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Citations de Luc Ferry (465)


Luc Ferry
Il faut un QI de bulot pour ne pas comprendre qu’on est obligé d’augmenter la durée de cotisation !
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Luc Ferry
La mythologie de Jason est très ancienne puisqu’on en rencontre déjà la trace dans la "Théogonie" d’Hésiode, un poème qui date du VIIe siècle avant J.-C. et qui, pour l’essentiel, est consacré au récit de la naissance des premiers dieux. Pindare évoque aussi le notre héros qu’on retrouvera encore, mais bien plus tard, dans la Bibliothèque d’Apollodore ou chez Diodore de Sicile, Ovide, Hygin et Virgile, ce qui témoigne de la popularité de ses aventures. Mais c’est seulement avec Apollonios de Rhodes et ses "Argonautiques" qu’on tient enfin un récit complet et détaillé de sa fameuse quête de la Toison d’or. Apollonios est un poète épique né au IIIe siècle avant J.-C., sans doute à Alexandrie. Directeur de la grande bibliothèque de la ville, il était avant tout connu pour ce livre, ses "Argonautiques", un ouvrage fleuve composé de quatre grands volumes consacrés aux aventures de Jason et de ses amies, les Argonautes. Jason, donc, est un personnage qui figure, à égalité avec Thésée, Héraclès ou Persée, parmi les principaux héros de la mythologie grecque.
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Luc Ferry
Nietzsche est nullement « nietzschéen », et encore moins de « gauche ».
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De toute évidence, la solution de l'antinomie n'est dans aucun des deux membres de l'alternative, ni dans une croissance folle ni dans une décroissance plus folle encore, mais dans l'émergence d'instances de gouvernance mondiale capables enfin de réguler le développement. Tant que partisans du néolibéralisme et militants de la décroissance continueront de s'affronter entre eux en monopolisant le débat, rien de bon n'en sortira, car il n'y a que trois voies vers le salut, et ces trois voies sont désormais mondialisées : la régulation démographique, l'innovation scientifique et le passage d'une civilisation du jetable à une civilisation du recyclage 2. Loin des querelles théologiques, c'est sur ces trois thèmes qu'il va falloir désormais travailler si nous voulons sortir de l'impasse.
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Aujourd'hui, en France, nous voulons tous le changement, nous réclamons de "vraies réformes"... à une seule et unique condition toutefois, c'est que rien ne change de manière négative pour soi-même.
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Que l'on parle d'"étonnement philosophique" (Schopenhauer), d'"angoisse" ou d'"ennui" (Heidegger), qu'on appelle cela la "nausée" (Sartre) ou l'"absurde" (Camus), tous ces termes correspondent au vertige que l'on éprouve, à l'ère de la déconstruction de la métaphysique, quand on prend conscience de la contingence du monde où nous sommes jetés, de son absence de nécessité, de la possibilité même que le monde ne soit pas, c'est à dire de la possibilité du néant.
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Comme une espèce animale qui ne s’adapte pas est « sélectionnée » dans le monde de Darwin, une entreprise qui n’innove pas sans cesse est vouée à disparaître, à être avalée par le voisin.

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Avant même de nous frayer un chemin dans cette interprétation des crises et des révolutions, disons d’emblée un mot de cette idée, profonde et originale, qu’on trouve déjà chez Marx, selon laquelle le capitalisme serait par essence même un système de « révolution permanente », l’économie moderne ne pouvant se maintenir qu’en innovant en permanence et en rompant sans cesse avec la tradition. C’est là, par avance, une des descriptions les plus justes et les plus intelligentes de la mondialisation libérale que nous connaissons aujourd’hui, cette globalisation où la rupture avec les traditions et la logique de l’innovation pour l’innovation sont devenues la loi du monde, induites qu’elles sont de manière inévitable par la règle absolue de la compétition généralisée de tous contre tous.
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Non, je ne pense pas que la fin du monde « tel que nous le connaissons » soit pour 2030 ni que quatre milliards d’êtres humains vont y trouver la mort. J’ajoute qu’il est toujours difficile d’exposer sans parti pris des idées auxquelles on ne croit pas, voire qu’on rejette de A à Z. C’est pourtant ce que je vais m’efforcer de faire ici ...
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La philosophie est avant tout un effort pour définir la vie bonne, la sagesse - le sage est celui qui parvient à la vie bonne -, sans recourir à la foi, sans recourir à un dieu, par les moyens du bord, si je puis dire, en acceptant la finitude humaine, c'est-à-dire le fait que nous sommes des mortels, irrémédiablement, et en se contentant de la lucidité de la simple raison. C'est donc, en ce sens, une spiritualité laïque ou "sécularisée", pour employer un vocabulaire contemporain.
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Un Français, un Anglais, un Allemand furent chargés d'une étude sur le chameau.

Le Français alla au jardin des Plantes, y passa une demi-heure, interrogea le gardien, jeta du pain au chameau, le taquina avec le bout de son parapluie, et, rentré chez lui, écrivit, pour son journal, un feuilleton plein d'aperçus piquants et spirituels.

L'Anglais, emportant son panier à thé et un confortable matériel de campement, alla planter sa tente dans les pays d'Orient, et en rapporta, après un séjour de deux ou trois ans, un gros volume bourré de faits sans ordre ni conclusion, mais d'une réelle valeur documentaire.

Quant à l'Allemand, plein de mépris pour la frivolité du Français et l'absence d'idées générale de l'Anglais, il s'enferma dans sa chambre pour y rédiger un ouvrage en plusieurs volumes, intitulé : Idée du chameau tiré de la conception du moi.

(Le Pèlerin (01/09/1929)
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Les politiques ont moins de pouvoir sur le monde qu'on ne le croit d'ordinaire.
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Dans la vie quotidienne, nous savons sans doute, à chaque instant ou presque, pourquoi il nous faut accomplir telle ou telle tâche supposée " utile ", mais l'utilité de cette utilité demeure le plus souvent, lorsqu'il nous arrive d'y réfléchir, opaque ou douteuse.
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Luc Ferry
La culture n’a jamais empêché quiconque d’être un salaud.
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Qu’est-ce qu'un drogué ? C'est quelqu'un qui ne peut pas s'empêcher d’augmenter les doses et de rapprocher les prises jusqu’à la mort s’il le faut. Or c’est là exactement la définition du client qui irait faire ses courses plus souvent et qui achèterait toujours plus.
Il faut donc pour fabriquer au plus vite un tel client plonger nos enfants dans la logique du manque.
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Luc Ferry
[Luc Ferry à propos des séparatistes juifs orthodoxes de Jérusalem et de New York qui refusent catégoriquement d’appliquer les consignes sanitaires de leurs gouvernements] Oui mes amis juifs refusent de manger avec moi au restaurant parce je suis un goy qui ne mange pas casher. Ce séparatisme ne me gêne pas, car au moins les juifs orthodoxes et les chrétiens intégristes ne tuent personne en France…
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Préface
Contrairement à une idée reçue, la mythologie ne se réduit pas à une succession de « contes et légendes », de récits d’aventures plus ou moins fantastiques avant tout destinés aux enfants. Elle représente au contraire une tentative grandiose pour apporter des réponses à l’antique question du sens de la vie, de la vie bonne pour les mortels. De là, le fait que la distinction entre mortels et immortels, entre les hommes et les dieux, y soit aussi cruciale qu’omniprésente. À bien des égards, la philosophie qui naît en Grèce n’est rien d’autre qu’une sécularisation, une présentation laïque et rationalisée du message de ces grands mythes dont l’étude, passionnante en elle-même, est aussi indispensable à sa compréhension. Que la mythologie grecque ait marqué comme nulle autre la culture européenne, c’est ce dont témoigne le fait que, sans y penser, nous utilisons presque quotidiennement et par dizaines des images qui lui sont directement empruntées : « pomme de discorde », « prendre le taureau par les cornes », toucher le « pactole », « tomber de Charybde en Scylla », « suivre le fil d’Ariane », se perdre dans un « labyrinthe », un « dédale » de ruelles, succomber au « chant des Sirènes », « jouer les Cassandres », et tant d’autres encore. Impossible d’énumérer ici les métaphores endormies d’Océan, Typhon, Cerbère, Triton, Python, Chimère et autres êtres merveilleux qui habitent incognito notre langage de tous les jours. Ce livre propose justement de les réveiller en racontant les histoires magnifiques qui en constituent l’origine. Mais l’intérêt de la mythologie ne s’arrête pas là. Les grands mythes proposent, sur un plan proprement philosophique, une pléiade de leçons de vie et de sagesse d’une profondeur abyssale.
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L'intellectuel n'est pas au-dessus du monde, ni en retrait, il n'est pas là pour mépriser, mais pour agiter des idées nouvelles, pour contribuer aussi à éclairer le présent, et si possible l'avenir, à la lumière du passé. Tâche précieuse et noble s'il en fut dans un monde sans boussole ni compas.
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Malgré quelques diplômes et un réel intérêt pour les questions politiques, je suis comme 99% de mes concitoyens : dans l'ignorance absolue des mécanismes qui régissent le monde de la haute finance internationale.
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Comme le disent chacun à leur façon plusieurs penseurs contemporains, on ne philosophe pas pour s'amuser, ni même seulement pour comprendre le monde et se comprendre mieux soi-même, mais parfois, "pour sauver sa peau". Il y a dans la philosophie de quoi vaincre les peurs qui paralysent la vie, et c'est une erreur de croire que la psychologie pourrait aujourd'hui s'y substituer.
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