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3.9/5 (sur 106 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 06/05/1949
Biographie :

Pierre Manent est un philosophe et professeur de philosophie politique.

Normalien, agrégé de philosophie (Hypokhâgne au Lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse, enseignement de Louis Jugnet), il est depuis 1992 directeur d'études à l'EHESS, aujourd'hui au Centre de recherches politiques Raymond Aron.

Assistant auprès de Raymond Aron (1905-1983) au Collège de France, il a participé à la création de la revue Commentaire en 1978 et fait toujours partie du comité de rédaction.

L'essentiel de la réflexion politique se structure autour de deux questions fondamentales. D'abord, son travail tente de retracer la genèse de la philosophie politique moderne. Manent a contribué, dans le cadre du centre Raymond-Aron, à un mouvement de redécouverte des grands textes libéraux français (Benjamin Constant, François Guizot et surtout Alexis de Tocqueville) (cf. Les Libéraux et Tocqueville et la nature de la démocratie).

Il enseigne depuis plusieurs années à l'EHESS le séminaire « La Question des formes politiques », au cours duquel il a étudié les formes de la philosophie politique en Grèce antique, dans la Rome républicaine et impériale, puis les transformations dues au christianisme (avec l'apport de saint Augustin), ainsi que les problématiques modernes introduites dans les représentations modernes de la vie politique par Machiavel, Montaigne et Jean-Jacques Rousseau.

Dans La Raison des nations (2006), Manent livre ses réflexions sur la construction européenne et l'avenir de la nation, au moment des lendemains difficiles du non français au référendum pour l'adoption d'un Traité établissant une Constitution pour l'Europe.

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#interview #débat #pays #devoir A l'occasion de ce nouveau débat en ligne, Paul Sugy accueille Cynthia Fleury, psychologue et psychanalyste et Pierre Manent, philosophe, pour réfléchir au sens du devoir des citoyens envers leur pays. Chapitrage : 00:00 Que doit-on à son pays ? 01:25 Introduction 07:45 Quelle définition pour le mot « devoir » ? 12:12 Devoir à son pays est-il devenu un gros mot ? 22:30 le devoir imposé à soi-même est-il une contrainte ? 32:15 Est-ce abstrait de rendre des devoirs ? 37:30 Rendre à son pays, jusqu'à quel point ? 49:30 Comment doit-on respecter les lois ? 52:33 Conclusion Le Collège des Bernardins est un espace de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l'homme. Pour tout savoir de l'actualité du Collège des Bernardins, suivez-nous sur les réseaux sociaux Facebook : https://www.facebook.com/CollegedesBernardins/ Twitter : https://www.twitter.com/CBernardins Instagram : @collegedesbernardins

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Depuis peu cependant, l’Europe a décidé d’ignorer cette histoire, de déclarer forclose cette possibilité. Elle a décidé de naître à nouveau. À nouvelle naissance nouveau baptême, ce sera un baptême d’effacement. Elle le déclare publiquement, elle le prouve par ses actions : l’Europe n’est pas chrétienne, elle ne veut pas l’être. Elle veut bien être autre chose, elle est entièrement ouverte à toutes les autres possibilités, elle veut bien même n’être rien, n’être que le possible de tous les possibles, mais elle ne veut pas être chrétienne.
Aucune nécessité, aucune utilité, aucune convenance ne conduisait à cette décision qui fut prise en toute liberté, et, oserais-je dire, pour le plaisir de la prendre. Pour entrer dans le sujet et l’enjeu de ce livre, je voudrais considérer sinon les motifs de cette décision – les motifs ultimes des actes libres nous échappent – du moins ses préliminaires, les développements qui ont conduit à cette étrange situation d’un continent devenu étranger et pour ainsi dire imperméable à sa religion historique, et conséquemment incapable de se rapporter judicieusement aux autres religions qu’il accepte de recevoir, le plus souvent avec faveur, au motif que du moins elles ne sont pas chrétiennes. L’opinion qui gouverne l’Europe est installée dans une inintelligence tranquille de la question religieuse, qui est, rappelons-le, la question de Dieu, et non pas celle des « opinions » religieuses, portion indéfinie de la masse informe des « opinions humaines ». Elle ne considère la question de Dieu que pour la tenir à distance. Elle n’y touche que pour n’en être pas touchée.
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Il y a bien une vue commune ou une amitié civique à élaborer avec nos concitoyens musulmans,comme avec tout les autres,mais il nous faudra construire communauté et amitié sur d’autre bases que celles de la république laïque,ou au moins de l’interprétation dominante et pour ainsi dire scolarité de celle-ci.
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Ainsi, l'homme des sociétés démocratiques, ne se rencontrant et ne voulant rencontrer autour de soi que des égaux et des semblables, ne se soumet pas à l'influence d'autres individus. Il cherche en lui-même ses opinions, mais il ne les y trouve ou du moins ne les y reconnaît que s'il les voit aussi en son semblable, que si elles sont autorisées par l'opinion commune et soutenues de toutes la force du pouvoir social. Ses pensées se jettent aisément dans l'abstraction tandis que son coeur s'ouvre à la pitié. Il est raisonneur, compatissant et doux.
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Avant de m’instruire par ses livres, Aron m’éduqua d’abord, et je dirais surtout, par sa personne même, c’est-à-dire par sa manière de se tenir dans le monde et d’exercer son humanité dans le monde. Par son être même, il donnait à comprendre que seule une longue éducation de l’intelligence et du jugement permet de s’orienter avec un peu de sûreté dans la vie politique. Et par là, il délivrait du mépris de la politique ou du dédain pour la politique qui vient si naturellement aux intellectuels, même ou surtout s’ils sont, comme on dit, politisés. Par la manière dont il rassemblait, synthétisait l’information dont il avait besoin sur tous les sujets qu’il traitait, il montrait qu’en politique aussi, il y a quelque chose à savoir.

J’aurais voulu éviter de recourir à cette comparaison usée, mais il est certain que, quoi qu’on pense par ailleurs de son œuvre, ce qui caractérise le jugement politique de Sartre, c’est qu’il s’agit d’un jugement parfaitement incompétent, si l’on admet que l’adverbe peut être compatible avec l’adjectif. Sartre ne savait jamais de quoi il parlait en politique. Aron, quoi qu’on en pense par ailleurs, savait de quoi il parlait et, par là même, il éduquait son lecteur ou son auditeur parce qu’il montrait qu’il y a quelque chose à savoir, et que donc le jugement politique, loin de dériver simplement de nos valeurs ou de notre choix, de notre « projet », repose d’abord sur l’analyse patiente des choses politiques elles-mêmes.
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L'indépendance individuelle n'est qu'un autre nom de la liberté confondue avec l'égalité.
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La démocratie défait le lien social et le refait, autrement [...] établir un état dans lequel des hommes réellement indépendants seraient en mesure de s'associer en préservant leur liberté, c'est là sa tâche, toujours inachevée.
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Les trois grands éléments que je viens de mentionner sont évidemment de caractère très différents.L’immigration musulmane,l’influence financière des pays du golf,le terrorise islamique sont des phénomènes entièrement distincts.
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En revendiquant comme sienne cette opinion [commune], l'individu exerce surtout le droit à avoir une opinion personnelle que lui attribue la doctrine démocratique. L'homme démocratique [...] est très porté au doute ; il tient plus à avoir une opinion qu'à cette opinion même : il la croit vraie moins qu'il n'y tient. [...]
"Dans le doute des opinions, les hommes finissent par s'attacher uniquement aux instincts et aux intérêts matériels, qui sont bien plus visible, plus saisissables, et plus permanents de leur nature que les opinions".

Tocqueville , De la Démocratie en Amérique
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Qui désire entrer dans la compréhension de la proposition chrétienne doit commencer par accepter la condition dans laquelle celle-ci place les hommes auxquels elle s'adresse - la condition de celui qui écoute.
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Sur le sujet du respect du aux croyances,le pape François a fait cette remarque à la suite des crimes de Janvier>Il est nécessaire, je crois,de relever la confusion commise par le Saint-Pere entre la vie privée et la vie publique. foi ne m’est pas propre comme me sont propres les sentiments que je porte à ma mère.
Peut-etre en effet l’insulte à ce qui m’est le plus cher personnellement invite-t-elle une réaction du type de celle que le Pape François évoque.
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