AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Madame de La Fayette (464)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Princesse de Clèves

Tous les hommes sont des salopards, ils ne pensent qu’à une chose et on ne peut qu’être malheureuse à leur contact, l’a prévenue sa Mère. Donc, seule chose à faire pour la princesse de Clèves : se prémunir, surtout ne pas aimer, ne pas s’éclater, ne pas désirer, c’est mal, et se marier mine de rien sans rien faire, voilà la solution. N’avoir confiance en rien concernant les sentiments, et surtout pas en ses propres sentiments, et encore moins en soi même.

Quand le prince de Clèves l’aperçoit (seule, sans sa mère, tiens) il tombe éperdument amoureux d’elle… parce qu’elle belle, blanche et blonde, raisons qui nous paraissent futiles, mais, passons. Et puis , il note au passage qu’elle est riche, là encore, passons.

Et elle, la Mère, ne consent au mariage qu’après la mort du père de Clèves, un ennemi de moins, et surtout, surtout, parce que sa fille n’en est pas amoureuse.



Tu peux choisir d’être heureuse, à condition de ne l’être jamais, lui dit elle.

D’ ailleurs, c’est moi ta meilleure amie, et tu dois me dire tous tes secrets.

La gamine a 16 ans, Madame de Lafayette insiste sur ce point : Comment pourrait elle livrer à sa mère des secrets d’alcôve, mieux vaut n’avoir rien à raconter, non ?



Comment peut elle se libérer de la manipulation maternelle ?



En fait, jamais.



Car la Mère préfère encore mourir ( et elle le fait) que de la savoir amoureuse en vrai. Alors le mari, transparent et absent, amoureux transi reprend la manipulation en héritage, en demandant à sa femme « soyons amis, dites moi tout » et la conclusion, identique : mieux vaut crever que de savoir que la petite bécasse sera heureuse.



Je dis bécasse, parce qu’elle aurait mieux fait d’écouter Goldman plutôt que sa mère : « Ne lui dis pas, ça sert à quoi, on n’avoue rien si on est innocent » et elle qui a tout fait pour obéir aux injonctions de sa mère, avoue au mari qu’elle essaie de ne pas penser à Nemours.

Aurait elle pu après ces deux deuils, mère et mari, deuils dont elle se sent coupable, revenir à un état d’esprit antérieur à la perte ?



Madame de Lafayette n’a pas lu Freud, mais elle analyse la confrontation à la réalité lors de la perte de la personne aimée. Cette épreuve de réalité exige le retrait de toute la libido, et affirme l’attachement aux interdits anciens même si ils ne sont plus que le fruit de l’imagination.

Abandonnée par sa mère, la princesse de Clèves ne veut pas s’abandonner à l’amour passion qu’elle partage avec le duc de Nemours, par peur d’être abandonnée.

Bingo, la mère a gagné.





Ceci est ma lecture , personnelle, de ce roman à la fois historique, témoignage des mœurs galantes du XVII siècle, et, à mon avis, extrêmement moderne, racontant l’emprise d’une mère sur sa fille .

Commenter  J’apprécie          4222
La Princesse de Clèves

Il faut être surpris pour aimer.'Je serais incapable de devenir amoureux d'une personne avec qui je serais accoutumé et, si je ne puis être surpris d'abord, je ne puis être touché. Je crois que les inclinations naturelles se font sentir dans les premiers moments et que les passions qui viennent que par le temps, ne se peuvent appeler de véritables passions', nous confie Mme de la Fayette dans Zaïde.

La curiosité s'agite, le coeur se tait.

Que pourra faire Cordelia? Aimer et se taire.

Le repos, c'est une mort volontaire. Les passions qui nous divertissent font aussi notre malheur.

Le besoin de remuement pascalien, à défaut de pouvoir rester tranquille, en repos dans une chambre.

Nous aimons ces tourments, car 'le repos entier est la mort'.

La Princesse de Clèves choisit cette mort volontaire... la fuite, le retrait, la retraite, la sauvegarde.

La sublimation existe, dit Michaux. Non est un meurtre sublimé.

La vertu ne serait-ce alors qu'une stratégie de défense, de légitime défense, inspirée par la seule crainte des passions? Un réflexe de protection déclenché par des peurs anticipatives mais improbables...

La querelle des anciens et des modernes. Georges Sand versus Mme de La Fayette.

Les désordres de l'amour et le choix de la Princesse de Clèves/Mme de la Fayette, alias Marie-Madeleine Pioche de la Vergne.

De ce choix, de ce sentiment de résistance naît le vertige, l'immense désir de tomber. A mesure que l'on a plus d'esprit, les passions augmentent, nous rappelle Pascal dans son Discours sur les Passions de l'amour.

Mme de la Fayette, donc la passionnée.

Son repos? ses deux graves soucis: la littérature et l'amour.
Commenter  J’apprécie          422
La Princesse de Clèves

Je tiens à remercier Monsieur Nicolas Sarkozy qui, lorsqu’il assurait la fonction de président de la République, donna une seconde vie à "La Princesse de Clèves" et, par la même occasion, me poussa à lire cette œuvre majeure de la littérature française. Je lui suis donc très reconnaissant d’avoir, comme les dévots du XVIIIe ont pu le faire avec les œuvres voltairiennes par exemple, permis à une œuvre de s’adjuger de nouveaux lecteurs par le seul fait qu’elle soit blâmée publiquement. A quand le prochain opprobre littéraire depuis qu’un autre grand lecteur a succédé au petit Nicolas ?

Mais tout cela ne nous dit rien de cette œuvre emblématique. Si la longue description introductive de la cours du roi de France sous le règne d’Henri II n’est pas une partie de plaisir, le récit commence vraiment à devenir intéressant lorsque ses deux principaux protagonistes entrent en lice : la fameuse princesse de Clèves et le non moins célèbre duc de Nemours. Il faut avouer que Madame de Lafayette a un léger penchant pour l’hyperbole. On ne peut pas imaginer amants aussi parfaits, tout n’est que luxe, beauté, intelligence et raffinement. La perfection est si proche que le récit basculerait presque dans le conte merveilleux. Mais tout est si remarquablement bien raconté que l’on se laisse porter malgré cet effacement de la rationalité. Balzac est encore loin, laissons Madame de Lafayette donner au roman ses lettres de noblesse.

Commenter  J’apprécie          392
La Princesse de Clèves

Une fois de plus, c'est un livre que j'ai dû lire pour mes cours de littérature et c'est sans grande conviction que je l'ai commencé. Même si je n'ai pas adoré, j'ai apprécié cette lecture un peu plus que ce à quoi je m'attendais.



L'histoire se situe sous le règne d'Henri II, soit environ un siècle avant que Madame de la Fayette publie l'histoire en 1678. Dans le récit, nous voyions une jeune fille, Mademoiselle de Chartres, épouser le prince de Clèves. Seulement, elle n'est pas amoureuse de son mari, lui préférant le duc de Nemours...



C'est l'histoire d'un amour impossible entre deux personnes, avec une jeune fille - la princesse de Clèves - qui souhaite assouvir ses désirs mais ne veut pas bafouer son honneur et trahir son mari. C'est un récit que nous avons analysé en cours de littérature, ainsi que les adaptations qui en ont découlé (dont le film La belle personne que j'ai détesté tant je l'ai trouvé malsain), au point de m'en dégoûter parfois.



C'est un des premiers classiques écrits par une femme, qui peut être intéressant à découvrir, même 300 ans plus tard, parce qu'on peut toujours l'observer sous un œil moderne. Alors, si j'ai parfois du du mal avec le style d'écriture à accrocher à l'histoire, cela a été un peu rattrapé par ma lecture de l'adaptation en bande dessinée et le visionnage des films.
Commenter  J’apprécie          380
La Princesse de Clèves

Nouvelle (re) lecture pour l’aide aux devoirs...

Je ne livrerai pas de commentaire, pour dire, à mon tour, tout l’intérêt de la lecture de ce roman qui parle d’honneur, de plaisir, de devoir , de sentiments, de rêves d’amour qui embellissent la vie, chassent l’ennui, mais qui demandent , quand il faudrait les concrétiser, volonté, courage, franchise, loyauté et cela tue...

Je me bornerai à citer Camus dans « L’homme révolté – Révolte et Art »

« Qu’est-ce que le roman […] , sinon cet univers où l’action trouve sa forme, où les mots de la fin sont prononcés, les êtres livrés aux êtres, où toute la vie prend le visage du destin. Le monde romanesque n’est que la correction de ce monde -ci, suivant le désir profond de l’homme. Car il s’agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l’amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n’est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux du moins, courent jusqu’au bout de leur destin et il n’est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu’à l’extrémité de leur passion, Kirilov, et Stravroguine, Mme Graslin, Julien Sorel ou le prince de Clèves. C’est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous n’achevons jamais.

Mme de La Fayette a tiré la Princesse de Clèves de la plus frémissante des expériences. Elle est sans doute Mme de Clèves, et pourtant elle ne l’est point. Où est la différence ? La différence est que Mme de La Fayette n’est pas entrée au couvent et que personne autour d’elle ne s’est éteint de désespoir. Nul doute qu’elle ait connu au moins les instants déchirants de cet amour sans égal. Mais il n’a pas eu de point final, elle lui a survécu, elle l’a prolongé en cessant de le vivre, et enfin personne , ni elle-même, n’en aurait connu le dessin si elle ne lui avait donné la courbe nue d’un langage sans défaut. »
Commenter  J’apprécie          374
La princesse de Montpensier

Après avoir lu La Princesse de Clèves, ce livre me tentait énormément. La princesse de Montpensier (1662) est le premier récit publié, de manière anonyme, par Mme de Lafayette (1634-1693), figure de la vie mondaine et littéraire de son époque, elle est à la fois héritière de la Préciosité et représentante de l'esthétique classique. La Princesse de Montpensier est une nouvelle historique dont l'intrigue se déroule en France au XVIe siècle dans les années 1560-1570, époque où les guerres de religion opposaient catholiques et protestants. La liberté du ton, de la forme et du rapport à l'histoire est frappante. Le récit est concis, l'autrice ne s'étend pas dans des détails futiles et inutiles. Madame de LaFayette porte un regard pessimiste sur la condition humaine. Elle reprend l'intrigue du triangle amoureux pour cette petite nouvelle. Nous découvrons un style plus abrupt que dans la Princesse de Clèves avec moins d'analyses psychologiques. La brièveté du texte est frappante, son écriture est marquée par la préciosité. Lu d'une traite, j'ai autant aimé ce livre que La Princesse de Clèves. Nous découvrons ici une femme écartelée entre un mari qu'elle ne parvient pas à aimer et un amant pour qui elle éprouve une attirance forte. La princesse possède de nombreux prétendants, sa beauté est incontestable. Le mariage arrangé de la jeune fille traverse des obstacles aussi bien extérieurs qu'intérieurs, son couple ne parvient pas à s'unir vraiment, ni à être heureux. Tous les personnages de la nouvelle ont existé, à l'exception du comte de Chabannes, ce qui rend le récit extrêmement réaliste. Le récit est prenant et bien mené par l'autrice qui condamne avec force l'amour. Lisez le !
Commenter  J’apprécie          370
La Princesse de Clèves

Je n'avais pas encore lu ce classique.

C'est chose faite.

J'enchaînerai certainement avec La princesse de Montpensier. Ce n'est pas que je me prenne d'une passion soudaine pour les écrits de Madame de La Fayette mais c'est juste pour faire le tour de la question.





A chaque fois que je lis un classique, j'ai toujours du mal à en écrire la critique et à lui attribuer des étoiles. Je vais juste me contenter d'indiquer ici mon ressenti :



Je n'ai pas aimé ce roman mais j'ai apprécié de le lire.

Le personnage de Madame de Clèves m'a agacée et ennuyée. Je suis allée visionner quelques extraits du film de Jean Delannoy avec Marina Vlady dans le rôle de l'héroïne. Force est de constater que même le personnage joué par l'actrice ( bien jeune à l'époque) est d'une platitude et d'un mortel ennui. Heureusement, l'excellent Jean Marais jouant le rôle du mari "trompé" parvient à donner de la consistance au dialogue et à faire vibrer l'ambiance.



On lit ça et là que ce roman était très avant-gardiste car il est considéré comme le premier roman d'analyse psychologique. Voilà, ça c'est dit.

ça ne lui rend pas grâce pour autant à mes yeux.

Pourquoi ?

Parce que l'amour y est présenté comme un gigantesque drapeau rouge "Attention danger" que l'on déploie devant les yeux des jeunes femmes de la société du 17eme siècle. Que de fois l'auteure emploie le mot "bienséance" !

Ultime recours face à la passion naissante, à l'exaltation des sentiments.



La princesse de Clèves est loin d'être Juliette, et encore moins Iseult.

J'aurais tant aimé qu'elle succombe...au moins un seul instant !

Commenter  J’apprécie          360
La Princesse de Clèves

C’est quand même bizarre de lire un classique de la littérature française en songeant à un ex-président de la république peu suspect d’être un « littéraire ».

Ce fut le cas avec ce roman dont seul le nom m’était familier et que je m’étais promis de lire lorsque ledit président s’en était plus ou moins moqué. ne serait-ce que pour combler une lacune littéraire de plus.

Cela m’inspire aujourd’hui l’axe me ma critique : le décalage. Je ne ferai pas l’apologie de la langue, c’est tellement grave différent que plein de fois un djeune n’aurait pas la réf.

Alors la meuf, de Claive, elle kiffe un aristo mais comme elle est maquée avec un boloss, un peu cheum, c’est chaud.

Ils s’tournent autour, ont des p’tits crush, ken à droite à gauche comme des dalleux , font des trouples, des quintouples et des cinqouples....

Mais ça pète dans la soie, c’est plein de tiks mais pas en toc...

Les prolos dans tout ca ? Askip y en a pas... Elle s’en balek la Fayotte, avec un blase pareil... pas de problèmes de lové, c’est pas du Cazlab ni du Aloz. Hors de ma vue les Miskine !

OKLM sur leurs canapey, les mythos mettent en PLS les miff des srab.

Le thug de Nemours, veut se la faire yolo comme une tchoin. Quel schlag !

Voilà, puisque ce roman est considéré comme un précurseur de la littérature romantique française, j’ose espérer que ma contribution, à l’instar d’une certaine Aya Nakamura, m’octroiera une place au Panthéon des commentateurs branchés. Y a moyen.

Commenter  J’apprécie          355
La Princesse de Clèves

Comme plusieurs personnes, je me suis décidé à lire ce roman après que Nicolas Sarkozy en ait parlé : « L'autre jour, je m'amusais - on s'amuse comme on peut - à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle ! ». Petite remarque qui a d'ailleurs boosté les ventes du livre pendant deux ans (comme quoi, la meilleure promotion pour un livre n'est pas toujours d'en dire du bien).



Je ne sais pas ce qu'en pensent les guichetières, mais en ce qui me concerne, mon intérêt a été tout de suite douché dès les premières pages : accumulation de faits historiques et de noms de personnages, personnages tous ducs, barons, princes ou comtes, ce qui les rend indiscernables les uns des autres. Alors c'est vrai que l'intrigue se développe dans la seconde moitié du roman, mais je n'aime pas devoir me battre avec un livre pour qu'il me donne ce qu'il a de bien.



L'histoire est pourtant intéressante : Mlle de Chartes épouse le Prince de Clèves par devoir, sans répugnance, mais sans enthousiasme particulier non plus. Elle tombe amoureuse pendant un bal de M. de Nemours. Mais son éducation lui a enseigné la Vertu : le devoir avant tout. Quels que soient ses sentiments, la fidélité à son époux est bien plus importante. Comme le respect des convenances interdit toute explication franche, un subtil jeu psychologique se met en place entre La princesse de Clèves, son époux et M. de Nemours.



Ce roman aurait pu me plaire, mais le style est assez lourd, et j'étais, finalement, bien content d'en avoir fini avec lui.
Commenter  J’apprécie          358
La Princesse de Clèves

J'ai enfin lu La Princesse de Clèves...... Enfin, pourquoi ? C'est un livre que je voulais lire depuis très longtemps, un classique de la littérature française que j'avais une première fois commencé et abandonné..... Les premières pages sont un embrouillamini de personnages historiques, de filiations etc.... et l'écriture de Madame de La Fayette m'avait gênée par son côté un peu vieillot, ampoulé, particulier. Mais comme je l'avais mis de côté et que décidément je voulais le lire, cette fois-ci je ne me suis pas laissée abattre par ces premières pages et j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au....... bout et j'en suis contente.



Voyage dans le temps et dans l'histoire, nous sommes à la cour du roi de France Henri II, dans le milieu du XVIème siècle. Avec ce roman Madame de La Fayette nous relate une histoire d'amour qui restera platonique par la droiture de la jeune princesse ne voulant pas trahir l'homme qu'elle a épousé mais aussi toutes les intrigues de la cour royale.



Il est vrai que l'écriture peut paraître un peu décalée, ancienne, maniérée parfois mais au fil du récit je me suis habituée à ce style et pour ma part elle contribue à l'immersion dans le récit et son époque. Même si l'histoire en elle-même peut paraître pour nous lecteur (trice)s du XXIème siècle banale, ce qui m'a le plus intéressée c'est la psychologie des deux principaux personnages car l'auteure ne se prive pas de décortiquer toutes leurs pensées, doutes et même subterfuges quand ils sont confrontés à un amour qu'ils ne sont pas libres de vivre ou tout du moins pour la jeune fille.



Ils sont beaux, ils s'aiment mais elle ne peut se résoudre, de par son éducation, de par sa morale, a cédé à ses avances. Lui, le beau Duc de Nemours est un séducteur aux nombreuses conquêtes féminines mais qui va se transformer en amoureux transi et désespéré. Elle, elle ne connaît rien du sentiment qu'elle ressent en sa présence mais sera partagée entre amour et loyauté, se refusant de faire souffrir un mari auquel seul l'amitié et le respect la lient. Elle va connaître les affres de l'amour, de la jalousie et des remords, elle est l'image de la femme sacrifiée sur l'autel du mariage et de la loyauté.



Ils forment un duo en totale opposition avec tous les relations amoureuses des autres personnages, entre amants, maîtresses (officielle ou non). Madame de La Fayette ne se prive pas de glisser, tout au long de son récit, toutes les intrigues amoureuses de l'époque en commençant par celles du roi, mais montrant également l'importance des "commérages" transformés, mal interprétés et destructeurs pour ceux qui en subissent les conséquences.



Je peux comprendre que ce court roman peut paraître rébarbatif à beaucoup mais je pense que cela tient surtout à l'écriture, car j'ai trouvé malgré tout l'histoire plaisante, moins stéréotypée que je le craignais. La vision du mariage, de l'amour de la part de Madame de La Fayette est assez sage : pas de coups de canif dans le contrat pour cette jeune demoiselle, qui vivra, au-delà de la mort de son mari, dans la religion et l'éloignement de la cour.



Je l'ai lu, j'ai failli l'abandonner une deuxième fois car les atermoiements des deux tourtereaux tournaient par moment en rond mais je me suis surprise dans la deuxième partie à les suivre dans leurs tortures psychologiques et à vouloir en connaître le dénouement, preuve que ce classique m'a finalement plu.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          340
La princesse de Montpensier

La Comtesse de Tende est une courte nouvelle de Mme de Lafayette... et à peu près le seul texte de cet auteur (avec La Princesse de Montpensier) que j'ai pu lire sans m'endormir (en même temps, c'est aussi parce qu'ils sont courts). Et qu'on ne vienne surtout pas me parler de sa fameuse Princesse de Clèves sous peine de me voir m'énerver, devenir écarlate et dire des choses horribles sur ce roman gnan-gan (oui, oui, j'assume !) pour lequel je ne comprends toujours pas qu'on ait pu s'enthousiasmer un jour !



Bon, alors évidemment, on est toujours ici dans l'amour, cet amour noir qui est à la base de chacun de ses textes. Pourquoi ce thème ? Est-ce parce que Marie-Madeleine Pioche de La Vergne fut malheureuse dans sa vie sentimentale ? Peut-être... Ceci dit, je passe mon tour, je crois que ce genre d'écriture n'est pas fait pour moi.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          347
La Princesse de Clèves

Alors là je reste sans voix !

Moi qui pensais que j'allais abandonner au bout d'une trentaine de pages !

Car il y a vraiment vraiment très peu de dialogues (ce que j'aime pas quand c'est descriptif comme La Princesse de Clèves)



J'ai beaucoup accrocher à l'histoire !

C'était pas évident certes à lire mais je l'ai fais !



L'histoire est même pas ennuyeuse elle est captivante !

J'ai vu beaucoup de critiques qui n'aimait pas trop ce livre :)

Bah c'est bien dommage pour vous !



Mon professeur de français comme à chaque fois que je l'ai et qu'il me voit assis devant la salle de cours !

Il me demande

"Qu'es ce que tu lis”



Eh bah il m'a dit oulah beaucoup de personnes l'ont pas aimer !





J'aimerais pas l'avoir au sujet du bac mais quand même c'est rare des Classiques Littéraires qui m'a beaucoup plu !



Je le conseille ;) !

Commenter  J’apprécie          3339
La princesse de Montpensier

Ahh Madame de La Fayette et sa morale ont encore frappé !

Après La princesse de Clèves, il me fallait enchaîner avec une princesse un peu moins célèbre : Marie de Montpensier.

En lisant cette courte nouvelle, je me suis souvenue que je connaissais déjà l'histoire pour en avoir vu l'adaptation cinématographique par Bertrand Tavernier. Très belle adaptation, d'ailleurs...



Cette princesse de Montpensier m'a moins agacée que la très vertueuse princesse de Clèves mais toujours est-il que Dame Bienséance et Dame Raison se posent toujours bien là tel un paravent devant Dame Passion.

J'ai dans l'idée que les romans de Mme de le Fayette ne doivent pas être les livres de chevet des féministes.

A moins qu'on interprète la littérature de Mme de la Fayette sous un autre angle.

Ne faut-il pas plutôt voir dans les écrits de cette aristocrate du 17eme siècle, une façon d'épingler la conduite des hommes, de dénoncer leurs abus de pouvoir et par là-même de condamner les courtisanes prêtes à se plier à la volonté masculine au risque d'y perdre leur honneur ?

Effectivement, Mme de la Fayette prônait l'amour chaste. Se faire courtiser sans jamais satisfaire aux désirs de ces messieurs... Une bien belle façon de montrer son indépendance face à la gente masculine !



Ceci étant dit, tout cela ne me convainc guère..

La princesse de Montpensier dit : "L'on est bien faible quand on est amoureux."

Peut-être mais que la vie serait triste sans amour !

Commenter  J’apprécie          330
La Princesse de Clèves

« Ressuscité » dans l’opinion publique « grâce » aux déclarations « inspirées » d’un chef d’Etat plutôt amateur de résultats sportifs que de belles lettres, La Princesse de Clèves n’a pourtant, depuis sa publication au XVIIe siècle, jamais cessé d’attirer des lecteurs, lesquels remercient tout de même « chaleureusement » ledit chef d’Etat pour sa publicité spontanée !

Balzac ne s’y était pas trompé, qui affectionnait particulièrement cette princesse, au point de créer un personnage féminin très semblable, résistant lui aussi à une passion envahissante : la comtesse Henriette de Mortsauf, dans Le Lys dans la vallée, autre histoire d’un combat entre l’amour et le devoir.

Car nous avons ici affaire à un récit non seulement romantique avant l’heure – je parle du courant littéraire, pas des mièvreries insipides à la sauce Saint-Valentin ! –, mais en plus d’une élégance à vous faire pâlir d’envie.

Racontant un amour impossible parmi les cours du roi Henri II et du très éphémère François II, Madame de La Fayette en profite aussi, par un anachronisme volontaire plein de finesse, pour décrire celle de Louis XIV, avec ses secrets d’alcôve et ses intrigues.

Roman d’une déconcertante facilité à lire, car, pour autant que le style peut paraître désuet – diront certains que l’absence de vulgarité dans un texte effraie au moins autant que moi, les piqûres ! – il est d’une extrême fluidité.

Ecrit par une femme « bien née », il ne pouvait être en fait que cela : un modèle de vertu, d’intelligence et de style !

Commenter  J’apprécie          310
La princesse de Montpensier

Retour à l'école: j'ai eu autant d'intérêt à lire cette iconique nouvelle que le dossier scolaire qui l'accompagne, retraçant les courants littéraires, le contexte historique et l'idéologie de l'époque à laquelle elle a été écrite.

Peu familière de l'écriture du 17ème, il m'a fallu cette mise en perspective pour véritablement apprécier l'écriture raffinée de Madame de Lafayette qui met en valeur comme dans un écrin la figure de la jeune aristocrate à la beauté somptueuse dont la vertu première vient se corrompre dans des turpitudes sentimentales aux répercussions terribles. Sur fond de guerre contre les huguenots, ce quatuor amoureux dévoile alors toute sa puissance tragique et sa grâce intemporelle. L'on est pas sage quand on est amoureux...
Commenter  J’apprécie          290
La Princesse de Clèves

Voici un nouveau coup de coeur, avec ce délicieux roman de Madame de La Fayette ! A peine entrée dans le monde en compagnie de sa mère, Melle de Chartres séduit déjà de nombreux gentilhommes de la cour dont le Prince de Clèves, qui tombe éperdumment amoureux d'elle et la demande en mariage. Devenue La Princesse de Clèves, la jeune femme est cependant bouleversée lorsqu'elle rencontre le duc de Nemours : c'est le coup de foudre des deux côtés. Ainsi, au fil des pages, les amants cachés vont devoir affronter les rumeurs qui circulent auprès de la cour...

Bien évidemment, tout lecteur romantique souhaiterait une fin différente à celle de ce livre qui repose sur une morale : la jeune princesse a choisi la raison plutôt que la passion mais cela n'empêche pas ce livre d'être captivant.



Avec son style singulier, Madame de La Fayette nous plonge dans la société du XVIème siècle, auprès du Roi Henri II et des intrigues du royaume de France...Même si la princesse préfère sa raison à son amour pour Nemours, je l'ai plutôt bien aprréciée, elle qui est très intelligente, sage, vertueuse et d'une amitié sincère. Le Duc de Nemours, La reine dauphine, le Vidame de Chartres et Madame de Chartres sont les autres personnages qui m'ont beaucoup plus.



Pour conclure, "La Princesse de Clèves" est un sublime roman incontournable qui m'a passionnée et qui me laissera sans aucun doute un souvenir vraiment plaisant.



A lire absolument !!
Commenter  J’apprécie          290
La Princesse de Clèves

Roman exemplaire, premier roman au sens moderne, roman classique par excellence… Il faut lire et relire La Princesse de Clèves !



Mme de La Fayette destinait ses œuvres à un lectorat essentiellement féminin, plutôt aristocrate et précieux et n’osait pas signer de son vrai nom ses récits romanesques en prose à une époque où ce genre était encore un peu méprisé : avouer un roman aurait été une grave compromission pour cette femme savante, ancienne élève du grammairien Ménage, amie d’Henriette d’Angleterre, de Mme de Sévigné et de La Rochefoucauld.

La Princesse de Clèves paraît donc anonymement en 1678 ; ce roman historique à l’analyse subtile a rapidement connu un grand succès et a été traduit en anglais seulement un an après sa publication. Il faut dire que ce récit marque une vraie rupture avec toute la tradition véhiculée par Honoré d’Urfé, Melle de Scudéry ou encore Scarron : c’est une œuvre beaucoup plus courte, avec assez peu de personnages et d’une redoutable efficacité dans l’écriture. L’intrigue amoureuse s’enchâsse dans un récit précisément daté, en 1558-59, et compte des personnages référentiels et des évènements avérés connus de tous ; cette dimension historique donne une caution sérieuse et réaliste aux personnages qui s’appuient sur les évènements pour vivre leurs histoires amoureuses.



Aujourd’hui, nous trouvons les personnages un peu trop idéalisés, uniformément beaux et nobles de cœur et d’extraction et nous avons un peu de mal à nous situer dans la Carte du Tendre entre reconnaissance, estime et inclination. Disons que l’intérêt primordial réside dans l’analyse des progrès et des effets désastreux de la passion dans la grande âme de l’héroïne. Tout commence par un véritable coup de foudre dès la première rencontre entre la princesse et le duc ; croyant que ce dernier a une liaison avec la dauphine, le princesse souffre de jalousie, réalise qu’elle est tombée amoureuse et réussit cependant à cacher cette inclination. Mais les péripéties s’enchainent avec le vol du portrait, le quiproquos de la lettre au Vidame et l’accident de cheval du Duc, et mènent la princesse à l’aveu. L’intrigue est servie par une écriture recherchée, des personnages travaillés dans une forme d’exemplarité

L’aveu constitue le nœud thématique du récit : c’est une péripétie assez extraordinaire, longuement amenée, préparée et en quelque sorte justifiée par l’auteure. Cette logique narrative nous embarrasse encore aujourd’hui comme elle a pu interroger les lecteurs contemporains ; cet aveu reste un mystère dans le refus du compromis dans une ambiance de cour, d’influences et d’intrigues féminines. La princesse apparaît anormalement vertueuse au milieu des tentations de la vie de cour. Face à cette femme admirable, le duc de Nemours se cantonne dans un rôle de héros galant, qui fait sa cour de manière discrète mais empressée, ne laissant aucun répit à la femme aimée ; la princesse a sans doute raison de refuser un amour qui, tôt ou tard, l’aurait déçue...

Les conséquences de l’aveu sont désastreuses pour le prince de Clèves, miné par la jalousie ; une méprise lui fait croire que son épouse a pu lui être infidèle et il meurt, victime collatérale de cet aveu qu’il aurait préféré ne jamais entendre.

L’influence de Corneille est sous-jacente : la princesse possède une grande volonté stoïque et sait rester lucide car elle est consciente de sa condition et de son devoir… Mais Racine n’est pas loin avec les ravages de la passion tandis que l’ombre janséniste teinte l’ensemble d’un pessimisme inévitable. Victime de son sentiment de culpabilité, la princesse est persuadée qu’elle n’a pas le droit d’être heureuse



Personnellement, ce roman me fascine et me provoque à chacune de mes lectures… Pourquoi l’héroïne a-t-elle peur de l’amour ? À quoi renvoie sa façon de fuir le bonheur ? L’analyse des sentiments des trois personnages principaux est très subtile et laisse tout un éventail de possibilités.



Les mœurs galantes du XVIème siècle, loin de provoquer un décalage défavorable à un intérêt toujours actuel, laissent une place à l’imaginaire et à la morale des contes de fées quand les héros cultivent une forme d’innocence et des valeurs de sincérité et de modestie dans des univers impitoyables.

Je recommande encore et toujours ce roman qui pousse l’introspection à ses ultimes limites, dans une intimité rare entre l’auteure, son personnage et ses lecteurs. Quel était donc le but de Mme de La Fayette en livrant cette histoire à la postérité ?

À lire et à relire.

Commenter  J’apprécie          276
La Princesse de Clèves

Un grand classique que j'ai trouvé mal vieilli et très ennuyeux. J'ai été déçue car je n'ai pas su savourer le texte et l'histoire.
Lien : http://araucaria.20six.fr
Commenter  J’apprécie          271
La Princesse de Clèves

Encore une fois, ce n'est pas mon genre de littérature habituel, mais devant les propos élogieux glanés ici et là et pour pas mourir idiot, j'ai voulu tenter l'aventure.

Premières pages : que Diable allai-je faire dans cette galère ?

Généalogie, alliances, codes de conduite ( certes nécessaires) à la court d'Henri II.

Mais assez vite l'histoire, ou plutôt l'Histoire, commence. On a face à nous un conte, une histoire d'amour, des mémoires, une étude psychologique et bien sûr un manuel d'histoire et qu'importe le genre où on le classe, ce livre est très bon, il ne paraît pas ses 300 et quelques années et se dévore assez rapidement.

Commenter  J’apprécie          270
La Princesse de Clèves

Il m'en aura fallu du temps avant de m'atteler à la lecture de la Princesse de Clèves (et les autres romans que contiennent mon édition, dont La Princesse de Montpensier). Mais comme j'ai bien fait d'attendre, car je ne suis pas certaine que j'aurais pu apprécier cette lecture à sa juste valeur si je m'étais lancée plus jeune. Il y a des livres qui méritent d'attendre quelques années avant d'être savourés...

Quelle finesse et quelle subtilité dans l'écriture de Madame de la Fayette ! Cette grande dame parvient à nous faire ressentir des choses sans les écrire noir sur blanc, à nous faire apprendre des pans d'histoire de France en nous parlant d'amour, de donner une morale à ses histoires sans en avoir l'air. Certes, la morale en question est assez austère puisque, si l'on devait trouver un point commun aux différents destins dont Madame de la Fayette nous parle, ce serait celui-ci : l'amour rend malheureux et plonge les amoureux dans la souffrance la plus extrême. Le destin des amants que l'on suit tout au long de ces romans n'est pas heureux et la fin de chacun est en général assez abrupte.

Mais même si les histoire de Madame de la Fayette ne se terminent jamais bien, que ces romans restent extrêmement agréables à lire, à la fois pour leur contexte historique passionnant, pour la grande qualité de son écriture, et pour les histoires d'amour elles-mêmes : de tels récits se démarquent tellement des romances modernes souvent niaises et creuses !

A lire !
Commenter  J’apprécie          260




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Madame de La Fayette Voir plus

Quiz Voir plus

Madame de La Fayette

En quelle année Madame de La Fayette est-elle née ?

1534
1634
1734
1834

10 questions
86 lecteurs ont répondu
Thème : Madame de La FayetteCréer un quiz sur cet auteur

{* *}