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Critiques de Madame de La Fayette (465)
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La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves ou un parangon de vertu!

A la cour d'Henri II où les liaisons et la séduction sont omniprésentes, la Princesse de Clèves fait figure d'exception.

Sa lutte pour rester intègre et fidèle à son mari est constante, malgré les nombreuses sollicitations et incitations des personnes qui l'entourent. Seule sa mère et l'éducation reçue l'en dissuadent.

Une lecture plaisante (suivie du film avec Jean Marais!) que je regrette de ne pas avoir faite avant.

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La Princesse de Clèves

Ouh là, tu nous lis un classique bien aventureux dis donc.



Et oui, à l'heure où nous lisons tous et toutes, parfois à l'insu de notre plein gré d'ailleurs, de la littérature de plus en plus libertine, avec de l'intrigue ou pas d'ailleurs. Vous vous demandez sûrement ce que fait la Princesse de Clèves dans le coin. S'est-elle perdue ? Ai-je été victime d'une vague de jansénisme aigue à avoir lu trop de livres conseillés par Candy ? Nan. Comme toujours, cela démarre avec une conversation. Ici, vu que c'est un classique, vous vous doutez bien que c'est Yumi qui m'a demandé si j'avais lu ce livre. J'ai abandonné clairement le compte des années où je l'ai lu car je pense que c'était début lycée ou fin collège. Même si les raisons sont obscures. Je dois en avoir deux possibles à vous proposer. La première est que ce livre a été acheté par un de mes deux grands pères dont la mission dans la vie (et pour ma plus grande joie) était de me faire lire beaucoup de classiques. Cela dit, mon grand père est plutôt un adepte du naturalisme alors la Princesse de Clèves.... La seconde hypothèse et donc la plus probable est l'étude de l'amour courtois. Mais ce roman n'est pas du tout de l'amour courtois.



Non, mais cette année là où j'ai découvert Chrétien de Troyes, je m'étais lancée dans ma petite étude perso sur les romans d'amour au cours des siècles. (oui les hormones toussa toussa). Et ce fut cette année où j'ai redécouvert le Rouge et le Noir, par exemple. Mais j'ai surtout découvert les Liaisons dangereuses, et quand j'ai demandé de voir d'autres choses à ma libraire de l'époque. Elle m'a dit que concernant les Liaisons, son double "bénéfique" était La Princesse de Clèves mais que de mémoire, elle pensait que je pouvais le lire haut la main. Et c'est amusant de voir qu'à un siècle de différence d'écriture, les romans sont totalement différents. Que ce soit dans la construction que dans la manière de voir l'adultère. Disons que pour la Princesse de Clèves, on avait les conversations de salon où grosso modo, les nanas se racontaient les potins du coin, se demandant s'il fallait répondre à leurs amants ou pas et comment ne pas entâcher une réputation. Pour les Liaisons, c'est plutôt des histoires de tableaux de chasse, à chasser la vertueuse, justement.



Et donc quand je lis l'un ou l'autre de ces deux romans, je les compare à chaque fois. Parce que cela m'amuse et que cela me rappelle aussi mes 15 ans où je cherchais l'amour dans les écrits plutôt que dans des boutons d'acné et une voix australopithèque mutante. C'est aussi cela d'être victime de bullying mes amis. Quand on est tout seul dans la cour. Et bien, soit on se morfond, soit on se cultive. Et j'avais de très bon livres avec moi.





Et la construction du livre ?



Alors, pour tous ceux qui veulent lire la Princesse de Clèves à froid, sans préparation, sans rien. Laissez moi vous dire que vous n'allez pas être submergés par l'action. Le livre est construit en 4 parties qui sont en fait 4 chapitres. Et le premier se borne à vous décrire les personnages, lerus vies, leurs apparences, la cour du roi, l'histoire du monde, le temps qu'il fait, et les tenues de ces dames. Au milieu de tout cet ensemble de descriptions absolument passionnantes (j'ai cru que j'allais perdre Yumiko), on a une nana qui se retrouve dans une bijouterie et là le Prince de Clèves passe. Et hop, il est amoureux donc il l'épouse. La tite dame n'est pas forcément amoureuse mais devant un beau titre de noblesse, ma foi, on peut faire un effort et hop la boum, fin de la première partie.



Et oui c'est comme ça. Tu as une scène de presque action dans tout le truc. Mais dans la seconde partie, il y a des dialogues (ne faites pas cette tête là, cela va bien se passer). Alors non, je ne vais pas du tout vous raconter cette histoire. C'est juste que la construction de ce récit se fait réellement comme l'amour courtois. Dans le sens où on a une dame mariée. Passe un jour un mec qui tombe fou amoureux d'elle et il va cultiver son amour, lui piquer des trucs et tout et tout. La nana s'en rend compte mais elle ne va pas tromper son mari. Nan. Elle va avouer son sentiment à celui ci et se retirer du monde pour éviter la tentation.



Ainsi, face à l'adultère, même en pensée, on a la punition du mari (il meurt de chagrin), la punition de l'amant (il ne fera pas hum hum), et la sacralisation de la vertu car la femme objet de désir se retire de la vue des autres (afin d'éviter les contaminations, sûrement) et se réfugie auprès de Dieu parce qu'elle prie tout le temps pour expier sa pensée impure.





Alors c'est à lire ou pas ?



C'est un classique alors je pense que forcément, je vous dirai bien que oui. Cela dit, prenons notre société actuelle où les questions de moralité sont de plus en plus difficiles à traiter. On a des romans qui prônent la liberté sexuelle, le divorce ou même la séparation avec son compagnon ou sa compagne, c'est plutôt facile. On n'est plus à se demander si penser c'est tromper mais plutôt si toucher c'est tromper. Alors, pour les gens d'aujourd'hui, je conseillerai peut être les Liaisons dangereuses et du coup, en comparaison, après, pour vous refroidir, la Princesse de Clèves.



L'écriture est un peu vieillotte dans sa construction mais cela vous permettra de bien voir comment les romans se construisaient à l'époque. Et surtout je pense que cela peut vous aider à comprendre comme l'époque (XVII° siècle de mémoire) voyait la vertu. Comment ils pouvaient idéaliser une relation entre hommes et femme. Ce n'est pas la passion dont il est question ou la satisfaction d'un désir. Ce sont les convenances, tout simplement.



En bref ?



Alors, oui quand je lis un classique comme ceci, mon cerveau a deux neurones qui se touchent. Je me marre comme pas possible, ce qui a permis à Yumiko de se prendre un très beau fou rire à propos d'une canne. Et des dialogues aussi. Mais si l'on prend mon point de vue personnel, oui j'ai eu un très grand plaisir de le relire. Comme quand vous allez visiter de nouveau un lieu de votre enfance. Et là la magie opère, encore une fois :)
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La Princesse de Clèves

Il y a des livres qu'on ne veut pas aimer. Fidèle à ma promesse, je n'ai pas aimé ce livre d'amour et de moeurs, des thèmes fort cher à mon coeur (c'est de l'humour pour ceux qui n'ont pas compris..). Premier roman psychologique peut être, roman d'un ennui fatal assurément. J'ai d'ailleurs trouvé que ce roman peignait bien plus l'arbre généalogique et les apartés personnelles sans intérêt plus que les sentiments des personnages. L'écriture est fade, on dirait un compte rendu historique sans péripétie. L'histoire est d'une simplicité nullissime...



1 femme et 2 hommes, partagée entre son devoir et sa passion, les enjeux, le respect de la cour de Henri III. Mais c'est tellement mal traité. Il n'y a rien pour ancrer émotionnellement le lecteur dans les espoirs déçus, les stratagèmes, les manoeuvres, les faux pas, les chutes ou les triomphes de quiconque. On ne ressent rien, même un dictionnaire, c'est plus palpitant.



Et puis le message proposé: ferme ta gueule et obéis aux traditions. Un modèle de vertu parait il, franchement, sacrifier sa vie pour quelqu'un qu'on n'aime pas même quand il est mort... Et puis vertu veut dire ici respect des conventions sociales, pas courage, pas morale... le pire, c'est que franchement, à notre époque, elle n'a rien fait d'héroïque au vu de nos normes. A lire si vous êtes de droite...
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Histoire de la princesse de Montpensier et ..

Trois courts récits écrits par Mme de Lafayette et qui traitent de la difficulté d'aimer à travers trois histoires parmi des personnages huppés de France ou de Navarre. Malgré un côté un tantinet corseté de l'écriture, ces récits (et singulièrement le troisième, à mon avis) ne manquent pas de lucidité et même d'une certaine férocité.
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La Princesse de Montpensier



Une nouvelle aux ressorts dramatiques qui enchante par la beauté de la langue que nous offre Madame de La Fayette.

Que dire de nouveau sur ce drame de la passion amoureuse ? Rien du tout.

En revanche, je ne peux m’empêcher de vous conseiller de le lire, encore et encore

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La Princesse de Clèves

Un jour il faudra qu'on m'explique pourquoi on fait lire ce genre d'ouvrages à des gamins de moins de quinze ans. Ma prof de sixième nous a imposés cette lecture fastidieuse comme si nous pouvions y comprendre quoi que ce soit. Je me souviens des heures pénibles que j'ai passé en compagnie de la Princesse de Clèves et du désarroi de mes camarades de classe.



Je l'ai relu des années plus tard, à l'aube de la vingtaine, et je l'ai apprécié bien davantage. Le style, quoiqu'un tantinet poussiéreux, m'a plu et surtout l'histoire d'amour m'a bien plus touchée.

Je ne peux pas dire que ce livre m'aie transcendée. Dans le genre « romance précieuse », j'en ai lu de meilleurs mais il y a ce je-ne-sais-quoi d'attachant chez les personnages.



J'ai bien fait de le relire, comme de nombreux bouquins découverts bien trop tôt sur les bancs de l'école, à un âge où je manquais cruellement de vécu et de patience.
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La Princesse de Clèves

Je rajoute ma pierre à ces nombreuses critiques: Livre délicieux au style inimitable, qui avec une économie de moyens nous parle d'Amour et de l'élégance des sentiments.

Point besoin d'être un spécialiste pour l'apprécier, il se lit au premier degré

N'ayez pas peur, vous le méritez

J'en suis à ma re re re ... lecture le plaisir est toujours là
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La Princesse de Clèves

Je ne connaissais pas "La princesse de Clèves" avant la déclaration de Nicolas Sarkozy à l'égard du roman de Madame de la Fayette, qui laissait entendre que cette oeuvre de littérature ne pouvait pas intéresser une "guichetière". Il critiquait les programmes des concours pour accéder à la fonction publique. Ces propos sont encore gravée dans les esprits et le titre de ce roman est devenu symbolique des revendications pour ne pas enterrer la culture.

Considéré comme un des premiers romans d'analyse, «La Princesse de Clèves » est aussi un roman historique puisqu'il a été écrit au 17ème siècle (publié en 1678) alors qu'il se déroule au 16ème siècle (en 1558, à la cour du roi Henri II). Contrairement aux histoires de légendes, les personnages sont inspirés de personnes réelles et ce roman évoque les troubles de la passion amoureuse.

Mademoiselle de Chartres, est une très jeune fille élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale. Elle va épouser le prince de Clèves qui est le premier à la demander en mariage. Il a été ébloui par sa beauté mais cela reste un mariage de raison.

Le coeur de la Princesse de Clèves va battre à la rencontre le duc de Nemours, un coureur de jupons. Naît entre eux une passion immédiate et partagée mais complètement interdite et à laquelle il faut qu'elle renonce.

Ce qui est intéressant dans ce grand classique c'est qu'il évoque la place des femmes dans la vie culturelle et sociale de l'époque. Il a été écrit par une femme mais publié anonymement.

Finalement, la critique m'aura permis de connaître cette œuvre de référence qui est très plaisante à lire.



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La Princesse de Clèves

Que ceux qui se plaignent des intrigues complexes des romans fantasy avec intrigues de cour s'enfuient. La Princesse de Clèves vous révèlera toute la Vérité sur les longs chapitres d'explications sur la généalogie des familles aristocratiques françaises. Après avoir avalé bon gré mal gré cette couleuvre pour les uns et ce puits de connaissance pour d'autres, vous entrerez dans le monde très codifié des Précieuses et de la gens du 18ème siècle.

J'admire beaucoup la princesse de Clèves parce qu'elle sait dire non. D'accord, il y a un gros fond de vertu omniprésent, mais elle sait se dresser contre les mœurs de sa société et éviter les pièges qu'on peut lui tendre.



Et puis les amours tragiques c’est bien connu pour être ce qu'on préfère en France.
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La Princesse de Clèves

Joyau



La littérature du XVIIè est de loin ma favorite dans les classiques.

Considéré comme l’un des premiers romans psychologiques, La princesse de Clèves est également la hantise des lycéens.



Lu il y a plus de 20 ans, c’est avec le même bonheur que j’ai retrouvé Mlle de Chartres devenue la princesse de Clèves.



Oui la première partie n’est pas la plus « fun », on se perd un peu dans tous ces personnages mais la suite me plait toujours autant.



Mlle de Chartres épouse sans amour de Clèves. Belle et pieuse, elle évite les intrigues de Cour, comme sa mère le lui a recommandé. Puis elle rencontre le duc de Nemours et tombe follement amoureuse pour la première fois. La passion est partagée mais la princesse de Clèves se débat avec ses sentiments par respect pour son époux et sa vertu. Elle finit par se confier à son mari qui en meurt de chagrin. Libre désormais de vivre son amour, choisira t-elle sa passion pour de Nemours, ce qu’elle considère être une trahison ou de renoncer au seul homme qu’elle ait aimé pour honorer la mémoire de son époux ?



Certes, le roman est emprunt d’une morale qu’on peut considérer comme désuète aujourd’hui...

La princesse de Clèves n'a que 15 ans quand elle arrive à la Cour. Elle se marie par devoir, reste fidèle par vertu mais également en mémoire de sa chère mère.

Le "devoir" vs la passion.

Que penser réellement de cette toute jeune fille qui se bat contre ses désirs ?

Alors, oui, aujourd'hui on peut penser que cette morale est désuète.

Mais cette langue... Cette justesse dans l’analyse psychologique des personnages...

Ces amants (sans l'être) sont à la hauteur de Roméo et Juliette.



Ce livre est une véritable pépite dont je ne me lasse définitivement pas.

A lire, relire, re-relire.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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La Princesse de Montpensier

La Princesse de Montpensier fut le premier texte de Madame de Lafayette-et elle a déjà, de toute évidence, de hautes capacités lorsqu'elle écrit ce court roman. Ella a déjà la puissante magie qui la rendra célèbre-et qui me donnera le plaisir que j'ai ressenti en lisant La Princesse de Clèves, Zaïde ou La Comtesse de Tende.

Le pittoresque de ces personnages, la beauté de ces histoires, la simplicité et la sobriété de ces récits, décidément me séduiront toujours.

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La Comtesse de Tende

La Comtesse de Tende est une courte nouvelle de Madame de Lafayette. Il s'agit chronologiquement du dernier de ses contes publiés-suivant de près La Princesse de Clèves. J'y retrouve tout ce qu'y fit mon plaisir dans Zaïde, La Princesse de Montpensier ou La Princesse de Clèves : le tour d'esprit de Madame de Lafayette, son ton, son naturel, son évocation précise et vivante d'un temps désormais révolu.

J'y trouve également une certaine élégance et un pittoresque sui m'enchante.

Un excellent livre de Madame de Lafayette.

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La Princesse de Montpensier - La Comtesse d..

Au coeur de ces deux nouvelles, des femmes qu'on a mariées à des hommes qu'elles n'aiment pas – ou n'aiment plus. Comme elles sont jeunes et belles, les sollicitations ne manquent guère : ainsi, autour de la Princesse de Montpensier, ce ne sont pas moins de quatre « amants » (au sens classique du terme) qui se pressent, multipliant serments et marques d'attention, comme autant de pièges mortels.

Car les uns et autres appartiennent à un monde où se trouver seul avec une femme qui n'est pas la sienne, c'est risquer de ruiner définitivement sa réputation… Et bien sûr, tout cela se termine très mal, en particulier pour les femmes.

À la lecture de Madame de la Fayette (1634-1693), on ne peut en effet qu'être frappé par la dissymétrie existant entre le destin des hommes (qui certes souffrent, mais finissent presque toujours par s'en sortir la tête haute) et celui nettement plus tragique des jeunes épouses qu'ils compromettent.

Tout cela est raconté dans une langue simple et sans apprêt, qui excelle à suggérer plutôt qu'à dire, à l'image des personnages souvent contraints d'user d'euphémismes et de sous-entendus pour exprimer les sentiments les plus ardents…

C'est vraiment très beau...
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La Princesse de Clèves

Trouvé dans une boîte à livres, j'ai eu envie de vérifier si le bon souvenir que j'en avais gardé du lycée était justifié.

Ma prof devait être excellente, car 20 ans plus tard que ces atermoiements m'ont saoulée ! Je l'aime, il m'aime, mais je ne peux pas l'aimer car je dois rester fidèle à mon mari (que je n'aime pas). Vite, se sentir mal et se cacher au fond de son lit ! Ou mieux, fuir en province pour ne plus être tentée. Pffff.



Impossible de me rappeler ce qui m'avait plu. Les explications "historiques" sont fastidieuses, les personnages un brin empotés (mais tous délicieusement riches, beaux - pardon : "bien faits de leur personne", intelligents, délicats, et d'ascendance noble évidemment).



Étonnant, habituellement mes relectures sont plutôt positives. Mais là ! Cette lecture s'est étirée en longueur, à tel point qu'à la fin je n'en pouvais plus.

Je choisis de ne pas jouer le jeu des étoiles pour ce roman car entre sa réputation de classique et les différences de ressenti de mes deux lectures, l'opération est particulièrement compliquée.

Retour dans la boîte à livre : sait-on jamais, un autre lecteur y trouvera peut-être son bonheur !
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La Princesse de Clèves

Quand on le dit que les histoires d'amour finissent mal !



Madame de Chartres a décidé qu'il est grand temps de marier sa fille. Alors elle l'amène à la Cour, haut lieu de perdition s'il en est ! dans le but de rencontrer les partis envisageables. Banco ! Le Prince de Clèves tombe éperdument amoureux d'elle, et il l'épouse.



Et alors que tout devrait aller comme sur des roulettes, voilà qu'aux fiançailles de Claude de France, la Princesse de Clèves tombe raide dingue du Duc de Nemours. Bon, il ne va pas se passer grand chose, mais, effrayée et honteuse de ses sentiments, la belle est bien contente de se retirer loin de la Cour, dans les terres de son mari. Oui mais voilà, lui, il veut qu'elle fréquente la Cour. Il y a plein d'avantages à être appréciés des monarques... Alors elle y retourne, et sa passion se révèle à son "amant" lorsqu'il est blessé en duel. Elle s'occupe de lui, mais a bientôt des soupçons : on lui a remis une lettre d'amour qui serait tombée de sa poche... Il en aimerait une autre ?

Bon, en fait non, évidemment, elle appartient à quelqu'un d'autre cette lettre... Mais elle va être le point de départ de longues heures passées ensemble. Au bout d'un moment, elle redemande à son mari de s'éloigner de Paris, et, cette fois, elle lui explique pourquoi. Gloups ! Qu'à cela ne tienne, il ne s'est rien passé, il suffit de rester loin, et tout ira bien.



Ceci dit, il y a des occasions dans la vie d'un aristocrate qui nécessitent impérativement de se rendre près du roi sous peine de sérieux ennuis... Son sacre, par exemple. Bien entendu, le Prince de Clèves s'y rend seul, pas envie de porter réellement les cornes non plus. Mais voilà, Nemours, comprenant que sa belle est restée chez elle, y file. Le Prince de Clèves, qui soupçonne bien l'entourloupe, le fait suivre. Et quand son espion lui rapporte qu'effectivement, Nemours est allé passer deux nuits chez lui, il est tellement secoué qu'il en attrape la fièvre, et qu'il en meurt !



Pourtant, elle n'a rien fait de concret, sa petite femme, tout attachée qu'elle est à sa réputation. Alors va-t-elle profiter de son veuvage pour officialiser les choses avec son grand amour ? Tout le monde est d'accord et verrait la chose d'un bon oeil pourtant, mais non ! Elle décide de finir ses jours au couvent.



Personnellement, j'ai bien aimé. Il s'agit d'une relecture - la première fois, j'avais seize ans, c'était pour le lycée, et je me souviens m'être pâmée d'émoi devant tous ces conditionnels et ces subjonctifs... Après, sur l'histoire elle-même, vue d'aujourd'hui, forcément ça semble un peu gnan gnan, et c'est bien pour ça qu'on nous brosse le contexte historique des oeuvres à l'école, sinon, on passe complètement à côté...



Bref, c'est le genre d'oeuvre qui passe beaucoup mieux quand on prend le soin de lire l'introduction.
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La Princesse de Clèves

Une histoire d'amour et de principes enrobée dans un délicieux français: que pourrais-je demander de mieux ? La vertu perpétuellement sur le point d'être viciée installe une tension soutenue dont je me suis joyeusement régalée, prononçant avec appétit les mots et les tournures précieuses de Mme de la Fayette. Une très agréable expérience.
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La Princesse de Clèves

Oui, c'est une oeuvre capitale dans l'émergeance du roman.



Mais je n'aime pas. Je m'ennuie. Je ne comprends pas l'humour, les sous entendus, les mensonges, je n'aime pas les types de relations, je n'aime pas qu'on se meure littéralement d'amour, je n'aime pas voir une femme acculée par son mari et un amant en puissance qui la harcèle (alors qu'elle dit plusieures fois NON). Cela dit, je ne lis pas les histoires d'amour contemporaines non plus, alors il ne fallait pas attendre des miracles.



J'ai bien fait de le lire, je le relirai sans doute (car il est court et fondateur du roman psychologique), mais je ne l'aime pas.
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La Princesse de Montpensier

À tous ceux qui auraient cette nouvelle entre les mains, méfiez vous de sa brièveté ! Je ne regarderais plus jamais une nouvelle de 40 pages de cette manière . Attendez vous en effet à vous échiner des heures durant sur le style de Madame de La Fayette, Fifi pour les intimes : tournures de l'époque, intrigue ultra- condensée , arbres généalogiques épineux , c'est à s'en mordre les doigts. On croirait lire du James Ellroy - sans la grossièreté -. Le speech est à peu près convenable mis à part cela , j'ai hâte de commencer la Princesse de Cleves.
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La Princesse de Clèves

sublime roman lu dans ma jeunesse lycéenne!
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La Princesse de Clèves

La lecture de cette histoire d’amour classique a été une expérience plaisante. Bien que j’aie dû relire la moitié des conversations pour les déchiffrer et bien comprendre, je me suis vraiment amusé. La langue est belle et, de temps en temps, même imposante.



Les premiers pages comprennent beaucoup de noms de personnages historiques. On y trouve Henri II, la duchesse de Valentinois, le connétable de Montmorency, la reine et la reine dauphine, et cetera. C’est pour ça que j’ai recherché fréquemment des informations sur le contexte historique de cette époque. J’ai aussi dû faire un petit panorama pour comprendre toutes les relations amicales et hostiles entre les personnages les plus importants à la cour d’Henri II. J’aime mon iPad ! C’est ainsi que ma lecture de ce roman classique a rapidement changé en une leçon d’histoire bien intéressante sur la France du XVIe siècle. C’était une expérience formidable !



D’ailleurs, je trouve le récit plutôt facile à lire, à l’exception des conversations. Les échanges verbaux sont compliqués, les phrases sont longues et plein de tournures surprenantes. La courtoisie du XVIe siècle n’est pas du tout adaptée à notre époque de Twitter.



J’ai lu l’édition bon marché de Librio. Pour une petite somme de 2 euros, qui ne suffit plus à acheter une tasse de café, on peut passer une soirée très, très agréable.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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