. Tour à tour, elles racontent leurs vies : Rebecca, la sœur timide et atteinte d’un syndrome qui déforme son visage, raconte le présent. Hephzibah, la sœur rêveuse et amoureuse, relate leurs arrivées au lycée. Mais dès la première phrase, on comprend que quelque chose a mal tourné…

Le thème n’est pas très gai, il y a beaucoup de violence, de tristesse dans cette histoire mais il y a aussi de la complicité entre les deux sœurs. La tension monte doucement, le doute d’une terrible réalité apparaît au fil des pages. Malheureusement, j’ai trouvé qu’il manquait un peu de cohérence dans l’explication de l’auteur sur l’ignorance des choses fondamentales de la vie des deux sœurs. Les traits des personnages sont exagérés, un peu moins pour Hephzibah.

Premier roman pour l’auteur, il m’a longtemps tenu en haleine en dépit du thème assez glauque.

Un livre très émouvant sur bien des points :



Le premier, l’héroïne, Lili, se fait harceler à l’école à cause de son poids. On ressent beaucoup de pitié pour elle. Le harcèlement et d’ailleurs un peu le sujet du livre, c’est le problème de Lili.



Ensuite, a cause de son poids et de toutes les remarques qui ont été faites dessus, elle a totalement perdue sa confiance en elle. Elle ne parle plus beaucoup et commence à déprimer de la vie.



Quand son père l’inscrit à un cours de boxe, elle n’y voit d’abord aucun intérêt. Avant d’accrocher totalement. Elle trouve enfin un moyen de se défendre, de reprendre confiance en elle.



Ce livre est écrit en plein de minis histoires de souvent environ une page. On dirait des poèmes, de très beaux poèmes.



Réellement, certains passage mon beaucoup émue. Par exemple les moments où elle se fait harceler et qu’elle ne peut rien faire.



Bref, un livre très beau, très émouvant.



Les thèmes : Harcèlement, confiance en soi et boxe.

Un excellent roman très bien écrit sur le harcèlement et la grossophobie dont est victime une adolescente, qui décide d'affronter toute cette haine via l'apprentissage d'un sport.

Un roman plein de courage, de rage et d'amour qui montre les difficultés du monde des adolescents et des adultes, le tout en vers libre.

Pour moi qui n'apprécie pas beaucoup la poésie (tout en y étant sensible), la lecture s'est faite sans difficultés. Ça m'a beaucoup parlé et émue.

Au début j'ai clairement cru que j'allais abandonner en voyant le style : poésie libre. Ce n'est pas ce que je lis habituellement. Mais le sujet me tient vraiment à cour. Finalement la lecture est très fluide et agréable ! C'est un livre touchant, poignant qui aborde le sujet du harcèlement avec réalité. Comment faire front face à cette situation ?

J'ai beaucoup apprécié ma nouvelle lecture en vers libres "Riposte" de Louisa Reid et traduite par Clémentine Beauvais parue aux éditions Bayard.



La grossophobie, le harcèlement, des thèmes forts, qui sont traités avec beaucoup de réalisme dans ce roman.



On y suit Lily, qui chaque jour sombre un peu plus à cause de son poids. Et la vie ne lui épargne rien. Au fil des pages, j'ai partagé sa peine et sa colère tellement certains passages sont difficiles à lire et surtout parce que je me suis beaucoup identifiée à elle.

Alors quand son père l'inscrit à un cours de boxe, elle pense juste apprendre à rendre les coups. Mais ce sera pour elle le point de départ d'une éblouissante reconquête.



En lisant "Riposte", on prend une nouvelle fois conscience de la méchanceté des gens et de l'injustice qui nous entoure.



La plume de l'autrice est poétique et touchante. Une lecture coup de poing qui nous pousse à la réflexion.

J'ai gagné "riposte" grâce à un concours de la maison d'édition et j'étais trop contente, déjà parce que ça parle de boxe, mais surtout parce que j'ai toujours très envie de lire les romans écrits ou traduits par Clémentine Beauvais !



Ce fut finalement une lecture sympathique même si j'en attendais un peu plus.





Lily est harcelée et malmenée par ses camarades de classe à cause de son surpoids. Elle va mal, et son père lui propose de se mettre au sport pour ne plus laisser ses ennemis avoir le dessus sur elle. D'abord à contre cœur, Lily prend ensuite goût au sport et notamment à la boxe...





J'aime toujours beaucoup ces romans en prose, ça rend très bien et ça se lit rapidement. Mais ici j'ai un peu moins accroché. Je ne sais pas si c'est l'univers plus dur que dans les autres romans en prose que j'avais lus avant, mais vu que c'est moins poétique je trouve que ça marche moins bien. Ça reste agréable à lire, mais j'ai trouvé la prose moins adaptée.



Notamment parce qu'on parle de beaucoup de sujets durs comme la grossophobie et l'harcèlement qui auraient mérité d'être plus approfondis. En finissant le roman j'avais le sentiment que la protagoniste n'était pas arrivée à l'épanouissement que je lui espérais.





On a beaucoup de personnages, dont Lily, ses parents, ses harceleurs et Rosie (une fille de son club de boxe). J'ai parfois eu un peu de mal à comprendre la place de chacun. Le père de Lily est dit comme étant peu présent au début du roman puis finalement on le voit tout le temps, son oncle semble être un imbécile mais les problèmes avec lui ne sont pas réglés au cours du roman. La romance n'apporte rien à l'histoire non plus. C'est la limite que je trouve avec ces romans en prose : c'est impossible de traiter autant de sujets. Et du coup ça donne ce sentiment d'inachevé.





Et j'étais un peu déçue que la boxe apparaisse aussi tard dans l'histoire. Je pensais que ce sport aurait un rôle plus important, mais je trouve que Lily l'utilise d'une mauvaise manière pour reprendre le dessus sur ses harceleurs.





Alors évidemment je relève plus les points négatifs qui m'ont marquée, mais le roman reste joli à lire. J'ai été touchée par lily et son histoire et j'avais envie qu'elle voit la jolie femme qu'elle était. Ça reste une bonne lecture, mais dont la forme en prose ne m'a pas semblé la plus adaptée
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✒️ 𝕄𝕠𝕥𝕤 𝕔𝕝é𝕤 (TW) :



- Adolescence

- Boxe

- Amitié

- Harcèlement

- Grossophobie

- Famille

- Féminisme

- Agoraphobie



*Représentation LGBT



Comment réagir face à la grossophobie ? Face au harcèlement ? Quand la société reste aveugle et sourde aux nombreux appels au secours ?



C’est le quotidien de Lily, une jeune lycéenne harcelée, parce que son physique ne correspond pas aux standards de beauté, elle est isolée, le moral au plus bas, des idées noires, elle sombre … Grace aux encouragements de son père, elle va prendre des cours de boxe, pour s’affirmer, déployer ses ailes et reprendre les rênes de sa vie.



Riposte est un roman en vers libres, coup de poing délicat dans le style, percutant et dur dans le fond. L’héroïne et sa mère mènent un double combat, physiquement et mentalement ! La thématique du surpoids qui touche le duo est abordée de façon très humaine. Parallèlement l’agoraphobie se mêle au roman, les extraits qui en témoignent vont vous faire ressentir toute l’anxiété par le personnage.



C’est une histoire qui me parle. Ces Tw sont toujours synonymes de réminiscence (harcèlement scolaire et grossophobie) je l’ai vécu 10 ans ! Des années à subir, les mêmes situations traumatisantes que Lily … c’est pour cela que je me sens intimement reliée à son vécu.



Un texte rythmé qui démontre l’importance de dénoncer des agissements aussi ignobles et intolérables. Le harcèlement scolaire est un fléau qui fait encore de trop nombreuses victimes. Que ce soit par les brimades ou les violences physiques et verbales. Il est urgent que la parole se libère pour sauver des vies et qu’on agisse tous à notre échelle



Atypique, ce texte à sa place dans toutes les bibliothèques, boites à livres, CDI ! Un roman à partager et recommander de toute urgence !

J’ai été touchée par ce roman. Les mots ne sont pas là pour planter le décor, ils sont là parce qu’ils ont du sens. Lily vit de la grossophobie, du harcèlement et des agressions (verbales et physiques) au quotidien. C’est un enfer. On la suit alors qu’elle trouve une manière de combattre ça, elle trouve la force en elle d’apprendre à se défendre.



J’ai trouvé que le format du vers libre était cohérent et juste dans cette histoire. Cela a donné du poids aux mots et aux maux. C’était comme si Lily me donnait des coups avec ses gants à chaque ligne.



Le livre est très court, ce qui m’a donné l’impression que Lily s’en sortait vachement vite, contrairement à ce qui se passe dans la réalité. Je me suis simplement fait la réflexion que c’était peut-être un peu rapide, mais c’est sans doute aussi lié au format.
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ne voulais pas tellement lire ce livre au départ car j'avais peur du sujet. J'avais peur de ne pas ressentir quoi que ce soit face au personnage principal. J'avais peur que le harcèlement soit mal amené. Et pourtant... qu'est-ce que j'ai bien fait d'écouter les copines et de laisser une chance à ce livre. J'ai pu renconter l'autrice à Montreuil et elle est adorable !

JJ'ai beaucoup aimé ce roman en vers. L'autrice dit les choses telles qu'elles sont. Elle n'y va pas par quatre chemins et ça prend sincèrement aux tripes. On a envie de voir Lil' au dessus de tout ça, on veut qu'elle gagne face à tous ces petits débiles. J'ai ressenti beaucoup d'émotions durant cette lecture que je ne peux que recommander !



Rispote fut mon premier roman en vers libre. C’est un style que j’ai toujours appréhendé. Peur de ne pas accrocher, de trouver ça étrange, de perdre le rythme et surtout de ne pas rentrer dans l’histoire.



Et pourtant. J’ai adoré ce roman. L’aspect vers libre ajoute de l’émotion. J’ai été touché par cette histoire et par Lily.



Lily qui vit du harcèlement scolaire en raison de son poids. C’est un sujet TW pour moi, le harcèlement me touche beaucoup et me fait peur dans les romans. Je l’ai trouvé bien traité, il m’a rendu triste et j’étais en colère. Mais Lily est forte, même si elle ne le pense pas au début : elle l’est, comme on l’est tous au fond de nous en soi.



’ai beaucoup aimé le parallèle avec sa maman également et aussi les amitiés qu’elle lie au cours de l’histoire.



J’attendais BEAUCOUP de ce roman, j’avais tellement envie qu’il me plaise : et ce fut une réussite.



C’est un roman à lire et à partager, tellement heureuse de l’avoir découvert.



Let’s go pour découvrir d’autres romans en vers libre !
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Uppercut littéraire, et pas que ! Dans ce roman en vers, les voix de Lily et de sa mère s’alternent pour parler de grossophobie. Face au harcèlement que subit Lily au lycée, son père la convainc de se mettre à la boxe. C’est ce parcours-là que Lily nous livre, entre les entraînements et la recherche de réponse, de confiance. Un texte important, beau et tendre, autant pour les parents que pour les enfants !

A partir de 14 ans.

Tout d’abord un grand merci à Masse critique pour l’envoi de ce livre qui est d’ors-et-déjà au CDI de l'établissement dans lequel j'enseigne !

Si j’ai choisi cet ouvrage c’est parce que j’avais beaucoup aimé Clémentine Beauvais dans son livre Songe à la douceur. Je n’ai pas été déçue par sa traduction de Riposte puisqu’elle y met les mêmes ingrédients : une mise en page étonnante pour une expérience de lecture tout à fait particulière !

Quoique déstabilisant d'abord, elle travaille la prose comme de la versification, accompagnant au plus près les différents temps de la narration et de nos émotions et ça c’est chouette !

L’idée du livre ? Lily est une jeune lycéenne en surpoids qui évolue dans un lycée où elle est la cible de moqueries et d'un harcèlement particulièrement malsain de la part d’un garçon de sa classe. Le jour où il va trop loin en la rouant de coups, le père de Lily décide de prendre les choses en main et l’inscrit à un cours de boxe.

Ce roman est beau parce que d'abord il évoque la grossophobie qui n’est pas assez évoquée quand on parle de harcèlement. Or, en travaillant au collège, je sais que c’est un vrai problème pour les élèves en surpoids et on doit en parler, et on doit le prendre en compte ! Mettre en lumière cela peut amener des élèves à dénoncer ce genre d'agissement et à faire preuve d’un peu plus de bienveillance au quotidien donc ça c'est chouette. Le roman évoque aussi l’orientation sexuelle et la possibilité de choisir la sienne ce qui n'est pas mal non plus. La littérature devient un média du monde et elle permet d’aborder le sujet dans des familles où il s’agit d’un tabou. Toutefois, pour cette raison et pour la violence du harcèlement subi par Lily j’ai fait le choix de ne le proposer qu’à mes élèves de troisièmes ou aux bons lecteurs de 5ème.

Mais l'histoire est belle et bien menée, le roman est assez court donc vite lu, et même s'il est difficile émotionnellement parlant la fin est heureuse et apporte un peu de lumière dans la noirceur du début.

Un roman à découvrir donc et à faire lire !

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les Éditions Bayard pour l'envoi de ce roman.



Concernant la couverture, je la trouve simple et efficace. On y voit Lily avec ses gants, prête à se protéger et/ou à rendre les coups. Le fond rouge montre, pour moi, la violence dont elle est victime, mais aussi la rage qui est la sienne.



Concernant la plume, c'est là où, pour moi, le bas blesse. J'ai feuilleté le livre une fois reçu, et j'avoue que ce système d'écriture a vite refroidi mon envie de le lire. Je n'ai rien contre les vers libres, même si ce n'est pas ce que je préfère. Mais pourquoi n'y a-t-il aucune majuscule dans les parties du point de vue de Lily alors que la ponctuation est utilisée ? Pourquoi ? C'est sans aucun doute ce qui m'a le plus dérangée. Alors oui, cela peut être pour symboliser le chaos dans l'esprit de la jeune fille, son envie de rébellion ou que sais-je encore ! ? Mais, dans ce cas, autant jouer la carte jusqu'au bout et ne mettre aucune ponctuation. Je crois que ça m'aurait moins dérangée.



Au final, le principe des vers libres, je l'ai assez vite intégré comme dans une lecture normale et c'est passé tout seul. Mais l'absence de majuscules... Impossible de passer outre. Cependant, j'ai tout de même terminé ce roman en une seule journée.



Lily est une lycéenne en surpoids. Timide, renfermée, elle a honte de son corps, qu'elle expose le moins possible et essaye de passer inaperçue au maximum. Cela ne fonctionne malheureusement pas aussi bien qu'elle l'espère et après quelques moqueries et brimades, l'un de ses camarades la prend carrément en grippe et les humiliations montent d'un cran, même de la part de son ancienne meilleure amie.



Lily finit par en parler à ses parents et son père, ancien boxeur, lui apprend quelques trucs avant de l'inscrire dans un club. La jeune fille est à la fois forte et faible, courageuse et démotivée, fière et honteuse. Comment quelqu'un comme elle pourrait-elle avoir la moindre chance d'avoir une vie normale et de ne pas être regardé avec dégoût ? Pourtant, grâce à la boxe, elle va commencer à changer, petit à petit et avec difficulté, un pas après l'autre. On parle ici de confiance en soi, d'acceptation de soi et d'amour de soi.



Ce que j'ai apprécié, c'est que l'entourage de Lily ne la pousse pas vers le sport pour maigrir et rentrer dans les standards. Non, si son père lui a présenté ce sport (hors le fait que lui-même l'ait pratiqué), c'est pour qu'elle puisse mieux s'accepter, être mieux mentalement et apte à se défendre (même si pour le coup pas forcément physiquement).



Les points de vue sont majoritairement ceux de Lily, de sa souffrance, de ses désillusions, de sa rage, de ses espoirs, de sa prise de confiance. Mais il y a aussi ceux de Bernadette, sa mère. On ressent l'amour de cette dernière pour sa fille unique, mais aussi une souffrance pour elle, ainsi que quelque chose d'autre qui la ronge personnellement. Je m'en suis doutée assez rapidement, mais j'ai tout de même aimé son évolution.



Je ne pratique ni boxe ni aucun autre sport de combat, mais cela ne m'a pas empêchée de serrer les poings devant tant de cruauté gratuite. Alors quoi ? Tout ça parce qu'une femme est ronde et qu'elle ne correspond pas aux standards véhiculés par les magazines de mode, elle vaut moins que les autres et perd son statut d'être humain pour devenir une loque dont on peu se moquer et abuser à souhait ? Eh bien non ! J'avais envie de rentrer dans le livre, de prendre les gants de Lily et de remettre quelques neurones en place moi-même !



Je n'ai jamais été victime de grossophobie, ayant toujours eu une morphologie assez fine, mais j'ai cependant trouvé ce livre poignant, parfois violent (autant pour Lily que pour nous, lecteur/trice). J'imagine sans peine l'impact qu'il pourrait avoir sur quelqu'un souffrant de ce genre de harcèlement.



Avant de terminer ma chronique, je suis aller voir l'avis d'autres lecteurs/trice et la plupart ont trouvé que ces vers libres donnaient plus de corps et de puissance aux sentiments de Lily. Bien qu'il soit vrai que j'ai trouvé que la mise en page avait parfois ce pouvoir, cette rage brute, j'y ai quand même été moins sensible qu'à un roman en prose. Les scènes sont assez succinctes et auraient parfois méritées d'être un peu plus décrites. Ce qui est difficile avec ce genre de parti-pris.



J'ai apprécié trouver à la fin du roman une petite note explicative de ce qu'est le harcèlement, les numéros d'urgence et ceux à joindre en cas de harcèlement, justement. C'est une bonne initiative pour un livre à destination d'un public adolescent.



En résumé, j'ai aimé ma lecture que j'ai terminée en une journée. J'ai apprécié le personnage de Lily, ses souffrances, sa rage et son courage. J'ai souffert avec elle du harcèlement dont elle est victime, juste parce qu'elle est en surpoids, comme si seule l'apparence résumait l'intérêt que pouvait avoir une personne. Je reste cependant un peu dubitative quant au procédé narratif des vers libres (et surtout de l'absence de majuscules !) qui, bien qu'il puisse décrire des sentiments plus bruts et plus forts, est aussi limité en termes narratifs et descriptifs.
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Lily est une adolescente harcelée à cause de son poids. Sa mère elle-aussi grosse a opté pour l’enfermement, le silence et la non réaction alors que son père ne peut supporter la détresse de sa fille. Peu présent et peu causant, il est dépassé mais veut aider sa fille à tout prix. Il tente un coup de poker. Il faisait de le boxe, c’est un bon moyen d’apprendre à se défendre et à développer la confiance en soi. Il commence donc à entrainer Lily. Ce récit est en vers libres et alterne deux points de vue celui de Lily et celui de sa mère. Deux souffrances liés à une même cause mais deux façons de survivre, de se protéger, de lutter. Si l’alternance n’est pas toujours fluide surtout dans les premiers temps, cette histoire se dévore. J’ai adoré l’équilibre trouvé autour du harcèlement et de l’obésité. Il n’y a pas de langue de bois, c’est dur tout en étant particulièrement émouvant. J’aime l’idée que la mise au sport n’a pas pour but de devenir mince. On est vraiment dans une optique d’être mieux dans sa peau mentalement, de s’aimer et d’apprendre à ne pas se laisser faire. Les relations humaines sont criantes de vérité : de la copine qui fuit pour devenir populaire en passant par le dépassement du père qui fait de son mieux ou par la carapace de Lily face aux nouvelles connaissances. La relation mère/fille est aussi d’une jolie finesse. Elles s’aiment mais ne se comprennent pas et cette incompréhension instille de la colère. Ce texte a beaucoup trop d'échos à ma vie d'ado pour que je sois objective, il m’a touchée en plein coeur.

C’était magnifique. Faites-le lire aux ados, c’est une belle façon de montrer les dégâts du harcèlement tout en gardant un ton positif sur l’avenir de la personne harcelée. Et merci Bayard d’avoir penser à mettre une liste d’informations et de numéro autour du harcèlement.

Lorsque Babelio m’a proposé de recevoir Riposte de Louisa Reid dans le cadre d’une opération Masse critique privilégiée, je n’ai pas hésité une seule seconde. Il y a trois raisons à cela : un résumé alléchant qui promettait une histoire forte sur une thématique importante, la couverture très jolie qui révèle une héroïne qui se bat et enfin, le fait que Clémentine Beauvais en soit la traductrice. Aussitôt reçu, aussitôt commencé. Le style du roman n’est pas traditionnel, il s’agit de textes courts en vers libres aux titres évocateurs. Lily en est la principale autrice bien qu’on suive en parallèle le point de vue de sa mère, Bernadette. Lily est une adolescente de seize ans très malheureuse. Elle vit dans un foyer modeste où on survit plus qu’on ne vit. En surpoids, elle est la risée de son lycée et ne peut compter sur personne d’autre qu’elle-même. Elle est victime de harcèlement scolaire et ne peut plus sortir de chez elle sans se faire insulter et même pire. Lorsque la goutte de trop fait déborder le vase, le père de Lily l’inscrit à la boxe pour qu’elle puisse à la fois se défendre et retrouver confiance en elle. On pourrait penser qu’avec aussi peu de texte, on ne pourrait pas s’attacher pleinement à Lily. Et bien, il n’en est rien. Le choix de Louisa Reid est judicieux, chaque mot a son importance et nous nous attachons immédiatement à Lily. Je me suis sentie très en colère durant cette lecture. En colère contre la bêtise humaine, le système scolaire dans lequel elle évolue et cette terrible injustice. Ce roman comporte des scènes difficiles que vivent malheureusement de nombreux élèves. Louisa Reid aborde avec sensibilité le harcèlement scolaire et la grossophobie. J’ai également été très touchée par Benardette, cette mère aimante qui culpabilise d’exister et par son mari qui fera l’impossible pour protéger sa fille. Riposte est un roman important qui permettra, je l’espère, de changer les mentalités et prouver aux filles qu’elles existent et doivent se battre. Je remercie Babelio et les éditions Bayard pour cette touchante découverte.
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Merci à Masse critique de m'avoir fait découvrir cette belle histoire!

Un nouveau roman en vers libres traduit par la talentueuse Clémentine Beauvais.

On y découvre la jeune Lily, harcelée à cause de son surpoids, qui se transforme peu à peu grâce à la boxe: elle y trouvera la force de quitter son habit de victime pour celui de gagnante.

Les vers libres et leur rythme trépidant se prêtent parfaitement au thème: le combat sur le ring / dans la vie quotidienne est porté par des mots isolés ou des groupes de mots qui créent des images percutantes. La psychologie des personnages est développée sans qu'il y ait besoin de longues phrases. Tout est affaire de suggestions, de coups de pouce, d'effleurement. Au lecteur de pousser plus loin suivant son envie et sa sensibilité.

Un texte réussi, mais dont la lecture demande une certaine expertise: les plus jeunes ou les moins aguerris pourront être déstabilisés par cette syntaxe inhabituelle.

Par contre, ce récit se prête très bien à la lecture à haute voix de certains passages.

A recommander, avec accompagnement si besoin, dès 15 ans.

À cause de son poids, Lily subit humiliations, injures, rejets.

Quelque chose doit changer.

Ça ne peut pas continuer.

Lily va prendre le contrôle.

Lily ne va plus se laisser faire.

Lily va riposter.

Lily va triompher.



Il me suffit de vous écrire ces quelques mots pour résumer cette histoire. Vous l'aurez compris, on est ici aux côtés d'une jeune fille qui est malmenée et harcelée, et surtout, qui pourrait s'effondrer à tout moment. Lily ne se sent pas en sécurité et c'est terrible. Ce roman a été écrit en vers libres et c'est probablement pour cette raison qu'il en ressort si puissant. Le récit est chargé d'émotions. La situation nous est présentée telle qu'elle est. Voilà comment cette lecture nous envoie un coup direct dans le cœur.



Je ne m'y attendais pas, mais il est en fait question de deux points de vue dans ce roman. Et ces deux points de vue remuent forcément le lecteur puisque Lily et sa maman ont toutes les deux un combat à mener. Pour elles-mêmes. Et on ne peut que leur souhaiter de trouver la force et de remporter la partie.



Je recommande bien évidemment Riposte, qui aborde un sujet nécessaire, qui illustre une violence bien réelle. Certains passages sont durs, d'autres au contraire nous laisse entrevoir la lumière. Peut-être que cette lecture apportera un peu de soutien à ceux qui en ont besoin. Peut-être que vous réussirez à puiser dans la détermination de Lily. Peut-être qu'elle fera réfléchir les autres. Parce ce que tout le monde devrait pouvoir se construire sereinement, sans avoir à subir jugement et méchanceté.

Lily n’a pas la vie facile au lycée. Elle subit au quotidien brimades et moqueries à cause de son poids, loin des standards. Mais Lily encaisse les coups, ne parle de ces harcèlements à personne. Jusqu’au jour où ses parents finissent par se rendre compte que la vie de leur fille est devenue un enfer il y a longtemps déjà. Dès lors son papa tente de prendre les choses en main et décide Lily à faire de la boxe.



Un roman dont la forme déroute de prime abord : il est écrit en vers libres et joue sur la typographie et la place des mots dans la page. L’histoire en est rendue plus percutante. Les mots sont forts et extrêmement bien choisis, on peut souligner la qualité de la traduction ! Les personnages secondaires jouent également un rôle important, chacun à leur échelle, comme la maman et Rosie.

Merci à Babelio et aux Editions Bayard de m'avoir fait découvrir ce roman dans le cadre d'une Masse critique :)

Extrait de chronique disponible sur le compte Instagram @capharnaum_livresque (https://www.instagram.com/p/CivJxXWNwnG/)

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« je ne suis rien de plus que ma taille, et cette taille fait de moi

rien, et trop.

un

paradoxe. »

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⭐️⭐️⭐️⭐️,5/5. (...) À peine reçu, je me suis jeté sur ce titre et je l’ai dévoré en moins de vingt-quatre heures. Et j’ai adoré ce roman, même s’il est dur et qu’il chamboule par les thématiques qu’il aborde.

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En effet, il est ici question de grossophobie et de harcèlement poussé à l’extrême (il est d’ailleurs important de noter que les numéros d’aide sont présents à la fin du roman). Certaines scènes sont difficiles à lire, à tel point que j’avais l’estomac noué une bonne partie de ma lecture. J’étais tellement énervée devant cette méchanceté gratuite et cette injustice que j’avais parfois envie de rentrer dans le roman et prendre les gants avec Lily afin de distribuer deux ou trois droites 🥊

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Le plus malheureux, c’est que l’on peut facilement s’identifier à Lily car ce genre de situations sont bien trop fréquentes dans notre société… Je me suis retrouvée dans certains de ses mots (et de ses maux), partageant avec elle sa colère et sa peine, ce qui rendait ma lecture d’autant plus poignante et violente. C’est un roman révoltant mais nécessaire. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette lecture ne laisse pas indifférent.

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Ceci est d’ailleurs largement amplifié par la plume de l’autrice (et par sa merveilleuse traduction réalisée Clémentine Beauvais). En effet, les vers libres percutent. C’est un texte magnifique mais brute, dur, fort et parfois cru. Un vrai coup de poing. Ici, pas de non dits, ni de tabous : les insultes et les violences sont écrites noir sur blanc, choquantes à certains moments. L’environnement de Lily est aussi dépeint dans toute sa laideur, sa crasse et sa pauvreté, avec des personnes droguées sur les trottoirs etc.

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Néanmoins, cette forme de récit a aussi ses inconvénients. Effectivement, il m’est arrivé de trouver que certaines scènes n’étaient pas suffisamment claires. Peut-être le style, ainsi que le rythme et la sonorité étaient-ils quelques fois privilégiés par rapport au sens du texte ?

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De plus, j’ai eu parfois l’impression que l’écriture en vers ne permettaient pas de donner tous les détails que la prose peut rendre accessible. Ainsi, il m’a manqué certains approfondissements par moments. Riposte est un roman court - de 250 pages - et j’ai regretté que l’histoire aille parfois un peu vite. J’aurais par exemple aimé que l’autrice développe plus certains personnages secondaires (comme le père et l’oncle de Lily ou encore Rosie).

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Si, lors de la majorité du roman, nous avons accès à la voix de Lily, il y a aussi quelques passages (marqués par une typographie différente) où la mère de Lily, Bernadette, prend la parole. Nous apprenons que celle-ci souffre d’obésité morbide et que, comme sa fille, elle lutte contre son poids et contre le regard des autres et de la société (ayant même subi de la discrimination à cause de son apparence, ce qui lui a valu d’être renvoyée de son dernier travail). Ces passages sont touchants - bouleversants - et d’autant plus lorsque nous voyons à quel point Bernadette s’inquiète pour sa fille qu’elle aime et admire infiniment. Par le prisme de Bernadette, l’autrice aborde aussi le sujet de la chirurgie bariatrique : est-ce « tricher » ?

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Le père de Lily est aussi une figure forte de ce roman. Il est très protecteur et c’est lui qui pousse Lily à faire de la boxe afin de reprendre le pouvoir sur ses oppresseurs. Ainsi, elle saura se défendre mais aussi apprendre à aimer son corps. Il est évidemment question ici d’amour de soi, de son corps et de l’importance qu’on accorde au regard des autres.

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Néanmoins, certaines remarques du père de Lily m’ont dérangé et/ou questionné (« tu t’apitoies sur ton sort ») : pourquoi faut-il que Lily change pour s’aimer et être acceptée par la société ? L’amour de soi doit-il forcément passer par le sport et une prise de muscles / perte de poids ? Ne partageant pas vraiment ces idées, j’ai parfois un peu tiqué… Mais, je dois reconnaître, qu’au fur et à mesure, on remarque que le sport devient un échappatoire pour Lily et non plus une corvée et quelque chose qu’elle fait en se forçant pour ne pas abandonner. Finalement, même si je n’ai pas adhéré à tout ce qui est dit sur ce sujet, j’ai trouvé que c’était intéressant que la boxe soit au cœur de ce roman.

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J’ai aussi particulièrement aimé la façon dont est découpé ce récit, en quatre parties. Celles-ci suivent vraiment l’évolution progressive de Lily et son cheminement : dans sa façon d’être, de se voir, de se comporter, de s’ouvrir aux autres…

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Enfin, une relation amoureuse éclot entre Lily et une jeune fille. Celle-ci amène de la douceur et de l’espoir dans ce roman souvent sombre, ce que j’ai bien apprécié, même si l’orientation sexuelle de Lily est aussi source d’insultes.

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En bref, un roman aux thématiques fortes, dures mais essentielles, porté par une plume percutante. Un livre poignant qui ne vous laissera pas de marbre. (...)
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Je sais que beaucoup craignent l’écriture en vers libres mais faites-moi confiance, Riposte en vaut le coup et va sacrément vous remuer !



Dans cette histoire, nous suivons Lily dans sa dernière année de lycée. Le bout du tunnel pour elle. Encore quelques mois à subir la solitude et le harcèlement et ensuite elle pourra tout quitter pour se construire une nouvelle vie. Seulement, quand on subit des violences physiques et verbales constantes, 1 an, c’est très long. Et Lily n’est pas sûre de tenir jusque-là. Alors, après une énième humiliation, son père décide de lui donner des outils pour se battre, riposter. Au sens propre du terme puisqu’il va la conduire dans une salle de boxe où Lily va apprendre à combattre de nombreux démons, aussi bien intérieurs que réels...



Ce roman est une vraie claque émotionnelle, difficile dans ses sujets et avec une émotion qui vous saisit à chaque page. Louisa Reid y aborde des sujets lourds, la grossophobie étant le sujet le plus central. Les scènes de harcèlement sont vraiment éprouvantes à lire mais cela nous permet de comprendre ce que certains vivent et surtout la force et la détermination qu’il faut pour se relever après de tels faits.



J’ai trouvé le ton de cette histoire très juste, notamment le désarroi de ces parents dévastés par ce que leur fille vit, qui peinent à comprendre comment l'aider. L’envie de Lily de ne plus se sentir victime, mais aussi la réalité de constater que l’envie ne suffit pas toujours.



En parallèle des pensées de Lily, nous avons des passages du point de vue de sa maman. Ce parallèle est des plus judicieux car il met en perspective le possible devenir de Lily, coincée dans les mêmes schémas que sa mère. Cela montre aussi la culpabilité d’un parent qui voit son enfant souffrir et s’estime en partie responsable (quand bien même cette idée est fausse !). Cette inclusion de point de vue a ajouté une dimension encore plus bouleversante et montre combien la souffrance de l’un impacte toute une famille.



Riposte est une lecture puissante émotionnellement, magnifiée par l’écriture en vers libres. Je vous recommande chaudement ce récit où il est question d’estime de soi et de trouver sa force intérieure.