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3.54/5 (sur 1236 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Barcelone , le 14/06/1939
Mort(e) à : Bangkok , le 18/10/2003
Biographie :

Manuel Vázquez Montalbán est un romancier, essayiste, poète et journaliste espagnol. Il est surtout connu pour les romans policiers de Pepe Carvalho.

Il fit des études de philosophie et de lettres à l'Université Autonome de Barcelone, et fut diplômé de l'école de journalisme de Barcelone. C'est d'ailleurs à l'université qu'il rencontre son épouse, l'historienne Anna Sallés Bonastre, qui lui donne en 1966 son fils unique, Daniel Vázquez Sallés, lui aussi devenu écrivain et journaliste.

Il s'engage politiquement dans les mouvements de gauche catalans, milite au PSUC et devient même membre du Comité Central. Ces activités le mènent dans les prisons franquistes. En 1962, un conseil de guerre le condamne à trois ans de prison pour ses activités dans la résistance antifranquiste. C'est dans la prison de Lérida qu'il écrit son premier essai, "Informe sobre la información".

Après être sorti de prison, il commence sa carrière de journaliste dans la revue Triunfo, et collabore à plusieurs publications, telles que Siglo XX, Tele/Xprés, Por Favor. Par la suite, il écrit également dans des journaux réputés tels qu'El País, Interviú ou Avui, dans lesquels il signe des articles jusqu'à sa mort.

En 1967, il publie son premier recueil de poésie, "Une éducation sentimentale", suivi en 1969 de "Movimientos sin éxito". La même année parait son roman "Au souvenir de Dardé". Mais c'est en 1972 qu'il crée le célèbre personnage du détective Pepe Carvalho.

Manuel Vázquez Montalbán reçoit plusieurs prix dont le Premio Nacional de Narrativa pour "Galindez" en 1991, le prix Europa en 1992 et le Premio Nacional de las Letras Españolas en reconnaissance de toute son œuvre en 1995.

Il meurt d'une crise cardiaque à l'aéroport de Bangkok, de retour d'une tournée littéraire en Australie.
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Citations et extraits (455) Voir plus Ajouter une citation
Il avait exigé, plus que demandé une place près du hublot. L'employée de la Western Air Lines regarda les papiers d'un air à moitié surpris, à moitié soumis.
Quels objectifs peut poursuivre un agent de la C.I.A. assis près du hublot d'un Boeing de la ligne Las Vegas- San Francisco ? L'employée n'ignorait pas les rumeurs du moment qui circulaient sur l'existence de bases spéciales d'entraînement dans un coin du désert de Mohave, mais la C.I.A. ne disposait-elle pas de ses propres avions de reconnaissance ? Carvalho soupçonnait la bataille logique qui se déchaînait en ce moment sous le front artificiellement bronzé de la fille tandis qu'elle remplissait le billet.
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- María Moliner est la quatrième femme par ordre d'importance dans l'Histoire de l'Espagne.
- Les trois premières?
- Vous plaisantez? Votre univers machiste est si fermé que vous ignorez les références indispensables de la femme dans l'Histoire, à ne pas confondre avec l'histoire de la femme?
- Je vous avoue mon ignorance du ranking objectif des meilleures femmes espagnoles de tous les temps. Mais je l'accepterai, quel qu'il soit.
Elle récita d'un trait:
- "Isabelle la Catholique, Agustina d'Aragon, Dolores Ibarruri, et María Moliner."
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Quand Charo se mit à pleurer, Carvalho comprit que sept ans avaient passé et qu'elle n'était probablement plus la même. La Charo d'autrefois se serait noyée dans les larmes, la Charo d'à présent les jouait, elle les sentait, mais elle les jouait dans une mise en scène imaginée à l'avance. Le décor était toujours le même, le bureau De Carvalho, Biscuter était aussi le même Biscuter. Carvalho ne s'était pas autorisé la moindre modification personnelle au cours des trente dernières années. Charo. Charo avait changé. En 1992 déjà, quand elle était partie, ce n'était plus une gamine, mais maintenant on aurait pu la prendre pour une bourgeoise financièrement à l'aise, revenue après une longue absence, pendant laquelle elle avait changé de statut et de silhouette.
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En guise de conclusion, il serait bon, me suis-je dit, de parler avec le sous-commandant Marcos. J'avais reçu de lui un message: il avait déclaré devant les caméras de la Télévision espagnole (TVE) qu'il avait dû renoncer à lire les Pepe Carvalho parce que, dans sa jungle, les plats que se cuisine mon héros lui donnaient faim. Et je lui avais promis que la cuisine précolombienne, nourriture lointaine de la forêt lancadone, trouverait droit de cité dans mes romans!
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Ne mentez pas, Général : à partir de 1942, quand les derniers phalangistes « authentiques » s'effacèrent ou rejoignirent la division Azul pour casser du Russe, vous avez pu proclamer votre grande affection pour Jose Antonio Primo de Rivera et à la fin de la guerre civile vous aviez approuvé la macabre cérémonie du transfert de sa dépouille d'Alicante à El Escorial, sur les épaules de ses camarades. Mais Serrano Suñer a témoigné de la jalousie que vous éprouviez envers celui que ses partisans avaient baptisé « l'Absent», ou peut-être s'agissait-il de rancoeur après avoir constaté comme il s'entendait bien avec Mola alors qu'il avait refusé votre offre de candidature commune aux élections parlementaires de Cuenca : « Les lecteurs bien informés ne seront pas surpris si je dis que Franco n'éprouvait guère de sympathie à l'égard de Jose Antonio. Cela avait été réciproque : ce dernier ne le tenait pas en grande estime, et plus d'une fois, en tant qu'ami des deux hommes j'avais été mortifié par la dureté des critiques à son encontre. À Salamanque je dus souffrir l'épreuve inverse : le culte rendu à Jose Antonio, son auréole d'intelligence et de courage ulcéraient Franco. (...) »
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Davila aime beaucoup également ma collection de verres de Murano, en particulier ces chers musiciens miniatures sur un sol en damier rouge et blanc ou mes candélabres baroques asymétriques, des pièces uniques en leur genre que le vendeur m'avait proposées, à la mesure de la sensibilité qu'il avait décelée en moi.
- Vous êtes l'acheteur idéal pour ces candélabres. Ils vous réclament. Ils sont en train de vous demander : achète-nous.
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- "Car mon boulot rapportait moins que le leur, et le directeur général me cantonnait au sous-sol, comme disait Fedor Dostoïevski."
Ils se regardèrent intensément. Ils savaient tous les deux qui était Dostoïevski.
-"J'ai eu un flirt avec une postsoviétqiue au cours d'une mission à Istanbul, et elle m'a expliqué qui était Dostoïevski."
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Santos brassa distraitement les chemises. Il faisait semblant d'avoir une activité quelconque, ce qui le dispensait de saluer un à un tous ceux qui arrivaient.
- En voilà des toutes belles qui ont fait tapisserie lors de la dernière réunion.
La secrétaire lui montrait un tas de chemises, des dossiers à la dérive, entassés dans un coin du présentoir couvert de fichiers et de sous-main tout neufs ou les membres du comité central du Parti communiste espagnol allaient trouver l'ordre du jour, le squelette du rapport du secrétaire général et l'intervention complète du responsable de Movimiento Obrero.
- De Mon temps, on donnait sa vie pour être membre du comité central et maintenant on mégote sur les week-ends.
Santos adressa un sourire à Julian Mir, responsable du service d'ordre.
- Je n'échangerai pas ce temps-là contre maintenant.
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Je ne suis pas celui que je parais être. Je ne sais pas pourquoi, depuis l'enfance, depuis mon entrée au lycée, je me répète des phrases alambiquées autour du verbe être, à la manière d'exemples grammaticaux dont je me souviens encore par coeur : je suis celui que je suis...les rares sages ayant jamais été en ce monde....Je ne suis pas celui que je parais être, me dis-je encore et encore à voix haute devant le miroir de ma salle de bains, en sourdine lorsque je ne suis pas seul et que j'ai besoin de la compagnie vitale de ma phrase de prédilection, mentalement lorsque même le sotto voce risquerait d'alerter cette attention vivace et agressive que les autres nous prêtent.
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Et soudain elle eut la sensation que l'autre la gênait. Elle voulait rester seule, s'étirer sur les draps propres, effacer cette douleur qui envahissait l'intérieur de son crâne comme une sauce noire, penser à trois ou quatre petites choses qui étaient arrivées ce soir et en oublier trois ou quatre autres qui arriveraient sans doute demain. Peut-être que si je ne réponds pas quand elle aura fini de parler. Peut-être va-t-elle interpréter mon silence comme une invitation à me laisser seule, à partir. Mais pour créer cette sensation il fallait d'abord obtenir de l'autre qu'elle enlève son bras de sur ses épaules, qu'elle retire cette main reptile et molle qui de temps à autre lui caressait le cou ou qui se laissait choir dans le vide, frôlant à peine la pointe du sein. Le discours se poursuivait. Il n'était plus question de problèmes d'autrui, des autres invités de cette fête terminée, mais de problèmes personnels.
- Des problèmes de femmes. Que nous seules, les femmes, pouvons comprendre.
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