Citations de Malika Ferdjoukh (491)
Nous voilà arrivés au Bop-Cha. C'est, ma chère Rosette, exactement ce que tu peux imaginer d'une boite de jazz, à New York.
Dehors, il était 19 heures 30.
Dedans, déjà 4 heures du matin.
Parfois Enid aurait préféré avoir un peu moins de sœurs.
- Deux m'auraient suffi, confia-t-elle a Gulliver [...]
- Si tu n'avais que deux sœurs, tu choisirais qui ?[...]
- J'en sais rien j'ai pas dit que je choisirais.
- Quatre moins deux égale deux. Si deux suffisent celles qui restent sont à mettre à la poubelle.[...] Il faudrait pouvoir faire un roulement, conclu-t-il. Un jour l'une, un jour l'autre.
Il l'attrapa farouchement, et ils s'embrassèrent comme s'ils ne s'étaient jamais embrassés de leur vie. Alors que, depuis un mois, ils ne faisaient que cela.
J’ai une grand-tante Leocadia, grommela-t-il, une Londonienne pure souche, qui s’en va chaque mois regarder les tables tourner chez Mr Conan Doyle.
Prez ! Ça fait une paie. Où tu étais passé ?
Il haussa les épaules. Et l'instrument [ un saxo ] sous son bras parut hausser les siennes.
- J'ai été boire le vent. Ici et là.
"Le mariage est une solution définitive à une nervosité passagère."
- On va te traiter comme...
- Comme si tu étais une VIP.
Tante Lucrèce sursauta :
- Comment ça, insolentes... Comment ça, une vieille pie ?!
Tant qu'il y aurait des amoureux, Paris demeurerait Paris.
Le syndrome de Paris, tu sais ce que c'est ? reprit-il. Il frapperait, dit-on, de préférence les Japonais. Une espèce de grosse mélancolie qui les saisit à la vue de nos métros bondés, nos SDF jetés sur les trottoirs, nos serveurs au bord de la crise de nerfs, des crottes de chien par terre... Si loin d' Un Américain à Paris ou de Amélie Poulain.
Réfléchis : la maison, le Macaroni, le vaisselier, les photos... ce sont les gardiens de nos souvenirs.
Quand je suis morte d'inquiétude, je suis extrêmement désopilante.
Son cigarillo exhala une fumée nostalgique. Dans un élan de sympathie, Hadley lui fit cadeau d'un gardénia.
- Est-il exact que Rhett Butler sera des nôtres ce soir ?
- Le bruit court, lui répondit Hadley, l'air mystérieux.
- Formidable. On va enfin savoir s'il portait ou non un dentier dans 'Autant en emporte le vent' .
Bettina :
coquette de 14 ans, piquante, insupportable, charmante, épuisante, on la déteste, on l'aime, on la re-déteste, on la re-aime...Tuante.
Mais comment ne pas être atterré ? Comment ce grand pays peut-il permettre que Miss Holiday et tous ceux qui sont sa beauté, sa gloire, passent par des portes de service et non par des halls de lumière ? Par des monte-charges avec les cageots à légumes au lieu des ascenseurs d'or et de cristal ? Comment cette grande démocratie trouve-t-elle naturel qu'un homme noir soit interdit de dormir au même hôtel qu'un homme blanc, de manger aux mêmes restaurants ?
Lorsqu'en ma forêt de marbre
Ma bien-aimée sera revenue
L'amour longtemps attendu
Réunira nos cœurs plein de tourments.
Dix-sept pas donc. Et commence l'impasse de l'Atlantique. Un sentier ainsi baptisé par les cartes routières car il finit dans l'océan du même nom. Au n°6, la maison de vacances des Brogden. Toute fermée en cette saison. Puis cinq cents mètres de lande très fruste et misanthrope, un festival de buissons et de bruyères que le vent qui souffle en rafales chahute à l'infini.
Elle rassembla les ingrédients autour du saladier. Puis elle versa, dosa, incorpora, remua, sépara, battit, fouetta, sucra, beurra, épiça, mélangea, corrigea, pétrit, malaxa, aplatit, étira, enfarina, roula, découpa, moula, chemisa, badigeonna, décora...
La pluie commence à se prendre au sérieux, on dirait.
"_Les belles ont le droit d'être méchantes avec les moches mais les moches ont exactement le même droit avec les belles...on appelle ça l'équilibre des espèces."
Bramberry Hall était une imposante demeure en pierre claire, posée sur une pelouse tellement brillante qu'on l'aurait crue chaque jour astiquée par un domestique dévoué à ce seul but.