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Citations de Luc Blanvillain (157)


- Non, mais regardez-moi ça ! s'exclame papa qui s'agenouille devant les bestioles. Regardez-moi ces petits pépères qui font dodo !
Patrick, la dame et moi, nous le regardons, un peu gênés. Il faut dire que maintenant il chatouille la truffe d'un des chatons et roucoule :
- C'est qui, le petit pépère à sa mémère, tout petit, tout poilu ?
Le chaton aussi semble embarrassé. Les deux autres se réveillent, bâillent. Quelqu'un, que je suppose être leur mère, saute sur le canapé et les lèche.
Je ne sais pas, chers futuriens, si vous appréciez toujours les chats, s'ils existent encore ou si vous les consommez au petit déjeuner, mais chez nous, à notre époque, je veux dire, on en est fous.
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- Ce...petit épisode m'a justement renforcé dans la conviction que la vie réelle était trop compliqué pour moi, en ce moment au moins. Vous savez ce que Lacan dit du réel, j'imagine?
- Pas précisément.
- Le réel, c'est quand on s'en prend plein la gueule
( p 118)
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On a toujours tout fait ensemble. Il m'a appris à grimper aux arbres et j'ai essayé - en vain - de lui expliquer comment regagner la terre ferme. Les mouches, c'est lui qui m'a montré, bien sûr. Par contre, lui, il les mange. J'ai goûté une fois (j'était petit), en non, sur ce point, nos goûts diffèrent. Pareil pour les croquettes. C'est trop salé.
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Le lendemain, dans le train en partance pour la Normandie, elle revint sur le mot pute. En fait, Mona n'était nullement une pute, bien au contraire. A fortiori, Elsa détestait le mot pute, elle ne l'employait jamais, elle n'y pensait jamais, au mot, pas aux putes elles-mêmes, qu'elle respectait infiniment, qu'elle admirait presque. Elle s'était laissée aller à cette facilité de langage, à ce dérapage, c'était difficile à expliquer, à la fois sans y penser et aussi en pleine connaissance de cause. C'était lié à la situation, à cet instant érotique entre eux, elle regrettait, non, ce n'était pas le mot. Mais Mona était tout sauf une pute. Elle la connaissait, c'était une femme bien. La femme qu'il fallait à son père.
-Je la déteste, conclut-elle.
-Mais...pourquoi exactement?
-Parce qu'elle n'est pas une pute.
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D'ailleurs, malgré tous mes efforts pour faire tomber les cheveux de mon père et les joues de ma mère, pour leur creuser des rides, leur ramollir la peau, rien ne s'est produit. Il suffisait peut-être de renverser mentalement les formules magiques que j'entendais tous les jours dans les pubs pour les crèmes anti-âge. J'ai donc essayé de les dépulper, de les déstructurer, de les déshydrater. Peine perdue.
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- Et votre mère ?
- Oh, elle, c'est plutôt paintball, accrobranche, canyoning, quad, arts martiaux et stage commando. Elle dit que ça l'aide dans son travail.
- Quelle activité exerce-t-elle ?
- Institutrice.
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M'étant rendu compte qu'il était assez facile pour un moustique de passer inaperçu, j'ai pris l'habitude d'écouter, caché, les conversations. Et me suis découvert très vite un goût pour les langues. Je parle couramment grenouille, araignée, mouche et chat, je comprends le chien et je me débrouille en humain.
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Je ne sais même pas quand ni comment j'ai rencontré Jade. Au collège, mais dans quelles circonstances ? Et pourquoi nous sommes-nous plu? Parce que c'était elle, parce que c'était moi. Ensuite, comme tout le monde, on est devenues inséparables. On a goûté, dormi l'une chez l'autre. On a passé nos rhumes et nos vêtements, nos amoureux quelquefois, on s'est confié des rêves, échangé des promesses. (...) Bref, on a été deux meilleures amies du monde comme beaucoup d'autres. À l'instar de l'univers, et de mon récit, notre amitié n'avait pas eu de commencement clair. Je n'imaginais pas qu'elle puisse prendre fin. Et surtout pas ce jour-là, le jour de tous les saints, le jour du baiser.
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Le soir quand Fanny alla se coucher tout allait bien, elle avait des parents normaux comme tout le monde. Le matin, quand elle se réveilla elle vit une fille et un garçon de son âge devant elle (c’était ses parents ) . Elle se dit quelle doit aller au collège. Depuis le début de l’année, elle dit que la 6eme est nul, ses parents, au lieu de la comprendre, disent qu’ils aimeraient être à sa place. Elle dit : J’aimerais vous y voir à mon âge. Son vœu c’est exaucé…

J’ai bien aimé ce livre car il y avait de l’action et du suspense et les personnages m’ont plu et il y avait de l’humour.
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Mes parents sont dans ma classe.
Désoléé pour les âmes sensibles, mais je préfère ne pas maquiller la vérité. C'est arrivé par ma faute.
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A défaut de les dessiner, Jérémie savait très bien les balancer dans la tête, les parpaings.
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Elle adore Jane Austen et Cocoon. Elle ne boit que du jus de mangue bio. Elle est végétarienne. Elle coud elle-même presque toutes ses fringues. Elle veut travailler dans le monde des chevaux, plus tard, faire des voyages, avoir une fille qui s'appellera Rose.
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Il sait déjà que les ruptures consistent moins à s'affranchir du passé qu'à faire le deuil de l'avenir.
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C'était un ordinateur portable archaïque. Antédiluvien. Il avait au moins cinq ou six ans.
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Je veux parler des raisons pour lesquelles je vais devenir nul. Point à la ligne.
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...un plaisir frelaté, honteux, comparable à celui de gratter une plaie en cours de cicatrisation.  (p.169)
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Annette cassait le rythme en permanence pour admirer une fleur, un cormoran qui faisait sécher ses ailes sur un rocher en contrebas, parce que les plumes du cormoran - faut-il quand même que ce soit un oiseau débile ! - ne sont pas imperméables, alors qu'il se nourrit de poissons.
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Gagnons du temps, proposa Edouard. Pourquoi viens-tu me parler ? Parce que tu es observateur. Il ne t'a pas échappé qu'Alice préfère, presque exclusivement, ma compagnie à celle des autres. Il t'a paru que le plus court chemin de toi à elle était moi. Tu t'es donc sommairement renseigné sur mon compte, et, pour m'aborder, tu te sers de la seule information qu'on ait bien voulu te fournir : ma passion pour la guitare. Mais on aurait dû ajouter que je ne tolérais pas l'emploi du mot "gratte", qui m'évoque bien plus la dermatologie que la musique.
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L'enfer avait jailli du creuset de cuivre rougi où les métaux fondus palpitaient sagement depuis des heures. Il avait pourtant respecté à la lettre les instructions du parchemin. Claquemuré dans son antre, il en avait interdit l'accès à sa femme et à son fils. Des nuits et des nuits qu'il ne dormait plus, se nourrissait de lueurs, les yeux à vif, si près d'atteindre enfin son but. Trop près.
Il avait dû se tromper, intervertir deux nombres. Une seconde d'inattention avait suffi.
Dans un instant, les flammes l'envelopperaient, à son tour. Elles hésitaient encore un peu, s'aplatissaient aux pieds de leur vieux maître déchu.
Il entendit les hurlements et secoua son rêve.
L'incendie avait gagné le reste de la maison. L'étage. Les chambres. Le torchis sec, les lambris, la paille, le bois, friandises instantanées pour la fureur du feu.
Et ce qu'il entendait, maintenant, par-delà les craquements, les écroulements de poutres, c'étaient des plaintes insoutenables. Sa femme, son fils et leur vieille servante, prisonniers, dévorés. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir. Les fenêtres étaient trop étroites. L'escalier s'était déjà écroulé. La violence de cette apocalypse était surnaturelle. Dieu ne voulait pas de survivants.
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- 1013 -
Il ne comprenait pas.
Tout flambait.
Les parchemins flambaient, les boiseries flambaient, les tentures, les poutres, les vases, les pilons, les pinces, les loupes, tous ses précieux instruments, son inestimable bric-à-brac, ses herbes, ses simples, ses liqueurs et même ses pierres, glanées aux confins du monde, tout fondait, crépitait, éclatait dans les mâchoires du brasier.
Une vie entière de sortilèges, une existence vouée aux ensorcellements de la matière et de l'esprit, au rêve du grand oeuvre, des années de labeur et d'inquiétudes, de veilles, de privations, une vie à scruter les signes dans le ciel et dans le vélin des bibliothèques, sa jeunesse enfiévrée par l'étude, par l'espoir, par la quête, toujours recommencée, de la pierre philosophale, son passé, son avenir, tout se tordait dans les flammes.
Il avait été l'un des premiers, le premier, peut-être, à voyager aussi loin pour ramener du bout du monde les textes secrets, sacrés, consacrés à cet art nouveau qu'on appelait «alchimie». Il avait appris la langue arabe et traduit en latin les formules du Kitâb sirr al-Khaliqa, il avait perdu trois orteils, gelés puis pourris de gangrène, quand la glace d'un lac qu'il traversait avait cédé sous son poids. Il les avait tranchés lui-même. Puis il était revenu en boitant jusqu'à Tours, sa ville natale, où il avait résolu de se consacrer à l'étude. Il s'était marié, tout de même, dans l'espoir de transmettre ses connaissances à son fils.
Il restait immobile et ne comprenait pas.
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